TRADITION ET MODERNITE
Le mariage shinto (神前式, shinzen shiki, "mariage devant les divinités") est le mariage traditionnel japonais, d'origine shintoïste. Il a été normalisé entre 1900 et 1901, sous l'influence des cérémonies occidentales chrétiennes.
Description
Le mariage shinto se dit en japonais shinzen kekkon (神前結婚), littéralement "mariage devant les divinités". Il se déroule dans un sanctuaire shinto. Le couple doit avoir été marié légalement avant la cérémonie, et montrer les papiers officiels lors de celle-ci. La mariée est maquillée et vêtue d'un kimono blanc, symbolisant la virginité et l'obéissance à son mari. La cérémonie est dirigée par un prêtre shinto (kannushi), assisté par les miko, qui va purifier les futurs époux. Elle se déroule comme suit :
Description
Le mariage shinto se dit en japonais shinzen kekkon (神前結婚), littéralement "mariage devant les divinités". Il se déroule dans un sanctuaire shinto. Le couple doit avoir été marié légalement avant la cérémonie, et montrer les papiers officiels lors de celle-ci. La mariée est maquillée et vêtue d'un kimono blanc, symbolisant la virginité et l'obéissance à son mari. La cérémonie est dirigée par un prêtre shinto (kannushi), assisté par les miko, qui va purifier les futurs époux. Elle se déroule comme suit :
- rite de purification,
- salut des prêtres et miko,
- élévation de la nourriture et du saké en offrande aux divinités,
- litanie norito (祝詞) par le prêtre et les miko,
- service du saké désormais sacré appelé miki (神酒) aux époux, qui le boivent selon deux rituels possibles :
- sankon no gi (三献の儀, lit. "cérémonies des trois coupes") : le mari commence à boire la première coupe sakazuki terminée par l'épouse, l'épouse commence la deuxième terminée par le mari, et le mari commence la troisième terminée par l'épouse.
- san-san-ku-do (三々九度, lit. "3 x 3 : 9 fois") : le mari boit la première coupe en trois gorgées, l'épouse la deuxième en trois gorgées, puis le mari la troisième en trois gorgées.
- éventuel échange des alliances,
- lecture par les futurs époux de leurs serments de mariage,
- performance musicale,
- offrande sacrée de branches tamagushi par le prêtre, les miko, le couple et éventuellement la marieuse,
- promesses mutuelles entre les familles des mariés et partage du vin sacré,
- dépôt de la nourriture et du miki offerts aux dieux,
- salut du prêtre pour conclure la cérémonie.
Le moment le plus important de la cérémonie intervient lorsque que les deux époux échangent les coupes nuptiales sakazuki de miki. De nos jours, la cérémonie au sanctuaire est généralement précédée ou suivie d'une séance photo et d'une réception en présence d'invités.
Histoire
On trouve trace dès le XVIe siècle, à Ise et Ogasawara, d'une association entre mariage et dieux, initiée par les samouraïs et reprise par le peuple. Sadatake Ise (伊勢 貞丈, Ise Sadatake, 1717-1784), dans ses Notes (貞丈雑記, Sadatake no Zakki) fait référence à une célébration en l'honneur d'Izanagi et d'Izanami, sans prêtre à l'époque. Le style contemporain du mariage shinto apparait à l'ère Meiji, influencé par les cérémonies chrétiennes qui apparaissent alors sur l'archipel, mais restent rares. Cependant les célébrations varient selon les régions et les écoles, et sont en l'honneur de divinités différentes. Le mariage du futur Empereur Taishō en 1900 provoque un engouement pour cette cérémonie. En effet, pour cet évènement, l'Agence de la Maison impériale du Japon recherche et met en place une liturgie officielle en aout 1899. Cette liturgie est codifiée en avril 1900 et utilisée en mai pour le mariage du Prince. Le 3 mars 1901, une association liée à l'Ise-jingū mène une cérémonie de mariage shinto au Tōkyō Daijingū (東京大神宮) à partir de la liturgie utilisée pour la cérémonie du Prince. Après plusieurs corrections dans ce sanctuaire, cette liturgie se développe et devient la norme au Japon.
