EGRETTA NOVAEHOLLANDIAE - (LATHAM, 1790)
Aves (Class) > Ciconiiformes (Order) > Ardeidae (Family) > Egretta (Genus)
Aigrette à face blanche, Weißwangenreiher, White-faced Heron, White-fronted Heron, Garceta Cariblanca, Airone facciabianca, Witwangreiger, Czapla białolica, Garça-de-cara-branca,
Identification
Chez les adultes, une grande partie du plumage est gris-bleu. Le front, la face, le menton et le pourtour de l'œil sont blancs. Une touffe de plumes châtain clair ou bronzée orne la base du cou et le haut de la poitrine. De longues plumes lancéolées décorent la partie centrale du dos mais ne se projettent pas au-delà de l'extrémité de la queue. Les parties inférieures sont grises. Vu de dessous, les pointes noires des rémiges combinées avec le centre blanc et gris du bord des couvertures donnent au-dessous des ailes un aspect barré. Le bec est habituellement noir, mais la mandibule inférieure peut présenter un peu de gris-clair à la base et une légère tache jaune à la pointe. Les lores sont gris-bleu ou jaune-olive. Les iris varient du gris-plomb au jaune terne. Les pattes sont soit jaune verdâtre soit roussâtres. Le changement de couleurs dans les parties nues peut être attribué soit au sexe, soit à l'âge, soit à des variations saisonnières. Des formes d'albinisme sont parfois repérées chez cette espèce.
Les juvéniles n'ont pas de tache bronzée sur la poitrine et sur le cou. Les plumes grises sont peu nombreuses et les parties inférieures sont surtout teintées de brun. La sous-espèce parryi est plus sombre dessus et dessous. En Nouvelle-Calédonie, les individus ont une taille plus modeste (environ 8 cm de moins). Dans l'ouest de l'Australie, les oiseaux ont également une taille inférieure mais la différence n'est peut-être pas suffisamment marquée pour que ces spécimens soient reclassés comme espèce à part entière.
Cette aigrette ressemble superficiellement au héron cendré, mais la face blanche et la tache bronzée de la poitrine sont diagnostiques. L'aspect barré du dessous des ailes distingue cette espèce dela phase sombre de l'aigrette sacrée.
Taille : 69 cm. Envergure : 106 cm. Poids : 550 gr.
Chant
L'aigrette à face blanche, bien qu'assez discrète, possède un registre assez étendu. En vol, un "graaw" guttural est émis. Au retour vers le nid, on peut entendre des "gow-gow-gow" décroissants. Un "vrank" aigu sert de cri d'alarme. Un "graak" durant à peine une seconde est utilisé en vol pour montrer sa réprobation et son agressivité.
Habitat
Les aigrettes à face blanche fréquentent une grande variété d'habitats, comprenant principalement les marécages, les mangroves, les lacs et les berges des rivières. On les trouve également à la lisière des réservoirs, près des fossés et des drainages et dans les vasières qui subissent l'influence des marées. Dans les Nouvelles-Galles du Sud, dans l'est de l'Australie, elles s'installent indifféremment dans les marécages d'eau douce ou d'eau saumâtre. Dans cette région, elles pénètrent aussi à l'intérieur des pâtures cultivées, dans des surfaces vaseuses ou même sur des côtes rocheuses.
Distribution
L'aigrette à face blanche est sans doute le héron le plus commun et le plus répandu de toute l'Australie. Son aire de répartition s'est progressivement élargie à partir du littoral et, à présent, elle occupe la quasi-totalité du continent excepté les terres arides du centre. Les seuls obstacles à son installation à l'intérieur des terres sont constitués par l'absence d'arbres et par le manque d'eau pendant la période de reproduction. L'espèce est également solidement établie en Nouvelle-Guinée. En Nouvelle-Calédonie où elle est considérée comme une race à part, une population nicheuse existe et comprend quelques dizaines de couples.
Quatre sous espèces sont plus ou moins reconnues :
Egretta novaehollandiae novaehollandiae (majorité du continent australien)
Egretta novaehollandiae parryi (nord-ouest de l'Australie)
Egretta novaehollandiae nana (Nouvelle-Calédonie, race contestée, parfois intégrée à Egretta novaehollandiae novaehollandiae)
Egretta novaehollandiae austera (Nouvelle-Guinée, race contestée, parfois intégrée à Egretta novaehollandiae novaehollandiae).
