CHELONIA MYDAS - (LINNAEUS, 1758)
Reptilia (Class) > Testudines (Order) > Cryptodira (Suborder) > Cheloniidae (Family) > Chelonia (Genus)
Tortue verte, tortue franche, tortue comestible, chélonée marine, chélonée franche, cochon de mer, Green sea turtle, common green turtle, Tortuga verde, tortuga blanca
Critères de reconnaissance
2 écailles préfrontales. Museau court et arrondi. Dossière fortement bombée constituée d'écailles juxtaposées. Dossière brunâtre, grisâtre ou verdâtre plus ou moins foncée. Petites dentelures sur bord de la mâchoire inférieure.
Distribution
La tortue verte visite les eaux de Terre-Neuve, du nord de l'Irlande, du sud du Japon, de l'Argentine, de l'Afrique du Sud, du nord de la Nouvelle-Zélande, de la Nouvelle-Calédonie. On la rencontre également dans les eaux tropicales de l'océan Atlantique (Caraïbes, Guyane, golfe du Mexique), de l'océan Pacifique (Polynésie) et de l'océan Indien. Elle est parfois observée en Méditerranée le long des côtes ouest de l'Afrique du Nord.
Biotope
La tortue verte est présente dans les océans et les mers du monde dont la température de l'eau dépasse les 20 degrés Celsius. L'habitat des premières années des juvéniles est peu connu. La tortue verte fréquente des zones pélagiques jusqu'à ce qu'elle atteigne une taille de 20 à 25 cm (1ere étape du cycle de vie). Elle poursuit son développement en se dirigeant vers des zones benthiques près des côtes parmi les mangroves et les herbiers (2ème étape du cycle de vie). Elle va alors rechercher des habitats où les herbiers dominent. On la rencontre également dans des habitats souvent liés à la présence de récifs coralliens, d'estuaires ou de lagons.
Description
La tortue verte est la plus connue des tortues marines. Sa morphologie est variable en fonction de sa zone géographique. La carapace ou dossière des femelles adultes mesure entre 78 cm et 139 cm, celle des mâles est plus petite, leur taille varie entre 71 cm et 104 cm. Son poids moyen se situe aux alentours de 160 kg. Certains spécimens peuvent peser jusqu'à 400 kg. La dossière est fortement bombée, elle est en forme de cœur. Sa partie dorsale est constituée d'écailles juxtaposées: 5 plaques centrales, 4 paires de plaques latérales ou costales et 12 paires de plaques marginales en forme de galet. Les premières costales latérales ne sont pas en contact avec l'écaille nuchale. La carapace des adultes est de couleur brunâtre, grisâtre ou verdâtre plus ou moins foncée. La dossière des jeunes est striée de marques claires, celle des subadultes est de couleur acajou clair, les écailles sont entourées de jaune sur les sutures. Le plastron est large, il est de couleur blanc jaunâtre; il est constitué de 2 carènes longitudinales et de 4 paires d'écailles inframarginales. Le cou de la tortue verte est court. Sa tête est petite et non rétractable. Elle est de couleur grisâtre à verdâtre. Son museau est court et de forme arrondie, son bec est fort et denticulé. La tête présente deux écailles préfrontales, séparées d'une grande fronto-pariétale par une petite frontale. Les yeux sont grands, ils sont en forme d'amande. Le crâne ne possède aucune fenêtre temporale. On note la présence de petites dentelures sur le bord de la mâchoire inférieure. Les pattes sont grandes et larges, elles sont recouvertes de grandes écailles allongées encerclant un ensemble d'écailles plus petites. Elles sont de couleur grisâtre sur le dessus et crème à jaune pâle sur le dessous. En forme de nageoires, elles sont parfaitement adaptées à la natation et sont dotées d'une griffe unique. La queue est reliée par une peau souple aux pattes et à la dossière. Celle des mâles est large et très longue; elle a la particularité d'être préhensile et kératinisée; celle des femelles est plus petite et plus fine.
