HYPSELODORIS INFUCATA - (RUPPELL & LEUCKART, 1830)
Opisthobranchia (Infraclass) > Nudibranchia (Order) > Euctenidiacea (Suborder) > Doridacea (Infraorder) > Doridoidea (Superfamily) > Chromodorididae (Family) > Hypselodoris (Genus)
Doris peinturlurée, Doris peinte, doris fardée, mottled doris, painted hypselodoris, fire glossodorid,
Critères de reconnaissance
Corps et pied mouchetés de taches jaunes et bleu marine. Rhinophores blancs avec lamelles rouges. Branchies blanches avec deux lignes rouges
Distribution
On la rencontre dans l'océan Indien tropical (y compris Mayotte et La Réunion), en particulier sur la côte est de l'Afrique du Sud, et l'océan Pacifique tropical Ouest (dont la Nouvelle-Calédonie). Elle est aussi présente en mer Rouge et elle a été plusieurs fois rencontrée en Méditerranée orientale (Israël, Chypre...). C'est donc une migrante lessepsienne.
Biotope
Cette limace vit sur les fonds rocheux de la zone infralittorale et dans les récifs coralliens peu profonds, entre 3 et 20 m. C'est une espèce tolérante aux conditions portuaires ou intertidales.
Description
Le corps de cette doris est ovale, allongé, plus épais et haut au milieu. Adulte, elle mesure communément entre 30 et 55 mm, le maximum annoncé étant de 70 mm. Sa livrée, tant sur le corps que sur le pied, est de couleur crème, bleu grisâtre ou verdâtre, mouchetée de taches jaunes et de points bleu marine et noirs. Sur certains spécimens, on peut observer sur le manteau, une rangée de taches bleu foncé sur le bord, formant parfois une bande continue, et une ligne plus interne de taches jaunes. Il est probable que cette doris porte des taches plus denses pour les individus de l'océan Indien que pour ceux du Pacifique. Les rhinophores lamelleux et rétractiles sont bleu pâle à la base, puis blancs avec des lamelles rouge orangé. Ils sont assez gros. Les branchies, blanches, comprennent 10 à 12 panaches autour de l'anus, avec une fine ligne rouge orangé le long des bords internes et externes. Les juvéniles n'ont pas, le plus souvent, de taches bleu marine et les taches jaunes sont larges.
Espèces ressemblantes
Hypselodoris infucata se distingue de Hypselodoris obscura (Stimpson, 1855) et de Hypselodoris kanga (Rudman, 1977) par ses taches sombres de chaque côté du manteau et par la pigmentation rouge des lamelles de ses rhinophores.
D'autre part, Hypselodoris kanga possède, sur ses branchies, dont chaque panache est de section triangulaire, deux lignes externes rouges et des taches jaunes et blanches entre les branchies. Chez H. infucata, chaque panache est dans un seul plan.
Les radulas montrent aussi des différences : les dents seraient bicuspides chez Hypselodoris obscura et tricuspides chez Hypselodoris infucata.
Certains auteurs pensent que Hypselodoris infucata et Hypselodoris obscura seraient une même espèce.
En Australie, Hypselodoris saintvincentia (Burn, 1962) diffère par la coloration du manteau, le système génital et les caractéristiques de la radula.
Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides
Doris marmorata (Audoin, 1826)
Doris infucata (Rüppel et Leuckart, 1831)
Chromodoris runcinata (Bergh, 1877)
Glossodoris runcinata (Bergh, 1877)
Chromodoridella mirabilis (Eliot, 1905)
Origine du nom scientifique
Hypselodoris : du grec [hypso] = élevé, sublime et du grec [Doris] = Océanide, fille d'Océan et de Téthys, épouse de Nérée et mère des 50 néréides
infucata : du latin [infucatus] = peint, fardé, verni.
Alimentation
Cette limace se nourrit principalement des éponges encroûtantes du genre Dysidea.
Reproduction - Multiplication
La doris peinturlurée se reproduit par voie sexuée. C'est un hermaphrodite ovipare. L'orifice génital se trouve sur le côté droit et les individus se mettent tête-bêche pour l'accouplement. La ponte ressemble à un ruban disposé en spirales blanchâtres. Les larves* éclosent cinq jours après la ponte et mènent une vie planctonique* qui dure environ trois semaines.
Vie associée
On la rencontre en général sur des éponges du genre Dysidea dont elle se nourrit. D'après Behrens, elle fait partie des limaces qui rampent sur des poissons à l'affût, comme les Scorpénidés.
Informations complémentaires
C'est une espèce lessepsienne. Elle a migré de la mer Rouge vers la Méditerranée, vraisemblablement transportée par des navires (Özvarol). On peut expliquer par sa coloration variable le nombre de synonymes pour cette espèce.
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Description
Body elongated, relatively high in the middle, with a narrow overhang of the mantle edges along the sides, widening anteriorly. Rhinophores lamellated and retractile. Gils forming a circle of 10-12 plumes posteriorly around the anus.
color
color pattern rather complex and variable that results from a combination of different proportions of the basic colors. Background body color cream or greenish. Edge of the notum pale blue with a line of darker blue and yellow spots. Surface of notum sprinkled with small yellow dots, dark spots and an irregular and variable pattern of white pigmentation along the axis. Rhinophores bright orange-red with a white stalk. Gill plumes white each with a reddish rachis.
common size : 30-40 mm, max. 55 mm.
Hypselodoris infucata belongs to a complex of very closely related species in the Indo-Pacific region (Rudman, 1973, 1977), under revision by Johnson and Valdés (2001). Sometimes it has been confused with H. obscura (Stimpson, 1855). All Mediterranean species of the genus Hypselodoris have a pattern of yellow or white longitudinal bands over a dark blue background color. Hypselodoris infucata clearly differs from them by the red pigmentation of rhinophores and branchial plume and by its color pattern of yellow and blue spots over a cream or greenish background.
Biology
The reproduction and larval development have been studied by Hubbard (1988). Adults lay spiralled, whitish, ribbon-like egg masses. The veliger larvae hatch after about five days at 25°C and can lead a planktonic life for about three weeks.
habitat : on rocky bottoms of the infralittoral zone. Species very tolerant to harbour conditions.