Comportements
Son vol a été décrit de multiples façons : certains auteurs le qualifient de "laborieux", de "fastidieux", de "paresseux" ou "d'irrégulier". Pour d'autres, il est marqué par des inflexions assez gracieuses des ailes. Quoiqu'il en soit, il semble que cette aigrette vole avec le cou plus étiré que la plupart des autres hérons, notamment quand elle effectue des vols de parade ou qu'elle se déplace en portant des matériaux pour le nid.
Lorsqu'elle recherche sa nourriture, l'aigrette à face blanche utilise de nombreuses techniques : elle reste debout sans bouger ou bien elle marche lentement que ce soit en position accroupie ou en adoptant une posture très rectiligne. Dans les vasières ou en bord de mer, elle court rapidement ou elle poursuit ses proies en écartant les ailes. Dans les endroits où l'eau est peu profonde, elle touille avec ses pattes. Dans les zones d'eau profonde, elle change souvent de position après avoir effectué une prise. Quand elle se tient immobile, scrutant l'eau, l'aigrette à face blanche agite rarement la tête. Elle glane parfois sa nourriture sur la végétation en bougeant doucement les ailes. La localisation des proies se fait essentiellement grâce à la vue L'aigrette à face blanche est souvent suivie par des ibis.
Cet oiseau n'est pourtant pas très sociable et il défend un territoire de nourrissage bien défini. Il survole souvent sa zone d'influence en effectuant des vols d'intimidation et en émettant des "graak" agressifs. Toutefois, occasionnellement, l'aigrette à face blanche se nourrit en groupes pouvant atteindre entre 70 et 80 unités, concentrées dans les pâtures ou dans les mangroves. Dans les Nouvelles-Galles du Sud, son activité est exclusivement diurne. Par fort vent ou quand le climat devient rigoureux, les vasières sont systématiquement abandonnées. En automne et en hiver, cette aigrette recourt en permanence aux habitats terrestres et la recherche de nourriture en grands groupes de plus de 50 oiseaux est presque toujours privilégiée.
Nidification
Pendant la parade, un des membres du couple marche sur une branche, il est presque immédiatement suivi par l'autre qui baisse la tête. Les plumes de la crête et des scapulaires sont ébouriffées et le picorage des brindilles qui fait partie intégrante du cérémonial peut être apparenté à une offrande rituelle. Peu de temps après, les deux partenaires s'envolent précipitamment en poussant des cris.
La saison de nidification commence en août, parfois plus tôt, ce qui correspond à peu près au mois de février de l'hémisphère nord. L'aigrette à face blanche niche en solitaire ou en petits groupes lâches. Quatre nids sont souvent répartis sur un espace de 2 kilomètres. Les observations effectuées sur la réutilisation d'anciens nids sont assez contradictoires. Une chose est certaine, dans les Nouvelles-Galles du Sud, certains vieux nids servent pendant 3 années consécutives. Le nid est une plate-forme construite avec des brindilles. Il mesure environ 40 cm de diamètre et 9 cm de profondeur et il est placé sur une fourche ou sur la branche horizontale d'un grand arbre, entre 7 et 20 mètres au-dessus du sol. Il ne surplombe pas nécessairement une étendue d'eau. En Australie Occidentale, les oeufs sont blanc verdâtre et mesurent approximativement 49 mm sur 35. Ils sont sans doute plus petits en moins allongés en Tasmanie et dans les autres îles. La ponte comprend entre 2 et 6 oeufs qui sont couvés par les 2 parents entre 24 et 26 jours.
Les deux partenaires partagent le soin et l'éducation apportés aux jeunes oisillons. Chacun s'en occupe à tour de rôle et les changements de service donnent lieu à des entrechoquements de bec, des cris et des lissages de plumes. En Tasmanie, les parents se relaient moins fréquemment. Lors des premiers ravitaillements, la nourriture est apportée toutes les 40 à 70 minutes, mais lorsqu'ils ont atteint l'âge de six semaines, les petits ne reçoivent plus leur pitance que 5 à 6 fois par jour. Juste avant l'envol, la nichée doit se contenter de deux ravitaillements, un le matin et un le soir. Les oisillons s'emparent du bec de leurs parents pour stimuler la régurgitation. S'ils sont alertés, ils se figent comme des butors et restent immobiles, le bec en l'air, jusqu'à ce que le danger soit passé. La saison est très longue et peut durer jusqu'à 8 mois. En Tasmanie, pendant cette durée, 5 nichées peuvent être menées à terme. Les jeunes restent avec leur parents jusqu'à la saison suivante, après quoi les parents les obligent à partir.
