MANORINA MELANOCEPHALA - (LATHAM, 1802)
Le Méliphage bruyant (Manorina melanocephala) est une espèce endémique de passereau méliphage vivant dans l'est et le sud-est de l'Australie. Ce passereau est un oiseau gris avec une tête noire, un bec et des pattes jaune-orange, une tache jaune distinctive derrière l'œil et l'extrémité des plumes de la queue est blanche. Il n'y a pas de dimorphisme entre les mâles, les femelles et les juvéniles même si les oisillons sont moins colorés. Comme son nom l'indique, le méliphage bruyant est un oiseau chanteur qui dispose d'une large gamme de vocalisations. Étant l'une des quatre espèces du genre Manorina, le méliphage bruyant est lui-même divisé en quatre sous-espèces. La séparation du M. m. leachi de Tasmanie est définie depuis longtemps mais les oiseaux du continent ne furent divisés qu'en 1999. L'espèce habite dans un large arc allant de l'extrême-nord du Queensland à travers la Nouvelle-Galles du Sud et le Victoria jusqu'en Tasmanie et en Australie-Méridionale. Le méliphage bruyant vit essentiellement dans les forets sèches et ouvertes d'eucalyptus et dans les zones où le sous-bois est peu développé. Ces territoires regroupent les zones récemment brulées, les bords des routes, les zones de pâturage et les parcs et les jardins urbains avec de l'herbe et des arbres mais sans buissons denses. La densité de population de l'espèce a fortement augmenté dans les zones dominées par les habitats humains. Si la popularité des plantes à fleur comme les Grevillea a été avancée pour expliquer cette prolifération, les études ont montré que le méliphage bruyant a principalement bénéficié des aménagements paysagers qui créent des zones ouvertes dominées par les eucalyptus. Les méliphages bruyants sont grégaires et territoriaux; ils fourragent, se baignent, nichent et défendent leur territoire ensemble et forment des colonies pouvant atteindre plusieurs centaines d'individus. Les oiseaux se regroupent occasionnellement en volée pour des activités spécifiques comme le harcèlement d'un prédateur. La cohésion du groupe est facilitée par les vocalisations mais également par des parades ritualisées. Le méliphage bruyant est un oiseau notoirement agressif et des affrontements peuvent avoir lieu toute la journée contre des prédateurs ou des congénères. Le méliphage bruyant consomme essentiellement du nectar, des fruits et des insectes. L'essentiel du temps est consacré à la recherche de nourriture dans le feuillage des eucalyptus et sur le sol et son régime peut être complété par de la sève et du miellat. L'espèce n'a pas de parade nuptiale clairement définie mais l'accouplement est un événement communautaire et frénétique. Le méliphage bruyant peut se reproduire toute l'année et il construit un nid en forme de coupe profonde où il pond entre deux et quatre œufs. L'incubation est uniquement réalisée par la femelle mais jusqu'à une vingtaine de mâles peut prendre soin des oisillons et des juvéniles. L'accroissement de la population des méliphages bruyants a été corrélée avec une réduction de la diversité aviaire dans les paysages modifiés par l'homme. L'espèce est protégée dans toute l'Australie mais l'élimination a été proposée pour réduire sa surabondance dans certaines régions.
Taxonomie
L'ornithologue John Latham décrivit le méliphage bruyant quatre fois dans son livre de 1801 Supplementum Indicis Ornithologici, sive Systematis Ornithologiae sans apparemment remarquer qu'il s'agissait du même oiseau : le guêpier jaseur (Merops garrulus), le quiscale à tête noire (Gracula melanocephala), le guêpier à capuchon (Merops cucullatus) et guêpier à tête blanche (Merops albifrons). Les premières notes rapportent qu'il avait tendance à effrayer les proies lorsque les chasseurs se préparaient à tirer. C'est sous le nom de guepier jaseur qu'il fut peint pour la première fois entre 1792 et 1797 par Thomas Watling appartenant à un groupe appelé "Peintre de Port Jackson". John Gould utilisa le nom Merops garrulus pour réaliser la première description de l'espèce et la renomma Myzantha garrula dans son livre de 1865 intitulé Handbook to the Birds of Australia, lui donnant le nom commun de méliphage bavard et notant le nom alternatif de méliphage jaseur. Il écrivit que les colons de Tasmanie l'appelaient géositte et que les aborigènes de Nouvelle-Galles du Sud le nommaient cobaygin. Que que gang était un nom donné par les aborigène des Montagnes Bleues. Cependant, au début du XXe siècle, les ornithologues australiens commencèrent à utiliser le nom Manorina melanocephala car il était le premier dans la liste de Latham de 1801. Cet usage ne suivait pas la règle du code international de nomenclature zoologique et en 2009, la commission internationale de nomenclature zoologique conserva le nom actuel en supprimant formellement le nom M. garrula. Le nom de l'espèce, melanocephala, est tiré des mots grecs anciens melas ("noir") et kephale ("tête") pour faire référence à sa calotte noire. Quatre sous-espèces sont reconnues dont leachi habitant dans l'est de la Tasmanie. La population continentale fut divisée en trois sous-espèces en 1999 par Richard Schodde : titaniota de la péninsule du cap York dans le Queensland jusqu'au sud à Mareeba, lepidota dans le Queensland central et l'intérieur de la Nouvelle-Galles du Sud jusqu'à Nyngan et melanocephala dans le sud-est de la Nouvelle-Galles du Sud, le Victoria et le sud de l'Australie-Méridionale. Il existe de vastes zones où les oiseaux sont des intermédiaires entre sous-espèces. D'autres recherches sont nécessaires pour établir le statut taxonomique de ces populations. Le méliphage bruyant est l'une des quatre espèces du genre Manorina appartenant à la grande famille des Meliphagidae; les trois autres sont le méliphage à oreillons noirs (M. melanotis), le méliphage à cou jaune (M. flavigula) et le méliphage à sourcils noirs (M. melanophrys). L'une des caractéristiques les plus visibles du genre est la tache de peau jaune derrière les yeux qui donne l'étrange impression qu'ils louchent. Le méliphage bruyant forme parfois des hybrides avec le méliphage à cou jaune. L'analyse moléculaire a montré que les méliphages étaient apparentés aux Pardalotidae (pardalotes), Acanthizidae (fauvettes, séricornes, acanthizes australiens) et aux Maluridae (mérions) de la grande superfamille des Meliphagoidea.
Description
Apparence Le méliphage bruyant mesure entre 24 et 28 cm de long avec une envergure de 36 à 45 cm et un poids de 70 et 80 g. Les mâles, les femelles et les juvéniles ont un plumage similaire : gris sur le dos, la queue et la poitrine et blanc en dessous avec des festons blancs sur la nuque, l'arrière-cou et la poitrine ; noir sur le dessus de la tête et les joues ; un bec jaune-orange vif et une tache de peau nue jaune derrière l'œil ; une extrémité blanche à la queue ; une bordure verte sur l'aile et des pattes orange-jaune. Un juvénile peut être distingué par son plumage plus doux, une teinte grise sur le noir de sa tête, le gris de son dos et la tache de peau plus sombre derrière l'œil. Le méliphage bruyant a une apparence similaire au méliphage à cou jaune et au méliphage à oreillons noirs mais il a un front blanc terne et une calotte noire alors que les autres ont des têtes grises.
Variations géographiques
La variation de taille du méliphage bruyant dans son aire de répartition suit la règle de Bergmann selon laquelle les oiseaux tendent à être plus grands lorsque le climat est froid. Les adultes du centre-est et du nord du Queensland ont généralement pas ou peu de bordure verte sur les plumes du dos et des ailes et ont une bande blanche plus large sur le dos et l'arrière-cou. La longueur des ailes diminue généralement avec la latitude et M. m. leachi a des ailes mesurablement plus courtes que celles des autres sous-espèces du continent ; aucune différence de longueur n’a cependant pu être établie dans une étude sur les populations au nord du 30°S et au sud du Murray. La sous-espèce leachi a également le bord des ailes d'un jaune plus intense et l'extrémité blanche de la queue est légèrement plus large. La sous-espèce titaniota de l'extrème-nord du Queensland a une aile plus courte, une tête plus claire et une tache de peau nue jaune plus large et lepidota, habitant dans l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud est plus petite que melanocephala avec une tete noire et un ventre plus tacheté.
Vocalisations
Comme son nom l’indique, le méliphage bruyant est un oiseau chanteur. Autrefois appelé guêpier jaseur, il possède un vaste répertoire de chants, d'appels et de cris d'alarme. La plupart sont puissants et pénétrants et sont formés de simples notes sévères. Pour chasser les intrus de son territoire ou lorsque des prédateurs (dont les humains) sont repérés, il utilise une alarme formée d'une série de notes rapides dont la large gamme de fréquence (aiguë ou grave) indique les niveaux d'intensité. Un autre cri d'alarme est principalement utilisé pour des prédateurs en vol comme le faucon bérigora (Falco berigora) ou d'autres grands oiseaux comme le cassican flûteur (Cracticus tibicen) et le Grand Réveilleur (Strepera graculina) et est composé d'une série de notes aiguës sifflantes. Cette dernière alarme est employée pour signaler la présence d'un prédateur tandis que la première est utilisée pour attirer l'attention et peut initier la poursuite du prédateur. Ces appels varient selon les individus et des essais en laboratoires ont montré que le méliphage bruyant peut distinguer les appels de différents individus. Ils pourraient donc faire partie intégrante de la complexe structure sociale de l'espèce. Les appels à objectif sociaux sont des sons à basses-fréquences pouvant être entendus sur de longues distances. Les pépiements sont réalisés par des individus isolés lorsqu'ils sont à la recherche de nourriture et un appel similaire est utilisé par les oisillons et le rythme s'accélère à l'approche de la mère. Là où il y a un fort niveau d'activité sociale comme lors des disputes territoriales avec des congénères, les appels sont formés d'une série de courtes notes simples et régulières. Le méliphage bruyant a une vocalisation de parade que le mâle réalise lors de courts vols et auquel la femelle répond par un sifflement grave. Le méliphage bruyant se trouve dans des habitats ouverts où chanter depuis les airs permet de dépasser l'atténuation du son à cause du sol. L'espèce déploie également ce qui est décrit comme un "chant de l'aube" composé de notes claires sifflées en cœur par plusieurs individus à l'aube de mai à janvier. Ce chant, qui peut également être entendu au crépuscule, est audible sur de longue distances et présente des duos impliquant souvent des antiennes. Un oisillon commence à pépier juste après avoir éclos et il pépie fréquemment durant les deux premiers tiers de leur période dans le nid et en permanence durant le dernier tiers. Le pépiement ne varie pas en présence d'un adulte dans le nid donc il semble probable que l'appel ne soit pas dirigé envers l'adulte. L'oisillon devient silencieux lorsqu'il entend un signal d'alarme et émet un sifflement lorsqu'il est nourri. Le quémandage du juvénile est similaire à celui de l'oisillon mais il est significativement plus fort et a une plus grande gamme de fréquences. Le rythme des piaillements est de 85 à 100 pépiement par minute et en plein air, il peut être entendu jusqu'à un kilomètre. Le méliphage bruyant produit également un son en claquant son bec qu'il utilise durant des affrontements avec des congénères ou pour chasser un prédateur.
