CAMELUS DROMEDARIUS - (LINNEAUS, 1758)
Le dromadaire ou chameau d'Arabie (Camelus dromedarius) est une espèce de mammifère domestique de la famille des camélidés et du genre Camelus. Pour cette raison, il n'est pas erroné de qualifier un dromadaire de « chameau », mais seulement imprécis. Le mot dromadaire est tiré du mot grec dromas, qui signifie coureur. Sa taille va jusqu'à 225 cm, son poids varie entre 450 et 1100 kg. Cet herbivore a une espérance de vie moyenne de 25 ans.
Chameau et dromadaire
Le chameau domestique et le dromadaire appartiennent au même genre biologique. Certains les considèrent plus comme deux variétés régionales plutôt que comme deux espèces. Le fœtus du dromadaire développe deux bosses pendant la gestation qui se fondent en une seule peu avant la naissance. Les deux espèces peuvent s'hybrider, le petit étant le turkoman, qui présente une bosse légèrement subdivisée.
Histoire
L'ancêtre du genre Camelus est apparu il y a 50 millions d'années1 . Il y a 2 à 3 millions d'années, l'ancêtre du dromadaire aurait pénétré en Afrique. Les dromadaires existaient déjà dans la Corne de l'Afrique pendant la préhistoire et on a retrouvé des dents en Éthiopie ainsi que des peintures en Somalie et à Djibouti. La relation entre l'homme et le dromadaire remonte au IIe millénaire av. J.-C.
Utilisation
De nos jours, le dromadaire est l'animal des déserts chauds d'Afrique, d'Australie, du Proche et du Moyen-Orient. Il fut aussi utilisé à des fins militaires pour les charges guerrières dans la bataille ou pour le transport de troupes et de matériels. Le dromadaire rend de multiples services à l'homme depuis des milliers d'années et en particulier aux nomades qui l'exploitent pour ses productions de travail, de cuir, de lait et de viande. En transportant le matériel, il permet à l'homme de s'économiser et de durer dans les milieux désertiques. Il existe des races spécifiques selon l'usage. Les méhara sont appréciés comme dromadaire de monte. Dans certains pays, des courses de dromadaires ont lieu. Les dromadaires comme moyen de transport et de déplacement ont été largement remplacés par les véhicules motorisés. Cependant, plusieurs pays, tels la Jordanie et la Mauritanie3 , reviennent à l'usage des dromadaires dans un cadre policier et militaire, car c'est le seul moyen de contrôler des régions reculées et le moyen le plus discret pour surprendre rebelles et contrebandiers. Le groupement nomade autonome (G.N.A.) à Djibouti qui fut créé le 7 juillet 1887, avait pour principale mission avant l'indépendance (27 juin 1977), le contrôle des frontières terrestres et maritimes et ils utilisaient des dromadaires. Ils furent remplacés par le groupement commando des frontières (G.C.F.) le 6 juin 1977 qui avaient les mêmes missions mais n'ont pas survécu à la guerre entre les Afars (nord) et les Issas (sud) en 1991. En 1800 : durant la campagne d'Égypte, Napoléon 1er créa un régiment monté sur dromadaire pour ses qualités d'adaptations au milieu désertique.