Régime
Les aigrettes à face blanches ont un régime qui varie considérablement selon le milieu fréquenté. Celles qui fréquentent les vasières consomment surtout des crevettes et des crabes. Celles qui cherchent leur nourriture dans un milieu terrestre privilégient les insectes encore que les branchiopodes (notostraca), les araignées, les vers de terre et les escargots ne représentent pas une quantité négligeable. L'appétit de cette espèce pour les grenouilles arboricoles peut expliquer à lui seul sa rapide expansion en Nouvelle-Zélande. L'examen de nombreux estomacs révèle que plus de 40% des proies sont constitués par des invertébrés (insectes, vers, crustacés, mollusques). Les 60% restants sont formés par des vertébrés de petite taille (poissons, principalement des goujons et sans doute des petits mammifères ). De la végétation et des plantes sont également ingérées volontairement.
Protection / Menaces
Comme nous l'avons déjà dit dans notre rubrique "distribution", l'aigrette à face blanche est très répandue sur l'ensemble de son aire. Son territoire géographique et ses effectifs sont en constante augmentation. Elle est sans doute en train de coloniser les îles Christmas dans l'océan Indien. L'espèce est classée comme ne posant pas de problème (LC).
Synonyme
Ardea novaehollandiae (Latham, 1790)
---------------------------------------------
Description
In adults, most of the plumage is blue-grey. The crown, forehead, ear coverts, chin and upper throat are white. A tuft of light brown to bronze coloured feathers is found at the bas of the neck and the upper breast. Long lanceolated feathers decorate the central part of the bird's back, but these do not extend beyond the tip of the tail. The lower part of the body are grey. From below, the black-tipped primaries and the coverts, that have a white center and a grey border, all contribute to giving the wings a barred aspect. The bill is usually black, but the base of the lower mandible can be of a lighter grey and the tip sport a yellow mark. The lore is blue-grey or yellow-green. The iris go from lead grey to a dull yellow. The legs are either a greenish yellow or rufus-coloured. The variation in colour of the non-feathered parts might be linked to either sex, age or seasonal variation. Some albinistic forms have been observed.
Juveniles do not have the bronzed coloured plumage on the throat and breast. The grey feathers are few in numbers and the underparts are mostly brownish. The parryi subspecies has a darker body (both under and upperparts). In New Caledonia, individuals are smaller (on average 8cm less). In Western Australia, birds are also smaller but the different is not so clearly marked as to warrant their classification as a distinct species.
This egret resembles the grey heron, but the white face and the bronzed breast are diagnostic. The barred aspect of the wings allows to distinguish this species from a dark phase Pacific Reef Heron.
Size : 69 cm. Wingspan : 106 cm. Weight : 550 gr.
Voice
The White-Faced Heron, while discreet, has a rather broad register. In flight, in will emit a guttural "graaw". When the bird is returning to the nest, i can make a a decreasing "gow-gow-gow". The alarm call is a high pitched "vrank". A very short (less than a second) "graak" in flight conveys disquiet or aggression.
Habitat
White-Faced Herons use a wide variety of habitats, mainly marshes, mangroves, lakes and river banks. They can also be found near reservoirs, drainage ditches or intertidal mudflats. In New South Wales (Eastern Australia) they uses both freshwater and brackish marshes. In this region, they also occur in pastures, mudflats or even rocky shores.
Distribution
The White-Faced Heron is the most common and widespread Australian heron. Its range has expanded from the shore to nearly the whole continent, except for the arid heartlands. The only obstacle to it colonising new habitats would be a lack of trees and water during the breeding period. The species is also well established in Papua-New Guinea. The New Caledonia subspecies has a few dozen breeding pairs.