Distribution et habitat
Le méliphage bruyant est endémique dans l'est et le sud-est de l'Australie et occupe un large arc allant de l'extrême-nord du Queensland où se trouvent des populations éparses à travers la Nouvelle-Galles du Sud où il est très répandu et commun et jusque dans le Victoria, le sud-est de l'Australie-Méridionale et l'est de la Tasmanie. Sa distribution en Australie-Méridionale s'est largement étendue depuis que le premier individu fut repéré près d'Adélaïde au début des années 1890. Il est sédentaire sur l'ensemble de son aire de répartition. Le méliphage bruyant est une espèce territoriale et le territoire d'une colonie est défendu d'une manière agressive et cela a entrainé une réduction importante de la diversité aviaire dans les zones occupées par le méliphage bruyant où la plupart des plus petits oiseaux a disparu.Le méliphage bruyant habite principalement dans les forets sèches et ouvertes d'eucalyptus sans sous-bois buissonnant. On le trouve fréquemment dans les forêts sclérophylles dont celles dans les dunes côtières ou les affleurements granitiques ; dans les forets d'eucalyptus sur les pentes de la cordillère australienne ; dans les forets dominées par les mulgas, les gidgee, les brigalow ou les eremophiles ; dans les marais bordant les plaines inondables et dans les zones dominées par des espèces exotiques comme les frênes et les saules. Il habite également dans les forets où le sous-bois a été supprimé comme dans les zones récemment brulées, les zones de pâturage ou dans les parcs urbains avec des jardins et de l'herbe mais sans arbustes. Le méliphage bruyant a profité de la réduction des forets dans les propriétés rurales, du pâturage intense qui élimine le sous-bois, de la fragmentation des zones boisées augmentant l'effet de bordure et des pratiques paysagères urbaines qui privilégient les environnements ouverts boisés d'eucalyptus. L'espèce a été qualifiée d'espèce "clé de voûte inverse" car elle colonise un nombre toujours plus grand d'habitats dominés par l'homme où elle exclut agressivement les plus petites espèces d'oiseaux. Ce phénomène a également été observé dans les zones rurales. Une étude réalisée dans les South West Slopes de la Nouvelle-Galles du Sud a montré que la présence du méliphage bruyant coïncide avec un nombre réduit d'oiseaux insectivores comme les rhipidures, les siffleurs, le monarque infatigable (Myiagra inquieta) et d'autres espèces de méliphages et que cette diminution est encore plus marquée dans les sites avec un bon accès à l'eau et à la nourriture. Il a été proposé que la prolifération de Grevillea à grandes fleurs a contribué à l'abondance des méliphages bruyants mais des études récentes ont indiqué que la prolifération des zones ouvertes peu boisées et la présence des espèces d'eucalyptus sont les facteurs les plus significatifs de l'augmentation de population. Les hybrides de grevilae banksii-bipinnatifida à grandes fleurs peuvent bénéficier au méliphage bruyant car cette abondance de nourriture est généralement dominée par les grands méliphages agressifs et une source continue de nectar peut être un avantage pour les espèces non-migratoires. Une étude menée dans les forets d'Ironbark dans le centre du Victoria a montré que le nombre de méliphage était corrélé avec la répartition des eucalyptus leucoxylon qui produit annuellement des fleurs (et du nectar). Cependant, l'abondance des méliphages bruyant est principalement déterminée par la structure de l'habitat. Alors que l'aire de répartition du méliphage bruyant ne s'est pas significativement étendue, la densité de population dans cette aire a fortement augmentée. De fortes densités de méliphages bruyants sont régulièrement enregistrées dans els forets avec un sous-bois dense dans le sud du Queensland, à 20 km ou plus de la bordure entre les zones agricoles et boisées. Beaucoup de ces sites possèdent d'importants réseaux routiers utilisés pour la gestion des fortes, des zones de pique-nique, des chemins de randonnées et il a été observé que ces espaces dégagés jouent un rôle dans l'abondance des méliphages bruyants dans les forets. Des preuves suggèrent que les fortes densités routières correspondaient avec de larges populations de méliphages bruyants. Des recherches réalisées dans le Victoria ont montré que le territoire des méliphages bruyants pénètre jusqu'à 150 à 300 m dans les forets depuis ses limites. Cela implique que les habitats boisés nécessaires pour maintenir des zones sans méliphages bruyants doivent mesurer environ 36 hectares. Des projets de reboisement pour restaurer les forets de buloke, une espèce de Casuarinaceae indispensable à la survie du cacatoès banksien (Calyptorynchus banksii), ont été associée avec la plantation d'espèces d'eucalyptus à croissance rapide. Les populations de méliphage bruyant étaient plus importantes dans les forets de buloke où les eucalyptus sont plantés avec une densité de 16 arbres par hectare. La présence de méliphages bruyants est accompagnée par une différence importante dans le nombre et le type des autres oiseaux habitants dans les forets.
Comportement
Organisation sociale
Le méliphage bruyant est une espèce grégaire et les oiseaux sont rarement seuls ou en couple ; ils fourragent, se déplacent et nichent en colonies pouvant atteindre plusieurs centaines d'individus. Au sein d'une colonie, un oiseau mâle occupe une "zone d'activité" pouvant se superposer avec celles d'autres mâles. Les mâles avec des zones d'activité superposée peuvent former des associations appelées "coteries" généralement composées de 10 à 25 oiseaux. Ces groupes sont les unités les plus stables de la colonie. Les individus forment parfois des volées lorsqu'ils participent à la même activité. Ces volées comprennent habituellement de cinq à huit individus mais des regroupements de près de 40 oiseaux peuvent se produire pour chasser un prédateur potentiel. Les femelles ont des zones d'activité superposées à celles des mâles mais pas à celles des autres femelles. Par conséquent, une coterie compte généralement plusieurs mâles pour une seule femelle. La non-superposition des zones d'activité femelles fait que les jeunes femelles sont chassés de la colonie où elles sont nées et cela rend plus difficile leur entrée dans une nouvelle colonie. Une étude des juvéniles ayant survécu dans une colonie jusqu'à la saison de reproduction suivante montre qu'il s'agissait uniquement de mâles, ce qui suggère que tous les juvéniles femelles étaient morts ou avaient quitté la colonie. L'émigration des mâles est rare et ne semble se produire que lorsque la densité de population est trop importante. L'élevage des jeunes est communautaire et les mâles de la coterie apportent de la nourriture et emportent les sacs fécaux. Il arrive même que des jeunes à l'envol soient nourris par des mâles de coteries voisines si ces derniers ne sont pas chassés. Le perchoir est également collectif et de deux à six adultes et juvéniles se perchent ensemble pour la nuit, généralement près de l'extrémité d'une branche jusqu'à 6 m de haut au-dessus de leurs espace d'activité. Ils choisissent un nouveau site chaque soir, hésitent souvent entre plusieurs emplacements et repoussent agressivement les autres oiseaux qui voudraient rejoindre le groupe. Ils sont souvent les derniers oiseaux à se percher pour la nuit mais semblent dormir profondément sans être dérangé par la lumière d'une lampe de poche. Les méliphages bruyants boivent ensemble au bord des lacs et des abreuvoirs à bestiaux. Ils se baignent en plongeant la tête dans l'eau puis battent vigoureusement des ailes lorsqu'ils sont presque submergés. Ils se secouent pour éliminer l'excès d'eau et s'envolent jusqu'à une branche proche pour lisser leur plumage. Il leur arrive d'utiliser la rosée sur les feuilles pour se laver et ils prennent des bains de poussière si le temps est sec. La baignade est commune et plusieurs oiseaux se lavent tandis que d'autres surveillent les alentours. Le méliphage bruyant se nettoie occasionnellement en utilisant l'acide formique des fourmis.
Comportement en groupe
Le méliphage bruyant réalise la plupart de ses activités avec des congénères. Les chants matinaux sont réalisés en commun, en particulier durant la période de reproduction. Les interactions sociales sont facilitées par des postures et des parades. Lors des parades "au long vol", initiées par les mâles ou les femelles, des groupes comptant jusqu'à vingt individus de plusieurs coteries s'envolent jusqu'à 1,5 km de la colonie en appelant continuellement pendant environ vingt minutes. Lors de leur retour, les oiseaux restés sur place montrent des signes d'agitation et s'envolent parfois pour les rejoindre. Le parade "au cours vol" est réalisée par le mâle et se rapproche des postures d'avertissement territoriales destinées à d'autres oiseaux. Dans un mouvement ritualisé, le méliphage bruyant s'envole d'une manière ondulante d'une branche située au-dessus d'une zone dégagée tout en appelant durant le vol. À la fin de la clairière, il fait demi-tour et revient en piqué et silencieusement jusqu'à son point de départ. Un "vol tête haute" est réalisé par la femelle durant la période de couvaison et pourrait servir à demander de l'aide aux mâles. Sous sa forme la plus intense, le corps et la queue sont presque à la verticale, les pattes ballantes et la tête en arrière. Il est également réalisé par la femelle lorsqu'elle choisit un site de nidification et lorsqu'elle transporte les matériaux pour le construire, peut-être pour indiquer la position du nid aux autres membres du groupe. En plus des vols, le méliphage bruyant possède un grand nombre de postures. La "posture haute" est utilisée à proximité d'un autre oiseau et signifie un avertissement. L'oiseau se tient à la verticale avec le cou et les pattes tendues et fait face à l'autre oiseau. La "posture basse" est une position de soumission ; le méliphage bruyant s'aplatit avec les plumes ébouriffées cachant les pattes et le bec pointant à l'opposé de l'autre oiseau. Les juvéniles menacé par des adultes adoptent généralement cette posture et ouvrent le bec en grand. Pointer le bec est une posture d'avertissement ; l'oiseau s'étire horizontalement, lisse ses plumes et pointe le bec vers le sujet de son agressivité. Un claquement de bec accompagne parfois cet avertissement. Une "posture bec ouvert" est utilisée par le subordonné lors d'une rencontre entre deux individus et par la femelle lorsque des congénères approchent de son nid. Une forme extrême de subordination est réalisée avec le bec ouvert et la langue largement sortie. Des battements d'ailes sont souvent associés à la posture bec ouvert. Les ailes sont fléchies et légèrement écartées du corps et agitées trois à six fois. Pour renforcer leurs postures, les méliphages bruyants peuvent utiliser la tache jaune derrière leur œil. Lorsque les plumes sont lissées, la tache est clairement visible et elle peut être dissimulée si l'oiseau ébouriffe ses plumes. Les oiseaux dominants avec des postures agressives exposent leur tache tandis que les juvéniles attaqués par des congénères ont tendance à la cacher. Lors de la période de reproduction, il arrive qu'une vingtaine ou une trentaine d'oiseaux réalisent ensemble de nombreuses parades et postures. Les oiseaux en parade sont attaqués par d'autres et des groupes d'oiseaux silencieux mais agités observent les interactions. Ces rassemblements ont généralement lieu à l'aube, peuvent durer jusqu'à 40 minutes et semblent être une combinaison de comportement sexuels et agonistiques. Un "corroboree" (issu du nom d'une cérémonie aborigène) est une posture de groupe dans lequel les oiseaux se rassemblent sur des branches voisines où ils adoptent des postures bec ouvert et battent des ailes tout en paillant. Un corroboree se produit lorsque des oiseaux se rencontrent après un changement social comme le retour d'un oiseau après une absence, la chasse d'un intrus ou le rassemblement de coteries différents. Le corroboree semble permettre la formation de couples et peut impliquer tous les membres d'une colonie.