Espèces ressemblantes
La tortue verte possède une cousine dans le Pacifique et sur la côte est du continent américain, Chelonia agassizii, la chélonée franche du Pacifique (il s'agit en fait d'une sous-espèce Chelonia mydas agassizi). Sa taille et son poids sont nettement inférieurs : 65 à 120 cm, pour un poids n'excédant pas les 150 kg. Elle diffère également de par sa couleur plus sombre, parfois noire. Ce qui lui a valu le surnom de tortue noire. Sa carapace est tachée de brun clair ou d'olive. La dossière est souvent plus haute et plus courbée que chez Chelonia mydas. Son œil est plus petit. Les juvéniles sont de couleur brun foncé à bleu sombre. Le plastron est blanc comme le dessous des pattes.
La chélonée à dos plat Natator depressus est également assez semblable à la tortue verte. Cependant, on ne la rencontre que dans le nord des côtes australiennes et de la Nouvelle-Guinée. La carapace est plate, les plus grands individus mesurent 100 cm, pour un poids de 70 kg. Les premières costales ne sont pas en contact avec la nuchale. Sa couleur est grise à gris verdâtre. Son plastron est blanc crème sans taches. Contrairement à Chelonia mydas, elle pond ses œufs de jour et possède un régime alimentaire plus carnivore composé d'invertébrés.
Synonymes
Testudo japonica (Thunberg, 1787)
Testudo marina vulgaris (Lacepède, 1788)
Chelone mydas (Brongniart, 1805)
Chelonia mydas japonica (Mertens & Müller, 1928)
Origine du nom français
La tortue verte doit son nom à la couleur de sa graisse verte, du fait des algues qu'elle consomme.
Origine du nom scientifique
Chelonia vient directement du grec [chelone] = tortue,
mydas: analogie de la carapace avec celle de Midias de Messène, inventeur reconnu de la cuirasse.
Alimentation
Le régime alimentaire varie avec l'âge de la tortue verte. Elle est d'abord carnivore dans sa jeunesse, sa nourriture est alors constituée de petits invertébrés, d'alevins de poissons, d'œufs de poissons, de méduses et de zooplancton. Elle devient par la suite herbivore, elle broute les prairies sous-marines. La digestion aquatique est comparable à celle des ruminants. Lorsqu'elle ingère des végétaux (phanérogames marines), elle absorbe également tout une faune constituée de crustacés, de mollusques, de méduses et d'éponges. Son alimentation manque de calcium et de vitamines D, on suppose qu'elle compense ce manque lorsqu'elle est sur le sable exposée aux rayons UV du soleil.
Reproduction - Multiplication
Les tortues vertes atteignent leur maturité sexuelle entre 18 et 30 ans. Cette maturité est variable en fonction de la zone d'origine des animaux. Les femelles peuvent parfois rejeter les mâles trop entreprenants en leur infligeant de profondes morsures dans le cou. Elles se maintiennent parfois à la verticale pour empêcher l'accouplement. D'autres encore protègent leur cloaque à l'aide de leur pattes postérieures, empêchant ainsi toute intromission. Lorsque la femelle sera enfin disposée à accepter ses avances, le mâle mordillera les parties du corps les plus sensibles de la femelle. A l'aide de ses puissantes griffes, il va assurer son étreinte amoureuse en s'accrochant aux plaques marginales. Il ne lui reste plus qu'à diriger son pénis vers le cloaque de la femelle. L'acte peut durer plusieurs heures, peut se dérouler en surface ou en eaux profondes. Les prétendants peuvent parfois se bousculer et entraîner ainsi dans l'accouplement la noyade de la femelle. L'accouplement en surface se fait généralement en douceur, le mâle posant alors délicatement ses pattes sur la carapace ou la tête de la femelle. La femelle possède une spermathèque, un seul rapport peut lui permettre de féconder ses œufs toute une saison. Les œufs grossissent dans des oviductes* séparés, permettant ainsi une croissance et des pontes décalées par quinzaine. Les pontes sont observables dans les Caraïbes de mai à octobre. Sur l'île Ascension, les pontes s'échelonnent de juillet à décembre. La ponte se déroule principalement la nuit, à marée haute, en bordure de végétation. A l'aide de ses pattes avant la femelle creuse une cuvette aussi grande que son corps; avec ses pattes arrière, elle réalise le nid destiné à recevoir les œufs. La tortue verte va pondre en moyenne une centaine d'œufs par séries de deux ou quatre. Ces derniers sont ronds et mesurent 45 mm de diamètre. Un mucus accompagne la ponte et s'écoule à même le nid. Par un mouvement alternatif de ses pattes arrière, la femelle rebouche le nid. Enfin, à l'aide des nageoires, elle va projeter du sable pour masquer les traces de son passage. L'opération complète de la ponte dure près d'une heure et demie. Son retour en mer peut être long et compliqué. La période d'incubation dure de 48 à 74 jours, elle est étroitement liée au climat et à la température du sol. Les juvéniles naissent avec une carapace gris-bleu foncé dotée de marginales bordées de blanc. Les écailles des pattes sont blanches. Le plastron et le dessous des pattes sont blancs (tachetés de noir). De nombreux prédateurs attendent avec impatience les nouveaux-nés: crabes, mammifères, oiseaux et requins. La plupart des petits meurent dès les premiers mois.
