EGRETTA SACRA - (GMELIN, 1789)
Aves (Class) > Ciconiiformes (Order) > Ardeidae (Family) > Egretta (Genus)
Aigrette sacrée, Oostelijke rifreiger, Pacific reef heron, Eastern reef egret, Blue reef heron, Riffreiher, Riffreiher-sacra, Garceta de Arrecife, Garzetta del reef orientale,
Identification
L'aigrette sacrée est une espèce dimorphique, c'est à dire qu'elle se présente sous deux aspects différents, une forme claire et une forme sombre. Dans la forme sombre, le plumage affiche une belle couleur ardoisée ou noir brunâtre avec une fine strie blanche sur le menton. Cette marque est très prononcée chez les oiseaux d'Indonésie, mais elle peut être insignifiante ou même absente chez les oiseaux qui résident dans le sud et l'est de l'aire de distribution. Les oiseaux d'Australie sont plus foncés que ceux qui vivent en Indonésie. Dans la forme claire, le plumage est entièrement blanc. Les iris sont jaune éclatant, les pattes peuvent varier de la couleur chair au jaune foncé, au vert ou au brun. Les pieds sont jaune-vert foncé avec des semelles très éclatantes qui s'aperçoivent particulièrement bien en vol. Le bec varie du rose au brun. Les lores sont vert jaunâtre. Les parties nues des oiseaux de forme claire sont plus ternes que celles des oiseaux de forme sombre. Les sexes sont identiques, toutefois les mâles ont une envergure qui est supérieure d'environ 7% par rapport à celle de leur partenaire.
Les juvéniles de forme sombre ont un plumage gris fumé clair. Les juvéniles de forme claire ne changent pas par rapport aux adultes de leur type.
En plumage nuptial, les aigrettes sacrées acquièrent une touffe de longues plumes décoratives sur la nuque ainsi que des plumes lancéolées et filamenteuses sur le bas de l'avant du cou et sur le dos. La couleur des jambes et du bec vire au jaune. Les pattes et les lores deviennent brillants. Toutefois, le bec des oiseaux de forme claire demeure souvent entièrement brun-corne sans aucune trace de jaune.
Les deux sous-espèces varient en taille. La race aloblineata présente des ailes qui sont parfois jusqu'à 12% supérieures et leur bec peut être partiellement noir. En plumage ordinaire, la forme claire de l'aigrette sacrée est souvent confondue avec l'aigrette de Chine. Toutefois, la première nommée possède un bec plus fin, des iris plus jaunes et des tibias légèrement moins emplumés, caractères qui ne sont pas toujours très évidents sur le terrain. En plumage nuptial, l'aigrette sacrée présente une touffe de plumes nucales plus courte. Les plumes ornementales de la poitrine et du dos sont également plus courtes et moins luxuriantes, en ce qui concerne ces dernières ne dépassant pas l'extrémité de la queue. L'aigrette sacrée en forme sombre est parfois confondue avec l'aigrette des récifs. Néanmoins, cette dernière a un bec plus épais et plus puissant ainsi que des pattes plus courtes.
Taille : 66 cm. Envergure : 90 à 100 cm. Poids : 400 à 700 gr.
Chant
Quand elle se nourrit, l'aigrette sacrée émet un "ork" qu'on peut assimiler à une sorte de grognement. Plus rarement, quand elle est dérangée ou perturbée, elle marque sa réprobation en lançant un cri plus rauque.
Habitat
Les aigrettes sacrées fréquentent de préférence les côtes rocheuses et les récifs qui sont avoisinants, en particulier les récifs de corail qu'on trouve dans les zones tropicales. Les littoraux sableux qui descendent en pente douce ou en pente raide vers la mer sont généralement bannis, alors que les mangroves et les vasières qui leur sont associées représentent des alternatives acceptables aux récifs et aux côtes rocheuses lorsque ces derniers sont absents. Pour se nourrir, le aigrettes sacrées fréquentent également les marécages d'eau douce et les rizières dans la mesure où ils ne sont pas trop éloignés de la côte. En Nouvelle-Guinée cette espèce est présente dans les marécages proches des stations de retraitement des eaux usées. A Green Island, à proximité de la Grande barrière de corail, de façon surprenante, l'aigrette sacrée occupe les lisières des zones boisées plutôt que les plages. De façon très occasionnelle, cet oiseau pénètre bien à l'intérieur des terres, notamment en Nouvelle-Zélande où, dans certaines régions, on le trouve à près de 100 kilomètres de la côte la plus proche.