Comportement agonistique
Décrit comme "en permanence en guerre contre tout ce qui a des plumes" dans ses premières descriptions, le méliphage bruyant est l'une des espèces de méliphage les plus agressives. Les coups de bec, les combats et les course-poursuites ont lieu de manière récurrente toute la journée. Les oiseaux se rassemblent pour attaquer les prédateurs ou défendre le territoire de la colonie contre toutes les autres espèces d'oiseaux mais les individus sont également très agressifs contre leurs congénères. Les femelles sont particulièrement agressives entre-elles et l'une des causes du déséquilibre des sexe en faveur des mâles pourrait être la grande intolérance des femelles les unes envers les autres entrainant l'expulsion des juvéniles de la colonie et le refus de l'immigration de nouvelles femelles. Les mâles commencent à attaquer les juvéniles lorsqu'ils atteignent 11 semaines et les attaques peuvent venir de mâles qui s'étaient auparavant occupés des oisillons. Les femelles adultes sont moins agressives envers les jeunes même si les mères attaquent parfois leurs progénitures et des cas d'infanticide ont été documentés. Les agressions entre les mâles et les femelles sont rares et généralement limitées aux parades nuptiales. Lors des attaques directes contre les jeunes, les coups de bec sont dirigés contre la tache jaune derrière l'œil. Des comportements agonistiques ont été observés parmi les oisillons et les agressions s'intensifient après l'apparition des plumes et peuvent aller jusqu'à la mort de l'un des frères et sœurs. Les méliphages bruyants se rassemblent pour chasser des intrus d'autres espèces ou des prédateurs. Le méliphage bruyant se rapproche à proximité de la menace, expose la tache derrière l'œil et claque souvent du bec. Une dizaine d'oiseaux peuvent voler autour de l'intrus et certains plongent sur lui pour le frapper. L'attaque continue jusqu'à ce que l'intrus ne s'en aille ou ne reste immobile comme dans le cas du Podarge gris (Podargus strigoides). Les attaques des serpents et des varans sont particulièrement intenses et la plupart des espèces d'oiseaux, même inoffensives, qui entrent sur le territoire de la colonie sont immédiatement chassées. On a enregistré des attaques diurnes contre des égothèles (Aegotheles cristatus), des hérons, des grebes, des canards, des cormorans, des colombines longup (Ocyphaps lophotes), des pardalotes et des perruches. Des mammifères inoffensifs comme les chauve-souris, les vaches, les moutons ou les wallabies sont également attaqués quoique de manière moins intense que les oiseaux. Les attaques des méliphages bruyants se terminent souvent par la mort de l'intrus. Des exemples de ce type sont nombreux, par exemple deux méliphages bruyants frappant du bec à plusieurs reprises un moineau domestique (Passer domesticus) à la base du crane et l'ayant tué en six minutes ; un méliphage bruyant tenant un pardalote à point jaune (Pardalotus striatus) par l'aile pendant qu'un autre le frappait à la tête jusqu'à ce qu'il meure ; un martin-chasseur sacré (Todiramphus sanctus) pourchassé et harcelé durant près de cinq heures fut retrouvé mort cinq heures plus tard avec le crane fracturé.
Alimentation
Le méliphage bruyant se nourrit principalement de nectar, de fruits, d'insectes et il lui arrive de consommer des petits reptiles ou des amphibiens. Il est à la fois arboricole et terrestre et trouve sa nourriture dans la canopée, sur les troncs et les branches des arbres et au sol. Il fourrage au sein du territoire de la colonie généralement par groupe de cinq à huit individus mais plusieurs centaines d'oiseaux peuvent se rassembler au moment de la floraison des arbres à fleurs comme le banksia. Le méliphage bruyant consomme directement le nectar des fleurs en s'accrochant de manière souvent acrobatique aux branches, se nourrit sur les fruits tombés au sol ou encore accrochés dans les arbres, peut attraper les insectes en vol ou chercher les invertébrés dans la litière. Il a été observé en train de chercher des insectes dans les déjections sèches des émeus (Dromaius novaehollandiae) et des kangourous géants (Macropus giganteus). Une étude sur le comportement alimentaire de l'espèce dans les jardins urbains a montré que le méliphage bruyant passe plus de temps dans les banksia, les grevilleas, les espèces d'eucalyptus et dans les callistemons lorsqu'ils ont en fleurs que dans les autres plantes dont celles exotiques. L'essentiel du temps est consacré à la recherche de nourriture dans le feuillage des eucalyptus et la densité de population est très supérieure dans les zones où les eucalyptus sont abondants. Le méliphage bruyant peut satisfaire la plus grande partie de ses besoins grâce à la sève et au miellat obtenus dans le feuillage des eucalyptus. Dans les zones abondantes en banksias et grevillas, le méliphage bruyant est moins présent que d'autres grands méliphages comme le méliphage à gouttelettes (Anthochaera chrysoptera) et le méliphage barbe-rouge (Anthochaera carunculata). Le régime alimentaire des méliphages bruyants comprend une grande variété de nourriture comme des araignées ; des insectes (chrysomèles, coccinelles, punaises, fourmis, larves de mites et papillons); du nectar (de Jacaranda mimosifolia, Erythrina variegata, Lagunaria patersonia, Callistemon salignus, Callistemon viminalis, Eucalypts Argyle Apple, Sugar Gum, Yellow Gum, Grey Ironbark, and Grey Gum, Banksia ericifolia, B. integrifolia, B. serrata, Grevillea aspleniifolia, G. banksii, G. hookeriana, G. juniperina, G. rosmarinifolia et Flowering Quince) ; graines d'avoine et de blé ; des fruits du Rhagodia, du gui et du pommier sauvage; des grenouilles et des lézards ; et du pain, des morceaux de viandes, de fromage et des restes de nourriture.
Reproduction
Le méliphage bruyant n'a pas de parade nuptiale ritualisée ; les parades peuvent inclure une "poursuite" dans laquelle un mâle saute ou vole jusqu'à une femelle depuis une distance de 1 à 2 mètres et si elle bouge, il la poursuit de manière agressive. Les accouplements sont fréquents et voyants tandis que d'autres membres de la colonie assistent ou interfèrent avec le couple. L'accouplement a généralement lieu sur les grandes branches dégagées à proximité du nid et peut avoir lieu à toute heure de la journée mais il est plus fréquent entre 11 h et 13 h lorsque les activités communes sont moins nombreuses. On a pensé que cette cour frénétique permettait aux femelles de recruter des mâles pour s'occuper des jeunes mais des récentes études génétiques ont montré que 96,5 % des nichées de l'espèce sont issues de couples monogames et les paternités multiples sont rares. Selon l'observation d'oiseaux bagués, si les femelles copulent fréquemment, c'est toujours avec le même mâle. Les échanges de partenaires au sein des nichées sont rares et les couples restent ensemble durant plusieurs années. Le méliphage bruyant se reproduit toute l'année mais l'essentiel de l'activité sexuelle a lieu de juillet à novembre. Le nid est construit dans des arbres épineux ou feuillus et le méliphage bruyant niche souvent dans les eucalyptus, les acacias, les Araucaria, les Banksia, les Bursaria, les Hibiscus, les guis, les Melaleuca, les Pittosporum, les Schinus et les jacarandas. Il semble avoir une légère préférence pour les arbres au feuillage dense et le nid est généralement construit à l'extrémité des branches horizontales. Le soutien du nid parait être le critère principal pour le choix du nid et semble plus important que les caractéristiques de la végétation ou sa localisation. Seule la femelle s'occupe de la construction du nid ; ce dernier est profond et en forme de bol et est constitué de brindilles et de brins herbes tissés avec d'autres matières végétales, des poils d'animaux et des toiles d'araignées. On trouve occasionnellement des éléments artificiels comme la ficelle ou du papier. Il est tapissé de laine, de poils, de plumes ou de fleurs et est rembourré avec un tapis circulaire tissée à partir de fibres tirées des cocons de Lasiocampidaes. La femelle rassemble des matériaux d'anciens nids ou démantèle son nid le plus récent pour en construire un nouveau. La construction dure généralement cinq ou six jours. En moyenne, les nids ont un diamètre externe de 15 à 18 cm et une hauteur de 10 cm. La profondeur du nid est d'environ 5,5 cm. La forme, la couleur et la taille des œufs sont assez variés mais ils sont généralement ovales de couleur crème, rosâtre ou chamois ; ils présentent des taches rouge sombre ou violette. La couvée est composée de deux à quatre œufs. L'incubation est uniquement réalisée par la la femelle et la période d'incubation dure environ seize jours. L'éclosion est asynchrone jusqu'à six jours peuvent s'écouler entre l'éclosion du premier et du dernier oisillon d'une couvée. Les jeunes sont nus à l'éclosion et ils développent un duvet dans les jours qui suivent. Le plumage se développe durant seize jours et les jeunes commencent à chercher de la nourriture après 26 ou 30 jours après l'éclosion mais ils continuent à être nourris par les adultes jusqu'à 35 jours. Les jeunes quittent le nid avant qu'ils ne soient entièrement plumés et ils ne peuvent que voler vers le bas et doivent remonter dans les arbres en les escaladant. Ils ne s'éloignent pas beaucoup du nid, y retournent durant la nuit et il faut plusieurs semaines pour qu'il ne quittent définitivement le nid. De nombreux oisillons sont découverts sur le sol et dans les buissons, où ils continuent d'être nourris jusqu'à ce qu'ils puissent voler jusque dans les arbres. Ces oiseaux se trouvent dans les buissons et ils sont souvent considérés comme "abandonnés" par les passants. Les oisillons recherchent leurs frères et sœurs s'ils sont séparés et ils restent ensemble pendant plusieurs semaines après avoir quitté le nid. Jusqu'à une vingtaine d'adultes peut participer à l'élevage d'une seule couvée. Certains mâles peuvent être associés avec près de six nids tandis que d'autres se concentrent sur un unique nid. Des études comportementales et génétiques indiquent que les aidants sont des descendants du couple ou des frères du père. Les mâles nourrissent généralement un seul oisillon à la fois et si plusieurs jeunes arrivent en même temps, un seul sera nourris. La femelle quitte rapidement le nid lorsqu'un mâle arrive et elle ne reçoit jamais de nourriture de la part des mâles. Les jeunes quémandent de la nourriture avec un pépiement constant et le bec grand ouvert. La femme nourrit rarement les jeunes après qu'ils se sont emplumés. Cet élevage collectif a été décrit comme une stratégie pour réduire la prédation mais une étude n'a trouvé aucune corrléation entre le nombre d'aidants et la réussite ou l'échec de la nichée. Le méliphage bruyant a un grand nombre de stratégies pour accroitre le succès des nichées comme la ponte tôt dans la saison ou l'attaque en groupe des prédateurs mais ces mesures ne garantissent pas l'échec du fait de la grande diversité de prédateurs dans l'habitat du méliphage bruyant.
