MOINES DANS UN TEMPLE
C'est deux moines attendent dans un abris aux pieds de la statue du grand Bouddha de l'île de Phuket (Thaïlande) que les gens de passages (en général des touristes étrangers) viennent faire une offrande. En échange, Ils vous nouent un petit bracelet en corde autour du poignet et ensuite récitent une prière en vous bénissant avec de l'eau... c'est quasiment une petite douche.
Dans la continuité de la Communauté monastique originelle, la Communauté theravâda demeure un ordre de charité. Les bhikkhus sont totalement dépendants de la générosité continue des laïcs pour leur subsistance, ces derniers offrant ce qu'on nomme les "quatre nécessités" (nissaya ou paccaya sannissita) essentielles à la vie du moine, comprenant : les vêtements monastiques (ciivara ou ticiivara), le bol à aumônes (patta) pour la nourriture, le logement (senasaana) et les remèdes (bhesajja). Ce système, instauré par le Bouddha, permet d'entretenir le lien d'interdépendance entre les moines et la société. La Communauté bouddhiste connait rarement l'isolation que l'on peut constater dans de nombreuses traditions monastiques, en Orient comme en Occident.
Le respect mutuel entre moines et laïcs est encouragé ; ils font tous partie de la Communauté au sens élargi, qui comprend quatre catégories : moines, nonnes, laïcs et laïques. La décision de rester laïc ou de devenir moine est personnelle et dépend des circonstances dans lesquelles se trouve la personne. Le bénéfice que chaque catégorie retire de l'autre est mutuel : le laïc offre au moine les vêtements, la nourriture, le logement et les remèdes qui lui permettent de subsister. De leur côté, les moines et les nonnes donnent au laïc l'Enseignement (Dhamma) tel qu'ils l'ont étudié, pratiqué et compris. Ainsi, les laïcs peuvent-ils facilement trouver conseil et aide dans un monastère auprès d'un des maîtres présents, ou auprès d'un parent ordonné ou pratiquant temporaire. Un équilibre est maintenu, chaque groupe offrant à l'autre ce qui lui est nécessaire pour vivre.
Les moines bouddhistes ne sont pas des mendiants au sens classique du terme car un code de conduite strict régit leur tournée de recueil de nourriture (pi.n.dapaata) et la façon dont ils reçoivent les dons en général. Ils ne sont pas autorisés à utiliser de l'argent et ne peuvent manger que ce qui est offert ; ils ne peuvent pas faire du bruit, crier ou chanter pour attirer l'attention ; ils marchent silencieusement (dans le cas des moines méditants, ayant présent à l'esprit le sujet de méditation), et acceptent tout ce qui leur est offert comme nourriture, l'important étant l'attitude d'esprit au moment du don ; la nourriture est considérée comme un médicament permettant à la continuité esprit/corps de se maintenir.
L'entretien de la Communauté est intégré à la vie sociale et planifié selon le rythme de la vie quotidienne ou des festivités annuelles. Ainsi, en Thaïlande, on peut assister à l'offrande de la nourriture vers six ou sept heures tous les matins. Les vêtements, le logement et les remèdes sont principalement offerts à d'autres occasions. Durant la retraite de la saison des pluies (vassa), par exemple, un riche laïc peut loger et entretenir des moines, et des habits sont offerts durant le mois dit de kathina.
Les véritables possessions du moine sont très réduites, et il doit considérer tout autre objet comme un prêt que lui fait l'Ordre. Il n'a que huit biens indispensables :
Le moine peut également utiliser une étoffe couvrant le thorax et découvrant l'épaule gauche (añsa), une pièce de tissu rectangulaire pour s'asseoir (nisiidana), et quelques autres pièces de tissu à usage divers.