Vie associée
La carapace des tortues vertes est souvent recouverte d'algues, de balanes, voire de parasites, certaines tortues ont alors recours aux stations de nettoyage et peuvent se faire aider par des multitudes de petits poissons nettoyeurs. Elles sont parfois observées accompagnées de rémoras rayés: Echeneis naucrates.
Divers biologie
La tortue verte accomplit de grandes migrations transocéaniques qui peuvent atteindre 2000 km pour rejoindre ses sites de ponte. Elle est capable d'utiliser l'information des champs magnétiques pour se déplacer et acquérir à l'âge adulte une "carte magnétique" du milieu dans lequel elle évolue. Elle est donc capable de percevoir les variations de l'inclinaison géomagnétique, les différentes intensités du champ magnétique qu'elle traverse sur sa route migratoire et la combinaison unique, en chaque point de son trajet, de ces deux composantes. La perception du champ magnétique n'est pas l'unique « outil » utilisé par la tortue pour s'orienter dans ses migrations, elle utilise également entre autre les courants.
Espèce réglementée
La tortue verte est protégée par plusieurs conventions internationales ratifiées par la France:
- Convention de Washington (1973): sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES),
- Convention de Carthagène (1983): pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des Caraïbes,
- Convention de Bonn (1979): sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage,
- Convention de Berne (1979): relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe,
- Convention de Rio (1992): sur la diversité biologique.
Informations complémentaires
La tortue verte a souffert d'une surexploitation mondiale. Même si de nombreuses conventions la protègent aujourd'hui, elle reste encore chassée pour sa dossière, sa peau, sa graisse verte et ses cartilages (ingrédients de la soupe à la tortue).
L'Histoire des aventuriers flibustiers, publiée à Paris en 1686 par Alexandre-Olivier Exmelin (ou Exquemelin), est le grand texte classique français sur la flibuste. Il y décrit que la graisse et la chair de tortues vertes étaient alors réputées pour leur bon goût et leurs vertus curatives. Il relate dans son ouvrage comment des flibustiers, rescapés de naufrages en Martinique auraient survécu en se nourrissant de la graisse des tortues. Selon Jean Baptiste Du Tertre (religieux dominicain et botaniste français) l'huile serait excellente dans le "traitement des débilités de nerfs, des gouttes sciatiques et pour toute les fluxions froides".
D'autres menaces affectent également les tortues vertes : Éric Delcroix du réseau des tortues marines a démontré dans son étude de 2003 que les captures accidentelles liées à la pêche étaient probablement une des plus importantes causes de mortalité (hameçons, filets, casiers …). Le braconnage et la destruction des habitats constituent également des menaces préoccupantes.
La tortue verte compte de nombreux prédateurs à tous les stades de son développement : mangoustes, chiens, cochons, rats, crabes, oiseaux, requins et carangues. Bien d'autres menaces pèsent sur la survie de la tortue verte: pollution, collision avec des bateaux, maladies parasitaires, désorientation...
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Description
The Green Turtle has an olive green, nearly circular or heart-shaped carapace (upper shell) up to 1 m in length. The carapace is usually variegated with brown, reddish-brown and black on the top and whitish or cream underneath. There are four pairs of costal shields (shell plates located on either side of the mid-line) between the centre and outer margin of the upper shell (Cogger 2000; Limpus 1995a). Hatchlings are shiny black above, and white below. They weigh about 25 g and measure 5 cm (straight carapace length) (Cogger 2000).
