LA JOCONDE
La Joconde, ou Portrait de Mona Lisa, est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 et 1506 (ou 1519), qui représente un buste, probablement celui de la florentine Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture à l'huile sur panneau de bois de peuplier de 77 x 53 cm est exposée au musée du Louvre à Paris. La Joconde est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.
La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Ce chef-d'œuvre constitue en effet l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l'une des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre : elle est en tout cas considérée comme l'une des représentation d'un visage féminin les plus célèbres au monde. Au XXIe siècle, elle est devenue l'objet d'art le plus visité au monde, juste devant le diamant Hope, avec 20 000 visiteurs qui viennent l'admirer quotidiennement.
Historique
Ancien Régime et époque moderne
Léonard de Vinci commence le portrait à Florence en 1503, et d'après Giorgio Vasari l'achève au bout de quatre années. La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l'emporte à Amboise où François Ier le fait venir. Une copie de La Joconde, redécouverte en 2012 après sa restauration au musée du Prado, a fait apparaître aux chercheurs que les deux tableaux avaient été réalisés en même temps jusque dans les repeints et repentirs, l'analyse infrarouge révélant que des paysages de rochers en arrière-plan à droite de la Joconde se basaient sur un dessin préparatoire daté entre 1510 et 1515, ce qui suggère que la Joconde fut achevée en 1519 selon Vincent Delieuvin, conservateur au Louvre. À la mort du peintre en 1519, le tableau aurait été donné en héritage à son élève Salai (à moins que le roi François Ier l'ait acheté à Léonard de Vinci dès 1518), le roi l'acquiert pour 4 000 écus or et l'installe au château de Fontainebleau où sa présence est attestée dans le cabinet des peintures dans les années 1600. En 1646, le tableau est présent dans le cabinet doré de la chambre d'Anne d'Autriche à Fontainebleau avant que Louis XIV décide de le ramener sur Paris. En 1665-1666, il passe du palais du Louvre à la galerie des Ambassadeurs du palais des Tuileries. Louis XIV transfère le tableau dans la galerie du roi au château de Versailles dans les années 1690-1695.
XIXe siècle
Il gagne le salon carré du Muséum central des arts de la République (le futur Musée du Louvre) en 1797, le fait qu'il ne fasse pas partie de l'inauguration en 1793 de ce musée révèle d'une notoriété bien inférieure à d'autres œuvres. Il est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries en 1801 dans les appartements de Joséphine (et non dans la propre chambre à coucher de Bonaparte comme il est souvent écrit), puis le rend à la grande galerie du Louvre en 1802. En 1870, La Joconde est mise en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest puis retourne au Louvre à l'issue de la Guerre franco-prussienne de 1870.
Vol du tableau en 1911
Le 22 août 1911, le peintre Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique de la maison Braun. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. Le tableau a bel et bien été volé le 21 août 1911. Le préfet Louis Lépine envoie sur place M. Hamard, chef de la Sûreté et soixante inspecteurs. Le criminologue Alphonse Bertillon découvre une empreinte de pouce sur la vitre abandonnée, il décide de relever les empreintes digitales des 257 personnes travaillant au Louvre. L'analyse des dactylogrammes ne donne aucun résultat, ce qui entraîne la démission du directeur du Louvre Théophile Homolle. Le juge d'instruction Joseph Marie Drioux, que la presse surnomme ironiquement "le marri de la Joconde", emprisonne plusieurs jours le poète Guillaume Apollinaire, celui qui avait un jour crié qu'il fallait "brûler le Louvre", pour complicité de recel de malfaiteur (ayant quelques années auparavant employé comme secrétaire et factotum Géry Pieret, cet aventurier d'origine belge avait lui-même dérobé des statuettes et des masques phéniciens au Louvre : ayant contacté le 28 août le quotidien Paris-Journal, il lui fait parvenir une statuette volée au Louvre puis par bravade s'accuse d'avoir volé la peinture et réclame 150 000 francs or pour sa restitution ; en fuite, la cour d'assises de la Seine le condamne par contumace en 1912 pour le vol des trois statuettes ibériques à dix ans de réclusion) et soupçonne le peintre Pablo Picasso qui est longuement interrogé (il avait acheté à Géry Pieret ses masques et statuettes dont le primitivisme influencera les Demoiselles d'Avignon). Le vol est revendiqué par plusieurs mythomanes, dont l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio qui avait composé en 1898 une tragédie intitulée La Joconde en la dédiant à "Eleonora Duse aux belles mains". La Société des amis du Louvre offre une récompense de vingt-cinq mille francs, par ailleurs un anonyme propose de doubler cette somme. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal. Le voleur était l'Italien Vincenzo Peruggia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre à Paris, il était caché dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le revendre le 10 décembre 1913 à un antiquaire florentin, Alfredo Geri, qui avait passé une petite annonce pour acheter des œuvres d'art et qui donne l'alerte. Geri ayant prévenu la police, Peruggia est arrêté dans la chambre de son hôtel (rebaptisé par la suite hôtel Gioconda), et n'est condamné qu'à 18 mois de prison, la presse italienne saluant son patriotisme. Le 4 janvier 1914, après des expositions à Florence et à Rome, le tableau revient solennellement au Louvre dans un wagon première classe spécialement affrété à cette occasion où il est désormais placé sous une surveillance accrue. De nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer le vol de Vincenzo Peruggia : il aurait agi par patriotisme (c'est la ligne de défense préconisée par ses avocats lors de son procès), croyant naïvement que le tableau avait été volé par Bonaparte lors de la campagne d'Italie ; il aurait agi sur commande du faussaire argentin Eduardo de Valfierno (en) qui voulait vendre comme authentiques six copies du tableau, réalisées avant le vol par Yves Chaudron, à des acheteurs américains convaincus d'acquérir l'original (thèse d'un journaliste dans les années 1930). Le journaliste et critique d'art Jérôme Coignard, ayant exhumé les confessions faites par Peruggia dans le quotidien Le Journal en juillet 1915, prend au sérieux son témoignage : il aurait été approché par un allemand qui joue sur son nationalisme et le manipule. Cet allemand pourrait être un espion cherchant à déstabiliser la France dans le contexte de la future Première Guerre mondiale ou Otto Rosenberg, escroc notoire appartenant à une bande de trafiquants d'art de haute volée mais n'ayant pu récupérer le tableau car il était sous surveillance policière française suite au vol.
La Joconde pendant les deux guerres mondiales
En 1914, La Joconde, comme une grande partie des collections du musée, est mise en sécurité à Bordeaux puis à Toulouse puis retourne au Musée du Louvre à l'issue de la Guerre 1914-1918.
En septembre 1938, suite à l'invasion des Sudètes par Hitler et au risque de guerre, La Joconde est une première fois mise en sécurité hors du Louvre mais y retourne assez rapidement. Les chefs-d'œuvre du musée sont évacués selon un plan conçu dès 1938 par le directeur des musées nationaux de l'époque, Jacques Jaujard, qui fait fermer le musée le 25 août 1939 et placer les œuvres dans des caisses qui sont évacuées en convois trois jours plus tard. La Joconde part d'abord pour le château de Chambord, où transitèrent à cette période de nombreuses peintures et sculptures des musées parisiens, puis il se retrouve successivement dans les caves du château d'Amboise, à l'abbaye de Loc-Dieu, au musée Ingres de Montauban, retourne à Chambord avant d'être entreposé sous le lit de René Huyghe, conservateur du musée du Louvre en exil dans le château de Montal en Quercy (Lot) avant d'être envoyé dans diverses demeures anonymes du Lot et des Causses qui aurait ainsi accueilli le tableau jusqu'en juin 1945 où il sera réinstallé au Louvre. La Joconde, "enfermée sous un capitonnage en velours rouge, puis dans un écrin, lequel est placé[e] dans une caisse avec double paroi en bois de peuplier [… et] porte le matricule NLP n°0, ainsi que trois points rouges - signes distinctifs de sa très grande valeur".
La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Ce chef-d'œuvre constitue en effet l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l'une des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre : elle est en tout cas considérée comme l'une des représentation d'un visage féminin les plus célèbres au monde. Au XXIe siècle, elle est devenue l'objet d'art le plus visité au monde, juste devant le diamant Hope, avec 20 000 visiteurs qui viennent l'admirer quotidiennement.
