GRAND CHEF ATAI
Le grand chef Ataï (1833-1878), aire Xârâcùù
Chef de la région de la Foa où s'implante dans la seconde moitié du 19ème siècle un important centre de colonisation, il s'oppose aux spoliations foncières. L'insurrection qu'il conduit en 1878 ébranle la colonie mais sa coalition échoue à rallier la puissante tribu des Canala.
Ataï, chef de cette région, est de ceux qui s'opposent aux spoliations foncières et à la divagation du bétail des colons, qui détruit les cultures d'ignames et les tarodières, ce qui oblige les Kanak à abandonner leurs terres ancestrales pour chercher refuge toujours plus en amont de la vallée.
Au gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, Léopolde de Pritzbuer, qui lui conseille d'édifier des clôtures pour protéger ses champs, Ataï répond : "Lorsque mes taros iront manger les bœufs, je construirai des barrières." Convoqué par ce gouverneur à la demande de l'administrateur local qui se plaint de lui, il arrive avec deux petits sacs qu'ils vide devant lui et dit, en montrant le tas de bonne terre du premier sac : "voici ce qu'on avait", puis montrant le tas de cailloux de l'autre sac : "voici ce que tu nous laisses !". N'admettant ni l'implantation coloniale ni l'ordre nouveau qui lui est imposé, il refuse de faire allégeance. Au gouverneur qui lui demande d'ôter sa casquette lorsqu'il est en sa présence il répond : "Quand tu auras quitté la tienne, j'ôterai la mienne."
Tué le 1er septembre 1878, sa tête est coupée et rapportée en France.
Le grand chef Ataï figure parmi les personnages historiques kanak les plus populaires aujourd'hui. Son évocation et son image servent depuis les années 1970 de symbole de l'indépendance et de la résistance kanak.
Son image a été abondamment reproduite dans les journaux calédoniens et parisiens du 19ème siècle et apparaît aujourd'hui sur bien des tee-shirts et peintures murales. Mais il est impossible de savoir s'il s'agit bien de son portrait, car on ne connaît aucune photographie de lui. Seul son masque mortuaire, empreinte prise sur sa tête coupée, nous est parvenu. C'est la représentation d'un visage aux yeux fermés, figé, dans une sérénité funèbre.
Ataï
Dans la seconde partie du 19ème siècle, s'implante dans la région de la Foa, un centre de colonisation important avec un puissant établissement pénitentiaire.
Ataï
Dans la seconde partie du 19ème siècle, s'implante dans la région de la Foa, un centre de colonisation important avec un puissant établissement pénitentiaire.
Ataï, chef de cette région, est de ceux qui s'opposent aux spoliations foncières et à la divagation du bétail des colons, qui détruit les cultures d'ignames et les tarodières, ce qui oblige les Kanak à abandonner leurs terres ancestrales pour chercher refuge toujours plus en amont de la vallée.
Au gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, Léopolde de Pritzbuer, qui lui conseille d'édifier des clôtures pour protéger ses champs, Ataï répond : "Lorsque mes taros iront manger les bœufs, je construirai des barrières." Convoqué par ce gouverneur à la demande de l'administrateur local qui se plaint de lui, il arrive avec deux petits sacs qu'ils vide devant lui et dit, en montrant le tas de bonne terre du premier sac : "voici ce qu'on avait", puis montrant le tas de cailloux de l'autre sac : "voici ce que tu nous laisses !". N'admettant ni l'implantation coloniale ni l'ordre nouveau qui lui est imposé, il refuse de faire allégeance. Au gouverneur qui lui demande d'ôter sa casquette lorsqu'il est en sa présence il répond : "Quand tu auras quitté la tienne, j'ôterai la mienne."
En 1876, l'administration décide de marquer les limites dans lesquelles les Kanak doivent être maintenus ; c'est le signal d'une révolte de grande ampleur menée par Ataï.