CHROMODORIS TINCTORIA - (Rüppell & Leuckart, 1828)
Chromodoris tinctoria, Chromodoris réticulé rouge, Red netted chromodoris (GB)
Clef d'identification
Manteau au dessin réticulé rouge sur fond blanc/crème couvrant manteau entier ou seulement partie centrale. 4 variations de bordure de manteau : 1) contourné bande jaune/orange, puis de blanc ; 2) contourné bande jaune/orange, puis blanche dans laquelle se trouvent taches rouges réticulées ou uniformes ; 3) contourné bande étroite blanche ; 4) contourné bande étroite jaune/orange. Manteau à petites pustules, plus grand que le pied. Rhinophores : troncs blanc translucide et partie lamellée beige, orange, rouge ou pourpre ; bords des lamelles parsemés de blanc, ou violet dans le cas lamelles pourpres. Branchies blanc translucide aux axes surlignés de beige, d'orange ou de rouge. Pied blanc/crème avec ou sans liséré jaune/orange, avec ou sans taches rouges irrégulières sur queue.
Distribution
De la mer Rouge, Tanzanie et l'Afrique du Sud jusqu'au Japon, la Nouvelle-Calédonie et le Royaume de Tonga.
Biotope
Dans les zones infra-littorales de coraux, d'éponges, d'algues ou sur les fonds sablo-vaseux détritiques, peu profonds jusqu'à plus de 50 m.
Description
Nudibranche de livrée variable qui peut atteindre 95 mm. Le manteau, sur lequel se trouvent des petites pustules, est plus grand que le pied, mais normalement la partie arrière du pied est visible. La coloration principale est composée d'un dessin réticulé rouge sur un fond blanc/crème, et peut couvrir le manteau entier ou seulement la partie centrale. On trouve 4 variations dans la coloration du bord du manteau : 1) contourné d'une bande jaune/orange, puis de blanc ; 2) contourné d'une bande jaune/orange, puis d'une bande blanche dans laquelle se trouvent des taches rouges réticulées ou uniformes ; 3) contourné d'une bande étroite blanche ; 4) contourné d'une bande étroite jaune/orange. Rhinophores lamellés rétractiles dont les troncs sont blanc translucide et la partie lamellée beige, orange, rouge ou pourpre ; les bords des lamelles sont parsemés de blanc, ou de violet dans le cas de lamelles pourpres. Les branchies rétractiles sont blanc translucide aux axes surlignés de beige, d'orange ou de rouge. Le pied est blanc/crème avec ou sans un liséré jaune/orange, avec ou sans des taches rouges irrégulières sur la queue.
Espèces ressemblantes
Chromodoris petechialis (Gould, 1852) qui n'a été observé qu'une seule fois depuis qu'il a été décrit et qui ne se trouve qu'à Hawaii, Rudman 2001 (March 28).
Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides
Doris tinctoria Rüppell & Leuckart, 1828
Doris reticulata Quoy & Gaimard, 1832
Goniobranchus reticulatus Pease, 1866
Chromodoris alderi Collingwood, 1881
Chromodoris inopinata Bergh, 1905
Risbecia reticulata Quoy & Gaimard dans Risbec (1956)
Chromodoris reticulata (Pease, 1866) * Debelius & Kuiter (2007) consider C. tinctoria and C. reticulata as different and valid species.
Origine du nom français
Francisation du nom anglais.
Origine du nom scientifique
Chromodoris: du grec [chrom-] = couleur et du grec [Doris] = Océanide fille d'Océan et de Téthys, épouse de Nérée et mère des 50 néréides; donc Doris de couleurs vives
tinctoria : du latin [tinctoriues] = qui sert à teindre, tinctorial ! peut-être dans le sens de teinté, coloré ?
Alimentation
D'après Rudman (au Sea Slug Forum), il se nourrit d'éponges dont les genres et espèces n'ont pas été déterminés. D'après Marshall & Willan (1999) il s'agit d'éponges siliceuses.
Reproduction - Multiplication
D'après Wilson (2002) la ponte déposée en vertical sur la tranche, est composée d'une spirale de 3 tours ; les œufs orange sont déposés en ligne avec également du vitellus extra-capsulaire distribué dans la ponte.
Vie associée
Parfois on trouve des crevettes commensales Periclimenes imperator sur les plus grands spécimens.
Divers biologie
Rudman (1973) pensait au début que les différentes livrées correspondaient à des espèces différentes. Mais il a constaté depuis que ces différences ne correspondent pas à des différences anatomiques internes Rudman 1999 (October 30). Donc les diverses livrées décrites ici sont considérées comme appartenant toutes à la même espèce.