Une anatomie particulière
Le squelette du crâne, comparable à celui du cheval par sa taille, présente une crête occipitale fort proéminente, à laquelle se rattache un puissant ligament cervical de nature à soutenir une tête aussi lourde sur un cou aussi long. Les sinus sont amples et profonds et procèdent, de ce fait, de l'adaptabilité du dromadaire à la vie désertique. En effet, le dromadaire présente un sac sinusal aveugle latéral qui n'est observé chez aucune autre espèce. Une telle anatomie permet au dromadaire de récupérer une part importante de l'eau au moment de l'expiration par les voies nasales. Celles-ci sont par ailleurs reliées à l'extérieur par des naseaux pouvant se fermer complètement, évitant ainsi un assèchement de la muqueuse nasale et donc le maintien d'une atmosphère humide dans les voies respiratoires supérieures propices à limiter les pertes hydriques. La partie osseuse du voile du palais est étroite, ce qui facilite l'extériorisation de sa partie molle chez le mâle en période de rut, appelée doula par les Arabes. Le maxillaire inférieur, long, présente une constriction centrale marquée, ce qui le fragilise et conduit à des fractures fréquentes lors des combats occasionnels entre mâles. Comme la quasi-totalité des mammifères et en dépit de la longueur de son cou, le dromadaire possède 7 vertèbres cervicales. Pour le reste, il ne se distingue que peu des autres herbivores domestiques. Les apophyses épineuses des vertèbres thoraciques et lombaires, bien que supportant la bosse, n'en sont pas plus longues pour autant. Les os des membres sont longs, traduisant l'éloignement du corps (thorax et abdomen) du sol lorsque l'animal se tient debout. Comme la plupart des mammifères, le dromadaire a une denture temporaire (dents de lait) et une denture permanente. La formule dentaire de la première comprend 22 dents. Chez l'animal adulte, la formule dentaire permanente comprend 34 dents au total et s'enrichit de la présence de molaires. C'est le moyen d'observation qu'ont les nomades pour déterminer l'âge de l'animal. L'usure des dents peut être rapide du fait des conditions environnementales et alimentaires (rôle abrasif du sable) et donc la longévité du dromadaire s'en trouve réduite. Bien qu'il puisse atteindre l'âge vénérable (pour un herbivore) de 40 ans, il est peu fréquent d'observer des animaux de plus de 20 ans du fait de la défaillance de la denture. Le système lymphatique se caractérise par un faible nombre de ganglions et des emplacements inhabituels tels que le ganglion thoracique externe ou le ganglion cervical inférieur. Les glandes sudoripares, peu nombreuses, sont éparpillées sur l'ensemble du corps et participent, de par leur relative rareté, à la limitation des pertes hydriques par transpiration. Les glandes occipitales sont probablement des glandes sudoripares modifiées, situées sur la partie occipitale, à l'arrière de la tête. Elles émettent un liquide riche en stéroïdes et reconnaissable à son odeur. Elles sont particulièrement actives chez le mâle lors de la période du rut et jouent un rôle encore assez mal connu dans le comportement sexuel. La veine jugulaire est large et facilement visible près de la tête, dans la partie distale du cou, lieu privilégié pour le prélèvement de sang. Les nomades en prélèvent ainsi jusqu'à 7 litres qu'ils boivent frais ou avec du lait, mais cette pratique est interdite par l'islam. Le volume sanguin (volémie) chez le dromadaire est de 93 ml par kg de poids corporel, soit une valeur supérieure à celle observée chez la plupart des autres espèces domestiques. D'autre part, la perte d'eau s'accompagne chez beaucoup d'animaux d'une augmentation de la viscosité du sang, qui se traduit à son tour par une augmentation de la température. Chez le dromadaire, le sang reste fluide quand il se déshydrate et, par conséquent, sa température augmente moins vite. La peau, contrairement aux autres herbivores, est peu mobile ce qui désavantage considérablement l'espèce dans les zones à fortes densités d'insectes piqueurs ou simplement volants, d'autant plus que l'animal est muni d'une queue courte, inefficace pour chasser les importuns. Au demeurant, la peau est épaisse, surtout sur le dos, et donc moins susceptible d'être lésée par des harnais ou une végétation agressive. Aux zones de contact avec le sol au moment où l'animal se met en position baraquée, elle est recouverte d'un tissu cutané corné, épais, de couleur sombre. Ces coussinets se situent préférentiellement sur les membres, mais le plus important est le coussinet sternal, qui permet à l'animal de se poser sur le sternum et d'assurer une certaine assiette de tout le corps lorsque l'animal est en décubitus sternal. L'un des éléments anatomiques qui distingue nettement le dromadaire des autres ruminants est la nature du pied. Dépourvu de sabots, ce qui le range dans le groupe des digitigrades et non des onguligrades, le dromadaire a un pied large et élastique, bien adapté à la marche sur des sols sableux. On le compare facilement à un pneu dont la chambre à air est remplacée par un tissu adipeux qui donne à l'ensemble une souplesse remarquable. La bosse n'est qu'un tissu adipeux, blanc et de consistance douce, susceptible de varier en volume en vertu de l'état nutritionnel de l'animal.