Distribution
L'aigrette sacrée est avant tout une espèce des régions tropicales, notamment du sud-ouest du Pacifique, ce qui ne l'empêche pas de faire des incursions dans les régions tempérées. La limite nord de son aire de distribution est située au Japon, environ à 350 kilomètres de la pointe septentrionale de l'île de Honshu. Sa répartition se poursuit le long des côtes de la Corée, de le Chine, de l'Indochine, de la péninsule malaise et de la Birmanie jusqu'au Bangladesh. L'aigrette sacrée est également présente dans l'archipel des Andamans et de Nicobar. Cependant, son bastion le plus fort est constitué par les îles de l'Indonésie, par la Nouvelle-Guinée, par les côtes orientales de l'Australie et celles des deux îles principales de la Nouvelle-Zélande.
Sous-espèces :
Egretta sacra sacra (Gmelin, 1789) - du Sud-est de l'Asie jusqu'en Nouvelle-Zélande.
Egretta sacra albolineata (Gray, 1859) - Nouvelle-Calédonie et îles Loyauté.
Comportements
Les aigrettes sacrées sont territoriales et cherchent leur nourriture en solitaire sur les côtes rocheuses. Le moment de se nourrir dépend souvent des marées, de sorte que ce héron peut avoir une activité diurne ou nocturne. Pour se reposer, ces oiseaux choisissent une grand arbre solitaire qu'ils partagent éventuellement avec d'autres espèces y compris des chauves-souris frugivores.
Pour attraper leurs proies, ces aigrettes utilisent un grand éventail de méthodes : elles restent immobiles en position accroupie, alternant cette attitude avec des marches rapides ou des courses de poursuite. Elles adoptent également des postures très rectilignes et scrutent attentivement la surface des eaux pour repérer d'éventuels victimes. Leur stratégie ne se limite pas à cela : dans les eaux peu profondes, elles touillent ou elles pataugent avec les pieds. Elles chassent également dans les airs, en laissant traîner leurs pattes et en plongeant. Quand elles se nourrissent en groupe, les chapardages sont fréquents. Bien que le sujet ait entraîné de nombreux commentaires, il ne semble pas qu'il y ait de différence entre les deux phases de couleur dans la façon de chasser et dans le taux de réussite qu'elles obtiennent.
Nidification
On connaît peu de choses sur les parades nuptiales. Toutefois, des manœuvres très caractéristiques d'intimidation accompagnées de mouvements de tête et de gonflement des plumes des scapulaires ont déjà été constatées. Les aigrettes sacrées sont des oiseaux très territoriaux. Bien qu'elle se déroule en principe pendant tous les mois de l'année, même dans les sites de nidification qui bénéficient d'un excellent approvisionnement, la reproduction n'est pas toujours permanente et ne coïncide pas forcement avec la période de pleines ressources. Le nid est construit avec des morceaux de bois, il est éventuellement complété avec des tiges de feuilles et des bouts d'herbes. Il est placé à terre, sur une corniche, dans une crevasse, dans un arbuste, un petit arbre rabougri ou dans une mangrove. Dans le port de Darwin, une colonie s'était installée sous une jetée.
Les œufs sont bleu verdâtre et mesurent approximativement 43 millimètres sur 35. La ponte comprend habituellement 2 ou 3 oeufs. Les nichées les plus copieuses en contiennent 3 ou 4, et même 4 ou 5 dans l'archipel des Andamans. A Sarawak, dans l'île de Bornéo, deux couvées contenant 6 œufs ont été trouvées à 5 mètres d'espace. Ces rapports semblent montrer un net renversement de tendance entre les pontes des régions tropicales et celles des zones tempérées. En Nouvelle-Zélande, les parents couvent à tour de rôle pendant une période qui varie de 25 à 28 jours.