Four subspecies are usually recognised:
Egretta novaehollandiae novaehollandiae (found in most of Australia)
Egretta novaehollandiae parryi (north-west Australia)
Egretta novaehollandiae nana (New Caledonia - contested, sometimes considered to be Egretta novaehollandiae novaehollandiae)
Egretta novaehollandiae austera (Papua-New Guinea - contested, sometimes considered to be Egretta novaehollandiae novaehollandiae).
Behaviour
ts flight has been described variously as "fastidious", "laborious", "lazy" and "irregular". According to others, it is characterised by graceful wing movements. However it may be, it seems this egret flies with its neck stretched further out than any other heron species, especially when attempting nuptial parade flights or carrying nest material.
When on the lookout for food, the White-Faced Heron uses various techniques: it can remain upright and motionless or walk very slowly, crouching or in a very rectilinear posture. In intertidal mudflats, it runs quickly and chases prey with wings spread out. Where the water is not too deep, it will scratch the bottom with its feet. In deeper water, it will change position after a successful hunt. When it remains motionless, scanning the water, it ever rarely moves its head. Sometimes it can be seen taking food off vegetation while moving its wings slowly. Preys are found by sight. White-Face Heron on the hunt are often followed by ibises.
This bird is not very sociable and and will defend very well defined feeding grounds. It patrols it territory on the wing, using intimidation manoeuvres and emitting aggressive "graak" calls. However, on some occasions, the White-Faced Heron will feed in groups of up to 70 or 80 individuals in pastures or mangroves. In New South Wales, its activity is exclusively diurnal. When the weather becomes too harsh or in case of strong winds, the birds abandon intertidal mudflats. In autumn and winter, this egret retreats to terrestrial habitats and the search for food in large groups or more than 50 individuals becomes the favoured option.
Reproduction-nesting
During the nuptial parade, one of the pair will walk on a branch, almost immediately followed by the other partner that will have its head lowered. The crest and scapular feather are ruffled and the twig pecking that is part of the parade can be interpreted as a ritual offering. Quickly after, both partner take off while calling.
Nesting begins in August, sometimes earlier, which corresponds roughly to February in the northern hemisphere. Breeding pairs are either solitary or in small loose groups. The usual is 4 nests over a 2 km stretch. Observations on the reuse of old nests are inconclusive. However, in New South Wales, nest have reportedly been used for 3 consecutive seasons. The nest is a platform built with twigs and has a diameter of about 40 cm for a depth of 9 cm. It is usually placed on a fork or on a strong horizontal branch in a tall tree, about 7 to 20 meters from the ground. It does not necessarily hang over open water. In Western Australia, the eggs are a greenish white and their size is roughly 49mm x 35mm. They are thought to be smaller and rounder in Tasmania and the other islands. A brood contains 2 to 6 eggs that will be by incubated by both parents for about 24 to 26 days.
Both partners equally share parenting duties. They do so taking turns and each change of shift is the occasion for bill-clattering displays, calls and grooming. In Tasmania, parents tends to do longer shifts. In the early days, food is brought to the nest every 40 to 70 minutes, but when the chick are six weeks old, chicks are only fed 5 to 6 times a day. Just before their first flight, the brood is only fed twice a day: in the morning and in the evening. The chicks grabs their parents' bills to stimulate regurgitation. If alarmed, they freeze like bitterns would do and remain motionless, their bill pointing upwards, until the danger has passed. The breeding season is very long and can last up to 8 months. In Tasmania, during the breeding season, up to 5 broods can be raised. Young White-Faced Heron stay with their parents until the following season at which point the parent force them to leave.
Food
White-Faced Herons have feeding habits that vary according to the habitat they use. On mudflats, they prey mostly on shrimp and crabs. In terrestrial habitats their diet consists of insects, but also branchiopods (Notostraca), arachnids, worms and snails. Its appetite for tree frogs can be seen as a major factor contributing to its expansion in New Zealand. Studies of stomach contents have revealed that more than 40% of prey are invertebrates (insect, worms, crustaceans, molluscs). The remaining 60% are made up of small vertebrates (fish ans small mammals). White-Faced Herons also voluntarily ingest vegetation.
Protection / threats
As mentioned in the "geographic range" section, the White-Faced Heron is widespread within its geographical range, which is expanding. The population is increasing and is thought to be colonising Christmas Island in the Indian Ocean. Its IUCN status is Least Concern (LC).