Une physiologie générale entièrement tournée vers l'adaptation au désert
La plupart des mammifères vivant dans les zones désertiques se protègent de la chaleur et de la sécheresse en s'enfouissant dans le sol pendant les heures chaudes. Il est bien évident qu'un animal de la taille du dromadaire ne saurait satisfaire à une telle exigence. Aussi l'animal possède-t-il d'autres caractéristiques physiologiques pour s'adapter à ces conditions .
Adaptation à la chaleur
La bosse du dromadaire, contrairement à une légende tenace, n'est pas une réserve d'eau, mais d'énergie. La bosse est un amas de graisse blanchâtre qui peut dépasser les 100 kg pour un animal en pleine forme et bien nourri. Cette accumulation localisée évite la dissémination du gras en région sous-cutanée dans les autres parties du corps. Sa présence sur le dos de l'animal lui assure également un rôle dans la thermorégulation. L'animal se refroidit mieux car il est moins gras. Il est le seul animal à pouvoir transformer la graisse en eau par des réactions physiologiques d'oxydation (jusqu'à 40 litres pour un animal en bonne forme). En effet, la concentration des réserves adipeuses limite leur répartition sous la peau et donc facilite la dissipation cutanée de la chaleur. Le dromadaire a la capacité de faire varier sa température interne en fonction de la chaleur externe, ce qui autorise à considérer que notre animal n'est pas un strict homéotherme, à l'instar des mammifères passant une partie de leur existence en hibernation. Lorsque la température ambiante décroît, notamment pendant la nuit, la température interne du dromadaire peut descendre à 34 °C. Durant les heures les plus chaudes, la température rectale peut atteindre 42 °C sans que l'on puisse parler de fièvre. De tels écarts de température corporelle sont mortels pour la plupart des mammifères. Il a été mesuré par exemple qu'une augmentation de 6 °C de la température corporelle chez un dromadaire pesant environ 600 kg lui permettait d'économiser 5 litres d'eau. En saison chaude, il peut se passer de boire pendant 2 à 3 semaines et en saison fraîche pendant 4 à 5 semaines. Après une longue période de privation le dromadaire est capable d'ingurgiter 200 litres d'eau en 3 minutes. C'est le seul mammifère capable de boire autant d'eau en si peu de temps. En effet, chez les autres animaux, l'absorption d'une trop grande quantité d'eau entraîne l'éclatement des globules rouges, donc la mort. La morphologie générale et le comportement du dromadaire signent aussi son adaptation à la chaleur: longs membres, coussinet sternal maintenant l'abdomen légèrement au-dessus du sol, positionnement face au soleil afin d'exposer la plus faible superficie possible au rayonnement solaire maximal, broutage préférentiel à l'ombre des fourrages ligneux pendant les heures chaudes, diminution générale du métabolisme lors de fortes chaleurs, robe variant entre le blanc et le fauve, toison tombant d'elle-même en été, peau épaisse, protectrice, glandes sudoripares peu nombreuses.
Adaptation à la sécheresse
Les mécanismes d'adaptation à la chaleur mettaient en œuvre un ensemble de procédures physiologiques qui contribuent à économiser l'eau. Mais c'est dans les situations extrêmes, notamment lors de déshydratations poussées que le dromadaire montre ses exceptionnelles qualités. L'animal est alors capable d'économiser l'eau corporelle par des mécanismes de réduction des pertes hydriques (diminution de la diurèse, arrêt de la sudation, diminution du métabolisme de base, variation de la température corporelle, réactions chimiques : l'hydrogène issu de la fonte des graisses se combine à l'oxygène procuré par la respiration pour fournir l'indispensable complément d'eau) tout en maintenant une homéostasie vitale pour sa survie, à la fois en limitant la variation de la concentration des paramètres vitaux et en assurant une excrétion maximale des déchets métaboliques. Celle-ci est permise par l'émission d'une urine très concentrée. Toutefois, l'excrétion des éléments dont l'élimination nécessite des grandes quantités d'eau (glucose, urée notamment) est contrôlée de façon rigoureuse. Ces mécanismes d'adaptation qui font la réputation du dromadaire expliquent également qu'il s'agit d'une des rares espèces domestiques qui n'ait pas quitté son aire d'origine.
