LONCHURA CASTANEOTHORAX - (GOULD, 1837)
Identification
Les sexes sont quasiment identiques. La zone qui va du front jusqu'à la nuque est gris clair ou chamois-brun pâle moucheté de gris argenté sur les extrémités. La face entière jusqu'au-dessus de l'oeil, les lores et les côtés du cou sont noirs ou brun noirâtre avec de fines stries brun chamoisé sur les joues et les couvertures auriculaires. Le manteau, le dos et les scapulaires présentent une couleur châtain chaud ou brun rougeâtre, avec souvent des extrémités chamois clair ou grisâtres sur la partie supérieure du manteau en plumage frais. Le croupion et les couvertures sus-caudales affichent une teinte jaune doré ou orange foncé, avec une nuance plus brune en plumage usé. La queue, en forme de coin mais émoussée ou plus graduée que chez la plupart des autres capucins, affiche une couleur brun terne sur les rectrices centrales et une teinte jaune doré sur les bordures extérieures. Toutes les couverture alaires sont semblables aux scapulaires. L'alula, les primaires et les plumes de vol sont brun foncé, ces dernières bordées de brun rougeâtre ou de châtain. Le menton et la gorge noire contrastent nettement avec la poitrine orange vif ou châtain clair, elle même soulignée par une large bande noire qui marque la limite avec l'abdomen. Le reste des partie inférieures, du ventre à la zone anale, est blanc. Les flancs sont barrés de petits croissants noirs ou bruns dans leur partie inférieure. Les cuisses et le dessous de la queue sont noirs. Le bec vigoureux est bleu-gris pâle ou foncé. Les pattes et les pieds sont gris, bleu-gris, noirâtres ou violacés. En plumage usé, cet oiseau présente un ensemble plus clair ou plus terne, ce qui est particulièrement visible sur la tête et les parties inférieures. La femelle est une réplique plus terne ou plus claire du mâle. La poitrine est plus pâle et, en comparaison, la bande noire qui sépare la poitrine orange du ventre blanc est plus fine. Les juvéniles ont une tête et une face grise. Leur dessus est brun sans éclat avec une nuance de gris, contrastant légèrement avec les couvertures alaires et les plumes de vol plus sombres. Les dessous sont teintés de chamois clair avec une bande pectorale brun-chamois ou brun-orange. Le menton et la gorge sont chamois clair ou chamois blanchâtre éventuellement avec de légères barres noires sur la partie inférieure de la gorge. Le bec est corne ou gris-ardoise avec un petit point jaune à la base de la mandibule inférieure.
Chant
Sa voix est assez semblable à celle du capucin à croupion jaune. Le cri est un 'tit' 'tlit' ou 'triiit' délivré lorsque l'oiseau est au sein d'une bande qui recherche sa nourriture. Il peut être légèrement plus traînant et avoir la qualité d'une cloche qui retentit. Le chant est une longue série de notes aiguës 'wiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiii tuii tuii' 'chiiouk chiiouk chiiouk' ou 'ching ching ching'.
Habitat
En Australie, cet oiseau fréquente les roselières, les zones herbeuses situées en bordure des rivières, dans les marécages, les prairies et les mangroves. On peut aussi le trouver dans les champs de canne à sucre et de céréales. Le développement des systèmes d'irrigation a contribué de façon significative à l'expansion de son aire de distribution. Pendant la saison sèche, on le rencontre dans les contrées arides ou semi-arides dans la mesure où il peut y trouver des points d'eau disponibles pour se désaltérer. En Nouvelle-Guinée, il fréquente des zones plus sèches qu'en Australie. Il n'envahit pas les routes de jungle et les clairières ombragées comme peuvent le faire habituellement les autres espèces de capucins, et notamment les capucins gris. En Polynésie française, où il est désormais bien établi comme espèce introduite, il a développé des habitudes quelque peu différentes, ce qui prouve sa grande adaptabilité. Il est répandu sur les versants des collines recouvertes de fougères, dans les pâtures, les jardins, les zones cultivées, les friches, les forêts écotones (qui forment une frontière entre deux écosystèmes)et les plantations de cocotiers. On reconnaît officiellement six races de capucins donacoles, deux vivant sur le continent australien, quatre résidant en Nouvelle-Guinée. Leurs aires de distribution sont parfaitement disjointes. Celle de la race type, Lonchura castaneothorax castaneothorax, commence à la péninsule du Cap York et se poursuit en direction de l'est en longeant les côtes du Queensland et des Nouvelles-Galles-du-Sud. La race assimilis habite dans le nord de l'Australie. Son aire commence à Port Hedland, en Australie Occidentale, traverse la chaîne des Kimberleys et le territoire du nord jusqu'à la rivière Flinders qui se jette dans le golfe de Carpentaria. Parmi les quatre races qui vivent en Nouvelle-Guinée, seules deux d'entre elles occupent vraiment un territoire important. La race sharpii vit tout au nord de l'île entre la baie de Humboldt et la baie de l'Astrolabe. La race ramsayi vit dans l'extrême pointe sud-est de la Papouasie, à proximité de Port Moresby et dans la région arrosée par la rivière Kumusi. Les deux autres races forment des populations isolées dans l'ouest d'Irian Jaya (partie indonésienne de l'île). La race uropigialis vit sur le littoral de la baie de Geelvink. La race boschmai occupe une zone réduite dans la région des lacs Wissel.