Historique
Ancien Régime et époque moderne
Léonard de Vinci commence le portrait à Florence en 1503, et d'après Giorgio Vasari l'achève au bout de quatre années. La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l'emporte à Amboise où François Ier le fait venir. Une copie de La Joconde, redécouverte en 2012 après sa restauration au musée du Prado, a fait apparaître aux chercheurs que les deux tableaux avaient été réalisés en même temps jusque dans les repeints et repentirs, l'analyse infrarouge révélant que des paysages de rochers en arrière-plan à droite de la Joconde se basaient sur un dessin préparatoire daté entre 1510 et 1515, ce qui suggère que la Joconde fut achevée en 1519 selon Vincent Delieuvin, conservateur au Louvre. À la mort du peintre en 1519, le tableau aurait été donné en héritage à son élève Salai (à moins que le roi François Ier l'ait acheté à Léonard de Vinci dès 1518), le roi l'acquiert pour 4 000 écus or et l'installe au château de Fontainebleau où sa présence est attestée dans le cabinet des peintures dans les années 1600. En 1646, le tableau est présent dans le cabinet doré de la chambre d'Anne d'Autriche à Fontainebleau avant que Louis XIV décide de le ramener sur Paris. En 1665-1666, il passe du palais du Louvre à la galerie des Ambassadeurs du palais des Tuileries. Louis XIV transfère le tableau dans la galerie du roi au château de Versailles dans les années 1690-1695.
XIXe siècle
Il gagne le salon carré du Muséum central des arts de la République (le futur Musée du Louvre) en 1797, le fait qu'il ne fasse pas partie de l'inauguration en 1793 de ce musée révèle d'une notoriété bien inférieure à d'autres œuvres. Il est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries en 1801 dans les appartements de Joséphine (et non dans la propre chambre à coucher de Bonaparte comme il est souvent écrit), puis le rend à la grande galerie du Louvre en 1802. En 1870, La Joconde est mise en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest puis retourne au Louvre à l'issue de la Guerre franco-prussienne de 1870.
Vol du tableau en 1911
Le 22 août 1911, le peintre Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique de la maison Braun. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. Le tableau a bel et bien été volé le 21 août 1911. Le préfet Louis Lépine envoie sur place M. Hamard, chef de la Sûreté et soixante inspecteurs. Le criminologue Alphonse Bertillon découvre une empreinte de pouce sur la vitre abandonnée, il décide de relever les empreintes digitales des 257 personnes travaillant au Louvre. L'analyse des dactylogrammes ne donne aucun résultat, ce qui entraîne la démission du directeur du Louvre Théophile Homolle. Le juge d'instruction Joseph Marie Drioux, que la presse surnomme ironiquement "le marri de la Joconde", emprisonne plusieurs jours le poète Guillaume Apollinaire, celui qui avait un jour crié qu'il fallait "brûler le Louvre", pour complicité de recel de malfaiteur (ayant quelques années auparavant employé comme secrétaire et factotum Géry Pieret, cet aventurier d'origine belge avait lui-même dérobé des statuettes et des masques phéniciens au Louvre : ayant contacté le 28 août le quotidien Paris-Journal, il lui fait parvenir une statuette volée au Louvre puis par bravade s'accuse d'avoir volé la peinture et réclame 150 000 francs or pour sa restitution ; en fuite, la cour d'assises de la Seine le condamne par contumace en 1912 pour le vol des trois statuettes ibériques à dix ans de réclusion) et soupçonne le peintre Pablo Picasso qui est longuement interrogé (il avait acheté à Géry Pieret ses masques et statuettes dont le primitivisme influencera les Demoiselles d'Avignon). Le vol est revendiqué par plusieurs mythomanes, dont l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio qui avait composé en 1898 une tragédie intitulée La Joconde en la dédiant à "Eleonora Duse aux belles mains". La Société des amis du Louvre offre une récompense de vingt-cinq mille francs, par ailleurs un anonyme propose de doubler cette somme. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal. Le voleur était l'Italien Vincenzo Peruggia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre à Paris, il était caché dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le revendre le 10 décembre 1913 à un antiquaire florentin, Alfredo Geri, qui avait passé une petite annonce pour acheter des œuvres d'art et qui donne l'alerte. Geri ayant prévenu la police, Peruggia est arrêté dans la chambre de son hôtel (rebaptisé par la suite hôtel Gioconda), et n'est condamné qu'à 18 mois de prison, la presse italienne saluant son patriotisme. Le 4 janvier 1914, après des expositions à Florence et à Rome, le tableau revient solennellement au Louvre dans un wagon première classe spécialement affrété à cette occasion où il est désormais placé sous une surveillance accrue. De nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer le vol de Vincenzo Peruggia : il aurait agi par patriotisme (c'est la ligne de défense préconisée par ses avocats lors de son procès), croyant naïvement que le tableau avait été volé par Bonaparte lors de la campagne d'Italie ; il aurait agi sur commande du faussaire argentin Eduardo de Valfierno (en) qui voulait vendre comme authentiques six copies du tableau, réalisées avant le vol par Yves Chaudron, à des acheteurs américains convaincus d'acquérir l'original (thèse d'un journaliste dans les années 1930). Le journaliste et critique d'art Jérôme Coignard, ayant exhumé les confessions faites par Peruggia dans le quotidien Le Journal en juillet 1915, prend au sérieux son témoignage : il aurait été approché par un allemand qui joue sur son nationalisme et le manipule. Cet allemand pourrait être un espion cherchant à déstabiliser la France dans le contexte de la future Première Guerre mondiale ou Otto Rosenberg, escroc notoire appartenant à une bande de trafiquants d'art de haute volée mais n'ayant pu récupérer le tableau car il était sous surveillance policière française suite au vol.