Statut de conservation
Abondant dans toute sa zone de répartition, le méliphage bruyant est considéré comme une préoccupation mineure du point de vue de la conservation et sa densité de population extrême dans certaines zones constitue une véritable menace pour les autres espèces. La forte corrélation entre la présence du méliphage bruyant et l'absence de diversité aviaire a été bien documentée. Le rôle joué par le méliphage bruyant dans le fort déclin de nombreuses espèces d'oiseaux des bois, son impact sur les espèces en danger partageant les mêmes sources de nourriture et le niveau de dépérissement forestier lié à la disparition des espèces d'oiseaux insectivores, signifient que toute stratégie visant à restaurer la diversité aviaire doit prendre en compte la gestion de la population de méliphages bruyants. Certains projets de restauration et de reboisement ont accidentellement accru le problème en créant des zones couvertes d'eucalyptus convenant parfaitement au méliphage bruyant. L'accent a été mis sur la création de corridors reliant les zones boisées et le plantage d'eucalyptus comme espèces à croissance rapide. Ces deux pratiques ont des justifications écologiques mais elles ont permis au méliphage bruyant de proliférer. Par conséquent, les efforts de conservation ont été modifiés pour inclure un sous-bois arboré et éliminer les bosquets arborés dans les corridors biologiques. Une étude réalisée dans les Hautes Terres du sud a montré que le méliphage bruyant tend à éviter les forets dominées par les acacias dont l'espèce se trouvant dans la région étudiée avait des feuilles bipennées. Par conséquent, les auteurs de l'étude ont proposé que les projets de revigoration incluent au moins 15 % d'espèces d'acacias avec des feuilles bipennées si possibles et un sous-bois arboré. La translocation des méliphages bruyants a peu de chances d'être une solution à sa surpopulation dans les habitats restants. Dans une étude réalisée dans le Victoria, des oiseaux furent bagués et déplacés dans des zones non habitées par l'espèce mais ils revinrent rapidement dans leurs anciens territoires. Deux oiseaux équipés de balises radios parcoururent 18 km pour revenir au lieu de leur capture. Bien que le méliphage bruyant soit protégé dans toute l'Australie, l'élimination des individus a été proposée comme la solution la plus humaine et la plus simple de réduire leur impact, en particulier lorsqu'elle est associée à des programmes de réhabilitation de l'habitat pour favoriser une plus grande diversité. Une élimination non autorisée eut lieu sur une propriété rurale privée entre 1991 et 1992 et elle aurait apparemment augmenté la diversité écologique.
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The Noisy Miner (Manorina melanocephala) is a bird in the honeyeater family Meliphagidae and is endemic to eastern and south-eastern Australia. This miner is a grey bird, with a black head, orange-yellow beak and feet, a distinctive yellow patch behind the eye and white tips on the tail feathers. The Tasmanian race has a more intense yellow panel in the wing, and a broader white tip to the tail. Males, females and juveniles are similar in appearance, though young birds are a brownish-grey. As the common name suggests, the Noisy Miner is a vocal species with a large range of songs, calls, scoldings and alarms, and almost constant vocalizations particularly from young birds. One of four species in the genus Manorina, the Noisy Miner itself is divided into four subspecies. The separation of the Tasmanian M. m. leachi is of long standing, and the mainland birds were further split in 1999. Found in a broad arc from Far North Queensland through New South Wales and Victoria to Tasmania and eastern South Australia, the Noisy Miner primarily inhabits dry, open eucalypt forests that lack understory shrubs. These include forests dominated by spotted gum, box and ironbark, as well as in degraded woodland where the understory has been cleared, such as recently burned areas, farming and grazing areas, roadside reserves, and suburban parks and gardens with trees and grass but without dense shrubbery. The density of Noisy Miner populations has significantly increased in many locations across its range, particularly human-dominated habitats. While the popularity of nectar-producing garden plants such as the large-flowered grevilleas was thought to play a role in its proliferation, studies now show that the Noisy Miner has benefitted primarily from landscaping practices that create open areas dominated by eucalypts. Noisy Miners are gregarious and territorial; they forage, bathe, roost, breed and defend territory communally, forming colonies that can contain several hundred birds. Each bird has an 'activity space' and birds with overlapping activity spaces form associations called 'coteries', the most stable units within the colony. The birds also form temporary flocks called 'coalitions' for specific activities such as mobbing a predator. Group cohesion is facilitated not only by vocalizations, but also through ritualised displays which have been categorised as flight displays, postural displays, and facial displays. The Noisy Miner is a notably aggressive bird, and chasing, pecking, fighting, scolding, and mobbing occur throughout the day, targeted at both intruders and colony members. Foraging in the canopy of trees and on trunks and branches and on the ground, the Noisy Miner mainly eats nectar, fruit and insects. Most time is spent gleaning the foliage of eucalypts, and it can meet most of its nutritional needs from manna, honeydew and lerp gathered from the foliage. The Noisy Miner does not use a stereotyped courtship display, but copulation is a frenzied communal event. It breeds all year long, building a deep cup-shaped nest and laying two to four eggs. Incubation is by the female only, although up to twenty male helpers take care of the nestlings and fledglings. Noisy Miners have a range of strategies to increase their breeding success including multiple broods and group mobbing of predators. The Noisy Miner's population increase has been correlated with the reduction of avian diversity in human-affected landscapes. Its territoriality means that translocation is unlikely to be a solution to its overabundance, and culling has been proposed, although the Noisy Miner is currently a protected species across Australia.
Taxonomy
English ornithologist John Latham described the Noisy Miner four times in his 1801 work Supplementum Indicis Ornithologici, sive Systematis Ornithologiae, seemingly not knowing it was the same bird in each case: the Chattering Bee-eater (Merops garrulus), Black-headed Grakle (Gracula melanocephala), Hooded Bee-eater (Merops cucullatus), and White-fronted Bee-eater (Merops albifrons). Early notes recorded its tendency to scare off prey as hunters were about to shoot. It was as the Chattering Bee-eater that it was painted between 1792 and 1797 by Thomas Watling, one of a group known collectively as the Port Jackson Painter. John Gould treated the name Merops garrulus as the original description, and renamed it Myzantha garrula in his 1865 work Handbook to the Birds of Australia, giving it the common name of Garrulous Honeyeater, and noting the alternate name of Chattering Honeyeater. He noted the colonists of Tasmania called it a miner, and aboriginal people of New South Wales called it cobaygin. Que que gang was a local aboriginal name from the Blue Mountains. However, in the early 20th century Australian ornithologists started using the name Manorina melanocephala instead, because it was listed first by Latham in 1801. This usage did not follow the letter of the International Code of Zoological Nomenclature, and in 2009 the International Commission on Zoological Nomenclature conserved the current name by formally suppressing the name M. garrula. The species name melanocephala is derived from the Ancient Greek words melas "black", and kephale "head", referring to its black crown. Other common names include Mickey Miner and Soldierbird. Four subspecies are recognised, including subspecies leachi found in eastern Tasmania. The mainland population was split into three subspecies in 1999 by Richard Schodde—titaniota from Cape York Peninsula in Queensland as far south as Mareeba, lepidota from central Queensland and inland New South Wales west of Nyngan, and the nominate subspecies melanocephala from southeastern New South Wales, Victoria, and southern South Australia. There are broad zones where birds are intermediate between subspecies. Further study is required to settle the taxonomic status of these populations. The Noisy Miner is one of four species in the genus Manorina in the large family of honeyeaters known as Meliphagidae, the other three being the Black-eared Miner (M. melanotis), the Yellow-throated Miner (M. flavigula), and the Bell Miner (M. melanophrys). One of the most obvious characteristics of the genus is a patch of bare yellow skin behind the eyes, which gives them an odd 'cross-eyed' look. Within the genus, the Noisy, Black-eared and Yellow-throated Miners form the subgenus Myzantha. The Noisy Miner occasionally hybridizes with the Yellow-throated Miner. Molecular analysis has shown honeyeaters to be related to the Pardalotidae (pardalotes), Acanthizidae (Australian warblers, scrubwrens, thornbills, etc.), and the Maluridae (Australian fairy-wrens) in a large Meliphagoidea superfamily.
Description
Appearance
The Noisy Miner is a large honeyeater, 24–28 centimetres (9.4–11 in) in length, with a wingspan of 36–45 centimetres (14–18 in), and weighing 70–80 grams (2.5–2.8 oz). Male, female and juvenile birds all have similar plumage: grey on the back and tail and on the breast, and otherwise white underneath, with white scalloping on the nape and hind-neck and on the breast; off-white forehead and lores; a black band over the crown, bright orange-yellow bill and a distinctive patch of yellow skin behind the eye; a prominent white tip to the tail; a narrow olive-yellow panel in the folded wing; and orange-yellow legs and feet. A juvenile can be distinguished by softer plumage, a brownish tinge to the black on its head and the grey on its back, and a duller, greyish-yellow skin patch behind the eye. The Noisy Miner is similar in appearance to the Yellow-throated Miner and the Black-eared Miner; however it has a dull white forehead and a black crown, while the others have grey heads.
Geographical variations
Size variation in the Noisy Miner over its range follows Bergmann's rule; namely, birds tend to be larger where the climate is colder. Adults from central-eastern and northern Queensland tend to have little or no olive-yellow edging to the feathers of the back and wings, and have a wider white fringe on the feathers of the hind-neck and back, giving birds from Queensland the appearance of having more distinctive scalloping than other populations. Wing length generally increases with latitude and M. m. leachi has measurably shorter wings than the nominate race, although no significant difference in wing length was found in a study of populations north of 30° S and south of the Murray River. The subspecies leachi also has finer scalloping on the hind-neck than the nominate race, a more intense yellow tinge to the wing panels, and a slightly broader off-white tip to the tail. The far north Queensland subspecies titaniota has a shorter tail, paler crown, larger yellow skin patch, and paler upper parts without the yellow-olive of the nominate race; and lepidota, found in western New South Wales, is smaller than the nominate race with a black crown, and darker more mottled upperparts.
Vocalisations
As the common name suggests, the Noisy Miner is an unusually vocal species. Previously known as the Garrulous Honeyeater, it has a large and varied repertoire of songs, calls, scoldings and alarms. Most are loud and penetrating, and consist of harsh single notes. It has two broad-frequency alarm calls that are used when mobbing intruders into their territory, or when predators (including humans) are sighted; and a narrow-frequency alarm call that is primarily used when airborne predators are seen, such as the Brown Falcon (Falco berigora), or other large flying birds including the Australian Magpie (Cracticus tibicen) and the Pied Currawong (Strepera graculina). The aerial predator alarm call is a series of high-pitched, slurred whistling notes. The broad-frequency alarm calls are a series of 'churr' notes, low pitched and harsh, occurring at low and high levels of intensity. The narrow-band call is used in situations where the bird signals the presence of a predator and restricts information about its own location, while the broad-band alarm is used to attract attention, and can initiate mobbing behaviour. These churring calls vary between individuals, and laboratory tests show Noisy Miners can distinguish calls by different birds. Hence, this may be integral to the complex social structure of the species. Contact or social facilitation calls are low-pitched sounds that carry long distances. 'Chip' calls are given by individual birds when foraging, and a similar call is given by nestlings that call at an increased rate as the mother approaches the nest. Where there is a high level of social activity, such as during territorial disputes with conspecifics, calls are a series of quick, regular, single notes. The Noisy Miner has a mating display flight song, a soft warble of low-frequency notes, given during short undulating flights by the male, and responded to by the female with a low-frequency whistle. The Noisy Miner is found in open woodland habitats, where it is an advantage to call from the air so as to overcome sound attenuation. Another display call, described as 'yammer', is a rapid rhythmical series of notes that is uttered during open-bill, wing-waving displays. The Noisy Miner has a song described as the 'dawn song'—a communal song of clear whistled notes emitted in chorus in the early hours of the morning from May through January. The dawn song, which is also sung at dusk, is audible over long distances and features duets that often involve antiphony. A nestling begins to give the 'chip' call soon after it emerges from the egg, and it calls frequently for the first two thirds of the nestling period and constantly for the last third. The call does not vary in the presence of an adult at the nest, so it seems likely that the call is not directed at the adult bird. The nestling becomes silent when an adult gives an alarm call, and makes a squealing sound when the adult delivers food. The begging call of a fledgling is similar to the call of the nestling, but significantly louder and covering a greater frequency range (which may make it more directional). The rate of calling, on average, is 85 to 100 calls in a minute, and in open scrub the call can be heard up to a kilometre away. Subsong, a juvenile vocalization comprising elements of various calls, begins to be uttered when the fledgling is around thirty days old. The Noisy Miner also produces non-vocal sounds by clicking or snapping its bill, usually during antagonistic encounters with other bird species, or when mobbing a predator.
