PORPHYRIO PORPHYRIO - (LINNAEUS, 1758)
Aves (Class) > Gruiformes (Order) > Rallidae (Family) > Porphyrio (Genus)
Poule sultane, Porphyrion bleu, Talève sultane, Purple Swamphen, Black-backed Swamphen, Purpurhuhn, Calamón Común, Pollo sultano comune, Purperkoet, Camão,
Identification
Les parties supérieures sont de couleur bleu violacé sombre et la gorge et la poitrine d'un bleu turquoise. Les sous-caudales sont d'un blanc pur (une caractéristique importante pour l'identifier à grande distance). Le bec est massif surmonté d'une large plaque frontale rouge vif. Son bec triangulaire avec la mandibule supérieure volumineuse et recourbée lui donne un aspect étrange. Les yeux et les pattes sont également rouges. Plus grande et plus corpulente que la foulque macroule (Fulica atra), elle s'en distingue par la longueur de ses pattes et des doigts aux griffes également longues et effilées, et plus spécialement celle du doigt postérieur. Les deux sexes sont identiques.
Les juvéniles ont en général, un plumage gris-ardoise bleuté, avec le cou la poitrine et le ventre de couleurs plus claires. Bien que les premières plumes bleutées apparaissent très tôt, elle conservera un aspect plus terne que l'adulte jusqu'à ce qu'elle atteigne la maturité sexuelle à l'âge de deux ans. Taille : 50 cm. Envergure : 90 à 100 cm.
Sous-espèces
- Porphyrio [porphyrio ou indicus] indicus (Horsfield, 1821) - Sumatra, Java, Bali, Borneo et Sulawesi.
- Porphyrio [porphyrio ou indicus] viridis (Begbie, 1834) - du sud de la Birmanie jusqu'au sud de la Thaïlande, sud de la Chine, pénisule Malaise et Asie du Sud-Est continentale.
- Porphyrio [porphyrio ou melanotus] bellus (Gould, 1841) - Extrème sud-ouest de l'Australie.
- Porphyrio [porphyrio ou melanotus] melanopterus (Bonaparte, 1856) - Archipel des Moluques et Petites îles de la Sonde jusqu'au îles Aru (archipel d'Indonésie) et Nouvelle-Guinée.
- Porphyrio [porphyrio ou melanotus] melanotus (Temminck, 1820) - Australie, Nouvelle-Zélande, île Kermadec et îles Chatham.
- Porphyrio [porphyrio ou melanotus] pelewensis (Hartlaub & Finsch, 1872) - îles Palaos (Koror et Anguar).
- Porphyrio [porphyrio ou melanotus] samoensis (Peale, 1848) - île de l'Amirauté (archipel dans le Sud-Est de l'Alaska) jusqu'aux Samoa, Nouvelle-Calédonie, îles Salomon et Fidji.
- Porphyrio [porphyrio ou poliocephalus] caspius (Hartert, 1917) - De la mer Caspienne jusqu'au nord-ouest de l'Iran et de la Turquie.
- Porphyrio [porphyrio ou poliocephalus] seistanicus (Sarudny & Härms, 1911) - Iraq et du sud de l'Iran jusqu'en Afghanistan, Pakistan et le nord-ouest de l'Inde.
- Porphyrio [porphyrio ou poliocephalus] poliocephalus (Latham, 1801) - De l'Inde au Sri Lanka, sud de la Chine, Nord de la Thaïlande, Andaman, Ile Nicobar.
Chant
Le cri qu'elle lance au moment de son envol ressemble au son produit par une petite trompette. Elle possède un répertoire riche et varié constitué de forts caquètements et gloussements, "tchouk ! tchouk !" doux. On peut l'entendre à une grande distance, surtout au crépuscule. Ces cris sont parfois émis en cœur par plusieurs oiseaux, augmentant en intensité au fur et à mesure que l'excitation monte.
Habitat
Originaire des zones tropicales du Vieux Monde, elle rencontre en Europe la limite nord de son aire de distribution. on la trouve jusqu'au delta de la Volga (limite septentrionale). Présente de tous temps en Espagne et plus particulièrement dans le delta du Guadalquivir elle a reconquis depuis quelques dizaines d'années les côtes méditerranéennes jusqu'en Camargue. C'est la rudesse des hivers qui en limite son expansion plus nordique. La Talève habite dans les roselières pratiquement impénétrables autour des lagunes d'eau douce ou saumâtre. Elle affectionne particulièrement les roselières, entrecoupées de canaux et de plans d'eau.
