TORII SANCTUAIRE MEIJI
Chemin principal menant au sanctuaire Meiji. Ce torii en bois de cèdre de 12 mètres de hauteur est le plus haut du Japon.
Un torii ou tori-i (鳥居) est un portail traditionnel japonais. Il est communément érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane. Du fait de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque torii traversé lors de l’accès à un sanctuaire doit être retraversé dans l’autre sens afin de revenir dans le monde réel. Il n’est pas rare de voir des Japonais contourner un torii lorsqu’ils pensent ne pas repasser plus tard par cet endroit.
Étymologie
Torii (鳥居) signifie littéralement "là où sont les oiseaux", mais peut aussi se traduire plus précisément par "perchoir à coq(s)". Lié au mécanisme de la naissance du Soleil, le coq est parfois vénéré dans de grands sanctuaires shintô, dont l’Atsuta-jingū.
Histoire
On pense que les premiers torii se sont développés au Japon. Des écrits anciens attestent de leur présence au Xe siècle. Ils étaient communs dès le milieu de la période Heian.
L’origine des torii semble devoir être rapprochée de celle des torana bouddhistes, en Inde et au Népal. L’usage des torii pourrait s’être développé progressivement. Les sanctuaires devaient initialement être délimités par quatre poteaux, un à chaque angle ; une corde tendue entre les poteaux marquait ainsi la limite entre l’emprise sacrée du sanctuaire et l’extérieur. Deux poteaux plus grands ont ensuite été rajoutés au milieu du côté se prêtant le plus à l’accès au sanctuaire ; la corde aurait ainsi été rehaussée entre ces deux poteaux, afin de permettre aux prêtres d’entrer (de tels exemples sont encore visibles aujourd’hui, notamment au sanctuaire Ōmiwa-jinja, préfecture de Nara). La corde a été remplacée par un linteau de bois ; pour renforcer la structure de l’ensemble, on rajouta un second linteau : on obtient ainsi un shinmei torii de base. La corde tendue entre les quatre poteaux d’angle a également évolué pour devenir, plus communément, une clôture en bois.
Réalisation
Il est constitué de deux montants verticaux (柱, hashira) supportant deux linteaux horizontaux (un linteau supérieur (笠木, kasagi), et un linteau inférieur (貫, nuki ou nouki).
Les torii sont usuellement réalisés en bois, et peints en rouge orangé. Le plus ancien torii en bois toujours existant est celui du sanctuaire Kubo Hachiman (窪八幡神社, Kubo Hachiman jinja, dans la préfecture de Yamanashi) datant de 1535, et dénotant du style ryōbu.
Il existe également des torii en pierre ; ce matériau a été couramment utilisé pour sa solidité et sa durabilité. Certains torii en bois ont pu être remplacés par des torii en pierre. Le plus ancien torii en pierre connu est celui du temple Kinpusen-ji, préfecture de Nara. Construit en 1455, il s’agit d’un torii de type myōjin.
Certaines techniques de construction peuvent consister en un placage en cuivre sur une ossature en bois. De nos jours, certains torii sont même construits en béton armé ou en métal.
Types de torii
Bien qu’il y ait une quasi-infinité de variétés de torii, distinguées entre elles par des caractéristiques subtiles (voire parfois par le nom du sanctuaire dans lequel ils se trouvent), tous les torii peuvent être classés en deux grandes catégories : les torii droits appelés shinmei torii (神明鳥居), et les torii recourbés appelés myōjin torii (明神鳥居).
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A torii (鳥居, "bird abode") is a traditional Japanese gate most commonly found at the entrance of or within a Shinto shrine, where it symbolically marks the transition from the profane to the sacred. The presence of a torii at the entrance is usually the simplest way to identify Shinto shrines, and a small torii icon represents them on Japanese road maps. They are however a common sight at Japanese Buddhist temples too, where they stand at the entrance of the temple's own shrine, called chinjusha (鎮守社, tutelary god shrine) and are usually very small.
Their first appearance in Japan can be reliably pinpointed to at least the mid-Heian period because they are mentioned in a text written in 922. The oldest existing stone torii was built in the 12th century and belongs to a Hachiman Shrine in Yamagata prefecture. The oldest wooden torii is a ryōbu torii at Kubō Hachiman Shrine in Yamanashi prefecture built in 1535.
Torii were traditionally made from wood or stone, but today they can be also made of reinforced concrete, copper, stainless steel or other materials. They are usually either unpainted or painted vermilion with a black upper lintel. Inari shrines typically have many torii because those who have been successful in business often donate in gratitude a torii to Inari, kami of fertility and industry. Fushimi Inari-taisha in Kyoto has thousands of such torii, each bearing the donor's name.