Adaptation à la sous-alimentation
Le milieu désertique se caractérise aussi par la faiblesse des ressources alimentaires, leur grande dispersion et une forte variabilité temporelle. Le dromadaire présente une meilleure capacité à digérer les fourrages pauvres que les ruminants domestiques. Cette supériorité s'explique par une plus grande rétention des particules solides dans les pré-estomacs, se traduisant par un temps de contact plus long des aliments avec les micro-organismes qui les digèrent. Il supporte très mal l'excès de nourriture et 4 à 5 kg d'acacia par jour lui suffisent en période de disette. Chez toutes les espèces de mammifères, les lipides de réserve constituent la forme la plus concentrée du stockage d'énergie dans l'organisme, concentré chez le dromadaire dans la bosse. Contrairement aux autres ruminants qui assurent l'essentiel de leurs besoins énergétiques à partir de la production d'acides gras volatils et génèrent ainsi une faible quantité de glucose, le dromadaire présente une glycémie comparable à celle de l'homme. Il présente une néoglucogenèse très active tant au niveau du foie que du rein, ce qui lui permet de maintenir une glycémie presque normale en cas de privation de nourriture, sans consommation de graisse (cétogenèse). Son économie d'eau se fait également lors de son excrétion. L'animal perd environ 7 fois moins d'eau que la vache. Toutefois c'est surtout qu'en situation de déshydratation, l'urine du dromadaire est 2 fois plus concentrée que l'eau de mer, ce qui lui permet de récupérer un maximum d'eau[précision nécessaire]. Le foie est aussi un organe qui diminue les rejets liquides en recyclant son urine soit en protéines soit en eau. Lorsque le dromadaire dispose d'une ration déficitaire en protéines, la quantité d'urée excrétée devient très faible. En situation de déficit protéique, il excrète 1% seulement de son urée, contre 23% chez le mouton. De fait, il a la capacité de recycler de façon remarquable l'urée, ce qui permet de répondre aux déficits protéiques d'origine alimentaire et de maintenir la protéosynthèse ruminale. Sur le plan des minéraux, tout se passe chez le dromadaire comme si son métabolisme était tourné vers une anticipation des périodes de sous-nutrition minérale. Il signe son adaptation à ces périodes de restriction alimentaire par divers mécanismes : augmentation des capacités d'absorption en cas de pénurie, plus grande capacité de stockage de certains éléments minéraux, plus grande tolérance à certains électrolytes, maintien des activités enzymatiques de base en dépit des situations déficitaires.
L'élevage
Reproduction, races et types
La notion de race dépend des critères étroitement pilotés par l'homme en fonction des objectifs fixés à l'animal. À Djibouti et en Éthiopie, la race principale est le Dankali et son cousin le plus proche est le Chameau de Bactriane. Le mâle est mis à reproduction entre 6 et 12 ans. Trop jeune, il n'est pas assez productif et trop vieux l'affaiblissement de la période ne lui permet pas d'assurer ses fonctions. Pendant la saison des amours, le comportement de l'animal est très agressif, il perd l'appétit, perd du poids, a la diarrhée, urine fréquemment, a une salivation excessive avec extériorisation du voile du palais sous forme d'un tissus de chair rose et humide appelé DOULA par les arabes. Il a une fâcheuse tendance à mordre, à botter, et à donner des coups de tête. Pour le mâle, l'accouplement dure 11 à 15 minutes, 3 à 4 fois par jour. Les meilleurs reproducteurs peuvent couvrir jusqu'à 70 chamelles par saison. La femelle est rarement mise au mâle avant 4 ans. La période nominale pour qu'elle se reproduise est de 4 à 20 ans. Durant toute sa vie, elle portera de 3 à 7 chamelons. La période de gestation est de 13 mois. Au moment de la mise bas, la chamelle s'écarte du troupeau et se met en position baraquée; le chamelon lui risque soit d'être écrasé, soit d'être étouffé sous elle. Pendant la période de lactation la chamelle fournit 12 à 18 litres de lait par jour pour son chamelon et les nomades peuvent en prélever jusqu'à 8 litres. Il est bon de savoir que le lait est 3 fois plus riche que le lait de vache en protéine et en vitamine C. On estime qu'environ 2 litres de lait couvrent les besoins en protéines pour un homme pour une journée et il se boit tel quel. Quant à la viande elle est maigre car toute la graisse est concentré dans la bosse. L'énergie que fournit la carcasse est suffisante pour un homme pour 5 jours et en protéines pour un mois.
