FLABELLINA ISCHITANA - (HIRANO & THOMSON, 1990)
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Flabelline d'Ischia.
Clef d'identification
Nudibranche de type éolidien. Couleur générale violette et papilles rouge orangé. Rhinophores lamellés. Bout des papilles dorsales et des rhinophores blancs
Distribution
Cette espèce se rencontre dans toute la Méditerranée et déborde dans l'Atlantique par le détroit de Gibraltar. Quelques observations ont été faites sur les côtes du Portugal et aux îles Canaries.
Biotope
On rencontre F. ischitana sur les fonds rocheux ou détritiques où croissent des hydraires du genre Eudendrium, qui lui servent de nourriture, de quelques mètres sous la surface à environ 30 m de profondeur.
Description
C'est un petit éolidien (une tête et une queue, de nombreuses papilles sur le dos) pouvant atteindre environ 3 cm de long et de couleur généralement mauve à violette avec les cérates (ou papilles) variant de l'orange au rouge terminés par une pointe blanche. La coloration reste cependant très variable et certains individus peuvent être de couleur très pâle, avec un corps presque blanc et translucide alors que d'autres peuvent être violet foncé uniforme. De même couleur que le corps et plus longs que les tentacules buccaux, les rhinophores, cylindriques, sont annelés. Ils portent une pointe de couleur blanche à l'apex, comme les tentacules buccaux. A la base de ces rhinophores, de petits yeux primitifs, également violets, sont présents. Les cérates laissent entrevoir par transparence les ramifications de la glande digestive qui peut être orange, rouge, rose ou bien violette.
Espèces ressemblantes
On peut confondre Flabellina ischitana avec deux autres éolidiens qui fréquentent le même biotope à hydraires et dont la coloration générale est très similaire :
Flabellina pedata mais dont les rhinophores sont lisses.
Flabellina affinis chez qui la partie apicale des cérates* possède toujours un anneau violet opaque (de plus, un examen microscopique montre que les dents latérales de la radula sont dentelées alors qu'elles sont lisses chez F. ischitana).
Origine du nom scientifique
Flabellina : diminutif du latin [flabellum] = éventail
ischitana : vient de [Ischia], île d'Italie où fut prélevée l'espèce par les auteurs de l'identification.
Alimentation
Flabellina ischitana se nourrit, à l'instar des autres flabellines de mêmes teintes, des polypes d'hydraires de genre Eudendrium.
Reproduction - Multiplication
Les individus sont hermaphrodites et possèdent un orifice génital femelle et un pénis. Les glandes génitales (ovotestis) présentent à la fois les caractères d'un testicule et d'un ovaire. Elles forment de petits nodules, parfois visibles par transparence à la base des cérates. L'accouplement a lieu vers la fin du printemps. Les pontes, de couleur blanche, sont disposées dans une oothèque (long ruban transparent) et enroulées sur les branches des hydraires.
Divers biologie
Comme la plupart des éolidiens, Flabellina ischitana récupère les cnidocytes* embryonnaires (les cellules urticantes) des cnidaires qu'elle consomme. Ces cellules sont conservées, intactes, dans des réserves appelées cnidosacs et situées sur le dos, à l'extrémité des cérates*. Elles deviennent ainsi le moyen de défense de l'animal qui s'est approprié ces éléments à son propre usage. Dès lors et eu égard à l'efficacité de cette arme de défense, on ne leur connaît pas vraiment de prédateur. Une partie des nudibranches, comme les flabellines, utilisant des moyens de défense très efficaces (recyclage de cnidocytes, spicules* pointues, acides...), doublent ce système de protection d'un moyen de dissuasion parfait en « prévenant » d'éventuels agresseurs de leur dangerosité. Pour ceci, ils portent souvent des robes très colorées que l'on appelle tenues aposématiques. L'animal, comme tous les mollusques, possède dans le larynx une radula, sorte de râpe dentelée mobile, munie de denticules acérées, qui lui sert à attaquer les polypes d'hydraires lui servant de proies.