Distribution
En Europe, sa distribution s'étend à la péninsule ibérique, aux Baléares, à la Sardaigne et au delta de la Volga où elle atteint sa limite septentrionale. La talève sultane observée régulièrement en France depuis les années 1970 y est nicheuse depuis 1996. En 2008 on la trouve nicheuse sur la côte méditerranéenne dans les phragmitaies des étangs depuis le Roussillon jusqu'en Camargue. En Nouvelle-Calédonie on retrouve la sous-espèce Porphyrio [porphyrio ou melanotus] samoensis (Peale, 1848).
Comportements
La talève est un oiseau sédentaire. Seul les immatures sont erratiques ce qui permet à l'espèce de coloniser de nouveaux territoires et un brassage génétique.
Elle se déplace parmi les phragmites avec une grande facilité malgré ses énormes pattes. Elle n'hésite pas à grimper sur une touffe de roseaux d'où elle observe et lance parfois son cri. Elle est plus facile à repérer en hiver lorsque le contraste entre sa couleur sombre et le marron claire de la roselière est le plus important.
En eau profonde elle ne s'éloigne pas de la bordure de la roselière où elle cherche d'ordinaire sa pitance. Occasionnellement elle peut nager pour atteindre une touffe de roseaux plus éloignés. Elle utilise sa patte, généralement la droite, avec une extraordinaire dextérité. Elle se sert de celle ci, relevée à mi-hauteur, comme support pour découper les végétaux avec son puissant bec. Son adresse avec les pattes et la force de son bec font que c'est tout un spectacle d'observer comme elle se nourrit.
Vol
La Talève sultane vole relativement bien, mais généralement sur de courtes distances. Ce sont surtout les immatures à la recherche de nouveaux territoires qui volent longuement. En vol ses longues pattes pendantes permettent de l'identifier de loin.
Nidification
Elle niche dans les roselières, les terrains marécageux et les berges humides des lacs et des rivières avec une végétation herbacée haute. Elle construit pour cela un nid flottant bien caché au cœur de la végétation. Il a une structure volumineuse en forme de coupe grossière mais il est relativement petit par rapport à la taille de l'oiseau. Il est construit par les deux parents avec des feuilles mortes et des tiges de plantes aquatiques. Le couple construit également des plateformes supplémentaires ou rampes d'accès utilisées par les juvéniles pour se reposer.
La femelle pond en général entre 2 et 7 oeufs de 54,5 X 37 mm, brillants d'une couleur crème clair avec des taches très variables brun-rougeâtre ou violacées. L'incubation d'une durée de 22 à 25 jours est effectuée par les deux sexes mais principalement par la femelle. Les poussins sont nidifuges et naissent avec un long duvet. Ils quittent le nid au bout de quatre à cinq jours après l'éclosion. Leur couleur est noire avec un léger revêtement blanchâtre sur le dos et les ailes, les pattes et les doigts sont rouge-rosé. La plaque frontale sera la première à se colorer en rouge alors que le bec devra attendre le mois d'août pour arborer cette couleur. L'élevage des jeunes dure presque deux mois jusqu'à ce qu'ils soient complètement émancipés. Il arrive que des immatures (de l'année précédente ou d'une première nichée, participent au nourrissage des jeunes. La saison de reproduction commence à la fin mars. En France les premières pontes ont lieu en avril/mai. Il y a généralement qu'une seule nichée mais une deuxième n'est pas exceptionnelle de juillet à fin août.
Régime
La Talève sultane est essentiellement végétarienne. Elle consomme des tiges, des feuilles, des racines, des fleurs et des graines de plantes aquatiques et semi-aquatiques. Si elle se nourrit de plusieurs plantes habituellement présente dans son habitat (typha, carex, scirpus), s'est souvent le Phragmite commun qui forme la plus grande part de son alimentation. Elle est très friande de la sève végétale.
Occasionnellement elle peut-être omnivore et s'alimenter avec des oeufs, poussins, grenouilles, poissons, escargots ou des crustacés. En général ses proies providentielles sont trouvées mortes.