Distribution and habitat
The Noisy Miner is endemic to eastern and south-eastern Australia, occupying a broad arc from Far North Queensland where there are scattered populations, to New South Wales where it is widespread and common from the coast to a line from Angledool to Balranald, through Victoria into south-eastern South Australia, and eastern Tasmania. Its range in South Australia has been steadily expanding since it was first recorded near Adelaide in the early 1890s. It is sedentary over its entire range. The Noisy Miner is territorial, and the territory of a colony is aggressively defended—which has led to a significant reduction in avian diversity in areas occupied by the Noisy Miner, with smaller species excluded. The Noisy Miner primarily inhabits dry, open eucalypt forests without understory shrubs. It is commonly found in open sclerophyll forests, including those on coastal dunes or granite outcrops; forests dominated by spotted gum on mountain ridges and exposed slopes; box and ironbark forests on the foothills of the Great Dividing Range; mixed forests of eucalypts and cypress (Callitris); forests dominated by yapunya, mulga, gidgee, brigalow or emu bush; in stands of belah and scattered clumps of boree; on the edges of woodlands of river red gum including swamp woodlands bordering floodplains, and areas dominated by exotic species such as European ash and willow. It regularly inhabits degraded patches of forest where the understory has been cleared, including recently burned areas, and modified habitats such as lightly-timbered farming and grazing areas, roadside reserves, bushland remnants in towns and cities, and suburban parks and gardens with trees and grass but without dense shrubbery.The Noisy Miner has benefited from the thinning of woodland on rural properties, heavy grazing that removes the understory, fragmentation of woodland that increases the percentage of edge habitat, and urban landscaping practices that increase open eucalypt environments. It has been described as a ‘reverse keystone’ species, as it is colonizing an ever-increasing range of human-dominated habitats, and aggressively excluding smaller bird species from urban environments. This phenomenon has been also observed in rural areas. A field study across the South West Slopes of New South Wales, showed that the Noisy Miner's presence corresponded with reduced numbers of insectivorous birds such as fantails, whistlers, the Restless Flycatcher (Myiagra inquieta), and other honeyeater species, and that this decrease was most marked in sites with better access to water and nutrients. While it has been hypothesized that the proliferation of large-flowering grevillea cultivars has contributed to the abundance of Noisy Miners, recent research has identified the proliferation of lightly treed open areas, and the presence of eucalypt species as the most significant factors in the population increase. Large-flowered grevillea hybrids such as Grevillea 'Robyn Gordon' can benefit the Noisy Miner, in that an abundance of resources is usually dominated by larger aggressive honeyeaters, and a continuous nectar source could provide an advantage for the non-migratory species. A field study in box-ironbark country in central Victoria found miner numbers were correlated with the occurrence of yellow gum (Eucalyptus leucoxylon), which reliably produces flowers (and nectar) each year. However, the abundance of the Noisy Miner is primarily determined by habitat structure. While the range of the Noisy Miner has not significantly expanded, the density of the population within that range has substantially increased. High densities of Noisy Miners are regularly recorded in forests with thick understory in southern Queensland, 20 kilometres (12 mi) or more from the forest/agricultural land edge. Many of these sites have extensive road networks used for forest management, and picnic areas and walking tracks for recreational use, and it has been found that these cleared spaces play a role in the abundance of Noisy Miners in the forests. There is evidence to suggest that higher road densities correspond with higher Noisy Miner population levels. Field work in Victoria showed Noisy Miners infiltrated anywhere from 150 to 300 m (490 to 980 ft) into remnant woodland from the edges, with greater penetration occurring in less densely forested areas. This has implications for the size of woodland habitat needed to contain miner-free areas—around 36 hectares (89 acres). Revegetation projects restoring buloke woodland, a species of she-oak integral to the survival of the Red-tailed Black Cockatoo (Calyptorynchus banksii), have been interplanted with a nurse species, usually fast-growing Eucalypts. Noisy Miner populations were more likely in those buloke woodlands where Eucalypts had been planted at densities of up to 16 per hectare (6.4 per acre). The presence of Noisy Miners was accompanied by a substantial difference in number and types of other birds found in the woodland.
Behaviour
Social organization
The Noisy Miner is a gregarious species, and the birds are rarely seen singly or in twos; they forage, move and roost in colonies that can consist of several hundred birds. Within a colony, a male bird will occupy an 'activity space', which will overlap with the activity spaces of other males. Males with overlapping activity spaces form associations called 'coteries', usually consisting of 10 to 25 birds. Coteries are the most stable unit within the colony. The birds also form temporary flocks when engaged in the same activity. These flocks, called 'coalitions', usually comprise five to eight birds, although coalitions of up to 40 birds can occur when mobbing a potential predator. Membership of the coalition changes frequently as individuals leave the group as it passes beyond the boundary of their activity space, or the activity ends or changes, as when the breeding season begins. Females use activity spaces that overlap with those of male birds, but not other females, so that females will join coalitions with males in their area, but only rarely will there be more than one female in the coalition. The exclusivity of female activity spaces leads to young females being driven out of the colony in which they were born, but it also makes it difficult for them to gain a place in a new colony. A study of banded nestlings that survived in one colony until the next breeding season, found that they were all male birds, suggesting that all female nestlings had died or left the colony. Emigration of males does not seem to occur until the population density of the colony reaches a critical level. Looking after the young is communal, with males of the coterie bringing food to the nestlings and removing faecal sacs. Communal feeding increases after fledging, when males from nearby coteries may even bring food to the young birds if not driven off. Roosting is usually communal, with two to six adults and juveniles roosting in contact with each other, usually near the end of a hanging branch up to 20 metres (66 ft) above ground, within their activity space. They select a new site each evening, often selecting and rejecting several sites, and engaging in aggressive calling and chasing as other birds attempt to join the group. They are often the last birds to roost at night, but appear to sleep soundly, undisturbed by torchlight. Noisy miners drink together at the edge of lakes and dams, and from cattle troughs, often perching on a submerged branch. They bathe by diving head first into water and, when almost totally submerged, flapping their wings vigorously and ducking their heads under the water. They shake excess water off and then fly to a nearby branch to preen. They have been observed using rain- or dew-soaked foliage to bathe, and in dry weather will dust-bathe in dry soil or fine litter such as grass clippings. Bathing is communal, with birds stimulated to participate by observing others. They are occasionally observed anting.
Flock behaviour
The Noisy Miner engages in most activities in a group. Roosting, foraging, preening, bathing and dust-bathing or anting are communal activities. Dawn song is a communal chorus, particularly during the breeding season. The communal interaction is facilitated by ritualised displays that have been categorised as flight displays, postural displays, and facial displays. In 'long flight' displays, initiated by either male or female birds, groups of up to twenty birds from more than one coterie fly about 40 metres (130 ft) above the canopy for distances of up to 1.5 kilometres (0.93 mi) from the colony, constantly calling and not returning to the colony for about twenty minutes. As they return the remaining birds show signs of agitation, and sometimes fly up to join them. The 'short flight' display is performed by the male, and may be analogous to the territorial advertising displays of other birds. In a ritualised movement, the Noisy Miner flies out from a perch across an open area, in a rhythmic undulating pattern, usually calling in flight. At the end of the clearing it turns on an upward swoop and flies silently back to a perch near the starting point. The 'head-up flight' is performed by the female during the nesting period, and may function to attract male helpers. In its most intense form the body and tail are held almost vertically, with legs dangling and the head held up and back. It is performed by the female when she is selecting the nest site, and when carrying nest-building material, and probably has the function of indicating the location of the nest to other group members. Postural displays include tall and low poses, pointing, open bill, and wing waving. The 'tall posture' is used when in close contact with another bird and is a mild threat. The bird holds itself upright with neck and legs stretched, and it faces the other bird. The 'low posture' is a submissive gesture; the bird sits low on the perch with legs obscured by fluffed feathers and often faces away from the other bird. Fledglings threatened by adult birds will adopt a low posture and open their bill widely. 'Pointing' is a threat display where the bird stretches out horizontally, with feathers sleeked and the bill pointed at the target of the aggression. A bill snap will sometimes accompany pointing. An 'open bill display' is used by subordinates in encounters between two birds, and by a female on the nest when other birds approach. The 'trident bill display' involves a fully open bill with the tongue raised and protruding and is a higher-intensity submissive display. 'Wing waving' is often performed at the same time as an open bill display. The wings are flexed and held slightly away from the body, and flapped out and up around three to six times. Wing waving may be accompanied by a yammer call. 'Eagle' displays involve holding the wings and tail spread out, in either a vertical or horizontal position. Eye displays are made by exposing or covering the bare yellow patch behind the eye—when the feathers are completely sleeked the entire patch is visible, and when they are fluffed the patch is hidden. Eye displays are used in conjunction with postural displays, with the yellow patch fully displayed by dominant birds using threat postures, and immature birds tending to reduce the size of the eye patch when under attack from other members of the coterie. On occasion early in the breeding season, mass displays erupt, where twenty or thirty birds perform the various wing-spreading displays, short flights, and constant calling. Displaying birds are attacked by others, and groups of silent but agitated birds watch the interactions. Mass displays are more common in the early morning, can last for up to 40 minutes, and seem to be a combination of sexual and agonistic behaviour. A 'corroboree' (from the word for a ceremonial meeting of Aboriginal Australians) is a group display where birds converge on adjacent branches and simultaneously pose hunchbacked, giving wing-waving and open-bill displays and the yammer call. A corroboree occurs when birds meet after a change in the social environment, such as a bird returning after an absence, or the repulsion of an intruder, or the coming together of different coteries. The corroboree appears to have a bonding function, and may involve all members of a colony.
