PATROUILLEUR GARDE-COTES DF48 ARAFENUA
Cette image a été utilisée par le site d'information en ligne Tahiti News pour illustrer un article paru le 7 et 8 juin 2014.
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La DF 48 ARAFENUA est la seule de ce type, construite chez COUACH chantier d'Arcachon, elle a été lancée le 25/09/1992. Cette vedette déplace 105 tonnes à pleine charge. Longue de 32.28 m, large de 6.48 m 2 m de tirant d'eau, elle est armée d'une mitrailleuse de 12.7. Elle est propulsée par 2 diesels Detroit-GM 16 V 92, 2 hélices pour 2200 Cv de puissance Son autonomie est de 2850 MN à 16 Noeuds. Effectif : 12 membres d'équipage. Missions surveillance de la zone économique, assistance, recherche et de sauvetage de vies humaines.
De nos jours, les navires garde-côtes arborent officiellement, sur leur coque les bandes nationales distinctives de l'Action de l'État en mer (AEM : missions de service public), en mâture : le guidon des douanes listé dans l'album des pavillons en vigueur (pavillons et marques distinctives des États et des principales organisations internationales, catalogue international des pavillons : recueil 010-ZOA du Service hydrographique et océanographique de la Marine).
PAPEETE, 2 août 2012 - Quatre fonctionnaires des douanes de Polynésie française ont été mis en examen, mercredi, pour des faits présumés de viol aggravé sur l'une de leurs collègues, mais ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire. Le parquet de Papeete avait réclamé leur placement en détention provisoire. Quatre autres de leurs collègues ont été mis en examen pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime. Eux aussi ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. La justice soupçonne les quatre premiers de "viol en réunion et de sévices", a déclaré à l'AFP un magistrat du parquet de Papeete. La victime présumée avait déposé plainte le 26 juillet pour des faits qui se seraient déroulés en avril à bord de l'Arafenua, un patrouilleur des douanes au large de Tahiti. Selon Lepoint.fr, seule membre d'équipage femme, elle a dit avoir été attachée à une chaise, puis violée avec des bouteilles de bière, par les quatre agents qui ont fait irruption dans sa cabine. Le commandant du bâtiment aurait cautionné les agissements de ses subordonnés.
PAPEETE, 3 juin 2014 - La vedette des douanes DF48 Arafenua s'est échouée sur le récif de l'atoll de Tikei, à 582 km au nord-est de Tahiti, dans la nuit du samedi 31 mai 2014, informe un communiqué officiel transmis lundi soir par le service de sauvetage en mer MRCC. Les mauvaises conditions météo pourraient être à l'origine de ce naufrage. Les 11 marins à bord du navire ont dû évacuer la vedette. Aucune victime n'est à déplorer, ni aucune pollution à redouter, indique aussi la source officielle. Les douaniers ont été pris en charge par l'hélicoptère interministériel Dauphin mobilisé par le MRCC et ont été transférés sur l'île de Takaroa. Le rapatriement d’une partie d’entre eux sur Tahiti a été réalisé lundi soir, le restant de l'équipage attend deux bâtiments de la Marine nationale pour procéder au déséchouement du navire. Ces bâtiments ont quitté le port de Papeete dans la matinée de lundi pour se rendre sur place.
ÉCHOUEMENT DU PATROUILLEUR DE LA DOUANE DF48 ARAFENUA LE 1ER JUIN 2014 SUR L’ATOLL DE TIKEI DANS L’ARCHIPEL DES TUAMOTU
(POLYNÉSIE FRANCAISE)
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PAPEETE, le 26 aout 2014 - On s’en souvient, dans la nuit du samedi 31 mai 2014, la vedette des douanes DF48 Arafenua s'est échouée sur le récif de l'atoll de Tikei, à 582 km au nord-est de Tahiti. Les 11 marins à bord du navire avaient été évacués sans problème, et la pollution du site semble avoir été limitée. Malgré tout, les causes de l’accident restent toujours obscures en attendant le résultat des enquêtes en cours. Depuis, le navire s’est cassé en deux, et désormais l’arrière du bateau est coincé sur le récif tandis que l’avant, plus léger, s’est échoué sur la plage.