Distribution
Green Turtles are found in tropical and subtropical waters throughout the world. They usually remain within the 20°C isotherms (Marquez 1990), although individuals may also stray into temperate waters (Cogger et al. 1993). There have been severe declines in numbers of Green Turtles in Indonesia, particularly in Bali, where there is now no nesting (Schulz 1984). However, the global population of Green Turtles is estimated to be very large (2.2 million), and most populations in other countries are thought to be increasing (Broderick et al. 1995).
Habitat
Green Turtles spend their first five to ten years drifting on ocean currents. During this pelagic (ocean-going) phase, they are often found in association with driftlines and rafts of Sargassum (a floating marine plant that is also carried by currents) (Robins et al. 2002; Poiner & Harris 1996; Carr & Meylan 1980). Once Green Turtles reach 30 to 40 cm curved carapace length, they settle in shallow benthic foraging habitats such as tropical tidal and sub-tidal coral and rocky reef habitat or inshore seagrass beds. The shallow foraging habitat of adults contains seagrass beds or algae mats on which Green Turtles mainly feed (Musick & Limpus 1997; Poiner & Harris 1996; Robins et al. 2002; Whiting 2000a).
Life Cycle
Female Green Turtles vary in their age at maturity depending on the different foraging grounds they occupy. Females may reach sexual maturity at between 25 to 50 years of age (Chaloupka et al. 2001). In one study, 88% of eggs laid hatched successfully (IPSTCG 2003). However, mortality of hatchlings may be high. To develop successfully, marine turtle eggs must be buried in sand that is aerated (but not exposed), low in salt, high in humidity (but not flooded), and between 25°C and 33°C (DEH 2005a). The sex of the hatchlings is determined by the temperature of the nest, with nests at or below 26°C producing all male hatchlings, and nests at or above 29°C producing all female hatchlings (Miller & Limpus 1981). Nests with intermediate temperatures produce mixed sex hatchlings, depending on the position, and therefore, temperature of individual eggs. Breeding male and female Green Turtles move from their feeding grounds to areas near nesting beaches for mating. The males then return to their feeding grounds, and the females come up onto the beach to lay their eggs, usually on several different nights (Robins et al. 2002). In the southern Great Barrier Reef, mating begins in October and nesting occurs between October and March, peaking in January (DEH 2005a; Limpus 1993). Nesting in the northern Great Barrier Reef and in the Ashmore and Cartier Island region occurs all year, with a mid-summer peak (DEH 2005a). In the Gulf of Carpentaria, nesting occurs all year round with a mid-winter peak (Limpus 1995a). In Western Australia, nesting is between November and March, and in the Coral Sea it is between October and April with a peak from November to February. The nesting period of Green Turtles on Scott Reef is unknown (DEH 2005a). Females lay an average of five clutches of around 115 eggs per season. The inter-nesting interval (time between successive clutches) is 14 days. Eggs are spherical and white, around 4.4 cm in diametre and 47 g in weight (DEH 2005a). The incubation period is 64 days (Limpus 1995a). Female Green Turtles breed every one to nine years. The number of females breeding each year is correlated with the Southern Oscillation Index, which determines sea surface temperatures (Limpus et al. 1994b; Limpus 1995a; Limpus & Nicholls 1988; Limpus & Walter 1980).
Feeding
Adult Green Turtles eat mainly seagrass and algae, although they will occasionally eat other items including mangroves (Forbes 1994; Limpus & Limpus 2000; Pendoley & Fitzpatrick 1999), fish-egg cases (Forbes 1994), jellyfish (Limpus et al. 1994a) and sponges (Whiting 2000a). Young turtles tend to be more carnivorous than adults (Brand-Gardner et al. 1999; Cogger 2000; Whiting 2000a). During their pelagic phase (while drifting on ocean currents), young Green Turtles also eat plankton (Cogger 2000). It is estimated that most (and possibly all) of the Green Turtles that nest in north-east Arnhem Land remain in the Gulf of Carpenteria to feed (Kennett et al. 1998).