Un animal d'élevage
On ignore souvent que le dromadaire est élevé pour sa viande ou pour son lait, voire pour effectuer des travaux agricoles. On ignore encore plus souvent que la productivité laitière, chez certaines chamelles bien nourries, est bien supérieure à celle des bovins laitiers élevés dans les mêmes conditions. Le développement d'une véritable industrie laitière caméline est récent et s'opère dans plusieurs villes subsahariennes parfois sous des formes intensives de production comme en Arabie saoudite. En production de viande, il existe une tradition d'embouche caméline dans la Corne de l'Afrique, qui a permis le développement d'un commerce international du cheptel camélin, celui-ci étant exporté depuis le Soudan, l'Éthiopie, Djibouti et surtout la Somalie vers les pays de la péninsule Arabique. Si le dromadaire a fait sa réputation comme animal de bât ou comme animal de selle, et si son utilisation agricole est ancienne en Inde, au Maroc, en Éthiopie, de nouveaux usages sont observables comme par exemple le transport des ordures ménagères dans les villes nigériennes ou de façon plus anecdotique le développement des camel-library en Inde ou au Kenya, les dromadaires étant voués au transport des bibliothèques ambulantes de village en village. Chargé l'animal peut se déplacer entre 4 à 7 kilomètres à l'heure et marcher 40 à 50 kilomètres par jour, pendant des jours voire pendant des semaines.
Répartition géographique
Le dromadaire a été répertorié dans 35 pays, tel que l'Inde, la Turquie, le Kenya, le Pakistan, la corne de l'Afrique et bien d'autres encore. Domestiqué au Moyen-Orient et plus précisément dans le sud de la péninsule arabique, le dromadaire a été réintroduit en Afrique du Nord à l'état domestique au début de l'ère chrétienne au moment de l'assèchement du Sahara. La forme sauvage, qui devait exister au début des temps historiques, a disparu mystérieusement, sans laisser de trace. Il occupe actuellement tout l'Afrique sahélienne et du Nord de la Mauritanie (et même les îles Canaries) à Djibouti. En 1999, une étude a démontré que 80 % de la population des dromadaires se trouvait en Afrique avec près de 10 millions de têtes dans la corne d'Afrique. L'essentiel des effectifs est concentré dans trois pays : la Somalie, le Soudan et l'Éthiopie par ordre d'importance. C'est la Somalie qui abrite le plus important cheptel : 6 millions de têtes (ce qui fait 2 bêtes par habitant) sur environ une population mondiale estimée à près de 20 millions de têtes. On compte en moyenne 1 dromadaire pour 20 personnes dans 18 pays d'Afrique. Il a été répertorié environ 51 races de dromadaires. En Asie, il occupe tout l'arc aride de la péninsule Arabique jusqu'au désert du Rajasthan en Inde, zone la plus orientale de sa répartition d'origine. Vers le Nord, il occupe les régions limites de l'Asie centrale (Turkménistan) où il peut d'ailleurs s'hybrider avec le chameau de Bactriane à deux bosses. Il a été introduit aux cours des XIXe et XXe siècle dans d'autres régions, comme l'Australie ou l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Afrique du Sud, avec des résultats inégaux. Ce n'est qu'en Australie qu'il a été utilisé de façon intensive dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe, on estime que 20 000 têtes ont été importées durant cette période4. Les animaux provenaient à la fois d'importation (principalement du nord de l'Inde et du Pakistan5) et d'élevages locaux (qui ne suffisaient pas à répondre à la demande). Avec l'apparition des voitures et camions, depuis les années 1920, le dromadaire a perdu l'essentiel de son rôle économique en Australie6, et un grand nombre a été relâché dans le désert. La population des dromadaires australiens est revenue à l'état sauvage (phénomène de marronnage) et augmente de façon exponentielle (doublement en 8 à 12 ans) pour dépasser sans doute 1 000 000 têtes actuellement dont 400 000 en Western Australia. L'animal peut survivre dans des contrées bien plus au nord, comme en France en Espagne ou en Suisse, où il existe de petits troupeaux, servant essentiellement d'attraction.