En Indonésie, les oisillons nouvellement éclos ont un duvet gris foncé, un bec rose avec la pointe de la mandibule supérieure tachée de noir. Les pattes sont couleur chair. Ils acquièrent la totalité de leur plumage et s'envolent au bout de 5 semaines et demie.
Régime
Les aigrettes sacrées marquent une nette préférence pour les crabes de petite taille mais elles apprécient également les gobies du genre Periophtalmus qui se cachent sous les rochers ou sous les algues. Elles ingurgitent aussi les blennies, les poissons-clowns et tous les poissons qu'elles peuvent trouver et qui ont généralement une taille inférieure à 25 mm. Dans le port de Darwin, on peut constater quelques différences selon la couleur des oiseaux. Les aigrettes de forme claire privilégient surtout les poissons alors que les individus en phase sombre consomment majoritairement des crustacés. Les insectes tels que les sauterelles sont également chassés sur les terres dépourvues de végétation. Dans la région de la grande barrière de corail où les habitats boisés sont très prisés, ces oiseaux remuent la litière de feuilles avec les ailes pour trouver de quoi se nourrir.
Protection / Menaces
L'aigrette sacrée a une répartition très inégale : dans certaines parties de son aire de distribution, elle peut être assez répandue, mais elle n'est jamais très commune. Comme tous les oiseaux marins, sa reproduction est perturbée par les activités humaines qui se déroulent le long du littoral. Compte-tenu son aire de distribution qui est extrêmement étendue, l'espèce est classée comme ne posant pas de problème particulier. Dans certains pays, elle bénéficie cependant de mesures de protection.
---------------------------------------------
Description
The Pacific reef-egret (Egretta sacra) is a medium-sized egret species with quite variable plumage. It occurs in two main colour morphs, one of which is all-white while the other is blue-grey to brownish-black, with white streaking on its chin and sometimes on its throat. Intermediate individuals also occur.
During the breeding season, the Pacific reef-egret develops conspicuous, lance-shaped plumes on its neck and back. The male and female Pacific reef-egret are similar in appearance, but the male is slightly larger than the female. Juveniles of the white morph resemble the adults, being all-white, while juveniles of the dark morph are a paler smoky-grey than the adults.
Both the male and female Pacific reef-egret have a long, thick beak, which varies from yellowish to greyish or grey-brown, sometimes with a lighter lower mandible. The eyes are bright yellow, and the area between the eye and the beak is blue-grey to yellowish-green. The Pacific reef-egret has relatively short, stout legs, which give it a characteristic hunched posture. Its legs are yellow-green, greyish-yellow or brown, and its feet have bright yellow soles that are conspicuous in flight. During the breeding season, the Pacific reef-egret’s feet and beak usually become brighter yellow, although the beak of the white morph sometimes remains a duller brownish colour.
There are two subspecies of Pacific reef-egret:
Egretta sacra sacra (Gmelin, 1789) - Southeast Asia to New Zealand.
Egretta sacra albolineata (Gray, 1859) - New Caledonia, Loyalty Islands.
with the latter being slightly larger and often having a partly black bill. The Pacific reef-egret also varies slightly in colouration across its range. For example, dark-morph individuals from Indonesia tend to have more pronounced white streaking on the chin and throat, while those from Australia are usually darker in appearance. Of the two colour morphs, the dark morph appears to be more common, with a greater proportion of dark individuals occurring in the northern and southern parts of the range. The white morph of the Pacific reef-egret tends to be more common in the tropics.
Length: 58 - 66 cm. Wingspan: 90 - 100 cm. Weight 330 - 700 gr.
Song
The calls of the Pacific reef-egret include a grunting ‘ork’, given while feeding, as well as harsh croaks and squawks, a deep ‘gruk’, and a nasal ‘gyaaah gyaaah’.
Biology
A highly territorial species, the Pacific reef-egret typically feeds alone, or sometimes in pairs or small family groups, defending a small patch of reef or shore. However, when food is abundant it may occasionally feed in groups, and it may also roost in small groups at night, sometimes with other species. The Pacific reef-egret’s diet consists mainly of small fish and crabs, but it also eats insects, molluscs and even lizards. It also takes eggs and chicks from nesting terns.