Aigrette à face blanche, Weißwangenreiher, White-faced Heron, White-fronted Heron, Garceta Cariblanca, Airone facciabianca, Witwangreiger, Czapla białolica, Garça-de-cara-branca,
Identification
Chez les adultes, une grande partie du plumage est gris-bleu. Le front, la face, le menton et le pourtour de l'œil sont blancs. Une touffe de plumes châtain clair ou bronzée orne la base du cou et le haut de la poitrine. De longues plumes lancéolées décorent la partie centrale du dos mais ne se projettent pas au-delà de l'extrémité de la queue. Les parties inférieures sont grises. Vu de dessous, les pointes noires des rémiges combinées avec le centre blanc et gris du bord des couvertures donnent au-dessous des ailes un aspect barré. Le bec est habituellement noir, mais la mandibule inférieure peut présenter un peu de gris-clair à la base et une légère tache jaune à la pointe. Les lores sont gris-bleu ou jaune-olive. Les iris varient du gris-plomb au jaune terne. Les pattes sont soit jaune verdâtre soit roussâtres. Le changement de couleurs dans les parties nues peut être attribué soit au sexe, soit à l'âge, soit à des variations saisonnières. Des formes d'albinisme sont parfois repérées chez cette espèce.
Les juvéniles n'ont pas de tache bronzée sur la poitrine et sur le cou. Les plumes grises sont peu nombreuses et les parties inférieures sont surtout teintées de brun. La sous-espèce parryi est plus sombre dessus et dessous. En Nouvelle-Calédonie, les individus ont une taille plus modeste (environ 8 cm de moins). Dans l'ouest de l'Australie, les oiseaux ont également une taille inférieure mais la différence n'est peut-être pas suffisamment marquée pour que ces spécimens soient reclassés comme espèce à part entière.
Cette aigrette ressemble superficiellement au héron cendré, mais la face blanche et la tache bronzée de la poitrine sont diagnostiques. L'aspect barré du dessous des ailes distingue cette espèce dela phase sombre de l'aigrette sacrée.
Taille : 69 cm. Envergure : 106 cm. Poids : 550 gr.
Chant
L'aigrette à face blanche, bien qu'assez discrète, possède un registre assez étendu. En vol, un "graaw" guttural est émis. Au retour vers le nid, on peut entendre des "gow-gow-gow" décroissants. Un "vrank" aigu sert de cri d'alarme. Un "graak" durant à peine une seconde est utilisé en vol pour montrer sa réprobation et son agressivité.
Habitat
Les aigrettes à face blanche fréquentent une grande variété d'habitats, comprenant principalement les marécages, les mangroves, les lacs et les berges des rivières. On les trouve également à la lisière des réservoirs, près des fossés et des drainages et dans les vasières qui subissent l'influence des marées. Dans les Nouvelles-Galles du Sud, dans l'est de l'Australie, elles s'installent indifféremment dans les marécages d'eau douce ou d'eau saumâtre. Dans cette région, elles pénètrent aussi à l'intérieur des pâtures cultivées, dans des surfaces vaseuses ou même sur des côtes rocheuses.
Distribution
L'aigrette à face blanche est sans doute le héron le plus commun et le plus répandu de toute l'Australie. Son aire de répartition s'est progressivement élargie à partir du littoral et, à présent, elle occupe la quasi-totalité du continent excepté les terres arides du centre. Les seuls obstacles à son installation à l'intérieur des terres sont constitués par l'absence d'arbres et par le manque d'eau pendant la période de reproduction. L'espèce est également solidement établie en Nouvelle-Guinée. En Nouvelle-Calédonie où elle est considérée comme une race à part, une population nicheuse existe et comprend quelques dizaines de couples.
Quatre sous espèces sont plus ou moins reconnues :
Egretta novaehollandiae novaehollandiae (majorité du continent australien)
Egretta novaehollandiae parryi (nord-ouest de l'Australie)
Egretta novaehollandiae nana (Nouvelle-Calédonie, race contestée, parfois intégrée à Egretta novaehollandiae novaehollandiae)
Egretta novaehollandiae austera (Nouvelle-Guinée, race contestée, parfois intégrée à Egretta novaehollandiae novaehollandiae).