Agonistic behaviour
Described as "always at war with others of the feathered kind" in early notes, the Noisy Miner is one of the most aggressive of the honeyeaters. Much of the activity within a Noisy Miner colony is agonistic with chasing, pecking, fighting, scolding, and mobbing occurring frequently throughout the day. The birds unite to attack predators and to defend the colony area against all other species of birds; however the species is also highly aggressive intraspecifically. Female Noisy Miners are aggressive towards each other, and one cause of a male-biased sex-ratio in colonies may be the females’ greater intolerance for each other, driving immatures out of the colony and preventing the immigration of new females. Aggression at the nest is common between males. Adult males begin attacking juveniles when they are around 11 weeks old, and attackers can include males that previously cared for the fledgling. Adult females are less aggressive towards young birds, although mothers do occasionally attack their own offspring, and infanticide has been recorded. There is little male to female aggression other than the 'driving flights' that form part of the mating ritual. In direct attacks of young birds pecks are directed at the eye patch. Agonistic behaviour has been observed among nestlings, with aggression intensifying after fledging and at times resulting in the death of a sibling. The Noisy Miner colony unites to mob inter-specific intruders and predators. The Noisy Miner will approach the threat closely and point, expose eye patches, and often bill-snap. Five to fifteen birds will fly around the intruder, some birds diving at it and either pulling away or striking the intruder. The mobbing continues until the intruder remains still, as with a Tawny Frogmouth (Podargus strigoides), or it leaves the area. Mobbing of snakes and Goannas is particularly intense, and most species of bird, even non-predators, entering the territory are immediately chased. The Noisy Miner has been recorded attacking an Australian Owlet-nightjar (Aegotheles cristatus) during the day, grebes, herons, ducks and cormorants on lakes at the edge of territories, Crested Pigeons (Ocyphaps lophotes), pardalotes, and rosellas. Non-predatory mammals such as bats, cattle, sheep, and wallabies are also attacked, though less vigorously than birds. Noisy Miner attacks are not limited to chasing the intruder, and aggressive incidents often result in the death of the trespasser. Reports include those of two Noisy Miners repeatedly pecking a House Sparrow (Passer domesticus) at the base of its skull and killing it in six minutes; one Noisy Miner grasping a Striated Pardalote (Pardalotus striatus) by the wing while another pecked it on the head until it died; and a Sacred Kingfisher (Todiramphus sanctus) being chased and harassed for over five hours and then found dead with a fractured skull.
Response to threats
Noisy Miners make louder alarm calls in noisier sections of urban environments, such as main roads. The most common initial response to alarm calls is to stay in the area and scan for threats, rather than withdraw. A study conducted in Melbourne and a nearby rural area found that Noisy Miners in urban areas were less likely to take flight, and when they did they flew shorter distances. It is unclear whether this is an adaptation or bolder miners had been the ones to settle in the city. A field study in Canberra found that Superb Fairywrens (Malurus cyaneus) that lived in areas frequented by Noisy Miners recognised miner alarm calls and took flight, and had learnt to ignore their non-alarm calls, while those that live in areas not frequented by Noisy Miners did not respond to miner alarm calls. This suggests the species has adapted and learnt to discriminate and respond to another species' vocalisations.
Feeding
The Noisy Miner primarily eats nectar, fruit and insects, and occasionally it feeds on small reptiles or amphibians. It is both arboreal and terrestrial, feeding in the canopy of trees and on trunks and branches and on the ground. It forages within the colony’s territory throughout the year, usually in groups of five to eight birds although hundreds may gather at a stand of flowering trees such as banksia. The Noisy Miner collects nectar directly from flowers, hanging upside down or straddling thin branches acrobatically to access the nectar; it takes fruit from trees or fallen on the ground; gleans or hawks for invertebrates; and picks through leaf litter for insects. It has been recorded turning over the dried droppings of Emu (Dromaius novaehollandiae) and Eastern Grey Kangaroo (Macropus giganteus) searching for insects. In a study of birds foraging in suburban gardens, the Noisy Miner was seen to spend more time in banksia, grevillea and eucalypt species, and when in flower, Callistemon, than in other plants including exotics. Most time was spent gleaning the foliage of Eucalypts, and Noisy Miners were significantly more abundant in sites where Eucalypts were present. The Noisy Miner can meet most of its nutritional needs from manna, honeydew and lerp gathered from the foliage of Eucalypts. Lower numbers of Noisy Miner were recorded at banksias and grevilleas than other large honeyeaters such as Little Wattlebird (Anthochaera chrysoptera) and Red Wattlebird (Anthochaera carunculata). Detailed studies of the diet of the Noisy Miner record it eating a range of foods including: spiders; insects (leaf beetles, ladybirds, stink bugs, ants, moth and butterfly larvae); nectar (from Jacaranda mimosifolia, Erythrina variegata, Lagunaria patersonia, Callistemon salignus, Callistemon viminalis, Eucalypts Argyle Apple, Sugar Gum, Yellow Gum, Grey Ironbark, and Grey Gum, Banksia ericifolia, B. integrifolia, B. serrata, Grevillea aspleniifolia, G. banksii, G. hookeriana, G. juniperina, G. rosmarinifolia, and Flowering Quince); seeds from oats, wheat and Pepper Tree; fruit from Saltbush, Mistletoe and Crabapple; frogs and skinks; and other matter such as bread, pieces of meat and cheese, and food scraps. In the first study to demonstrate different learning techniques in a single species, the Noisy Miner was found to employ different cognitive strategies depending upon the resource it was foraging. When searching for nectar, which does not move but is readily depleted, the Noisy Miner uses a spatial memory-based strategy, identifying characteristics of the environment—a strategy that is efficient in new environments and is not affected by changes in the bird’s activities. When searching for invertebrates, however, it appears to employ a different strategy based on learned rules of insect movement (they improve at finding invertebrates with practice). The two different strategies imply the existence of adapted cognitive mechanisms, capable of responding appropriately to different foraging contexts.
Breeding
The Noisy Miner does not use a stereotyped courtship display; displays can involve ‘driving’ where the male jumps or flies at the female from 1–2 metres (3.3–6.6 ft) away, and if she moves away he pursues her aggressively. The female may perform a ‘bowed-wing display’ where the wings and tail are spread and quivered, with the wings arched and the head pointing down. The male may adopt a vertical or horizontal ‘eagle display’ with wings and tail spread wide and held still for several seconds. Copulation is frequent and conspicuous, with both males and females copulating with several birds, while other members of the colony display or otherwise interfere with the mating pair. Copulation usually occurs on larger, exposed branches close to the nest site and can occur at any time of the day, although slightly more often between 11:00 and 13:00 when communal activities are less frequent. The frenzied courtship activity had led to speculation that the female mates promiscuously to recruit males to help care for the young, however recent genetic testing shows that 96.5% of Noisy Miner broods result from monogamous mating and that multiple paternity is rare. An observation of banded birds noted that while females copulated repeatedly, it was always with the same male. Mate switching between broods is uncommon, with pairs staying together over several years. The Noisy Miner breeds all year long, with most activity from July through November, though the peak period is subject to seasonal variations with sharp peaks in laying activity when conditions are particularly favourable for raising young. The nest is built in prickly or leafy trees, and the Noisy Miner is often recorded nesting in eucalypts, and also in wattles, Araucaria, Banksia, Bursaria, Hibiscus, mistletoe, Melaleuca, Pittosporum, Schinus and jacaranda. It seems to prefer moderately dense foliage for nesting, often near the end of drooping horizontal branches. Support for the nest may be the primary criterion of a suitable nest site, rather than characteristics of the vegetation or location. The female alone builds the nest, which is deep and cup-shaped, woven of twigs and grasses with other plant material, animal hair and spider webs. Occasionally the nest will include man-made materials such as twine, scraps of material, and tissue paper. It is lined with wool, hair, feathers, flowers or plant down, and padded with a circular mat woven from fibres pulled from the cocoons of the processional caterpillar. The female Noisy Miner walks around on the ground close to the nest site, picking up material. She gathers material from disused nests of other birds, or dismantles its most recent nest to build a new one. The female completes the nest in five or six days. On average nests have an external diameter of 15–17.8 centimetres (5.9–7.0 in) and an external depth of 9–11.4 centimetres (3.5–4.5 in). The internal depth of the nest is around 5.5 centimetres (2.2 in). Eggs vary greatly in size, shape and markings, but are generally elongated ovals; white to cream or pinkish or buff coloured; freckled, spotted or blotched with reddish brown to chestnut or a purplish red, sometimes with underlying markings of violet or purplish grey. The clutch consists of two to four eggs. Incubation is by the female only, and the incubation period is around sixteen days. Hatching is asynchronous, with up to six days being recorded between the hatching of the first and last chicks in a clutch. Young are naked at hatching, and develop a cover of down within two to three days. The fledging period is around sixteen days, and young begin to find food for themselves between twenty-six and thirty days after fledging, but are still regularly fed by adults to thirty-five days. The young leave the nest before they are fully fledged, and only able to fly downwards, and scramble up. They do not go far from the nest, return to it at night, and take some weeks to completely leave the nest. Many fledglings are found on the ground and in low shrubs during this period, where they continue to be cared for until they can make their way up into the trees. These birds are often mistakenly "rescued". The fledglings seek out siblings if separated, and huddle together for up to three weeks after fledging. The Noisy Miner has some of the largest group sizes of any communally breeding bird, with up to twenty males and one female attending a single brood. Only males help with a nest, and while many birds may be associated with a particular brood, some males devote all their time to a single nest, while others spread their helping efforts across five or six nests. Behavioural evidence and genetic testing indicate that helpers are male offspring of the breeding pair, or full siblings of the male parent. Males nearly always bring food to the nestling singly, and if several arrive at once one will pass food to a nestling while the others wait. The female leaves the nest quickly when a male bird arrives, and never takes food from one of the helpers. Communal feeding of the young increases after fledging, and the young beg for food with constant ‘chip chip’ calls and gaping mouths. The female rarely feeds the young birds after they have fledged.
Nest predation
Cooperative breeding has been described as a strategy for decreasing nest predation, although one study found no relationship between the number of helpers visiting a nest site and its success or failure. Noisy Miners were seen to have a range of strategies to increase their breeding success including multiple broods, laying eggs early in the season, nesting low in the canopy and group mobbing of predators; these measures did not guarantee against nest failure due to the diversity of potential predators in the Noisy Miner's open woodland habitat.
Conservation status
Being abundant throughout its significant range, the Noisy Miner is considered of Least Concern for conservation, and its extreme population densities in some areas actually constitute a threat to other species. The strong correlation between the presence of Noisy Miners and the absence of avian diversity has been well documented. The role played by the Noisy Miner in the steep decline of many woodland birds, its impact on endangered species with similar foraging requirements, and the level of leaf damage leading to die-back that accompanies the exclusion of insectivorous birds from remnant woodlands, means that any strategy to restore avian diversity will need to take account of the management of Noisy Miner populations. Some habitat restoration and revegetation projects have inadvertently increased the problem of the Noisy Miner by establishing the open eucalypt habit that they prefer. A focus of many regeneration projects has been the establishing of habitat corridors that connect patches of remnant forest, and the use of Eucalypts as fast-growing nurse species. Both practices have sound ecological value, but allow the Noisy Miner to proliferate, so conservation efforts are being modified by planting a shrubby understory with the eucalypts, and avoiding the creation of narrow protrusions, corners or clumps of trees in vegetation corridors. A field study conducted in the Southern Highlands found that Noisy Miners tended to avoid areas dominated by wattles, species of which in the study area had bipinnate leaves. Hence the authors proposed revegetation projects include at least 15% Acacia species with bipinnate leaves if possible, as well as shrubby understory plants. Translocation of Noisy Miners is unlikely to be a solution to their overabundance in remnant habitats. In a Victorian study where birds were banded and relocated, colonies moved into the now unpopulated area but soon returned to their original territories. The translocated birds did not settle in a new territory. They were not assimilated into resident populations of miners, but instead wandered up to 4.2 kilometres (2.6 mi) from the release point, moving through apparently suitable habitat occupied by other miners—at least for the first 50 days following translocation. Two birds with radio tracking devices travelled 18 kilometres (11 mi) back to their site of capture. Although Noisy Miners are protected across Australia, and a permit is required to cull them, culling has been proposed as the most humane and practical method of reducing their impact, particularly where combined with rehabilitation of the habitat to suit a wider variety of bird life. An unsanctioned cull took place on private rural property over 1991 and 1992, which reportedly resulted in an increase in species diversity.