Movement Patterns
Green Turtles can migrate more than 2600 km between their feeding and nesting grounds. The average migration distance of turtles nesting on the Great Barrier Reef is approximately 400 km. Individual turtles foraging in the same area do not necessarily take the same migration route (Limpus et al. 1992). Green Turtles tagged during nesting in the southern Great Barrier Reef have been recaptured in foraging grounds in the northern Great Barrier Reef, Papua New Guinea, New Caledonia and the Torres Strait. Likewise, turtles nesting in the northern Great Barrier Reef have been recaptured in feeding grounds in the Gulf of Carpentaria, Indonesia, Papua New Guinea and the Solomon Islands (Limpus et al. 1992; 1994c). In Western Australia, Green Turtles tagged during nesting in on Lacepede Island move to foraging grounds in the Kimberley region of Western Australia, Arnhem Land, the Gulf of Carpentaria in Queensland and Indonesia (Prince 1993; Prince 1994b). Satellite tracking has shown that Green Turtles nesting on Barrow Island and Sandy Island (Scott Reef, Western Australia) feed between 200 km and 1000 km from their nesting beaches (Pendoley 2005). atchlings swim actively out to sea, and are then carried passively by currents during their pelagic phase. Juvenile Green Turtles must swim long distances against the current to get back to the coastal habitats where they live as adults (Luschi et al. 2003). In their foraging habitats, Green Turtles are sedentary in the short and long term (Limpus et al. 1994a; Whiting & Miller 1998). Females usually remain in shallow water within 5–10 km of the beach between nesting episodes (Pendoley 2005). They can lay on multiple beaches within and between nesting seasons (Limpus et al. 2003).
Survey Guidelines
Marine Turtles are generally surveyed during the nesting season, when they emerge from the sea at night (DEH 2005a). The tracks of Green Turtles, Hawksbill Turtles, and Flatback Turtles are distinguishable from one another. Green Turtle tracks have front flipper marks overlapping their back flipper marks; paired, symmetrical front flipper marks; and a short distance between sets of flipper marks. Flatbacks have only a slight overlap between front and back flipper marks; a straight central line in the sand from dragging the tail tip; and a broad central belly mark. Hawksbill Turtles have front flipper marks equal to or slightly wider than back flippers; back flipper marks widely spaced and curled; and the rear flippers, belly and tail produce a zig-zag pattern due to the turtle's alternating gait (Pendoley 2005).
Threats
In Australia, the main current threats to Green Turtles are disturbance (e.g. light disturbance) and habitat damage due to coastal development; by-catch from fisheries and shark control measures; predation on nests; boat strikes; entanglement and ingestion of marine debris; and in some areas, indigenous harvesting (DEWHA 2008; Lanyon et al. 1989). Potential threats include changes to the sea surface temperature, particularly changes to the Southern Oscillation Index, which determines breeding intervals; chance disasters (e.g. oil spills); and feral predator invasions (DEH 2005b).
Disturbance of hatchlings by artificial lights
Hatchling sea turtles emerge from their nests at night and are attracted to the brighter, lower elevation sea horizon and away from shadows from dunes and vegetation. Hatchlings that move towards artificial lights instead of the sea are likely to be killed by predators or exposure, or burned if they are attracted to fire (Pendoley 2005). A study on the impact of artificial lights on turtles nesting on Barrow Island, the Lowendal Islands and the Montebello Islands complex on the North West Shelf of Western Australia confirmed that sea turtle hatchlings can see ultraviolet and visible light, and respond most strongly to short wavelengths (blue and green) (Pendoley 2005). The threat to hatchlings from lights depends on its wavelength and strength, and the amount of moonlight. One study (Pendoley 2005) found that the hatchlings of a related sea turtle species (Hawksbill Turtle) were generally attracted to sources of light that were 100 to 200 m away from the nest, but generally moved towards the ocean if the lights were 500 to 800 m away. All lights (at 500 Watt) were found to affect hatchlings at a distance of 200 m. Hatchlings were found to be attracted to short-wavelength lights (UV, blue and green lights) at lower light intensities than to high pressure sodium vapour lights (e.g. streetlights, which emit yellow-orange light) and gas flares (open flames that burn excess gas, emitting mainly long wavelengths). Single 250 W sodium vapour lights that are 200 m away or further had no detectable effect, while 500 W fluorescent lights attracted hatchlings at a distance of 800 m. Some distant offshore lights from pearling vessels and drilling rigs (for example an offshore drilling rig 3.3 km away) were bright enough to affect hatchling movements. Oil and gas processing facilities and offshore vessels on the North West Shelf of Western Australia use mercury vapour, metal halide and fluorescent lamps that emit light concentrated in the short wavelength range that attracts hatchling Green Turtles. On moonlit nights, hatchlings will selectively move to the ocean rather than to gas flares, but flares may attracted them on moonless nights (Pendoley 2005).
