CIVILISATION DE MARLIK GOBELET A DECOR DE MONSTRES
La civilisation de Marlik, située au sud-ouest de la mer Caspienne, a su développer, dans la seconde moitié du IIe millénaire, un art du récipient très original, aussi bien en céramique qu'en métal précieux. Les vases en céramique, modelés dans une pâte souvent lustrée, représentaient soit des humains soit des animaux. Les gobelets de métal étaient en or, en argent ou en électrum ; ils étaient travaillés au repoussé de scènes ou d'êtres mythologiques.
La civilisation de Marlik
Les gens de Marlik étaient des cavaliers nomades, dont le mode de vie et l'art ne sont connus que grâce à leur nécropole, située dans la fertile province de Gilan, au sud-ouest de la Caspienne. Ils n'utilisaient pas l'écriture et leurs habitats n'ont pas laissé de traces, mais on pense qu'ils devaient leur richesse à leur rôle de fournisseurs en matières premières auprès des grandes puissances voisines de Mésopotamie et d'Élam. La majorité des objets de Marlik datent de l'âge du fer I, entre le XIVe et le XIIe siècle av. J.-C. L'art de Marlik est souvent attribué aux premiers Iraniens proprement dits, c'est-à-dire à des populations Indo-européennes. Avant cette période, on qualifie la population de l'Iran d'élamite.
De provenance inconnue, le vase présenté ici s'apparente par sa forme et son décor à ces gobelets. Réalisé en électrum, alliage d'or et d'argent, il est travaillé au repoussé et gravé à la pointe. Sur le pourtour du vase figure, à trois reprises, un monstre à la gueule ouverte, qui tient dans chacune de ses pattes une gazelle suspendue par la queue.
Un monstre hybride
Ce monstre à deux têtes est un être composite : la tête et une partie du corps appartiennent à un félin (léopard ou panthère) à la fourrure mouchetée mais qui est pourvu d'ailes et qui possède des mains et des bras humains. De plus, les membres inférieurs ressemblent à des serpents enroulés et en portent les écailles, mais ils se terminent en serres de rapace.
Les gens de Marlik étaient des cavaliers nomades, dont le mode de vie et l'art ne sont connus que grâce à leur nécropole, située dans la fertile province de Gilan, au sud-ouest de la Caspienne. Ils n'utilisaient pas l'écriture et leurs habitats n'ont pas laissé de traces, mais on pense qu'ils devaient leur richesse à leur rôle de fournisseurs en matières premières auprès des grandes puissances voisines de Mésopotamie et d'Élam. La majorité des objets de Marlik datent de l'âge du fer I, entre le XIVe et le XIIe siècle av. J.-C. L'art de Marlik est souvent attribué aux premiers Iraniens proprement dits, c'est-à-dire à des populations Indo-européennes. Avant cette période, on qualifie la population de l'Iran d'élamite.
Description du gobelet
Les principaux objets de prestige déposés dans les tombes étaient de grands vases en céramique lustrée et des gobelets d'orfèvrerie. Les vases, anthropomorphes et zoomorphes, avaient des formes très épurées. Les gobelets hauts, aux parois concaves et à la base légèrement débordante, étaient toujours ornés d'une torsade simple ou double, en bordure.
Les principaux objets de prestige déposés dans les tombes étaient de grands vases en céramique lustrée et des gobelets d'orfèvrerie. Les vases, anthropomorphes et zoomorphes, avaient des formes très épurées. Les gobelets hauts, aux parois concaves et à la base légèrement débordante, étaient toujours ornés d'une torsade simple ou double, en bordure.
De provenance inconnue, le vase présenté ici s'apparente par sa forme et son décor à ces gobelets. Réalisé en électrum, alliage d'or et d'argent, il est travaillé au repoussé et gravé à la pointe. Sur le pourtour du vase figure, à trois reprises, un monstre à la gueule ouverte, qui tient dans chacune de ses pattes une gazelle suspendue par la queue.
Un monstre hybride
Ce monstre à deux têtes est un être composite : la tête et une partie du corps appartiennent à un félin (léopard ou panthère) à la fourrure mouchetée mais qui est pourvu d'ailes et qui possède des mains et des bras humains. De plus, les membres inférieurs ressemblent à des serpents enroulés et en portent les écailles, mais ils se terminent en serres de rapace.
Chaque type d'épiderme animal est ciselé différemment, avec une grande minutie dans les détails : cercles pointés pour le félin, lignes de plaques ovales pour le serpent, quadrillage losangé pour les serres de l'oiseau, chevrons et hachures pour ses ailes, hachures plus serrées pour le pelage des gazelles.
La personnalité de ce monstre hybride n'est pas très claire : il apparaît comme un être dominant des espèces plus faibles que lui, dans la position d'un Maître des Animaux. La bicéphalie du monstre et sa posture de Maître des Animaux sont des emprunts nets à la glyptique médio-assyrienne du XIVe siècle av. J.-C., attestant que les artisans de la culture nomade de Marlik étaient en contact avec les grands empires mésopotamiens contemporains.