Un torii ou tori-i (鳥居) est un portail traditionnel japonais. Il est communément érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane. Du fait de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque torii traversé lors de l’accès à un sanctuaire doit être retraversé dans l’autre sens afin de revenir dans le monde réel. Il n’est pas rare de voir des Japonais contourner un torii lorsqu’ils pensent ne pas repasser plus tard par cet endroit.
Étymologie
Torii (鳥居) signifie littéralement "là où sont les oiseaux", mais peut aussi se traduire plus précisément par "perchoir à coq(s)". Lié au mécanisme de la naissance du Soleil, le coq est parfois vénéré dans de grands sanctuaires shintô, dont l’Atsuta-jingū.
Histoire
On pense que les premiers torii se sont développés au Japon. Des écrits anciens attestent de leur présence au Xe siècle. Ils étaient communs dès le milieu de la période Heian.
L’origine des torii semble devoir être rapprochée de celle des torana bouddhistes, en Inde et au Népal. L’usage des torii pourrait s’être développé progressivement. Les sanctuaires devaient initialement être délimités par quatre poteaux, un à chaque angle ; une corde tendue entre les poteaux marquait ainsi la limite entre l’emprise sacrée du sanctuaire et l’extérieur. Deux poteaux plus grands ont ensuite été rajoutés au milieu du côté se prêtant le plus à l’accès au sanctuaire ; la corde aurait ainsi été rehaussée entre ces deux poteaux, afin de permettre aux prêtres d’entrer (de tels exemples sont encore visibles aujourd’hui, notamment au sanctuaire Ōmiwa-jinja, préfecture de Nara). La corde a été remplacée par un linteau de bois ; pour renforcer la structure de l’ensemble, on rajouta un second linteau : on obtient ainsi un shinmei torii de base. La corde tendue entre les quatre poteaux d’angle a également évolué pour devenir, plus communément, une clôture en bois.
Réalisation
Il est constitué de deux montants verticaux (柱, hashira) supportant deux linteaux horizontaux (un linteau supérieur (笠木, kasagi), et un linteau inférieur (貫, nuki ou nouki).
Les torii sont usuellement réalisés en bois, et peints en rouge orangé. Le plus ancien torii en bois toujours existant est celui du sanctuaire Kubo Hachiman (窪八幡神社, Kubo Hachiman jinja, dans la préfecture de Yamanashi) datant de 1535, et dénotant du style ryōbu.
Il existe également des torii en pierre ; ce matériau a été couramment utilisé pour sa solidité et sa durabilité. Certains torii en bois ont pu être remplacés par des torii en pierre. Le plus ancien torii en pierre connu est celui du temple Kinpusen-ji, préfecture de Nara. Construit en 1455, il s’agit d’un torii de type myōjin.
Certaines techniques de construction peuvent consister en un placage en cuivre sur une ossature en bois. De nos jours, certains torii sont même construits en béton armé ou en métal.
Types de torii
Bien qu’il y ait une quasi-infinité de variétés de torii, distinguées entre elles par des caractéristiques subtiles (voire parfois par le nom du sanctuaire dans lequel ils se trouvent), tous les torii peuvent être classés en deux grandes catégories : les torii droits appelés shinmei torii (神明鳥居), et les torii recourbés appelés myōjin torii (明神鳥居).
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A torii (鳥居, "bird abode") is a traditional Japanese gate most commonly found at the entrance of or within a Shinto shrine, where it symbolically marks the transition from the profane to the sacred. The presence of a torii at the entrance is usually the simplest way to identify Shinto shrines, and a small torii icon represents them on Japanese road maps. They are however a common sight at Japanese Buddhist temples too, where they stand at the entrance of the temple's own shrine, called chinjusha (鎮守社, tutelary god shrine) and are usually very small.
Their first appearance in Japan can be reliably pinpointed to at least the mid-Heian period because they are mentioned in a text written in 922. The oldest existing stone torii was built in the 12th century and belongs to a Hachiman Shrine in Yamagata prefecture. The oldest wooden torii is a ryōbu torii at Kubō Hachiman Shrine in Yamanashi prefecture built in 1535.
Torii were traditionally made from wood or stone, but today they can be also made of reinforced concrete, copper, stainless steel or other materials. They are usually either unpainted or painted vermilion with a black upper lintel. Inari shrines typically have many torii because those who have been successful in business often donate in gratitude a torii to Inari, kami of fertility and industry. Fushimi Inari-taisha in Kyoto has thousands of such torii, each bearing the donor's name.