La Joconde pendant les deux guerres mondiales
En 1914, La Joconde, comme une grande partie des collections du musée, est mise en sécurité à Bordeaux puis à Toulouse puis retourne au Musée du Louvre à l'issue de la Guerre 1914-1918.
En septembre 1938, suite à l'invasion des Sudètes par Hitler et au risque de guerre, La Joconde est une première fois mise en sécurité hors du Louvre mais y retourne assez rapidement. Les chefs-d'œuvre du musée sont évacués selon un plan conçu dès 1938 par le directeur des musées nationaux de l'époque, Jacques Jaujard, qui fait fermer le musée le 25 août 1939 et placer les œuvres dans des caisses qui sont évacuées en convois trois jours plus tard. La Joconde part d'abord pour le château de Chambord, où transitèrent à cette période de nombreuses peintures et sculptures des musées parisiens, puis il se retrouve successivement dans les caves du château d'Amboise, à l'abbaye de Loc-Dieu, au musée Ingres de Montauban, retourne à Chambord avant d'être entreposé sous le lit de René Huyghe, conservateur du musée du Louvre en exil dans le château de Montal en Quercy (Lot) avant d'être envoyé dans diverses demeures anonymes du Lot et des Causses qui aurait ainsi accueilli le tableau jusqu'en juin 1945 où il sera réinstallé au Louvre. La Joconde, "enfermée sous un capitonnage en velours rouge, puis dans un écrin, lequel est placé[e] dans une caisse avec double paroi en bois de peuplier [… et] porte le matricule NLP n°0, ainsi que trois points rouges - signes distinctifs de sa très grande valeur".
Depuis les années 1960
En janvier 1963, le ministre de la Culture André Malraux expédie La Joconde aux États-Unis où elle est reçue par le président Kennedy. Dans son discours de présentation, Malraux fait une comparaison avec la statuaire antique: "Léonard apportait à l'âme de la femme l'idéalisation que la Grèce avait apportée à ses traits. La mortelle au regard divin triomphe des déesses sans regard. C'est la première expression de ce que Goethe appellera l'éternel féminin". Le tableau est d'abord exposé à la National Gallery de Washington puis au Metropolitan Museum of Art de New York. Mona Lisa sera admirée par 1,7 million de visiteurs au total. Elle fait aussi deux autres voyages en Russie et au Japon en 1974. Depuis mars 2005, La Joconde bénéficie au musée du Louvre d'une salle rénovée et spécialement aménagée pour la recevoir, la salle des États, dans laquelle elle fait face à un célèbre tableau de Véronèse, les Noces de Cana. La Joconde fait partie des collections du département des Peintures du musée du Louvre dirigé par Vincent Pomarède. Jusqu'en 2006, elle était sous la responsabilité du conservateur Cécile Scailliérez. Depuis novembre 2006, elle relève des collections de Vincent Delieuvin, conservateur chargé des peintures italiennes du XVIe siècle au musée du Louvre. Le 2 août 2009, une touriste russe lance une tasse de thé vide sur le tableau protégé par une vitre blindée, ne causant aucun dommage.
Description
La Joconde est le portrait d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux. La femme porte une robe sombre, fait en soie et, sur la tête un voile noir transparent. On remarque que totalement épilée, conformément à la mode de l'époque, elle ne présente ni cils, ni sourcils. Elle est assise sur un fauteuil dont on aperçoit le dossier à droite du tableau. Ses mains sont croisées, posées sur un bras du fauteuil. Elle se trouve probablement dans une loggia : on peut voir un parapet juste derrière elle au premier tiers du tableau, ainsi que l'amorce de la base renflée d'une colonne sur la gauche. À l'arrière plan se trouve un paysage montagneux dans lequel se détachent un chemin sinueux et une rivière qu'enjambe un pont de pierre. On peut remarquer une cassure de la ligne d'horizon. La tête de La Joconde sépare le tableau en deux parties dans lesquelles l'horizon ne se trouve pas au même niveau. La source de lumière provient essentiellement de la gauche du tableau. L'œuvre jouissait déjà d'une grande considération à la Renaissance.