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The dromedary or Arabian camel (Camelus dromedarius) is a large even-toed ungulate with one hump on its back. Its native range is unclear, but it was probably the Arabian Peninsula. The domesticated form occurs widely in North Africa and the Middle East; the world's only population of dromedaries exhibiting wild behaviour is an introduced feral population in Australia. The dromedary camel is the largest member of the camel family. Other members of the camel family include the llama and the alpaca in South America. The Dromedary has one hump on its back, in contrast to the Bactrian camel, which has two.
Anatomy
Adult males grow to a height of 1.8–2.0 m, and females to 1.7–1.9 m. The weight is usually in the range of 400–600 kg for males, with females being 10% lighter. They show remarkable adaptability in body temperature, from 34 °C to 41.7 °C, this being an adaptation to conserve water. Male dromedaries have a soft palate, which they inflate to produce a deep pink sack, which is often mistaken for a tongue, called a doula in Arabic, hanging out of the sides of their mouth to attract females during the mating season. Dromedaries are also noted for their thick eyelashes and small, hairy ears.
Domestication
Dromedaries were first domesticated in central or southern Arabia some thousands of years ago. Experts are divided regarding the date: some believe it was around 4000 BC, others as recently as 1400 BC. There are currently almost 13 million domesticated dromedaries, mostly in the area from Western India via Pakistan through Iran to northern Africa. None survive in the wild in their original range, although the escaped population of Australian feral camels is estimated to number at least 300,000 and possibly over 1 million. Around the second millennium BC, the dromedary was introduced to Egypt and North Africa. In the Canary Islands, the dromedaries were introduced recently as domestic animals. A caravan of dromedaries in southern Algeria. Although there are several other camelids, the only other surviving species of true wild camel today is the Bactrian Camel. The Bactrian camel was domesticated sometime before 2500 BC in Asia, well after the earliest estimates for the dromedary. The Bactrian camel is a stockier, hardier animal, being able to survive from Iran to Tibet. The dromedary is taller and faster: with a rider they can maintain 8-9 mph (13-14.5 km/h) for hours at a time. By comparison, a loaded Bactrian camel moves at about 2.5 mph (4 km/h).
Uses
Dromedaries are used as a beast of burden in most of its domesticated range. Unlike horses, they kneel for the loading of passengers and cargo. Dromedaries have a reputation for being bad-tempered and obstinate creatures that spit and kick. A camel will show displeasure by stamping its feet and running. Their hair is also used as a source material for woven goods, ranging from Bedouin tents to garments. They also have significant culinary uses: dromedary meat is consumed on a large scale in the Arabian Peninsula, Somalia, Sudan, and to a lesser extent Egypt, among other places. Milk too is used. Border guards in many remote desert locations in Egypt use camels for patrols. Such mounted border guards are called Haggan.