Comportements
Son vol a été décrit de multiples façons : certains auteurs le qualifient de "laborieux", de "fastidieux", de "paresseux" ou "d'irrégulier". Pour d'autres, il est marqué par des inflexions assez gracieuses des ailes. Quoiqu'il en soit, il semble que cette aigrette vole avec le cou plus étiré que la plupart des autres hérons, notamment quand elle effectue des vols de parade ou qu'elle se déplace en portant des matériaux pour le nid.
Lorsqu'elle recherche sa nourriture, l'aigrette à face blanche utilise de nombreuses techniques : elle reste debout sans bouger ou bien elle marche lentement que ce soit en position accroupie ou en adoptant une posture très rectiligne. Dans les vasières ou en bord de mer, elle court rapidement ou elle poursuit ses proies en écartant les ailes. Dans les endroits où l'eau est peu profonde, elle touille avec ses pattes. Dans les zones d'eau profonde, elle change souvent de position après avoir effectué une prise. Quand elle se tient immobile, scrutant l'eau, l'aigrette à face blanche agite rarement la tête. Elle glane parfois sa nourriture sur la végétation en bougeant doucement les ailes. La localisation des proies se fait essentiellement grâce à la vue L'aigrette à face blanche est souvent suivie par des ibis.
Cet oiseau n'est pourtant pas très sociable et il défend un territoire de nourrissage bien défini. Il survole souvent sa zone d'influence en effectuant des vols d'intimidation et en émettant des "graak" agressifs. Toutefois, occasionnellement, l'aigrette à face blanche se nourrit en groupes pouvant atteindre entre 70 et 80 unités, concentrées dans les pâtures ou dans les mangroves. Dans les Nouvelles-Galles du Sud, son activité est exclusivement diurne. Par fort vent ou quand le climat devient rigoureux, les vasières sont systématiquement abandonnées. En automne et en hiver, cette aigrette recourt en permanence aux habitats terrestres et la recherche de nourriture en grands groupes de plus de 50 oiseaux est presque toujours privilégiée.
Nidification
Pendant la parade, un des membres du couple marche sur une branche, il est presque immédiatement suivi par l'autre qui baisse la tête. Les plumes de la crête et des scapulaires sont ébouriffées et le picorage des brindilles qui fait partie intégrante du cérémonial peut être apparenté à une offrande rituelle. Peu de temps après, les deux partenaires s'envolent précipitamment en poussant des cris.
La saison de nidification commence en août, parfois plus tôt, ce qui correspond à peu près au mois de février de l'hémisphère nord. L'aigrette à face blanche niche en solitaire ou en petits groupes lâches. Quatre nids sont souvent répartis sur un espace de 2 kilomètres. Les observations effectuées sur la réutilisation d'anciens nids sont assez contradictoires. Une chose est certaine, dans les Nouvelles-Galles du Sud, certains vieux nids servent pendant 3 années consécutives. Le nid est une plate-forme construite avec des brindilles. Il mesure environ 40 cm de diamètre et 9 cm de profondeur et il est placé sur une fourche ou sur la branche horizontale d'un grand arbre, entre 7 et 20 mètres au-dessus du sol. Il ne surplombe pas nécessairement une étendue d'eau. En Australie Occidentale, les oeufs sont blanc verdâtre et mesurent approximativement 49 mm sur 35. Ils sont sans doute plus petits en moins allongés en Tasmanie et dans les autres îles. La ponte comprend entre 2 et 6 oeufs qui sont couvés par les 2 parents entre 24 et 26 jours.
Les deux partenaires partagent le soin et l'éducation apportés aux jeunes oisillons. Chacun s'en occupe à tour de rôle et les changements de service donnent lieu à des entrechoquements de bec, des cris et des lissages de plumes. En Tasmanie, les parents se relaient moins fréquemment. Lors des premiers ravitaillements, la nourriture est apportée toutes les 40 à 70 minutes, mais lorsqu'ils ont atteint l'âge de six semaines, les petits ne reçoivent plus leur pitance que 5 à 6 fois par jour. Juste avant l'envol, la nichée doit se contenter de deux ravitaillements, un le matin et un le soir. Les oisillons s'emparent du bec de leurs parents pour stimuler la régurgitation. S'ils sont alertés, ils se figent comme des butors et restent immobiles, le bec en l'air, jusqu'à ce que le danger soit passé. La saison est très longue et peut durer jusqu'à 8 mois. En Tasmanie, pendant cette durée, 5 nichées peuvent être menées à terme. Les jeunes restent avec leur parents jusqu'à la saison suivante, après quoi les parents les obligent à partir.