The Pacific reef-egret feeds both by day and by night, with the timing of its feeding depending on the tides. This species usually hunts by walking or creeping along slowly with a distinctive, deeply crouched posture, periodically standing upright to scan for prey, or quickly chasing or lunging at it. The Pacific reef-egret may also stir the water with its feet to disturb potential prey, and sometimes scavenges or searches under leaves on the shore. Some studies have suggested that the two colour morphs of the Pacific reef-egret may differ slightly in their habitat choices and feeding behaviour.
Although the Pacific reef-egret is territorial and often nests in solitary pairs, it may also sometimes nest in small colonies. In the northern and southern parts of its range, this species usually breeds in the spring, but in Australia and on various Pacific islands it is likely to breed year-round. The Pacific reef-egret’s nest is built in a sheltered site on the ground, on a ledge, among rocks, in a crevice, or in a small tree or bush. It has also been known to nest near humans, such as in a colony under a pier. The nest consists of a platform of sticks, sometimes with grass and leaf stalks mixed in
The female Pacific reef-egret lays a clutch of two to six greenish-blue eggs, with the average clutch size varying between different locations. Both the male and female Pacific reef-egret incubate the eggs, which hatch after 25 to 28 days. The chicks leave the nest at about 3 weeks old, but they are not likely to be able to fly until they are about 40 to 50 days old.
Distribution
The Pacific reef-egret is widespread in coastal areas from Japan and Korea, through Southeast Asia to Australia and New Zealand. It also occurs on islands in the southwest Pacific, as far east as the Marquesas and Tuamotus Islands. Throughout its range, the Pacific reef-egret is largely restricted to the coast, rarely being found more than 100 kilometres inland.
Habitat
The Pacific reef-egret is a species of the ocean shore, mainly inhabiting rocky coasts and nearby shallow reefs. It also uses mangrove-lined shores, mudflats, beaches, and tidal rivers and creeks, although it tends to avoid sandy shores or those that are steeply shelved. Although predominantly a coastal species, the Pacific reef-egret is occasionally seen slightly further inland, where it may use shallow marshland, lake edges and fields not far from the coast.
Aigrette sacrée, Oostelijke rifreiger, Pacific reef heron, Eastern reef egret, Blue reef heron, Riffreiher, Riffreiher-sacra, Garceta de Arrecife, Garzetta del reef orientale,
Identification
L'aigrette sacrée est une espèce dimorphique, c'est à dire qu'elle se présente sous deux aspects différents, une forme claire et une forme sombre. Dans la forme sombre, le plumage affiche une belle couleur ardoisée ou noir brunâtre avec une fine strie blanche sur le menton. Cette marque est très prononcée chez les oiseaux d'Indonésie, mais elle peut être insignifiante ou même absente chez les oiseaux qui résident dans le sud et l'est de l'aire de distribution. Les oiseaux d'Australie sont plus foncés que ceux qui vivent en Indonésie. Dans la forme claire, le plumage est entièrement blanc. Les iris sont jaune éclatant, les pattes peuvent varier de la couleur chair au jaune foncé, au vert ou au brun. Les pieds sont jaune-vert foncé avec des semelles très éclatantes qui s'aperçoivent particulièrement bien en vol. Le bec varie du rose au brun. Les lores sont vert jaunâtre. Les parties nues des oiseaux de forme claire sont plus ternes que celles des oiseaux de forme sombre. Les sexes sont identiques, toutefois les mâles ont une envergure qui est supérieure d'environ 7% par rapport à celle de leur partenaire.
Les juvéniles de forme sombre ont un plumage gris fumé clair. Les juvéniles de forme claire ne changent pas par rapport aux adultes de leur type.
En plumage nuptial, les aigrettes sacrées acquièrent une touffe de longues plumes décoratives sur la nuque ainsi que des plumes lancéolées et filamenteuses sur le bas de l'avant du cou et sur le dos. La couleur des jambes et du bec vire au jaune. Les pattes et les lores deviennent brillants. Toutefois, le bec des oiseaux de forme claire demeure souvent entièrement brun-corne sans aucune trace de jaune.