Dairy
Camel milk is a staple food of desert nomad tribes and is richer in fat and protein than cow milk. It is said to have many healthful properties. It is used as a medicinal product in India and as an aphrodisiac in Ethiopia. Bedouins believe that the curative powers of camel milk are enhanced if the camel's diet consists of certain plants. Camel milk can readily be made into yogurt, but can only be made into butter or cheese with difficulty. Butter or yogurt made from camel milk is said to have a very faint greenish tinge. Camel milk cannot be made into butter by the traditional churning method. It can be made if it is soured first, churned, and a clarifying agent added, or if it is churned at 24–25 °C (75–77 °F), but times vary greatly in achieving results. Until recently, camel milk could not be made into cheese because rennet was unable to coagulate the milk proteins to allow the collection of curds. Under the commission of the FAO, Professor J.P. Ramet of the École Nationale Supérieure d'Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) was able to produce curdling by the addition of calcium phosphate and vegetable rennet. The cheese produced from this process has low levels of cholesterol and lactose. The sale of camel cheese is limited owing to the low yield of cheese from milk and the uncertainty of pasteurization levels for camel milk, which makes adherence to dairy import regulations difficult.
Meat
A camel carcass can provide a substantial amount of meat. The male dromedary carcass can weigh 400 kg (900 lb) or more, while the carcass of a male Bactrian can weigh up to 650 kg (1,400 lb). The carcass of a female camel (or she-camel) weighs less than the male, ranging between 250 and 350 kg (550 and 770 lb). The brisket, ribs and loin are among the preferred parts, but the hump is considered a delicacy and is most favored. It is reported that camel meat tastes like coarse beef, but older camels can prove to be very tough and less flavorful. Camel meat is low in fat, and can thus taste dry. The Abu Dhabi Officers' Club serves a camel burger, as this allows the meat to be mixed with beef or lamb fat, improving both the texture and taste. In Karachi, Pakistan the exclusive Nihari restaurants prepare this dish from camel meat, while the general restaurants prepare it with either beef or water buffalo meat. Camel meat has been eaten for centuries. It has been recorded by ancient Greek writers as an available dish in ancient Persia at banquets, usually roasted whole. The ancient Roman emperor Heliogabalus enjoyed camel's heel. Camel meat is still eaten in certain regions including Somalia, where it is called Hilib geel, Saudi Arabia, Egypt, Libya, Sudan, Kazakhstan and other arid regions where alternative forms of protein may be limited or where camel meat has had a long cultural history. In the Middle East, camel meat is the rarest and most prized source of past?rma. Not just the meat, but also blood is a consumable item as is the case in northern Kenya, where camel blood is a source of iron, vitamin D, salts and minerals. Camel meat is also occasionally found in Australian cuisine, for example, a camel lasagne is available in Alice Springs.
Health issues
A 2005 report issued jointly by the Saudi Ministry of Health and the United States Center for Disease Control details cases of human bubonic plague resulting from the ingestion of raw camel liver.
Cultural prohibitions on consuming camel products
According to Jewish tradition, camel meat and milk are not kosher. Camels possess only one of the two Kosher criteria; although they chew their cuds, they do not possess cloven hooves.
History
Around the second millennium BC, camels had become established in the Sahara region but disappeared again from the Sahara beginning around 900 BC. The Persian invasion of Egypt under Cambyses in 525 BC introduced domesticated camels to the area. Domesticated camels were used through much of North Africa, and the Romans maintained a corps of camel warriors to patrol the edge of the desert. The Persian camels, however, were not particularly suited to trading or travel over the Sahara; rare journeys made across the desert were made on horse-drawn chariots. The stronger and more durable Dromedaries first began to arrive in Africa in the fourth century. It was not until the Islamic conquest of North Africa, however, that these camels became common. While the invasion was accomplished largely on horseback, the new links to the Middle East allowed camels to be imported en masse. These camels were well-suited to long desert journeys and could carry a great deal of cargo. For the first time this allowed substantial trade over the Sahara. In 1840 the first six camels were shipped from Tenerife to Adelaide. Only one camel survived the journey, arriving on the 12th of October 1840. The explorer John Horrocks was one of the first people to use camels to explore the arid interior of Australia during the 1840s. There are now estimated to be about a million feral camels living in Australia, the descendants of domesticated camels that were released or escaped. See: Australian feral camel.