En janvier 1963, le ministre de la Culture André Malraux expédie La Joconde aux États-Unis où elle est reçue par le président Kennedy. Dans son discours de présentation, Malraux fait une comparaison avec la statuaire antique: "Léonard apportait à l'âme de la femme l'idéalisation que la Grèce avait apportée à ses traits. La mortelle au regard divin triomphe des déesses sans regard. C'est la première expression de ce que Goethe appellera l'éternel féminin". Le tableau est d'abord exposé à la National Gallery de Washington puis au Metropolitan Museum of Art de New York. Mona Lisa sera admirée par 1,7 million de visiteurs au total. Elle fait aussi deux autres voyages en Russie et au Japon en 1974. Depuis mars 2005, La Joconde bénéficie au musée du Louvre d'une salle rénovée et spécialement aménagée pour la recevoir, la salle des États, dans laquelle elle fait face à un célèbre tableau de Véronèse, les Noces de Cana. La Joconde fait partie des collections du département des Peintures du musée du Louvre dirigé par Vincent Pomarède. Jusqu'en 2006, elle était sous la responsabilité du conservateur Cécile Scailliérez. Depuis novembre 2006, elle relève des collections de Vincent Delieuvin, conservateur chargé des peintures italiennes du XVIe siècle au musée du Louvre. Le 2 août 2009, une touriste russe lance une tasse de thé vide sur le tableau protégé par une vitre blindée, ne causant aucun dommage.
Description
La Joconde est le portrait d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux. La femme porte une robe sombre, fait en soie et, sur la tête un voile noir transparent. On remarque que totalement épilée, conformément à la mode de l'époque, elle ne présente ni cils, ni sourcils. Elle est assise sur un fauteuil dont on aperçoit le dossier à droite du tableau. Ses mains sont croisées, posées sur un bras du fauteuil. Elle se trouve probablement dans une loggia : on peut voir un parapet juste derrière elle au premier tiers du tableau, ainsi que l'amorce de la base renflée d'une colonne sur la gauche. À l'arrière plan se trouve un paysage montagneux dans lequel se détachent un chemin sinueux et une rivière qu'enjambe un pont de pierre. On peut remarquer une cassure de la ligne d'horizon. La tête de La Joconde sépare le tableau en deux parties dans lesquelles l'horizon ne se trouve pas au même niveau. La source de lumière provient essentiellement de la gauche du tableau. L'œuvre jouissait déjà d'une grande considération à la Renaissance.
Voici ce qu'en dit Giorgio Vasari dans son ouvrage de 1550 :
"Celui qui désiroit se convaincre jusqu'à quel point l'art peut imiter la nature, le pouvoit d'autant plus, que les moindres choses sont rendues dans cette tête avec la plus grande finesse. Les yeux avoient ce brillant, cette humidité qui existent sans cesse dans la nature, et étoient entourés de ces rouges pâles, et des paupières qui ne peuvent s'exécuter qu'avec une très-grande subtilité. On voyoit la manière dont naissent les sourcils dans la chair, qui tantôt plus épais, tantôt plus clairs, tournoient selon les pores qu'indique la nature. Le nez étroit n'étoit pas moins bien rendu, et toutes ces belles ouvertures rougeâtres et délicates. La bouche vermeille et ses extrémités se fondoient tellement avec la carnation du visage, que l'on croyoit plutôt y voir la chair que la couleur. Lorsque l'on regardait attentivement le creux de la gorge, on sembloit apercevoir le battement du pouls; et l'on peut dire avec verité que ce portrait étoit peint de manière à faire craindre et trembler les plus grands maîtres".
-------------------------------------------
The Mona Lisa (La Gioconda or La Joconde) is a half-length portrait of a woman by the Italian artist Leonardo da Vinci, which has been acclaimed as "the best known, the most visited, the most written about, the most sung about, the most parodied work of art in the world." The painting, thought to be a portrait of Lisa Gherardini, the wife of Francesco del Giocondo, is in oil on a poplar panel, and is believed to have been painted between 1503 and 1506. It was acquired by King Francis I of France and is now the property of the French Republic, on permanent display at the Musée du Louvre in Paris since 1797. The ambiguity of the subject's expression, which is frequently described as enigmatic, the monumentality of the composition, the subtle modeling of forms and the atmospheric illusionism were novel qualities that have contributed to the continuing fascination and study of the work.