Taxonomie
L'ornithologue John Latham décrivit le méliphage bruyant quatre fois dans son livre de 1801 Supplementum Indicis Ornithologici, sive Systematis Ornithologiae sans apparemment remarquer qu'il s'agissait du même oiseau : le guêpier jaseur (Merops garrulus), le quiscale à tête noire (Gracula melanocephala), le guêpier à capuchon (Merops cucullatus) et guêpier à tête blanche (Merops albifrons). Les premières notes rapportent qu'il avait tendance à effrayer les proies lorsque les chasseurs se préparaient à tirer. C'est sous le nom de guepier jaseur qu'il fut peint pour la première fois entre 1792 et 1797 par Thomas Watling appartenant à un groupe appelé "Peintre de Port Jackson". John Gould utilisa le nom Merops garrulus pour réaliser la première description de l'espèce et la renomma Myzantha garrula dans son livre de 1865 intitulé Handbook to the Birds of Australia, lui donnant le nom commun de méliphage bavard et notant le nom alternatif de méliphage jaseur. Il écrivit que les colons de Tasmanie l'appelaient géositte et que les aborigènes de Nouvelle-Galles du Sud le nommaient cobaygin. Que que gang était un nom donné par les aborigène des Montagnes Bleues. Cependant, au début du XXe siècle, les ornithologues australiens commencèrent à utiliser le nom Manorina melanocephala car il était le premier dans la liste de Latham de 1801. Cet usage ne suivait pas la règle du code international de nomenclature zoologique et en 2009, la commission internationale de nomenclature zoologique conserva le nom actuel en supprimant formellement le nom M. garrula. Le nom de l'espèce, melanocephala, est tiré des mots grecs anciens melas ("noir") et kephale ("tête") pour faire référence à sa calotte noire. Quatre sous-espèces sont reconnues dont leachi habitant dans l'est de la Tasmanie. La population continentale fut divisée en trois sous-espèces en 1999 par Richard Schodde : titaniota de la péninsule du cap York dans le Queensland jusqu'au sud à Mareeba, lepidota dans le Queensland central et l'intérieur de la Nouvelle-Galles du Sud jusqu'à Nyngan et melanocephala dans le sud-est de la Nouvelle-Galles du Sud, le Victoria et le sud de l'Australie-Méridionale. Il existe de vastes zones où les oiseaux sont des intermédiaires entre sous-espèces. D'autres recherches sont nécessaires pour établir le statut taxonomique de ces populations. Le méliphage bruyant est l'une des quatre espèces du genre Manorina appartenant à la grande famille des Meliphagidae; les trois autres sont le méliphage à oreillons noirs (M. melanotis), le méliphage à cou jaune (M. flavigula) et le méliphage à sourcils noirs (M. melanophrys). L'une des caractéristiques les plus visibles du genre est la tache de peau jaune derrière les yeux qui donne l'étrange impression qu'ils louchent. Le méliphage bruyant forme parfois des hybrides avec le méliphage à cou jaune. L'analyse moléculaire a montré que les méliphages étaient apparentés aux Pardalotidae (pardalotes), Acanthizidae (fauvettes, séricornes, acanthizes australiens) et aux Maluridae (mérions) de la grande superfamille des Meliphagoidea.
Description
Apparence Le méliphage bruyant mesure entre 24 et 28 cm de long avec une envergure de 36 à 45 cm et un poids de 70 et 80 g. Les mâles, les femelles et les juvéniles ont un plumage similaire : gris sur le dos, la queue et la poitrine et blanc en dessous avec des festons blancs sur la nuque, l'arrière-cou et la poitrine ; noir sur le dessus de la tête et les joues ; un bec jaune-orange vif et une tache de peau nue jaune derrière l'œil ; une extrémité blanche à la queue ; une bordure verte sur l'aile et des pattes orange-jaune. Un juvénile peut être distingué par son plumage plus doux, une teinte grise sur le noir de sa tête, le gris de son dos et la tache de peau plus sombre derrière l'œil. Le méliphage bruyant a une apparence similaire au méliphage à cou jaune et au méliphage à oreillons noirs mais il a un front blanc terne et une calotte noire alors que les autres ont des têtes grises.
Variations géographiques
La variation de taille du méliphage bruyant dans son aire de répartition suit la règle de Bergmann selon laquelle les oiseaux tendent à être plus grands lorsque le climat est froid. Les adultes du centre-est et du nord du Queensland ont généralement pas ou peu de bordure verte sur les plumes du dos et des ailes et ont une bande blanche plus large sur le dos et l'arrière-cou. La longueur des ailes diminue généralement avec la latitude et M. m. leachi a des ailes mesurablement plus courtes que celles des autres sous-espèces du continent ; aucune différence de longueur n’a cependant pu être établie dans une étude sur les populations au nord du 30°S et au sud du Murray. La sous-espèce leachi a également le bord des ailes d'un jaune plus intense et l'extrémité blanche de la queue est légèrement plus large. La sous-espèce titaniota de l'extrème-nord du Queensland a une aile plus courte, une tête plus claire et une tache de peau nue jaune plus large et lepidota, habitant dans l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud est plus petite que melanocephala avec une tete noire et un ventre plus tacheté.
Vocalisations
Comme son nom l’indique, le méliphage bruyant est un oiseau chanteur. Autrefois appelé guêpier jaseur, il possède un vaste répertoire de chants, d'appels et de cris d'alarme. La plupart sont puissants et pénétrants et sont formés de simples notes sévères. Pour chasser les intrus de son territoire ou lorsque des prédateurs (dont les humains) sont repérés, il utilise une alarme formée d'une série de notes rapides dont la large gamme de fréquence (aiguë ou grave) indique les niveaux d'intensité. Un autre cri d'alarme est principalement utilisé pour des prédateurs en vol comme le faucon bérigora (Falco berigora) ou d'autres grands oiseaux comme le cassican flûteur (Cracticus tibicen) et le Grand Réveilleur (Strepera graculina) et est composé d'une série de notes aiguës sifflantes. Cette dernière alarme est employée pour signaler la présence d'un prédateur tandis que la première est utilisée pour attirer l'attention et peut initier la poursuite du prédateur. Ces appels varient selon les individus et des essais en laboratoires ont montré que le méliphage bruyant peut distinguer les appels de différents individus. Ils pourraient donc faire partie intégrante de la complexe structure sociale de l'espèce. Les appels à objectif sociaux sont des sons à basses-fréquences pouvant être entendus sur de longues distances. Les pépiements sont réalisés par des individus isolés lorsqu'ils sont à la recherche de nourriture et un appel similaire est utilisé par les oisillons et le rythme s'accélère à l'approche de la mère. Là où il y a un fort niveau d'activité sociale comme lors des disputes territoriales avec des congénères, les appels sont formés d'une série de courtes notes simples et régulières. Le méliphage bruyant a une vocalisation de parade que le mâle réalise lors de courts vols et auquel la femelle répond par un sifflement grave. Le méliphage bruyant se trouve dans des habitats ouverts où chanter depuis les airs permet de dépasser l'atténuation du son à cause du sol. L'espèce déploie également ce qui est décrit comme un "chant de l'aube" composé de notes claires sifflées en cœur par plusieurs individus à l'aube de mai à janvier. Ce chant, qui peut également être entendu au crépuscule, est audible sur de longue distances et présente des duos impliquant souvent des antiennes. Un oisillon commence à pépier juste après avoir éclos et il pépie fréquemment durant les deux premiers tiers de leur période dans le nid et en permanence durant le dernier tiers. Le pépiement ne varie pas en présence d'un adulte dans le nid donc il semble probable que l'appel ne soit pas dirigé envers l'adulte. L'oisillon devient silencieux lorsqu'il entend un signal d'alarme et émet un sifflement lorsqu'il est nourri. Le quémandage du juvénile est similaire à celui de l'oisillon mais il est significativement plus fort et a une plus grande gamme de fréquences. Le rythme des piaillements est de 85 à 100 pépiement par minute et en plein air, il peut être entendu jusqu'à un kilomètre. Le méliphage bruyant produit également un son en claquant son bec qu'il utilise durant des affrontements avec des congénères ou pour chasser un prédateur.
Distribution et habitat
Le méliphage bruyant est endémique dans l'est et le sud-est de l'Australie et occupe un large arc allant de l'extrême-nord du Queensland où se trouvent des populations éparses à travers la Nouvelle-Galles du Sud où il est très répandu et commun et jusque dans le Victoria, le sud-est de l'Australie-Méridionale et l'est de la Tasmanie. Sa distribution en Australie-Méridionale s'est largement étendue depuis que le premier individu fut repéré près d'Adélaïde au début des années 1890. Il est sédentaire sur l'ensemble de son aire de répartition. Le méliphage bruyant est une espèce territoriale et le territoire d'une colonie est défendu d'une manière agressive et cela a entrainé une réduction importante de la diversité aviaire dans les zones occupées par le méliphage bruyant où la plupart des plus petits oiseaux a disparu.Le méliphage bruyant habite principalement dans les forets sèches et ouvertes d'eucalyptus sans sous-bois buissonnant. On le trouve fréquemment dans les forêts sclérophylles dont celles dans les dunes côtières ou les affleurements granitiques ; dans les forets d'eucalyptus sur les pentes de la cordillère australienne ; dans les forets dominées par les mulgas, les gidgee, les brigalow ou les eremophiles ; dans les marais bordant les plaines inondables et dans les zones dominées par des espèces exotiques comme les frênes et les saules. Il habite également dans les forets où le sous-bois a été supprimé comme dans les zones récemment brulées, les zones de pâturage ou dans les parcs urbains avec des jardins et de l'herbe mais sans arbustes. Le méliphage bruyant a profité de la réduction des forets dans les propriétés rurales, du pâturage intense qui élimine le sous-bois, de la fragmentation des zones boisées augmentant l'effet de bordure et des pratiques paysagères urbaines qui privilégient les environnements ouverts boisés d'eucalyptus. L'espèce a été qualifiée d'espèce "clé de voûte inverse" car elle colonise un nombre toujours plus grand d'habitats dominés par l'homme où elle exclut agressivement les plus petites espèces d'oiseaux. Ce phénomène a également été observé dans les zones rurales. Une étude réalisée dans les South West Slopes de la Nouvelle-Galles du Sud a montré que la présence du méliphage bruyant coïncide avec un nombre réduit d'oiseaux insectivores comme les rhipidures, les siffleurs, le monarque infatigable (Myiagra inquieta) et d'autres espèces de méliphages et que cette diminution est encore plus marquée dans les sites avec un bon accès à l'eau et à la nourriture. Il a été proposé que la prolifération de Grevillea à grandes fleurs a contribué à l'abondance des méliphages bruyants mais des études récentes ont indiqué que la prolifération des zones ouvertes peu boisées et la présence des espèces d'eucalyptus sont les facteurs les plus significatifs de l'augmentation de population. Les hybrides de grevilae banksii-bipinnatifida à grandes fleurs peuvent bénéficier au méliphage bruyant car cette abondance de nourriture est généralement dominée par les grands méliphages agressifs et une source continue de nectar peut être un avantage pour les espèces non-migratoires. Une étude menée dans les forets d'Ironbark dans le centre du Victoria a montré que le nombre de méliphage était corrélé avec la répartition des eucalyptus leucoxylon qui produit annuellement des fleurs (et du nectar). Cependant, l'abondance des méliphages bruyant est principalement déterminée par la structure de l'habitat. Alors que l'aire de répartition du méliphage bruyant ne s'est pas significativement étendue, la densité de population dans cette aire a fortement augmentée. De fortes densités de méliphages bruyants sont régulièrement enregistrées dans els forets avec un sous-bois dense dans le sud du Queensland, à 20 km ou plus de la bordure entre les zones agricoles et boisées. Beaucoup de ces sites possèdent d'importants réseaux routiers utilisés pour la gestion des fortes, des zones de pique-nique, des chemins de randonnées et il a été observé que ces espaces dégagés jouent un rôle dans l'abondance des méliphages bruyants dans les forets. Des preuves suggèrent que les fortes densités routières correspondaient avec de larges populations de méliphages bruyants. Des recherches réalisées dans le Victoria ont montré que le territoire des méliphages bruyants pénètre jusqu'à 150 à 300 m dans les forets depuis ses limites. Cela implique que les habitats boisés nécessaires pour maintenir des zones sans méliphages bruyants doivent mesurer environ 36 hectares. Des projets de reboisement pour restaurer les forets de buloke, une espèce de Casuarinaceae indispensable à la survie du cacatoès banksien (Calyptorynchus banksii), ont été associée avec la plantation d'espèces d'eucalyptus à croissance rapide. Les populations de méliphage bruyant étaient plus importantes dans les forets de buloke où les eucalyptus sont plantés avec une densité de 16 arbres par hectare. La présence de méliphages bruyants est accompagnée par une différence importante dans le nombre et le type des autres oiseaux habitants dans les forets.