Les deux sous-espèces varient en taille. La race aloblineata présente des ailes qui sont parfois jusqu'à 12% supérieures et leur bec peut être partiellement noir. En plumage ordinaire, la forme claire de l'aigrette sacrée est souvent confondue avec l'aigrette de Chine. Toutefois, la première nommée possède un bec plus fin, des iris plus jaunes et des tibias légèrement moins emplumés, caractères qui ne sont pas toujours très évidents sur le terrain. En plumage nuptial, l'aigrette sacrée présente une touffe de plumes nucales plus courte. Les plumes ornementales de la poitrine et du dos sont également plus courtes et moins luxuriantes, en ce qui concerne ces dernières ne dépassant pas l'extrémité de la queue. L'aigrette sacrée en forme sombre est parfois confondue avec l'aigrette des récifs. Néanmoins, cette dernière a un bec plus épais et plus puissant ainsi que des pattes plus courtes.
Taille : 66 cm. Envergure : 90 à 100 cm. Poids : 400 à 700 gr.
Chant
Quand elle se nourrit, l'aigrette sacrée émet un "ork" qu'on peut assimiler à une sorte de grognement. Plus rarement, quand elle est dérangée ou perturbée, elle marque sa réprobation en lançant un cri plus rauque.
Habitat
Les aigrettes sacrées fréquentent de préférence les côtes rocheuses et les récifs qui sont avoisinants, en particulier les récifs de corail qu'on trouve dans les zones tropicales. Les littoraux sableux qui descendent en pente douce ou en pente raide vers la mer sont généralement bannis, alors que les mangroves et les vasières qui leur sont associées représentent des alternatives acceptables aux récifs et aux côtes rocheuses lorsque ces derniers sont absents. Pour se nourrir, le aigrettes sacrées fréquentent également les marécages d'eau douce et les rizières dans la mesure où ils ne sont pas trop éloignés de la côte. En Nouvelle-Guinée cette espèce est présente dans les marécages proches des stations de retraitement des eaux usées. A Green Island, à proximité de la Grande barrière de corail, de façon surprenante, l'aigrette sacrée occupe les lisières des zones boisées plutôt que les plages. De façon très occasionnelle, cet oiseau pénètre bien à l'intérieur des terres, notamment en Nouvelle-Zélande où, dans certaines régions, on le trouve à près de 100 kilomètres de la côte la plus proche.
Distribution
L'aigrette sacrée est avant tout une espèce des régions tropicales, notamment du sud-ouest du Pacifique, ce qui ne l'empêche pas de faire des incursions dans les régions tempérées. La limite nord de son aire de distribution est située au Japon, environ à 350 kilomètres de la pointe septentrionale de l'île de Honshu. Sa répartition se poursuit le long des côtes de la Corée, de le Chine, de l'Indochine, de la péninsule malaise et de la Birmanie jusqu'au Bangladesh. L'aigrette sacrée est également présente dans l'archipel des Andamans et de Nicobar. Cependant, son bastion le plus fort est constitué par les îles de l'Indonésie, par la Nouvelle-Guinée, par les côtes orientales de l'Australie et celles des deux îles principales de la Nouvelle-Zélande.
Sous-espèces :
Egretta sacra sacra (Gmelin, 1789) - du Sud-est de l'Asie jusqu'en Nouvelle-Zélande.
Egretta sacra albolineata (Gray, 1859) - Nouvelle-Calédonie et îles Loyauté.
Comportements
Les aigrettes sacrées sont territoriales et cherchent leur nourriture en solitaire sur les côtes rocheuses. Le moment de se nourrir dépend souvent des marées, de sorte que ce héron peut avoir une activité diurne ou nocturne. Pour se reposer, ces oiseaux choisissent une grand arbre solitaire qu'ils partagent éventuellement avec d'autres espèces y compris des chauves-souris frugivores.