Title and subject
The title of the painting that is known in English as Mona Lisa stems from a description by Renaissance art historian Giorgio Vasari, who wrote "Leonardo undertook to paint, for Francesco del Giocondo, the portrait of Mona Lisa, his wife." Mona in Italian is a polite form of address originating as ma donna —similar to Ma'am, Madam, or my lady in English. This became madonna, and its contraction mona. The title of the painting, though traditionally spelled "Mona" (as used by Vasari), is also commonly spelled in modern Italian as Monna Lisa, but this is rare in English. Vasari's account of the Mona Lisa comes from his biography of Leonardo published in 1550, 31 years after the artist's death, and which has long been the best known source of information on the provenance of the work and identity of the sitter. Leonardo's assistant Salaì, at his death in 1525, owned a portrait which in his personal papers was named la Gioconda, a painting bequeathed to him by Leonardo. That Leonardo painted such a work, and its date, were confirmed in 2005 when a scholar at Heidelberg University discovered a margin note in a volume written by Roman philosopher Cicero printed in 1477. The margin note had been written by Leonardo's contemporary Agostino Vespucci, and likened Leonardo to renowned Greek painter Apelles, who is mentioned in the text. The note states that Leonardo was at that time working on a painting of Lisa del Giocondo, and is dated October, 1503. The sitter, Lisa del Giocondo, was a member of the Gherardini family of Florence and Tuscany, and the wife of wealthy Florentine silk merchant Francesco del Giocondo. The painting is thought to have been commissioned for their new home, and to celebrate the birth of their second son, Andrea. The Italian name for the painting, La Gioconda, means "jocund" ("happy" or "jovial"), or literally "the jocund one", a pun on the feminine form of the sitter's married name Giocondo. In French, the title La Joconde has the same meaning. Over the years there have been several alternative views among scholars as to the subject of the painting. Some have argued that Lisa del Giocondo was the subject of a different portrait, identifying at least four other paintings as the Mona Lisa referred to by Vasari. Several other individuals have been proposed as the subject of the painting. Isabella of Naples, Cecilia Gallerani, Costanza d'Avalos, Duchess of Francavilla, Isabella d'Este, Pacifica Brandano or Brandino, Isabela Gualanda, Caterina Sforza, —even Salaì and Leonardo himself— are all among the list of posited models portrayed in the painting. Currently, the consensus of art historians is that the painting depicts Lisa del Giocondo, which has always been the traditional view.
History
Leonardo da Vinci began painting the Mona Lisa in 1503 or 1504 in Florence, Italy. According to Leonardo's contemporary, Giorgio Vasari, "after he had lingered over it four years, left it unfinished". Leonardo, later in his life, is said to have regretted "never having completed a single work". In 1516 Leonardo was invited by King François I to work at the Clos Lucé near the king's castle in Amboise. It is believed that he took the Mona Lisa with him and continued to work after he moved to France. On his death the painting was inherited, among other works, by his pupil and assistant Salaì. The king bought the painting for 4,000 écus and kept it at Palace of Fontainebleau, where it remained until given to Louis XIV. Louis XIV moved the painting to the Palace of Versailles. After the French Revolution, it was moved to the Louvre, but spent a brief period in the bedroom of Napoleon in the Tuileries Palace. During the Franco-Prussian War (1870–1871) it was moved from the Louvre to the Brest Arsenal. During World War II, the painting was again removed from the Louvre and taken safely, first to Château d'Amboise, then to the Loc-Dieu Abbey and Château de Chambord, then finally to the Ingres Museum in Montauban.