Pour restaurer l’environnement naturel de l’île, une grande mission de dépollution est lancée, avec un départ dès ce mercredi 27 aout d’une équipe de 7 personnes avec leur base-vie accompagnée de deux pelleteuses et d’un camion tout terrain. Ils resteront sur place 3 à 5 semaines pour récupérer tous les restes du navire de 32 mètres en polyester, les découper et les fagoter pour le transport.
Bruno Hamon, directeur adjoint des douanes, explique que c’est la barge Tahiti Nui IX de la flottille administrative qui effectuera trois voyages pour réaliser l’opération : «La flottille du Territoire est la seule à disposer d’une barge capable d’aller à Tikei, qui est une île déserte et assez inhospitalière, donc il faut des moyens techniques conséquents. Nous avons engagé une entreprise spécialisée dans l’enlèvement des épaves et nous nous sommes attaché un expert maritime de la place qui pourra certifier l’ensemble des opérations, puisque notre but est de rendre l’île dans l’état où elle était avant.»
Le directeur assure que l’impact du naufrage est limité pour l’atoll : «Les deux réservoirs sont vides à l’heure actuelle, car dans notre malheur nous avons la chance que le gazole soit extrêmement volatile, et le moteur, même s’il est très puissant, ne contenait que 150 litres d’huile. Donc il y aura certainement quelques taches, mais la mission aura aussi pour objet de les enlever.»
L’expert maritime qui a été engagé par les douanes est Patrice Beuscher du cabinet CEM-MS. Il aura la charge de coordonner tous les moyens engagés. Il explique : «nous saurons à la fin de la semaine l’étendue exacte des dégâts sur place, mais je pense que le gazole se sera déversé et est aujourd’hui évaporé. Pour moi c’est une mission importante, la dernière fois j’avais travaillé sur la dépollution du Vaeanu, qui avait été coulé en février 2013.»
Le capitaine du Tahiti Nui IX, Bruno Vaitu, est de son côté confiant : «Pour nous c’est une mission comme les autres, quatre jours de trajet et un peu moins de deux jours sur place. La difficulté ce sont les vagues près du récif, le reste c’est comme dans toutes les îles.»
L’Arafenua était la seule vedette rapide des douanes, ce qui peut laisser craindre une baisse d’activité dans le contrôle aux frontières. D’autant que le renouvellement du navire, qui valait tout de même 11 millions d’euros (1,3 milliard Fcfp), n’est pas encore à l’ordre du jour. Ce sera au ministère de l’Intérieur à Paris de prendre les décisions d’investissement, puisque l’État est son propre assureur. En attendant, les missions de la douane «continuent à être exercées» en projetant les équipes dans les îles par avion, et en utilisant les moyens de la gendarmerie et de la marine nationale. «Nous sommes quand même dans une zone de passage de la cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Asie. La surveillance est toujours assurée, et quand les informations sont patentes et utiles, nous les utilisons évidemment.»
Trois enquêtes ont été ouvertes après l’accident, une enquête judiciaire polynésienne, ainsi que deux équipes venues de Paris pour mener une enquête administrative et une enquête du Bureau Accident en Mer.
PAPEETE, Mercredi 5 Novembre 2014 - Le chantier de déconstruction de l’épave de l’Arafenua, la vedette des douanes qui s’était échouée le 1er juin, sur le récif de l’atoll de Tikei (Tuamotu), s’est achevé au début mois d’octobre.
“L’île a été rendue à son état originel et tout ceci a été constaté par les services du Pays ainsi que par un expert maritime. Dans notre malheur, cela a été une réussite exemplaire”, se félicite le directeur régional adjoint des douanes, Bruno Hamon. Il aura donc fallu un mois de travail à l’équipe dépêchée sur place pour achever le démantèlement du navire.
“Cela n’a pas été simple car Tikei est un atoll isolé et hostile”, ajoute Bruno Hamon. Les douaniers ne disposent cependant plus aujourd’hui d’aucun navire après la fin prématurée de l’Arafenua qui devait rester en service pendant encore quatre années.
La question de son éventuel remplacement est aujourd’hui “entre les mains du ministre de l’Économie et des Finances, en métropole, et il faut encore attendre pour qu’il prenne une décision en la matière”, souligne le numéro deux du service.
Pour une raison que différentes enquêtes devront déterminer, l’Arafenua avait terminé sa course sur le récif de Tikei, aux alentours de 4 heures du matin, après une mission d’un mois aux Marquises.