GALLIRALLUS AUSTRALIS - (SPARRMAN, 1786)
Identification
Gros râle (plus gros qu'une foulque) inapte au vol. La couleur d'ensemble est brun plus ou moins clair selon les sous-espèces. Les parties de dessus sont irrégulièrement marquées de brun plus foncé. La plus sombre (australis) habite le sud-ouest et le nord-ouest de l'île du sud, la plus claire (hectori) a été introduite sur Chatham Island. Il y a un vague sourcil clair. Le bec, pointu, de couleur corne à pointe sombre, n'est pas très long par rapport avec la taille de l'oiseau. Les pattes dont d'un brun plus ou moins clair. Les jeunes sont généralement plus unis.
Chant
Un 'couu-iit' montant qui semble être un cri de contact. On connaît aussi un son caverneux utilisé pendant la défense du territoire.
Habitat
Endémique de Nouvelle-Zélande, le râle wéka peuple des milieux très variés. On peut le trouver dans les forêts originelles, mais aussi sur les plages et dans les zones buissonnantes. Il habite aussi certaines zones marécageuses et même parfois des lotissements périurbains !
Comportements
Le râle wéka est à la fois discret et curieux. Pas vraiment facile à observer dans les forêts où il recherche sa nourriture sous la végétation, mais très confiant, même lorsqu'il est accompagné d'un poussin. J'ai ainsi eu plusieurs fois l'occasion de voir ces oiseaux se nourrir à mes pieds, semblant totalement m'ignorer... Incapable de voler, il marche rapidement. Quand il se sent menacé, il hoche la queue par saccades. Les principales périodes d'activité se situent en fin de journée, mais l'espèce est active aussi bien le jour que la nuit. La nuit, il dort de préférence dans un trou, sous des rochers ou dans un terrier, le jour, plutôt dans des buissons. Ce sont des oiseaux monogames qui demeurent unis pour la vie (on connaît un cas de 13 ans !) et qui occupent leur territoire toute l'année. La taille de ce territoire varie de 3 à 15 ha selon la qualité du milieu et le nombre de couples présents. Il arrive cependant qu'un seul mâle vive avec deux femelles et même que deux femelles vivent ensemble. On peut parfois observer des rassemblements lorsqu'une importante source de nourriture est trouvée.
Vol
Le râle wéka, même s'il a des ailes, ne vole pas.
Nidification
La saison de reproduction s'étend de novembre à février. La date de ponte varie beaucoup selon le climat, la nourriture disponible et même la taille de la population dans un site. Dans les régions où la population est en expansion, il peut y avoir des pontes toute l'année, une femelle pouvant en faire jusqu'à 4. Le nid est une coupe d'herbe. Il semble que seul le mâle construise. Il y a plusieurs sites de nid sur un même territoire, les oiseaux utilisant tantôt l'un tantôt l'autre. La taille des pontes varie de 1 à 6 oeufs (le plus souvent de 2 à 4) couvés pendant environ 4 semaines par la femelle durant la journée et le mâle durant la nuit. Les oeufs sont pondus avec un intervalle de 2 jours ou plus. L'incubation commence souvent dès le premier oeuf ce qui fait que les éclosions sont très étalées. Les poussins sont nidifuges mais ils peuvent être nourris longtemps par les parents (jusqu'à plus de 3 mois). Les jeunes sont chassés du territoire avant la ponte suivante.
Régime
Le râle wéka recherche activement sa nourriture. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de l'observer, tant en forêt que sur les plages. Avec le bec, il retourne les petits galets, les amas d'algues ou de feuilles mortes sous lesquels il recherche de petits invertébrés. Je l'ai aussi vu s'acharner sur une banane oubliée par un promeneur. En quelques vigoureux coups de bec, il a réussi à percer la peau, puis il a mangé la pulpe, en dix minutes il en avait consommé la moitié, le gros jeune qui l'accompagnait en consommant lui aussi. En fait, l'espèce est un omnivore opportuniste. Elle a même une tendance certaine à manger les oeufs d'autres espèces comme le rare manchot du Fiordland (Eudyptes pachyrhynchus). On en arrive ainsi à ce paradoxe que cette espèce menacée ne peut être introduite sur les îles où vivent des espèces comme la talève takahé. On en est même conduit à déplacer les râles wéka qui avaient été introduits sur certaines de ces îles.
Protection / Menaces
Le Râle wéka est classé vulnérable par BirdLife International. La population vivant dans le nord-est de l'île du nord (sous-espèce greyi) a perdu 90 % de ses effectifs depuis le début des années 1980. La sous-espèce hectori a été introduite sur Chatham Island pour éviter son extinction totale. Quant à la sous-espèce scotti, elle a été rélâchée sur plusieurs îles proches de Stewart Island (dont la population s'était éteinte au début des années 1990). Ces populations insulaires s'étant particulièrement bien développées, des oiseaux ont récemment été réintroduits sur Stewart Island. Même les populations de l'île du sud (qui appartiennent à la sous-espèce nomminale) sont en forte diminution. Ainsi donc, on a des populations que nous appellerons 'naturelles' en forte diminution et des populations introduites sur plusieurs dizaines d'îles qui elles sont en expansion. A la fin du 20e siècle les effectifs globaux se situaient entre 100 000 et 150 000 individus. Les causes de la diminution sont nombreuses. Comme pour les autres espèces devenues rares en Nouvelle Zélande, l'introdcution de prédateurs en est une des principales. On peut y ajouter la détériroration des habitats, les morts dues au trafic routier et... un paradoxe de plus, les empoisonnements par les appats destinés aux prédateurs qui menacent cette espèce et d'autres !! Rien n'est simple dans la lutte pour la survie ...