Theft and vandalism
The painting's fame was emphasized when it was stolen on 21 August 1911. The next day, Louis Béroud, a painter, walked into the Louvre and went to the Salon Carré where the Mona Lisa had been on display for five years. However, where the Mona Lisa should have stood, he found four iron pegs. Béroud contacted the section head of the guards, who thought the painting was being photographed for marketing purposes. A few hours later, Béroud checked back with the section head of the museum, and it was confirmed that the Mona Lisa was not with the photographers. The Louvre was closed for an entire week to aid in investigation of the theft. French poet Guillaume Apollinaire, who had once called for the Louvre to be "burnt down," came under suspicion; he was arrested and put in jail. Apollinaire tried to implicate his friend Pablo Picasso, who was also brought in for questioning, but both were later exonerated. At the time, the painting was believed to be lost forever, and it was two years before the real thief was discovered. Louvre employee Vincenzo Peruggia had stolen it by entering the building during regular hours, hiding in a broom closet and walking out with it hidden under his coat after the museum had closed. Peruggia was an Italian patriot who believed Leonardo's painting should be returned to Italy for display in an Italian museum. Peruggia may have also been motivated by a friend whose copies of the original would significantly rise in value after the painting's theft. After having kept the Mona Lisa in his apartment for two years, Peruggia grew impatient and was finally caught when he attempted to sell it to the directors of the Uffizi Gallery in Florence; it was exhibited all over Italy and returned to the Louvre in 1913. Peruggia was hailed for his patriotism in Italy and served six months in jail for the crime. In 1956, the lower part of the painting was severely damaged when a vandal threw acid at the painting. On 30 December of that same year, a young Bolivian named Ugo Ungaza Villegas damaged the painting by throwing a rock at it. This resulted in the loss of a speck of pigment near the left elbow, which was later painted over. The use of bulletproof glass has shielded the Mona Lisa from more recent attacks. In April 1974 a "lame woman", upset by the museum's policy for disabled people, sprayed red paint at the painting while it was on display at the Tokyo National Museum. On 2 August 2009, a Russian woman, distraught over being denied French citizenship, threw a terra cotta mug or teacup, purchased at the museum, at the painting in the Louvre; the vessel shattered against the glass enclosure. In both cases, the painting was undamaged.
"Celui qui désiroit se convaincre jusqu'à quel point l'art peut imiter la nature, le pouvoit d'autant plus, que les moindres choses sont rendues dans cette tête avec la plus grande finesse. Les yeux avoient ce brillant, cette humidité qui existent sans cesse dans la nature, et étoient entourés de ces rouges pâles, et des paupières qui ne peuvent s'exécuter qu'avec une très-grande subtilité. On voyoit la manière dont naissent les sourcils dans la chair, qui tantôt plus épais, tantôt plus clairs, tournoient selon les pores qu'indique la nature. Le nez étroit n'étoit pas moins bien rendu, et toutes ces belles ouvertures rougeâtres et délicates. La bouche vermeille et ses extrémités se fondoient tellement avec la carnation du visage, que l'on croyoit plutôt y voir la chair que la couleur. Lorsque l'on regardait attentivement le creux de la gorge, on sembloit apercevoir le battement du pouls; et l'on peut dire avec verité que ce portrait étoit peint de manière à faire craindre et trembler les plus grands maîtres".
-------------------------------------------
The Mona Lisa (La Gioconda or La Joconde) is a half-length portrait of a woman by the Italian artist Leonardo da Vinci, which has been acclaimed as "the best known, the most visited, the most written about, the most sung about, the most parodied work of art in the world." The painting, thought to be a portrait of Lisa Gherardini, the wife of Francesco del Giocondo, is in oil on a poplar panel, and is believed to have been painted between 1503 and 1506. It was acquired by King Francis I of France and is now the property of the French Republic, on permanent display at the Musée du Louvre in Paris since 1797. The ambiguity of the subject's expression, which is frequently described as enigmatic, the monumentality of the composition, the subtle modeling of forms and the atmospheric illusionism were novel qualities that have contributed to the continuing fascination and study of the work.
Title and subject
The title of the painting that is known in English as Mona Lisa stems from a description by Renaissance art historian Giorgio Vasari, who wrote "Leonardo undertook to paint, for Francesco del Giocondo, the portrait of Mona Lisa, his wife." Mona in Italian is a polite form of address originating as ma donna —similar to Ma'am, Madam, or my lady in English. This became madonna, and its contraction mona. The title of the painting, though traditionally spelled "Mona" (as used by Vasari), is also commonly spelled in modern Italian as Monna Lisa, but this is rare in English. Vasari's account of the Mona Lisa comes from his biography of Leonardo published in 1550, 31 years after the artist's death, and which has long been the best known source of information on the provenance of the work and identity of the sitter. Leonardo's assistant Salaì, at his death in 1525, owned a portrait which in his personal papers was named la Gioconda, a painting bequeathed to him by Leonardo. That Leonardo painted such a work, and its date, were confirmed in 2005 when a scholar at Heidelberg University discovered a margin note in a volume written by Roman philosopher Cicero printed in 1477. The margin note had been written by Leonardo's contemporary Agostino Vespucci, and likened Leonardo to renowned Greek painter Apelles, who is mentioned in the text. The note states that Leonardo was at that time working on a painting of Lisa del Giocondo, and is dated October, 1503. The sitter, Lisa del Giocondo, was a member of the Gherardini family of Florence and Tuscany, and the wife of wealthy Florentine silk merchant Francesco del Giocondo. The painting is thought to have been commissioned for their new home, and to celebrate the birth of their second son, Andrea. The Italian name for the painting, La Gioconda, means "jocund" ("happy" or "jovial"), or literally "the jocund one", a pun on the feminine form of the sitter's married name Giocondo. In French, the title La Joconde has the same meaning. Over the years there have been several alternative views among scholars as to the subject of the painting. Some have argued that Lisa del Giocondo was the subject of a different portrait, identifying at least four other paintings as the Mona Lisa referred to by Vasari. Several other individuals have been proposed as the subject of the painting. Isabella of Naples, Cecilia Gallerani, Costanza d'Avalos, Duchess of Francavilla, Isabella d'Este, Pacifica Brandano or Brandino, Isabela Gualanda, Caterina Sforza, —even Salaì and Leonardo himself— are all among the list of posited models portrayed in the painting. Currently, the consensus of art historians is that the painting depicts Lisa del Giocondo, which has always been the traditional view.