Toujours fréquent dans les années 1970 où dominaient encore au Japon les mariages arrangés, le mariage shinto passe de mode dans les années 1980 et 1990, préféré au mariage à l'occidentale dans des églises. Il fait son retour dans les années 2000, notamment suite aux mariages traditionnels de personnalités diverses : la princesse Sayako en 2005, Uno Kanda en 2007 et Erika Sawajiri en 2008.
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Traditional wedding ceremonies are Shinto-style and are held at shrines. Brides wear traditional white kimono called shiromuku, and grooms wear montsuki (black formal kimono), haori (kimono jacket), and hakama (kimono pants).
It's common that only family members and close relatives of couples attend Shinto-style ceremonies. A ceremony includes sake drinking rituals, exchanging wedding rings, and more. There are neither bridesmaids nor a best man. Traditionally an older married couple called nakoudo (matchmaker) attends a wedding ceremony, but this tradition isn't often observed in recent years.
After wedding ceremonies, reception parties called "kekkon hiroen" are held. The style and scale of receptions vary depending on the regions. Typically, relatives, friends, co-workers, and neighbors are invited to wedding receptions. People usually dress formally to attend a wedding. Female guests wear dresses, suits, or kimono. Male guests commonly wear black formal suits.
Histoire
On trouve trace dès le XVIe siècle, à Ise et Ogasawara, d'une association entre mariage et dieux, initiée par les samouraïs et reprise par le peuple. Sadatake Ise (伊勢 貞丈, Ise Sadatake, 1717-1784), dans ses Notes (貞丈雑記, Sadatake no Zakki) fait référence à une célébration en l'honneur d'Izanagi et d'Izanami, sans prêtre à l'époque. Le style contemporain du mariage shinto apparait à l'ère Meiji, influencé par les cérémonies chrétiennes qui apparaissent alors sur l'archipel, mais restent rares. Cependant les célébrations varient selon les régions et les écoles, et sont en l'honneur de divinités différentes. Le mariage du futur Empereur Taishō en 1900 provoque un engouement pour cette cérémonie. En effet, pour cet évènement, l'Agence de la Maison impériale du Japon recherche et met en place une liturgie officielle en aout 1899. Cette liturgie est codifiée en avril 1900 et utilisée en mai pour le mariage du Prince. Le 3 mars 1901, une association liée à l'Ise-jingū mène une cérémonie de mariage shinto au Tōkyō Daijingū (東京大神宮) à partir de la liturgie utilisée pour la cérémonie du Prince. Après plusieurs corrections dans ce sanctuaire, cette liturgie se développe et devient la norme au Japon.
Toujours fréquent dans les années 1970 où dominaient encore au Japon les mariages arrangés, le mariage shinto passe de mode dans les années 1980 et 1990, préféré au mariage à l'occidentale dans des églises. Il fait son retour dans les années 2000, notamment suite aux mariages traditionnels de personnalités diverses : la princesse Sayako en 2005, Uno Kanda en 2007 et Erika Sawajiri en 2008.
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Traditional wedding ceremonies are Shinto-style and are held at shrines. Brides wear traditional white kimono called shiromuku, and grooms wear montsuki (black formal kimono), haori (kimono jacket), and hakama (kimono pants).
It's common that only family members and close relatives of couples attend Shinto-style ceremonies. A ceremony includes sake drinking rituals, exchanging wedding rings, and more. There are neither bridesmaids nor a best man. Traditionally an older married couple called nakoudo (matchmaker) attends a wedding ceremony, but this tradition isn't often observed in recent years.
After wedding ceremonies, reception parties called "kekkon hiroen" are held. The style and scale of receptions vary depending on the regions. Typically, relatives, friends, co-workers, and neighbors are invited to wedding receptions. People usually dress formally to attend a wedding. Female guests wear dresses, suits, or kimono. Male guests commonly wear black formal suits.