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The Weka or woodhen (Gallirallus australis) is a flightless bird species of the rail family. It is endemic to New Zealand, where four subspecies are recognized. Weka are sturdy brown birds, about the size of a chicken. As omnivores, they feed mainly on invertebrates and fruit. Weka usually lay eggs between August and January; both sexes help to incubate.
Description
Wekas are large rails. They are predominantly rich brown mottled with black and grey; the brown shade varies from pale to dark depending on subspecies. The male is the larger sex at 50–60 cm (20–24 in) in length and 532–1,605 g (1.17–3.54 lb) in weight. Females measure 46–50 cm (18–20 in) in length and weigh 350–1,035 g (0.77–2.28 lb). The reduced wingspan range from 50 to 60 cm (20 to 24 in). The relatively large, reddish-brown beak is about 5 cm (2.0 in) long, stout and tapered, and used as a weapon. The pointed tail is near-constantly being flicked, a sign of unease characteristic of the rail family. Weka have sturdy legs and reduced wings.
Taxonomy and distribution
The common name Weka is a Maori word. The species was named Rallus australis by Anders Erikson Sparrman in 1789. Sparrman published the information in Museum Carlsonianum, four fascicules based on specimens collected while voyaging with Captain James Cook between 1772 and 1775. Australis is Latin for "southern". Johann Georg Wagler's suggestion of the Ocydromus genus in 1830 to describe each Weka as a species was generally adopted. However, Weka were later decided as a single species in the Gallirallus genus with four subspecies. The Buff Weka (Gallirallus australis hectori) formerly inhabited the eastern districts of the South Island but is now confined to Chatham Island and Pitt Island to which it was introduced in the early 1900s, and where they are widely hunted and eaten, being considered 'introduced'. Reintroduction into Canterbury has been unsuccessful so far. It has a lighter overall colouring than the other subspecies. The North Island Weka (Gallirallus australis greyi) is represented by original populations in Northland and Poverty Bay, and by liberations elsewhere from that stock. This subspecies differs in its greyer underparts, and brown rather than reddish coloured legs. The Western Weka (Gallirallus australis australis) is found mainly in the northern and western regions of the South Island from Nelson to Fiordland. Distinguished by dark red-brown and black streaking on the breast, the Western Weka has two distinct colour phases, that of the southernmost range showing a greater degree of black. The Stewart Island Weka (Gallirallus australis scotti) is smaller than the other subspecies and, like the Western Weka, has two colour phases; a chestnut form - similar to the chestnut-phase Western Weka - and a black phase which is not as dark as the black Western Weka. The population is confined to Stewart Island/Rakiura and outliers, and to Kapiti Island to which it was introduced.
Habitat and diet
Weka occupy areas such as forests, sub-alpine grassland, sand dunes, rocky shores and modified semi-urban environments. They are omnivorous, with a diet comprising 30% animal foods and 70% plant foods. Animal foods include earthworms, larvae, beetles, weta, ants, grass grubs, slugs, snails, insect eggs, slaters, frogs, spiders, rats, mice, and small birds. Plant foods include leaves, grass, berries and seeds. Weka are important in the bush as seed dispersers, distributing seeds too large for smaller berry-eating birds. Where the Weka is relatively common, their furtive curiosity leads them to search around houses and camps for food scraps, or anything unfamiliar and transportable.
Breeding and nesting
The breeding season varies, but when food is plentiful, Weka can raise up to four broods throughout the whole year. Nests are made on the ground under the cover of thick vegetation, and built by making grass (or similar material) into a bowl to hold about four eggs. On average, female Weka lay three creamy or pinkish eggs blotched with brown and mauve. Both sexes incubate. The chicks hatch after a month, and are fed by both parents until fully grown between six and ten weeks.
Conservation status
Weka are classed as a vulnerable species. The Department of Conservation's Weka recovery plan, approved in 1999, aims to improve the conservation status of threatened Weka, clarify the status of data deficient Weka, maintain the non-threatened status of other Weka, and eventually restore all Weka to their traditional ranges as a significant component of the ecosystems. Weka are problematic in conservation; some subspecies are threatened, but have been a problem to other threatened wildlife on offshore islands, especially when introduced to an island that they would not naturally inhabit. Weka are unable to withstand the current pressures faced in both the North Island and South Island. However, they can be very productive in good conditions and high food availability. Year-round breeding has been recorded at several sites with up to 14 young produced in a year. Weka populations can persist in highly modified habitats, but they have disappeared from huge areas of their former range, suggesting that they can adapt to a wide range of conditions but are particularly vulnerable to threats.
Threats
The Department of Conservation identifies eight main threats to Weka. Predation by ferrets, cats and dogs are a threat to adult Weka; stoats, ferrets are a threat to chicks; stoats and rats are a threat to eggs. It faces competition with introduced species for fruits and invertebrates, and suffers from the impact browsers have on forest composition and regeneration. Habitat depletion is caused by the modification and degradation of forests and wetlands. Diseases and parasites have been associated with population declines, although little is known. Drought has been implicated in the disappearance of Weka from some areas. In some regions, motor vehicles cause a significant amount of roadkill death. Pest control operations sometimes kill Weka, as they have ground foraging habits vulnerable to poison baits, and traps are laid in a way that Weka can reach. Genetic diversity can be lost during the transmission of genes through generations, affecting isolated populations.
Human interaction and folklore
Weka are significant to some Maori iwi who admire their curiosity and feisty, bold personality, traits which have led to them being relatively easy to catch. Weka were used by the Maori as a source of food, perfume, oil to treat inflammations, feathers in clothing and lures to catch dogs. Early European explorers and settlers frequently encountered and utilised Weka; they were called "bush hens". Tales of Weka stealing shiny items and bags of sugar are part of New Zealand folklore.