Other aspects of coastal development and industry
The number of Green Turtles affected annually from collisions with boats is unknown. However, the effect of shipping and recreational boating is likely to be similar to that of Hawksbill Turtles, with which they share much of their distribution. Hawksbill Turtles migrate close to the ocean surface along the coast and use shipping channels between their breeding and feeding grounds. In eastern Queensland, at least 65 turtles were killed between 1999 and 2002 when they were hit by vessels, a mortality risk comparable to that of trawling without Turtle Excluder Devices in the region. However, Hawksbills are not as frequently struck by boats in Queensland as some other species of turtles (Hazel & Gyuris 2006). The Dampier Archipelago in Western Australia is an important migration route for Hawksbill Turtles and one of the busiest ports in Australia. Migratory pathways north of the Dampier Archipelago are unprotected by conservation reserves, as are those between Scott Reef and the Joseph Bonaparte Gulf in the Northern Territory. Turtles may also be harmed by seismic discharges during mining and exploration, and habitat damage as a result of pipeline installation, dredging and construction (Pendoley 2005). Disruptions to nesting beaches can prevent female Green Turtles from nesting and can kill hatchlings. Disruptions include erosion and erosion control measures such as drift fencing; rubbish; recreational vehicles; shoreline developments; marina and jetty developments; beach cleaning; sand compaction and beach nourishment (adding sand) (Robins et al. 2002; US Fish & Wildlife Service 1999).
By-catch
Trawling is responsible for more sea turtle deaths than any other human-related factor (Bisong 2000). In the late 1980s, 5000 to 6000 sea turtles were caught each year as by-catch in the Australian Northern Prawn Fishery (off the north coast of Australia), with a mortality rate of up to 39% (14% from drowning in the net, and 25% from injury or drowning after being returned to the ocean comatose) (Poiner & Harris 1996). Robins (1995) found that around 5 300 turtles are caught in the Queensland East Coast Prawn Fishery each year. However, only 1% to 7% of these turtles die, because the duration of trawls is generally short enough not to drown them (less than 80 minutes). The use of Turtle Excluder Devices (TEDs) was made compulsory in Queensland in 1999, and in the Australian Northern Prawn Fishery in 2000. Before TEDs were introduced, an average of 0.24 turtles were caught per Banana Prawn trawl, and 0.30 turtles per Tiger Prawn trawl. Since the introduction, the capture rates have dropped to 0.007 and 0.009 turtles per Banana Prawn and Tiger Prawn trawl, respectively. Some turtles are still caught because the TED becomes blocked (e.g. with starfish), small turtles pass through it, or the net is winched up before the turtle has reached the TED. Turtles are also caught in the 'try gear' (small trawls to sample prawn density before the main trawl, which are not required to be fitted with TEDs), but the duration of these captures is short and unlikely to drown turtles (Robins et al. 2002). Substantial numbers of turtles die during pound netting, gill-netting, purse seine netting and lobster and crab pot trapping, because they are hooked or become entangled in lines. The Australian Tuna and Billfish Longline Fisheries also catch around 400 turtles per year (DEH 2005a). Shark nets and hook lines around swimming beaches also kill turtles (Robins et al. 2002). Between 1962 and 1998, the Queensland Shark Control Program caught 4300 turtles, with about 20% dying before release (DEH 2005a).
Predation
Introduced and native fauna is known to prey upon marine turtle eggs. Feral pigs, foxes, feral dogs, dingoes, bandicoots and goannas have been identified as predators on marine turtle eggs in parts of mainland Australia, and goannas are thought to be a problem on some islands (Environment Australia 2003ai). The magnitude of the problem is not known across the whole range of marine turtle nesting habitat. Predation by the European red fox has been identified as a key threatening process. A threat abatement plan has been prepared by the Commonwealth to ameliorate the impact of foxes on native species (Environment Australia 1998b). Feral pigs destroy nests in Queensland (Environment Australia 1998).