Pour attraper leurs proies, ces aigrettes utilisent un grand éventail de méthodes : elles restent immobiles en position accroupie, alternant cette attitude avec des marches rapides ou des courses de poursuite. Elles adoptent également des postures très rectilignes et scrutent attentivement la surface des eaux pour repérer d'éventuels victimes. Leur stratégie ne se limite pas à cela : dans les eaux peu profondes, elles touillent ou elles pataugent avec les pieds. Elles chassent également dans les airs, en laissant traîner leurs pattes et en plongeant. Quand elles se nourrissent en groupe, les chapardages sont fréquents. Bien que le sujet ait entraîné de nombreux commentaires, il ne semble pas qu'il y ait de différence entre les deux phases de couleur dans la façon de chasser et dans le taux de réussite qu'elles obtiennent.
Nidification
On connaît peu de choses sur les parades nuptiales. Toutefois, des manœuvres très caractéristiques d'intimidation accompagnées de mouvements de tête et de gonflement des plumes des scapulaires ont déjà été constatées. Les aigrettes sacrées sont des oiseaux très territoriaux. Bien qu'elle se déroule en principe pendant tous les mois de l'année, même dans les sites de nidification qui bénéficient d'un excellent approvisionnement, la reproduction n'est pas toujours permanente et ne coïncide pas forcement avec la période de pleines ressources. Le nid est construit avec des morceaux de bois, il est éventuellement complété avec des tiges de feuilles et des bouts d'herbes. Il est placé à terre, sur une corniche, dans une crevasse, dans un arbuste, un petit arbre rabougri ou dans une mangrove. Dans le port de Darwin, une colonie s'était installée sous une jetée.
Les œufs sont bleu verdâtre et mesurent approximativement 43 millimètres sur 35. La ponte comprend habituellement 2 ou 3 oeufs. Les nichées les plus copieuses en contiennent 3 ou 4, et même 4 ou 5 dans l'archipel des Andamans. A Sarawak, dans l'île de Bornéo, deux couvées contenant 6 œufs ont été trouvées à 5 mètres d'espace. Ces rapports semblent montrer un net renversement de tendance entre les pontes des régions tropicales et celles des zones tempérées. En Nouvelle-Zélande, les parents couvent à tour de rôle pendant une période qui varie de 25 à 28 jours.
En Indonésie, les oisillons nouvellement éclos ont un duvet gris foncé, un bec rose avec la pointe de la mandibule supérieure tachée de noir. Les pattes sont couleur chair. Ils acquièrent la totalité de leur plumage et s'envolent au bout de 5 semaines et demie.
Régime
Les aigrettes sacrées marquent une nette préférence pour les crabes de petite taille mais elles apprécient également les gobies du genre Periophtalmus qui se cachent sous les rochers ou sous les algues. Elles ingurgitent aussi les blennies, les poissons-clowns et tous les poissons qu'elles peuvent trouver et qui ont généralement une taille inférieure à 25 mm. Dans le port de Darwin, on peut constater quelques différences selon la couleur des oiseaux. Les aigrettes de forme claire privilégient surtout les poissons alors que les individus en phase sombre consomment majoritairement des crustacés. Les insectes tels que les sauterelles sont également chassés sur les terres dépourvues de végétation. Dans la région de la grande barrière de corail où les habitats boisés sont très prisés, ces oiseaux remuent la litière de feuilles avec les ailes pour trouver de quoi se nourrir.
Protection / Menaces
L'aigrette sacrée a une répartition très inégale : dans certaines parties de son aire de distribution, elle peut être assez répandue, mais elle n'est jamais très commune. Comme tous les oiseaux marins, sa reproduction est perturbée par les activités humaines qui se déroulent le long du littoral. Compte-tenu son aire de distribution qui est extrêmement étendue, l'espèce est classée comme ne posant pas de problème particulier. Dans certains pays, elle bénéficie cependant de mesures de protection.
---------------------------------------------
Description
The Pacific reef-egret (Egretta sacra) is a medium-sized egret species with quite variable plumage. It occurs in two main colour morphs, one of which is all-white while the other is blue-grey to brownish-black, with white streaking on its chin and sometimes on its throat. Intermediate individuals also occur.
During the breeding season, the Pacific reef-egret develops conspicuous, lance-shaped plumes on its neck and back. The male and female Pacific reef-egret are similar in appearance, but the male is slightly larger than the female. Juveniles of the white morph resemble the adults, being all-white, while juveniles of the dark morph are a paler smoky-grey than the adults.