Régime
Les aigrettes à face blanches ont un régime qui varie considérablement selon le milieu fréquenté. Celles qui fréquentent les vasières consomment surtout des crevettes et des crabes. Celles qui cherchent leur nourriture dans un milieu terrestre privilégient les insectes encore que les branchiopodes (notostraca), les araignées, les vers de terre et les escargots ne représentent pas une quantité négligeable. L'appétit de cette espèce pour les grenouilles arboricoles peut expliquer à lui seul sa rapide expansion en Nouvelle-Zélande. L'examen de nombreux estomacs révèle que plus de 40% des proies sont constitués par des invertébrés (insectes, vers, crustacés, mollusques). Les 60% restants sont formés par des vertébrés de petite taille (poissons, principalement des goujons et sans doute des petits mammifères ). De la végétation et des plantes sont également ingérées volontairement.
Protection / Menaces
Comme nous l'avons déjà dit dans notre rubrique "distribution", l'aigrette à face blanche est très répandue sur l'ensemble de son aire. Son territoire géographique et ses effectifs sont en constante augmentation. Elle est sans doute en train de coloniser les îles Christmas dans l'océan Indien. L'espèce est classée comme ne posant pas de problème (LC).
Synonyme
Ardea novaehollandiae (Latham, 1790)
---------------------------------------------
Description
In adults, most of the plumage is blue-grey. The crown, forehead, ear coverts, chin and upper throat are white. A tuft of light brown to bronze coloured feathers is found at the bas of the neck and the upper breast. Long lanceolated feathers decorate the central part of the bird's back, but these do not extend beyond the tip of the tail. The lower part of the body are grey. From below, the black-tipped primaries and the coverts, that have a white center and a grey border, all contribute to giving the wings a barred aspect. The bill is usually black, but the base of the lower mandible can be of a lighter grey and the tip sport a yellow mark. The lore is blue-grey or yellow-green. The iris go from lead grey to a dull yellow. The legs are either a greenish yellow or rufus-coloured. The variation in colour of the non-feathered parts might be linked to either sex, age or seasonal variation. Some albinistic forms have been observed.
Juveniles do not have the bronzed coloured plumage on the throat and breast. The grey feathers are few in numbers and the underparts are mostly brownish. The parryi subspecies has a darker body (both under and upperparts). In New Caledonia, individuals are smaller (on average 8cm less). In Western Australia, birds are also smaller but the different is not so clearly marked as to warrant their classification as a distinct species.
This egret resembles the grey heron, but the white face and the bronzed breast are diagnostic. The barred aspect of the wings allows to distinguish this species from a dark phase Pacific Reef Heron.
Size : 69 cm. Wingspan : 106 cm. Weight : 550 gr.
Voice
The White-Faced Heron, while discreet, has a rather broad register. In flight, in will emit a guttural "graaw". When the bird is returning to the nest, i can make a a decreasing "gow-gow-gow". The alarm call is a high pitched "vrank". A very short (less than a second) "graak" in flight conveys disquiet or aggression.
Habitat
White-Faced Herons use a wide variety of habitats, mainly marshes, mangroves, lakes and river banks. They can also be found near reservoirs, drainage ditches or intertidal mudflats. In New South Wales (Eastern Australia) they uses both freshwater and brackish marshes. In this region, they also occur in pastures, mudflats or even rocky shores.
Distribution
The White-Faced Heron is the most common and widespread Australian heron. Its range has expanded from the shore to nearly the whole continent, except for the arid heartlands. The only obstacle to it colonising new habitats would be a lack of trees and water during the breeding period. The species is also well established in Papua-New Guinea. The New Caledonia subspecies has a few dozen breeding pairs.
