CHAPITEAU COLONNE ART ACHEMENIDE
Chapiteau d'une des trente-six colonnes monumentales qui soutenaient le toit de l'apadana de Suse, ce chapiteau colossal est le témoin d'une architecture de tradition purement iranienne. Il caractérise l'art achéménide par la combinaison des éléments empruntés à différentes civilisations pour former un ensemble de styles cohérent.
La salle d'audiences de la capitale administrative
Lorsque Darius le Grand succède à Cyrus, il choisit la ville de Suse pour y instaurer la capitale administrative de son empire unifié. Il entreprend l'édification d'un complexe palatial sur les trois terrasses naturelles qui dominent la ville au nord. Il y construit son palais royal de tradition mésopotamienne sur lequel s'ouvre une vaste salle d'audiences appelée en perse apadana. C'est une salle carrée hypostyle (à colonnes) de 109 m de côté.
Lorsque Darius le Grand succède à Cyrus, il choisit la ville de Suse pour y instaurer la capitale administrative de son empire unifié. Il entreprend l'édification d'un complexe palatial sur les trois terrasses naturelles qui dominent la ville au nord. Il y construit son palais royal de tradition mésopotamienne sur lequel s'ouvre une vaste salle d'audiences appelée en perse apadana. C'est une salle carrée hypostyle (à colonnes) de 109 m de côté.
Un chapiteau composite
Les trente-six colonnes de la salle s'élèvent à 21 m de hauteur. Chacune d'elles est formée d'une base carrée inscrite au nom du roi, d'un fût à cannelures qui évoque l'architecture ionienne surmonté successivement de trois éléments : une sorte de corbeille de palmes empruntée à l'Égypte, un ensemble de doubles volutes à rosettes imité du temple d'Artémis à Éphèse sur lequel reposent deux avant-trains de taureaux agenouillés dos à dos. La poutre vient reposer sur l'espace laissé libre entre les encolures. Cette paire de protomés de taureaux est une réplique d'un vieux motif mésopotamien symbole d'équilibre cosmique. Le chapiteau du Louvre a été reconstitué à partir de fragments appartenant à plusieurs colonnes retrouvées par Marcel Dieulafoy lors de sa campagne de fouilles en 1884-1886. Cela explique les variations de couleur de la pierre. Il s'agit d'un calcaire veiné gris importé des monts Zagros vers la plaine susienne tandis que le matériau traditionnel employé est la brique crue.
Les trente-six colonnes de la salle s'élèvent à 21 m de hauteur. Chacune d'elles est formée d'une base carrée inscrite au nom du roi, d'un fût à cannelures qui évoque l'architecture ionienne surmonté successivement de trois éléments : une sorte de corbeille de palmes empruntée à l'Égypte, un ensemble de doubles volutes à rosettes imité du temple d'Artémis à Éphèse sur lequel reposent deux avant-trains de taureaux agenouillés dos à dos. La poutre vient reposer sur l'espace laissé libre entre les encolures. Cette paire de protomés de taureaux est une réplique d'un vieux motif mésopotamien symbole d'équilibre cosmique. Le chapiteau du Louvre a été reconstitué à partir de fragments appartenant à plusieurs colonnes retrouvées par Marcel Dieulafoy lors de sa campagne de fouilles en 1884-1886. Cela explique les variations de couleur de la pierre. Il s'agit d'un calcaire veiné gris importé des monts Zagros vers la plaine susienne tandis que le matériau traditionnel employé est la brique crue.
Un style purement iranien
La charte de Darius nous apprend que ce sont des tailleurs de pierre grecs et lydiens qui ont taillé les colonnes de Suse. Le modèle a été créé par des architectes perses qui, intentionnellement et probablement sur ordre royal, ont mêlé les influences comme preuve de l'unification des diverses parties de l'empire. Le modèle a été repris à Persépolis avec quelques variantes. Ce chapiteau caractérise l'art achéménide par la combinaison des éléments empruntés à différentes civilisations et qui, malgré tout, forme un ensemble de styles cohérent. Par ailleurs, l'utilisation de la colonne, peu répandue, n'était pas totalement inconnue dans le monde iranien : elle apparaît au IXe siècle dans les constructions de Hasanlu et au cours du VIIIe siècle au Luristan. C'est la collaboration avec les architectes grecs qui permet à l'architecture sur colonnes d'atteindre ce développement et de donner aux édifices une ampleur jusqu'alors inégalée.
La charte de Darius nous apprend que ce sont des tailleurs de pierre grecs et lydiens qui ont taillé les colonnes de Suse. Le modèle a été créé par des architectes perses qui, intentionnellement et probablement sur ordre royal, ont mêlé les influences comme preuve de l'unification des diverses parties de l'empire. Le modèle a été repris à Persépolis avec quelques variantes. Ce chapiteau caractérise l'art achéménide par la combinaison des éléments empruntés à différentes civilisations et qui, malgré tout, forme un ensemble de styles cohérent. Par ailleurs, l'utilisation de la colonne, peu répandue, n'était pas totalement inconnue dans le monde iranien : elle apparaît au IXe siècle dans les constructions de Hasanlu et au cours du VIIIe siècle au Luristan. C'est la collaboration avec les architectes grecs qui permet à l'architecture sur colonnes d'atteindre ce développement et de donner aux édifices une ampleur jusqu'alors inégalée.