Both the male and female Pacific reef-egret have a long, thick beak, which varies from yellowish to greyish or grey-brown, sometimes with a lighter lower mandible. The eyes are bright yellow, and the area between the eye and the beak is blue-grey to yellowish-green. The Pacific reef-egret has relatively short, stout legs, which give it a characteristic hunched posture. Its legs are yellow-green, greyish-yellow or brown, and its feet have bright yellow soles that are conspicuous in flight. During the breeding season, the Pacific reef-egret’s feet and beak usually become brighter yellow, although the beak of the white morph sometimes remains a duller brownish colour.
There are two subspecies of Pacific reef-egret:
Egretta sacra sacra (Gmelin, 1789) - Southeast Asia to New Zealand.
Egretta sacra albolineata (Gray, 1859) - New Caledonia, Loyalty Islands.
with the latter being slightly larger and often having a partly black bill. The Pacific reef-egret also varies slightly in colouration across its range. For example, dark-morph individuals from Indonesia tend to have more pronounced white streaking on the chin and throat, while those from Australia are usually darker in appearance. Of the two colour morphs, the dark morph appears to be more common, with a greater proportion of dark individuals occurring in the northern and southern parts of the range. The white morph of the Pacific reef-egret tends to be more common in the tropics.
Length: 58 - 66 cm. Wingspan: 90 - 100 cm. Weight 330 - 700 gr.
Song
The calls of the Pacific reef-egret include a grunting ‘ork’, given while feeding, as well as harsh croaks and squawks, a deep ‘gruk’, and a nasal ‘gyaaah gyaaah’.
Biology
A highly territorial species, the Pacific reef-egret typically feeds alone, or sometimes in pairs or small family groups, defending a small patch of reef or shore. However, when food is abundant it may occasionally feed in groups, and it may also roost in small groups at night, sometimes with other species. The Pacific reef-egret’s diet consists mainly of small fish and crabs, but it also eats insects, molluscs and even lizards. It also takes eggs and chicks from nesting terns.
The Pacific reef-egret feeds both by day and by night, with the timing of its feeding depending on the tides. This species usually hunts by walking or creeping along slowly with a distinctive, deeply crouched posture, periodically standing upright to scan for prey, or quickly chasing or lunging at it. The Pacific reef-egret may also stir the water with its feet to disturb potential prey, and sometimes scavenges or searches under leaves on the shore. Some studies have suggested that the two colour morphs of the Pacific reef-egret may differ slightly in their habitat choices and feeding behaviour.
Although the Pacific reef-egret is territorial and often nests in solitary pairs, it may also sometimes nest in small colonies. In the northern and southern parts of its range, this species usually breeds in the spring, but in Australia and on various Pacific islands it is likely to breed year-round. The Pacific reef-egret’s nest is built in a sheltered site on the ground, on a ledge, among rocks, in a crevice, or in a small tree or bush. It has also been known to nest near humans, such as in a colony under a pier. The nest consists of a platform of sticks, sometimes with grass and leaf stalks mixed in
The female Pacific reef-egret lays a clutch of two to six greenish-blue eggs, with the average clutch size varying between different locations. Both the male and female Pacific reef-egret incubate the eggs, which hatch after 25 to 28 days. The chicks leave the nest at about 3 weeks old, but they are not likely to be able to fly until they are about 40 to 50 days old.
Distribution
The Pacific reef-egret is widespread in coastal areas from Japan and Korea, through Southeast Asia to Australia and New Zealand. It also occurs on islands in the southwest Pacific, as far east as the Marquesas and Tuamotus Islands. Throughout its range, the Pacific reef-egret is largely restricted to the coast, rarely being found more than 100 kilometres inland.
Habitat
The Pacific reef-egret is a species of the ocean shore, mainly inhabiting rocky coasts and nearby shallow reefs. It also uses mangrove-lined shores, mudflats, beaches, and tidal rivers and creeks, although it tends to avoid sandy shores or those that are steeply shelved. Although predominantly a coastal species, the Pacific reef-egret is occasionally seen slightly further inland, where it may use shallow marshland, lake edges and fields not far from the coast.