LIVRE PRIERES IDEOGRAMMES JAPONNAIS
La calligraphie est, étymologiquement, l'art de bien former les caractères d'écriture. Ce mot provient des radicaux grecs κάλλος (kállos, "beau") et γραφεĩν (grapheîn, "écrire"). Presque toutes les civilisations qui pratiquent l'écriture ont développé un art de la calligraphie. Toutefois, certaines d'entre elles l'ont élevé à un statut spécial en fonction des contextes historiques ou philosophiques particuliers. , la notion de "beau" n'apparaît pas dans le mot japonais qui est traduit en Occident par "calligraphie", le mot japonais shodō "書道" signifie "la voie de l'écrit" et le concept de "voie" renvoie à un univers davantage bouddhique que purement esthétique. Parler de "calligraphie" dans le cas des écrits des grands maîtres ou des moines bouddhistes est même un contresens dans la mesure où cet acte représente pour eux un dépassement de la dualité du beau et du laid (concept de "voie").
La calligaphie s'est également beaucoup développé au Japon, de nombreux caractères appelés "kanji" (mot japonais signifiant littéralement "écriture des Han" et désignant les idéogrammes) étant communs aux deux langues. Mais en raison du fait que grammaticalement le japonais est totalement différent de la langue chinoise, les Japonais ont été obligés de créer deux alphabets syllabaires "hiragana" et "katakana". La calligraphie s'est donc implantée au pays du soleil levant aussi fermement qu'en Chine, sur la base de la copie des textes bouddhistes, de la poésie et de la littérature également. En raison de la présence de ces deux syllabaires, la calligraphie japonaise doit ses lettres de noblesse à la calligraphie au pinceau fin, tandis que la calligraphie chinoise aura toujours tendance à privilégier des traits plutôt charnus. La différence dans la fabrication des pinceaux entre ces deux pays tient compte de cela, même aujourd'hui dans le cadre d'une fabrication artisanale totalement à la main.
La calligraphie n'existe pas sans l'art de la gravure des sceaux (en japonais tenkoku 篆刻). De même que pour les encres et pigments (pour la peinture), l'artiste grave lui-même son sceau. Une œuvre peut contenir de 1 à 7 sceaux différents.
La meilleure position pour calligraphier est au sol, avec une feutrine. L'apprentissage de la calligraphie en Asie est la base de la peinture qui est un art très particulier du trait. En cela la formation classique de l'artiste en Asie diffère de celle en Occident. La notion de "couleur" n'est également pas la même. Pour un occidental, l'encre est "noire", ce qui, en réalité, n'est pas le cas car les encres de qualité (en bâton) ont toutes des nuances de couleurs .
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Japanese calligraphy (書道 shodō) is a form of calligraphy, or artistic writing, of the Japanese language. For a long time, the most esteemed calligrapher in Japan had been Wang Xizhi, a Chinese calligrapher in the 4th century, but after the invention of Hiragana and Katakana, the Japanese unique syllabaries, the distinctive Japanese writing system developed and calligraphers produced styles intrinsic to Japan.
The Chinese roots of Japanese calligraphy go back to the twenty-eighth century B.C., to a time when pictographs were inscribed on bone for religious purposes. When this writing developed into an instrument of administration for the state, the need for a uniform script was felt and Li Si, prime minister in the Chinese dynasty of Qin, standardized a script and its way of being written. He sanctioned a form of script based on squares of uniform size into which all characters could be written from eight strokes. He also devised rules of composition where horizontal strokes are written first and characters are composed starting from top to bottom, left to right. Because the symbols were inscribed with sharp instruments, the lines were originally angular and in many ways Li Si's achievements were made obsolete by the appearance of brush and ink (see Chinese calligraphy). The ink-wet brush creates a line quite different from a sharp stylus. It affords variation in thickness and curve of line. Calligraphy retained the block form of Li Si and his eight strokes but the writer was free to create characters that emphasized aesthetically pleasing balance and form. The way a character was written gave a message of style.