Comportements
Au cours de la saison de reproduction, le capucin donacole s'observe plutôt en couple, mais dès la fin de l'automne et pendant les mois d'hiver, il se rassemble en grandes bandes qui vagabondent dans les différentes cultures de céréales à la recherche de nourriture. Cette espèce très sociable aime se grouper en masse et pratiquer le lissage de plumes. Les oiseaux qui se déplacent en solitaire ou en petits groupes présentent un vol ondulé alors que ceux qui évoluent au sein de grands groupes ont un vol rapide et direct. Ces derniers émettent un appel constant qui leur permet de garder le contact à l'intérieur du groupe. Les oiseaux de l'est de l'Australie sont plus ou moins sédentaires alors que ceux du nord ont plus tendance à pratiquer le nomadisme. Les races vivant en Nouvelle-Guinée subissent quelques mouvements pendant la saison sèche sur la côte. On les retrouve dans les collines de l'intérieur jusqu'à 1900 m, alors que ce sont habituellement des oiseaux de plaine.
Nidification
Le nid est habituellement construit à un mètre au-dessus du sol. Il peut être situé dans les herbes hautes, les cultures de canne ou de maïs, les massifs de bambou ou de plantes similaires. Comme la plupart des nids de capucins, il est petit, de forme ovale, mesurant 10 cm de large, 15 cm de long et entre 12 et 15 cm de hauteur. Le trou d'entrée est situé à 3cm d'une des extrémités. Il n'y a ni porche bien marqué ni tunnel d'accès au nid. La structure extérieure est composée uniquement d'herbes vertes flexibles. La garniture intérieure comprend des petites herbes plus fines et des inflorescences. Le mâle se charge de la collecte de la plupart des matériaux alors que la femelle s'occupe presque exclusivement de l'architecture du nid. Contrairement à d'autres espèces de capucins, les donacoles ne construisent pas de nids servant de reposoir ; en dehors de la saison de reproduction, ces oiseaux se regroupent en bandes et se reposent en commun dans les roseaux, les champs de canne ou les hautes herbes. La ponte comprend normalement 5 ou 6 oeufs blancs, de forme ovale avec une pointe plus fine. L'incubation dure 12 ou 13 jours et le jeunes prennent leur envol environ 20 ou 21 jour après l'éclosion. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant la journée. Pendant la nuit, la femelle reste seule sur le nid alors que le mâle se repose à proximité. Les jeunes sont nourris principalement de végétaux et de graines vertes, mais ils reçoivent également quelques insectes. Après l'envol, la famille retourne au nid qui sert de dortoir commun pendant encore quelques nuits. Les capucins sont des oiseaux très sociables et ils aiment se blottir les uns contre les autres quand ils stationnent au nid. Les nids sont distants de moins d'un mètre et forment des colonies régulières. Lorsqu'ils sont indépendants, les juvéniles se rassemblent avec d'autres groupes familiaux qui viennent de prendre leur envol et ils errent en commun au sein de bandes dont la taille varie considérablement. Pendant ce temps, les adultes continuent de se reproduire, élevant jusqu'à trois couvées si les conditions sont favorables.