Dans la continuité de la Communauté monastique originelle, la Communauté theravâda demeure un ordre de charité. Les bhikkhus sont totalement dépendants de la générosité continue des laïcs pour leur subsistance, ces derniers offrant ce qu'on nomme les "quatre nécessités" (nissaya ou paccaya sannissita) essentielles à la vie du moine, comprenant : les vêtements monastiques (ciivara ou ticiivara), le bol à aumônes (patta) pour la nourriture, le logement (senasaana) et les remèdes (bhesajja). Ce système, instauré par le Bouddha, permet d'entretenir le lien d'interdépendance entre les moines et la société. La Communauté bouddhiste connait rarement l'isolation que l'on peut constater dans de nombreuses traditions monastiques, en Orient comme en Occident.
Le respect mutuel entre moines et laïcs est encouragé ; ils font tous partie de la Communauté au sens élargi, qui comprend quatre catégories : moines, nonnes, laïcs et laïques. La décision de rester laïc ou de devenir moine est personnelle et dépend des circonstances dans lesquelles se trouve la personne. Le bénéfice que chaque catégorie retire de l'autre est mutuel : le laïc offre au moine les vêtements, la nourriture, le logement et les remèdes qui lui permettent de subsister. De leur côté, les moines et les nonnes donnent au laïc l'Enseignement (Dhamma) tel qu'ils l'ont étudié, pratiqué et compris. Ainsi, les laïcs peuvent-ils facilement trouver conseil et aide dans un monastère auprès d'un des maîtres présents, ou auprès d'un parent ordonné ou pratiquant temporaire. Un équilibre est maintenu, chaque groupe offrant à l'autre ce qui lui est nécessaire pour vivre.
Les moines bouddhistes ne sont pas des mendiants au sens classique du terme car un code de conduite strict régit leur tournée de recueil de nourriture (pi.n.dapaata) et la façon dont ils reçoivent les dons en général. Ils ne sont pas autorisés à utiliser de l'argent et ne peuvent manger que ce qui est offert ; ils ne peuvent pas faire du bruit, crier ou chanter pour attirer l'attention ; ils marchent silencieusement (dans le cas des moines méditants, ayant présent à l'esprit le sujet de méditation), et acceptent tout ce qui leur est offert comme nourriture, l'important étant l'attitude d'esprit au moment du don ; la nourriture est considérée comme un médicament permettant à la continuité esprit/corps de se maintenir.
L'entretien de la Communauté est intégré à la vie sociale et planifié selon le rythme de la vie quotidienne ou des festivités annuelles. Ainsi, en Thaïlande, on peut assister à l'offrande de la nourriture vers six ou sept heures tous les matins. Les vêtements, le logement et les remèdes sont principalement offerts à d'autres occasions. Durant la retraite de la saison des pluies (vassa), par exemple, un riche laïc peut loger et entretenir des moines, et des habits sont offerts durant le mois dit de kathina.
Les véritables possessions du moine sont très réduites, et il doit considérer tout autre objet comme un prêt que lui fait l'Ordre. Il n'a que huit biens indispensables :
- 1. vêtement (genre de toge) du dessus à double épaisseur, pour la saison froide ou porté lors d'occasions formelles (sa“nghaa.t i)
- 2. vêtement du dessus à simple épaisseur (uttaraasa“nga)
- 3. vêtement monastique utilisé comme sous-vêtement, enroulé autour de la taille (antaravaasaka)
- 4. ceinture pour le vêtement de dessous (kaayabandhana)
- 5. bol pour recueillir la nourriture (patta)
- 6. rasoir (vaasi)
- 7. aiguille (nécessaire à couture) pour réparer ses vêtements (suuci)
- 8. filtre à eau pour ôter les êtres vivants de son eau afin que ni lui ni eux ne soient blessés (parissaavana)
Le moine peut également utiliser une étoffe couvrant le thorax et découvrant l'épaule gauche (añsa), une pièce de tissu rectangulaire pour s'asseoir (nisiidana), et quelques autres pièces de tissu à usage divers.