Calligraphy in the Chinese tradition was thus introduced to Japan about 600 A.D. Known as the karayō (唐様) tradition, it has been practiced up to today, rejuvenated continuously through contact with Chinese culture.
The oldest existing calligraphic text in Japan is the inscription on the halo of the Medicine Buddha statue in the Hōryū-ji Temple. This Chinese text was written in Shakeitai (写経体) style, prominent in the Chinese Six Dynasties period.
La calligaphie s'est également beaucoup développé au Japon, de nombreux caractères appelés "kanji" (mot japonais signifiant littéralement "écriture des Han" et désignant les idéogrammes) étant communs aux deux langues. Mais en raison du fait que grammaticalement le japonais est totalement différent de la langue chinoise, les Japonais ont été obligés de créer deux alphabets syllabaires "hiragana" et "katakana". La calligraphie s'est donc implantée au pays du soleil levant aussi fermement qu'en Chine, sur la base de la copie des textes bouddhistes, de la poésie et de la littérature également. En raison de la présence de ces deux syllabaires, la calligraphie japonaise doit ses lettres de noblesse à la calligraphie au pinceau fin, tandis que la calligraphie chinoise aura toujours tendance à privilégier des traits plutôt charnus. La différence dans la fabrication des pinceaux entre ces deux pays tient compte de cela, même aujourd'hui dans le cadre d'une fabrication artisanale totalement à la main.
La calligraphie n'existe pas sans l'art de la gravure des sceaux (en japonais tenkoku 篆刻). De même que pour les encres et pigments (pour la peinture), l'artiste grave lui-même son sceau. Une œuvre peut contenir de 1 à 7 sceaux différents.
La meilleure position pour calligraphier est au sol, avec une feutrine. L'apprentissage de la calligraphie en Asie est la base de la peinture qui est un art très particulier du trait. En cela la formation classique de l'artiste en Asie diffère de celle en Occident. La notion de "couleur" n'est également pas la même. Pour un occidental, l'encre est "noire", ce qui, en réalité, n'est pas le cas car les encres de qualité (en bâton) ont toutes des nuances de couleurs .
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Japanese calligraphy (書道 shodō) is a form of calligraphy, or artistic writing, of the Japanese language. For a long time, the most esteemed calligrapher in Japan had been Wang Xizhi, a Chinese calligrapher in the 4th century, but after the invention of Hiragana and Katakana, the Japanese unique syllabaries, the distinctive Japanese writing system developed and calligraphers produced styles intrinsic to Japan.
The Chinese roots of Japanese calligraphy go back to the twenty-eighth century B.C., to a time when pictographs were inscribed on bone for religious purposes. When this writing developed into an instrument of administration for the state, the need for a uniform script was felt and Li Si, prime minister in the Chinese dynasty of Qin, standardized a script and its way of being written. He sanctioned a form of script based on squares of uniform size into which all characters could be written from eight strokes. He also devised rules of composition where horizontal strokes are written first and characters are composed starting from top to bottom, left to right. Because the symbols were inscribed with sharp instruments, the lines were originally angular and in many ways Li Si's achievements were made obsolete by the appearance of brush and ink (see Chinese calligraphy). The ink-wet brush creates a line quite different from a sharp stylus. It affords variation in thickness and curve of line. Calligraphy retained the block form of Li Si and his eight strokes but the writer was free to create characters that emphasized aesthetically pleasing balance and form. The way a character was written gave a message of style.
Calligraphy in the Chinese tradition was thus introduced to Japan about 600 A.D. Known as the karayō (唐様) tradition, it has been practiced up to today, rejuvenated continuously through contact with Chinese culture.
The oldest existing calligraphic text in Japan is the inscription on the halo of the Medicine Buddha statue in the Hōryū-ji Temple. This Chinese text was written in Shakeitai (写経体) style, prominent in the Chinese Six Dynasties period.