Four subspecies are usually recognised:
Egretta novaehollandiae novaehollandiae (found in most of Australia)
Egretta novaehollandiae parryi (north-west Australia)
Egretta novaehollandiae nana (New Caledonia - contested, sometimes considered to be Egretta novaehollandiae novaehollandiae)
Egretta novaehollandiae austera (Papua-New Guinea - contested, sometimes considered to be Egretta novaehollandiae novaehollandiae).
Behaviour
ts flight has been described variously as "fastidious", "laborious", "lazy" and "irregular". According to others, it is characterised by graceful wing movements. However it may be, it seems this egret flies with its neck stretched further out than any other heron species, especially when attempting nuptial parade flights or carrying nest material.
When on the lookout for food, the White-Faced Heron uses various techniques: it can remain upright and motionless or walk very slowly, crouching or in a very rectilinear posture. In intertidal mudflats, it runs quickly and chases prey with wings spread out. Where the water is not too deep, it will scratch the bottom with its feet. In deeper water, it will change position after a successful hunt. When it remains motionless, scanning the water, it ever rarely moves its head. Sometimes it can be seen taking food off vegetation while moving its wings slowly. Preys are found by sight. White-Face Heron on the hunt are often followed by ibises.
This bird is not very sociable and and will defend very well defined feeding grounds. It patrols it territory on the wing, using intimidation manoeuvres and emitting aggressive "graak" calls. However, on some occasions, the White-Faced Heron will feed in groups of up to 70 or 80 individuals in pastures or mangroves. In New South Wales, its activity is exclusively diurnal. When the weather becomes too harsh or in case of strong winds, the birds abandon intertidal mudflats. In autumn and winter, this egret retreats to terrestrial habitats and the search for food in large groups or more than 50 individuals becomes the favoured option.
Reproduction-nesting
During the nuptial parade, one of the pair will walk on a branch, almost immediately followed by the other partner that will have its head lowered. The crest and scapular feather are ruffled and the twig pecking that is part of the parade can be interpreted as a ritual offering. Quickly after, both partner take off while calling.
Nesting begins in August, sometimes earlier, which corresponds roughly to February in the northern hemisphere. Breeding pairs are either solitary or in small loose groups. The usual is 4 nests over a 2 km stretch. Observations on the reuse of old nests are inconclusive. However, in New South Wales, nest have reportedly been used for 3 consecutive seasons. The nest is a platform built with twigs and has a diameter of about 40 cm for a depth of 9 cm. It is usually placed on a fork or on a strong horizontal branch in a tall tree, about 7 to 20 meters from the ground. It does not necessarily hang over open water. In Western Australia, the eggs are a greenish white and their size is roughly 49mm x 35mm. They are thought to be smaller and rounder in Tasmania and the other islands. A brood contains 2 to 6 eggs that will be by incubated by both parents for about 24 to 26 days.
Both partners equally share parenting duties. They do so taking turns and each change of shift is the occasion for bill-clattering displays, calls and grooming. In Tasmania, parents tends to do longer shifts. In the early days, food is brought to the nest every 40 to 70 minutes, but when the chick are six weeks old, chicks are only fed 5 to 6 times a day. Just before their first flight, the brood is only fed twice a day: in the morning and in the evening. The chicks grabs their parents' bills to stimulate regurgitation. If alarmed, they freeze like bitterns would do and remain motionless, their bill pointing upwards, until the danger has passed. The breeding season is very long and can last up to 8 months. In Tasmania, during the breeding season, up to 5 broods can be raised. Young White-Faced Heron stay with their parents until the following season at which point the parent force them to leave.
Food
White-Faced Herons have feeding habits that vary according to the habitat they use. On mudflats, they prey mostly on shrimp and crabs. In terrestrial habitats their diet consists of insects, but also branchiopods (Notostraca), arachnids, worms and snails. Its appetite for tree frogs can be seen as a major factor contributing to its expansion in New Zealand. Studies of stomach contents have revealed that more than 40% of prey are invertebrates (insect, worms, crustaceans, molluscs). The remaining 60% are made up of small vertebrates (fish ans small mammals). White-Faced Herons also voluntarily ingest vegetation.
Protection / threats
As mentioned in the "geographic range" section, the White-Faced Heron is widespread within its geographical range, which is expanding. The population is increasing and is thought to be colonising Christmas Island in the Indian Ocean. Its IUCN status is Least Concern (LC).