Protection / Menaces
La talève, lorsque sa population est importante, contribue de part son alimentation à limiter l'expansion des phragmitaies. Cependant si elle concourt au maintien des canaux et petits plan d'eau qui parsème la roselière, elle est incapable de détruire son propre habitat. La Talève sultane bien que jouissant d'une protection dans l'ensemble des milieux où elle vit est parfois victime du vol de ses oeufs et de la chasse. Mais c'est surtout l'assèchement des zones humides pour l'agriculture ou l'urbanisation, liée à la pollution par les insecticides et le plomb qui restent malgré tout une menace.
L'augmentation de ses effectifs dans la partie nord de son aire de distribution ne saurait faire oublier sa raréfaction dans le sud de l'Espagne ou les effets du changement climatique contribuent fortement à l'assèchement des lagunes andalouses. En France cet oiseau reste exposé à un hiver particulièrement froid.
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The Purple Swamphen (Porphyrio porphyrio), also known as the Pu-keko, African Purple Swamphen, Purple Moorhen, Purple Gallinule or Purple Coot, is a large bird in the family Rallidae (rails). From its name in French, talève sultane, it is also known as the Sultana Bird. This chicken-sized bird, with its huge feet, bright plumage and red bill and frontal shield is easily-recognisable in its native range. It should not be confused with the American Purple Gallinule, Porphyrio martinica.
Description
The Purple Swamphen is a large rail. It is mainly dusky black above, with a broad dark blue collar, and dark blue to purple below. As the Purple Swamphen walks, it flicks its tail up and down, revealing its white undertail. The bill is red and robust, and the legs and feet orange-red. For such a bulky bird, the Swamphen is an accomplished flier and will readily take to the air to escape danger. In flight, the long legs and elongated toes trail behind or hang underneath the body. Purple Swamphens are proficient swimmers, but prefer to wander on the edges of the water, among reeds and on floating vegetation.
Size: 46cm.
Ecology
The species is highly dispersive. Purple Swamphens are considered to be the ancestors of several island species including the extinct Lord Howe Swamphen and two species of Takahe- in New Zealand. On islands where closely related species have become extinct or declined due to human interference, such as New Zealand or New Caledonia, this species has established itself relatively recently.
Behaviour
The species makes loud, quick, bleating and hooting calls, which are hardly bird-like in tone. It is particularly noisy during the breeding season. Despite being clumsy in flight it can fly long distances, and it is a good swimmer, especially for a bird without webbed feet.
Breeding
The Purple Swamphens are generally seasonal breeders, but the season varies across their large range, correlating with peak rainfall in many places, or summer in more temperate climes. The Purple Swamphen breeds in warm reed beds. The male has an elaborate courtship display, holding water weeds in his bill and bowing to the female with loud chuckles. In the western parts of the range the pattern of social behaviour tends to be monogamy, but cooperative breeding groups are more common in the eastern parts of the range. These groups may consist of multiple females and males sharing a nest or a male female pair with helpers drawn from previous clutches. Pairs nest in a large pad of interwoven reed flags, etc., on a mass of floating debris or amongst matted reeds slightly above water level in swamps, clumps of rushes in paddocks or long unkempt grass. Multiple females may lay in the one nest and share the incubation duties. Each bird can lay 3–6 speckled eggs, pale yellowish stone to reddish buff, blotched and spotted with reddish brown. A communal nest may contain up to 12 eggs. The incubation period is 23–27 days, and is performed by both sexes as well as any helpers that might be present. The precocious chicks are feathered with downy black feathers and able to leave the nest soon after hatching, but will often remain in the nest for a few days. Young chicks are fed by their parents (and group members) for between 10–14 days, after which they begin to feed themselves.
Diet and feeding
The Purple Swamphen prefers wet areas with high rainfall, swamps, lake edges and damp pastures. The birds often live in pairs and larger communities. It clambers through the reeds, eating the tender shoots and vegetable-like matter. They have been known to eat eggs, ducklings, small fish and invertebrates such as snails. They have even been known to attack large eels, however there is no consensus amongst ornithologists if they actually eat eel. They will often use one foot to bring food to their mouth rather than eat it on the ground. Where they are not persecuted they can become tame and be readily seen in towns and cities.