Marine debris and pollution
Eating discarded plastic or other debris (e.g. plastic bags, styrofoam beads, packing tape and rope fragments) can cause internal blockage, ulcers, poisoning and suffocation in Green Turtles. Turtles may also be injured or killed if they become entangled in debris. Oil and tar on beaches and on the water surface can choke or poison turtles, or inhibit swimming. Other potentially harmful pollutants include pesticides, heavy metals, organochlorides, and sewage from the land or from boats. These substances can pollute feeding grounds and increase disease in turtles (Robins et al. 2002). Floating debris particularly affects juvenile turtles, because they spend their first years drifting in convergences (rips, fronts and driftlines formed by ocean currents). Such convergences affect debris and young turtles similarly, drawing both into the convergence by downwellings in the open ocean (Carr 1987a). Discarded fishing nets ('ghost fishing') are responsible for a substantial number of deaths of turtles in Australia (Chatto et al. 1995). Ghost nets are an especially serious problem in the Gulf of Carpentaria, where currents draw them in from the north then circulate them indefinitely. A study in 2005 found around 170 kg of marine debris per kilometre of coast, including more than 400 ghost nets over the whole area. Green Turtles are one of the most frequently caught species in 'ghost nets' and other discarded debris (DEH 2005a; White 2005, as cited in DEH 2005a).
Disease
The incidence of fibropapilloma disease has increased in recent years in southern Queensland populations, with approximately 8% of Green Turtles in Moreton Bay having external symptoms of the disease. The impact of the disease on turtle populations is unknown (Limpus & Miller 1994; Limpus et al. 1994a).
Boatstrike and propeller cuts
In recent decades there has been an increase in the number of turtles killed by collision with vessels and cuts from propellers (Greenland et al. 2004). With an increase in the numbers of vessels being used in coastal waters, injuries to turtles from collisions and propeller cuts from vessels is expected to increase.
Temperature change of nesting beaches and the marine habitat
The temperature of the nest affects the sex ratio of Green Turtle hatchlings. Cooler, more shaded beaches produce more males, while warmer, sunny beaches produce more females. Beaches become heated when cleared of coastal forest, or when heat-absorbing sand is imported for 'beach nourishment' of tourist areas, and potentially through global climate change. These changes result in female-biased populations. Human alteration to the temperature of nest sites can also increase parasites and diseases in the eggs and make some beaches unsuitable for nesting (DEH 2005a; US Fish & Wildlife Service 1999). Climate change scenarios predict reduced nesting habitat for sea turtles through rising sea levels and increased storm erosion. Changing ocean circulation may also disrupt the ocean-going phase of juvenile sea turtles, and the predicted increase in coral bleaching and burning of seagrass habitats will reduce their food resources (DEH 2005a). Sea surface temperatures also have major effects on the frequency of sea turtle breeding (Solow et al. 2002). Changes to the Southern Oscillation Index will have a major effect on Australian breeding populations of Green Turtles.
Hunting
Green Turtles are hunted for food (Limpus 1998). In Australia, they are favoured over other species of marine turtles for their meat (DEH 2005a). The harvest in the Northern Territory is estimated to be in the thousands. In the Torres Strait, between 4000 and 6700 Green Turtles are harvested by Indigenous people each year (Johannes & MacFarlane 1991; Kwan 1991). It has been claimed that indigenous harvest of eggs may be unsustainable in northeast Arnhem Land (Kennett et al. 1998). There are serious concerns that the collective Indigenous harvest of marine turtles within the East marine region is not sustainable (DEW 2007a). In Indonesia in excess of 20 000 Green Turtles are killed annually and the species has suffered huge declines (Limpus 1995b; Putra 1997). Around 100 000 Green Turtles are harvested annually in the region including Indonesia, Papua New Guinea, New Caledonia, the Solomon Islands, Fiji and Vanuatu. Heavy egg harvests still occur in Malaysia and Thailand (Limpus 1995b).