REVENDICATION CONTRE HOMOPHOBIE
Les droits des personnes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels) en Tunisie n'existent pas et la pratique de l'homosexualité est illégale.
Alors que le harcèlement par les autorités et l'emprisonnement des homosexuels sont loin d'être inhabituels, les gays bénéficient d'un certain degré de liberté comparés aux autres pays musulmans comme l'Égypte où les suspects d'homosexualité sont persécutés.
L'article 230 du Code pénal de 1913, largement modifié en 1964, prévoit jusqu'à trois ans de prison pour sodomie entre adultes consentants. Si les cas de poursuites restent rares, les vexations restent nombreuses, allant jusqu'aux violences physiques. Il convient cependant de rappeler que l'article 230 condamne une pratique sexuelle qui n'est pas exclusivement homosexuelle. Le sentiment amoureux entre deux personnes de même sexe n'est pas explicitement condamné.
Le 22 décembre 1993, la Cour d'appel de Tunis rejette la requête d'un transsexuel pour changer son statut civil d'«homme» à «femme» ; le jugement déclare que son changement de sexe est une «opération volontaire et artificielle» qui ne peut justifier un changement de statut. En janvier 2002, le gouvernement s'oppose au statut consultatif de l'ILGA aux Nations unies et, en février 2004, le président de l'époque, Zine el-Abidine Ben Ali, assiste à une conférence de presse au cours de laquelle le président George W. Bush condamne les mariages homosexuels organisés à San Francisco. Hamadi Jebali, du parti islamiste Ennahda, déclare dans un entretien accordé aux lecteurs du Monde que les homosexuels peuvent tout à fait adhérer à son parti «s'ils en respectent le règlement et ses principes [qui seraient] contre leurs agissements». Il ajoute qu'il n'existe pas, en Tunisie, de sanctions propres aux homosexuels : «il y a des lois pénales que tout le monde doit respecter».
Alors que le harcèlement par les autorités et l'emprisonnement des homosexuels sont loin d'être inhabituels, les gays bénéficient d'un certain degré de liberté comparés aux autres pays musulmans comme l'Égypte où les suspects d'homosexualité sont persécutés.
L'article 230 du Code pénal de 1913, largement modifié en 1964, prévoit jusqu'à trois ans de prison pour sodomie entre adultes consentants. Si les cas de poursuites restent rares, les vexations restent nombreuses, allant jusqu'aux violences physiques. Il convient cependant de rappeler que l'article 230 condamne une pratique sexuelle qui n'est pas exclusivement homosexuelle. Le sentiment amoureux entre deux personnes de même sexe n'est pas explicitement condamné.
Le 22 décembre 1993, la Cour d'appel de Tunis rejette la requête d'un transsexuel pour changer son statut civil d'«homme» à «femme» ; le jugement déclare que son changement de sexe est une «opération volontaire et artificielle» qui ne peut justifier un changement de statut. En janvier 2002, le gouvernement s'oppose au statut consultatif de l'ILGA aux Nations unies et, en février 2004, le président de l'époque, Zine el-Abidine Ben Ali, assiste à une conférence de presse au cours de laquelle le président George W. Bush condamne les mariages homosexuels organisés à San Francisco. Hamadi Jebali, du parti islamiste Ennahda, déclare dans un entretien accordé aux lecteurs du Monde que les homosexuels peuvent tout à fait adhérer à son parti «s'ils en respectent le règlement et ses principes [qui seraient] contre leurs agissements». Il ajoute qu'il n'existe pas, en Tunisie, de sanctions propres aux homosexuels : «il y a des lois pénales que tout le monde doit respecter».