History
Leonardo da Vinci began painting the Mona Lisa in 1503 or 1504 in Florence, Italy. According to Leonardo's contemporary, Giorgio Vasari, "after he had lingered over it four years, left it unfinished". Leonardo, later in his life, is said to have regretted "never having completed a single work". In 1516 Leonardo was invited by King François I to work at the Clos Lucé near the king's castle in Amboise. It is believed that he took the Mona Lisa with him and continued to work after he moved to France. On his death the painting was inherited, among other works, by his pupil and assistant Salaì. The king bought the painting for 4,000 écus and kept it at Palace of Fontainebleau, where it remained until given to Louis XIV. Louis XIV moved the painting to the Palace of Versailles. After the French Revolution, it was moved to the Louvre, but spent a brief period in the bedroom of Napoleon in the Tuileries Palace. During the Franco-Prussian War (1870–1871) it was moved from the Louvre to the Brest Arsenal. During World War II, the painting was again removed from the Louvre and taken safely, first to Château d'Amboise, then to the Loc-Dieu Abbey and Château de Chambord, then finally to the Ingres Museum in Montauban.
Theft and vandalism
The painting's fame was emphasized when it was stolen on 21 August 1911. The next day, Louis Béroud, a painter, walked into the Louvre and went to the Salon Carré where the Mona Lisa had been on display for five years. However, where the Mona Lisa should have stood, he found four iron pegs. Béroud contacted the section head of the guards, who thought the painting was being photographed for marketing purposes. A few hours later, Béroud checked back with the section head of the museum, and it was confirmed that the Mona Lisa was not with the photographers. The Louvre was closed for an entire week to aid in investigation of the theft. French poet Guillaume Apollinaire, who had once called for the Louvre to be "burnt down," came under suspicion; he was arrested and put in jail. Apollinaire tried to implicate his friend Pablo Picasso, who was also brought in for questioning, but both were later exonerated. At the time, the painting was believed to be lost forever, and it was two years before the real thief was discovered. Louvre employee Vincenzo Peruggia had stolen it by entering the building during regular hours, hiding in a broom closet and walking out with it hidden under his coat after the museum had closed. Peruggia was an Italian patriot who believed Leonardo's painting should be returned to Italy for display in an Italian museum. Peruggia may have also been motivated by a friend whose copies of the original would significantly rise in value after the painting's theft. After having kept the Mona Lisa in his apartment for two years, Peruggia grew impatient and was finally caught when he attempted to sell it to the directors of the Uffizi Gallery in Florence; it was exhibited all over Italy and returned to the Louvre in 1913. Peruggia was hailed for his patriotism in Italy and served six months in jail for the crime. In 1956, the lower part of the painting was severely damaged when a vandal threw acid at the painting. On 30 December of that same year, a young Bolivian named Ugo Ungaza Villegas damaged the painting by throwing a rock at it. This resulted in the loss of a speck of pigment near the left elbow, which was later painted over. The use of bulletproof glass has shielded the Mona Lisa from more recent attacks. In April 1974 a "lame woman", upset by the museum's policy for disabled people, sprayed red paint at the painting while it was on display at the Tokyo National Museum. On 2 August 2009, a Russian woman, distraught over being denied French citizenship, threw a terra cotta mug or teacup, purchased at the museum, at the painting in the Louvre; the vessel shattered against the glass enclosure. In both cases, the painting was undamaged.