Régime
Les capucins donacoles sont de oiseaux végétariens qui se nourrissent principalement de graines. Ils ont un goût particulier pour les graines d'orge, ce qui leur vaut leur surnom anglais de 'barley bird' (oiseau à orge). Toutefois, la plupart du temps, ils se montrent moins sélectifs et se nourrissent de plantes locales telles que les paspales ou le millet à chandelle pourpre. Les capucins se nourrissent en groupe, pouvant parfois atteindre plusieurs centaines d'individus. Leur technique habituelle consiste à se cramponner aux tiges et à se placer juste en-dessous de l'épi pour en soutirer les graines. Il faut noter l'agilité avec laquelle ils déplacent sur les tiges et la manière experte qu'ils ont d'extraire les graines de leur enveloppe. Les capucins donacoles errent souvent dans les champs récemment fauchés, sans doute à la recherche d'insectes. En Australie, au début de la saison de reproduction et vraisemblablement pendant les autres saisons, ils consomment également des termites volants qu'ils capturent au vol.
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The Chestnut-breasted Mannikin (Lonchura castaneothorax) also known as the Chestnut-breasted Munia or Bully Bird (in Australia), is a small brown-backed munia with a black face and greyish crown and nape. It has a broad ferruginous breast bar above a white belly. The species is found in Australia, New Caledonia, Indonesia, and Papua New Guinea. This species is also introduced to French Polynesia & France.
Subspecies and location
The Chestnut-breasted Mannikin has a total of six subspecies and seven forms. The subspecies are as followed:
Lonchura castaneothorax castaneothorax (Nominate race) occurs in eastern Australia.
Lonchura castaneothorax assimilis occurs in northern Australia. Identification: Richer breast and cream ground color to belly and flanks.
Lonchura castaneothorax ramsayi occurs in southeastern Papua New Guinea. Identification: Distinctive black head with faint scalloping. Female is more noticeable than the male.
Lonchura castaneothorax boschmai occurs in Lake Wissel area in Irian Jaya. Identification: Brown scallops on the flanks and paler to straw on the upper tail-coverts.
Lonchura castaneothorax sharpii occurs in Hollandia, Irian Jaya and Papua New Guinea. Identification: Pale grey on the head, and dull upper tail-coverts.
Lonchura castaneothorax uropygialis occurs in Geelvink Bay in western Irian Jaya. Identification: Grey on the head not so pale, and note orange on the long upper tail-coverts.
L. castaneothora occurs in Tahiti. Apparently, it is descended from L. c. castaneothorax. They are distinguished today by having paler underparts and by the scalloping of the nape extended onto the mantle.
Habitat
In Australia, the Chestnut-breasted Mannikin is known as a bird of reed beds and rank grasses bordering rivers, in swamp, in grassy country, and mangroves. It is commonly found in cane fields and cereal crops. In dry seasons, it is seen in arid country but always near water. It is also found in grassy woodland. (Slater et al. 1986).
John Gould wrote of it (Cayley 1932):
“I had not the good fourtune to meet with this bird in a state of nature, but I have been informed that it frequents reed beds bordering the banks of rivers and lagoons on the eastern coast, and that it much resembles the Bearded Tit Panurus biarmicus, of Europe in the alertness with which it passes up and down the upright stems of reeds, from the lower part to the very top, a habit for which the lengthened and curved form of its claws seem well adapted. ”
In New Guinea, the Chestnut-breasted Mannikin is a bird of drier areas and does not usually seen in jungle roads and clearings where other munias such as Grey-headed Mannikin are found. In French Polynesia, it is well established as an introduced species, and its habits have developed somewhaat differently, indicating the adaptability of the species. It is widespread on the bracken-covered hill slopes, in pastures and gardens (it is not a garden bird in Australia), on cultivated land and wasteland, in forest ecotones and coconut plantations (Lever 1989)
Habits and food
In Australia, during the breeding season Chestnut-breasted Muniais mostly seen in pairs, but in late autumn and winter months it congregates in large flocks, at times eating seeds of cereal crops. Chestnut-breasted Mannikin is a highly sociable species, flocking in large number outside the breeding season. Breeding birds will join groups or flocks when foraging. It has a distinct liking for Barley seed and thus the local people give it a name, Barley Bird. (Cayley 1932) The species is also fond of paspalum grass Paspalum longifolium, bullrush millet Pennisetum typhoides and Sorghum species. It is also been recorded that it feeds on feral millet Pannicum maximum and wild sugar cane Saccharum robustum in Papua New Guinea. (Bapista 1990)