Comportement
Organisation sociale
Le méliphage bruyant est une espèce grégaire et les oiseaux sont rarement seuls ou en couple ; ils fourragent, se déplacent et nichent en colonies pouvant atteindre plusieurs centaines d'individus. Au sein d'une colonie, un oiseau mâle occupe une "zone d'activité" pouvant se superposer avec celles d'autres mâles. Les mâles avec des zones d'activité superposée peuvent former des associations appelées "coteries" généralement composées de 10 à 25 oiseaux. Ces groupes sont les unités les plus stables de la colonie. Les individus forment parfois des volées lorsqu'ils participent à la même activité. Ces volées comprennent habituellement de cinq à huit individus mais des regroupements de près de 40 oiseaux peuvent se produire pour chasser un prédateur potentiel. Les femelles ont des zones d'activité superposées à celles des mâles mais pas à celles des autres femelles. Par conséquent, une coterie compte généralement plusieurs mâles pour une seule femelle. La non-superposition des zones d'activité femelles fait que les jeunes femelles sont chassés de la colonie où elles sont nées et cela rend plus difficile leur entrée dans une nouvelle colonie. Une étude des juvéniles ayant survécu dans une colonie jusqu'à la saison de reproduction suivante montre qu'il s'agissait uniquement de mâles, ce qui suggère que tous les juvéniles femelles étaient morts ou avaient quitté la colonie. L'émigration des mâles est rare et ne semble se produire que lorsque la densité de population est trop importante. L'élevage des jeunes est communautaire et les mâles de la coterie apportent de la nourriture et emportent les sacs fécaux. Il arrive même que des jeunes à l'envol soient nourris par des mâles de coteries voisines si ces derniers ne sont pas chassés. Le perchoir est également collectif et de deux à six adultes et juvéniles se perchent ensemble pour la nuit, généralement près de l'extrémité d'une branche jusqu'à 6 m de haut au-dessus de leurs espace d'activité. Ils choisissent un nouveau site chaque soir, hésitent souvent entre plusieurs emplacements et repoussent agressivement les autres oiseaux qui voudraient rejoindre le groupe. Ils sont souvent les derniers oiseaux à se percher pour la nuit mais semblent dormir profondément sans être dérangé par la lumière d'une lampe de poche. Les méliphages bruyants boivent ensemble au bord des lacs et des abreuvoirs à bestiaux. Ils se baignent en plongeant la tête dans l'eau puis battent vigoureusement des ailes lorsqu'ils sont presque submergés. Ils se secouent pour éliminer l'excès d'eau et s'envolent jusqu'à une branche proche pour lisser leur plumage. Il leur arrive d'utiliser la rosée sur les feuilles pour se laver et ils prennent des bains de poussière si le temps est sec. La baignade est commune et plusieurs oiseaux se lavent tandis que d'autres surveillent les alentours. Le méliphage bruyant se nettoie occasionnellement en utilisant l'acide formique des fourmis.
Comportement en groupe
Le méliphage bruyant réalise la plupart de ses activités avec des congénères. Les chants matinaux sont réalisés en commun, en particulier durant la période de reproduction. Les interactions sociales sont facilitées par des postures et des parades. Lors des parades "au long vol", initiées par les mâles ou les femelles, des groupes comptant jusqu'à vingt individus de plusieurs coteries s'envolent jusqu'à 1,5 km de la colonie en appelant continuellement pendant environ vingt minutes. Lors de leur retour, les oiseaux restés sur place montrent des signes d'agitation et s'envolent parfois pour les rejoindre. Le parade "au cours vol" est réalisée par le mâle et se rapproche des postures d'avertissement territoriales destinées à d'autres oiseaux. Dans un mouvement ritualisé, le méliphage bruyant s'envole d'une manière ondulante d'une branche située au-dessus d'une zone dégagée tout en appelant durant le vol. À la fin de la clairière, il fait demi-tour et revient en piqué et silencieusement jusqu'à son point de départ. Un "vol tête haute" est réalisé par la femelle durant la période de couvaison et pourrait servir à demander de l'aide aux mâles. Sous sa forme la plus intense, le corps et la queue sont presque à la verticale, les pattes ballantes et la tête en arrière. Il est également réalisé par la femelle lorsqu'elle choisit un site de nidification et lorsqu'elle transporte les matériaux pour le construire, peut-être pour indiquer la position du nid aux autres membres du groupe. En plus des vols, le méliphage bruyant possède un grand nombre de postures. La "posture haute" est utilisée à proximité d'un autre oiseau et signifie un avertissement. L'oiseau se tient à la verticale avec le cou et les pattes tendues et fait face à l'autre oiseau. La "posture basse" est une position de soumission ; le méliphage bruyant s'aplatit avec les plumes ébouriffées cachant les pattes et le bec pointant à l'opposé de l'autre oiseau. Les juvéniles menacé par des adultes adoptent généralement cette posture et ouvrent le bec en grand. Pointer le bec est une posture d'avertissement ; l'oiseau s'étire horizontalement, lisse ses plumes et pointe le bec vers le sujet de son agressivité. Un claquement de bec accompagne parfois cet avertissement. Une "posture bec ouvert" est utilisée par le subordonné lors d'une rencontre entre deux individus et par la femelle lorsque des congénères approchent de son nid. Une forme extrême de subordination est réalisée avec le bec ouvert et la langue largement sortie. Des battements d'ailes sont souvent associés à la posture bec ouvert. Les ailes sont fléchies et légèrement écartées du corps et agitées trois à six fois. Pour renforcer leurs postures, les méliphages bruyants peuvent utiliser la tache jaune derrière leur œil. Lorsque les plumes sont lissées, la tache est clairement visible et elle peut être dissimulée si l'oiseau ébouriffe ses plumes. Les oiseaux dominants avec des postures agressives exposent leur tache tandis que les juvéniles attaqués par des congénères ont tendance à la cacher. Lors de la période de reproduction, il arrive qu'une vingtaine ou une trentaine d'oiseaux réalisent ensemble de nombreuses parades et postures. Les oiseaux en parade sont attaqués par d'autres et des groupes d'oiseaux silencieux mais agités observent les interactions. Ces rassemblements ont généralement lieu à l'aube, peuvent durer jusqu'à 40 minutes et semblent être une combinaison de comportement sexuels et agonistiques. Un "corroboree" (issu du nom d'une cérémonie aborigène) est une posture de groupe dans lequel les oiseaux se rassemblent sur des branches voisines où ils adoptent des postures bec ouvert et battent des ailes tout en paillant. Un corroboree se produit lorsque des oiseaux se rencontrent après un changement social comme le retour d'un oiseau après une absence, la chasse d'un intrus ou le rassemblement de coteries différents. Le corroboree semble permettre la formation de couples et peut impliquer tous les membres d'une colonie.
Comportement agonistique
Décrit comme "en permanence en guerre contre tout ce qui a des plumes" dans ses premières descriptions, le méliphage bruyant est l'une des espèces de méliphage les plus agressives. Les coups de bec, les combats et les course-poursuites ont lieu de manière récurrente toute la journée. Les oiseaux se rassemblent pour attaquer les prédateurs ou défendre le territoire de la colonie contre toutes les autres espèces d'oiseaux mais les individus sont également très agressifs contre leurs congénères. Les femelles sont particulièrement agressives entre-elles et l'une des causes du déséquilibre des sexe en faveur des mâles pourrait être la grande intolérance des femelles les unes envers les autres entrainant l'expulsion des juvéniles de la colonie et le refus de l'immigration de nouvelles femelles. Les mâles commencent à attaquer les juvéniles lorsqu'ils atteignent 11 semaines et les attaques peuvent venir de mâles qui s'étaient auparavant occupés des oisillons. Les femelles adultes sont moins agressives envers les jeunes même si les mères attaquent parfois leurs progénitures et des cas d'infanticide ont été documentés. Les agressions entre les mâles et les femelles sont rares et généralement limitées aux parades nuptiales. Lors des attaques directes contre les jeunes, les coups de bec sont dirigés contre la tache jaune derrière l'œil. Des comportements agonistiques ont été observés parmi les oisillons et les agressions s'intensifient après l'apparition des plumes et peuvent aller jusqu'à la mort de l'un des frères et sœurs. Les méliphages bruyants se rassemblent pour chasser des intrus d'autres espèces ou des prédateurs. Le méliphage bruyant se rapproche à proximité de la menace, expose la tache derrière l'œil et claque souvent du bec. Une dizaine d'oiseaux peuvent voler autour de l'intrus et certains plongent sur lui pour le frapper. L'attaque continue jusqu'à ce que l'intrus ne s'en aille ou ne reste immobile comme dans le cas du Podarge gris (Podargus strigoides). Les attaques des serpents et des varans sont particulièrement intenses et la plupart des espèces d'oiseaux, même inoffensives, qui entrent sur le territoire de la colonie sont immédiatement chassées. On a enregistré des attaques diurnes contre des égothèles (Aegotheles cristatus), des hérons, des grebes, des canards, des cormorans, des colombines longup (Ocyphaps lophotes), des pardalotes et des perruches. Des mammifères inoffensifs comme les chauve-souris, les vaches, les moutons ou les wallabies sont également attaqués quoique de manière moins intense que les oiseaux. Les attaques des méliphages bruyants se terminent souvent par la mort de l'intrus. Des exemples de ce type sont nombreux, par exemple deux méliphages bruyants frappant du bec à plusieurs reprises un moineau domestique (Passer domesticus) à la base du crane et l'ayant tué en six minutes ; un méliphage bruyant tenant un pardalote à point jaune (Pardalotus striatus) par l'aile pendant qu'un autre le frappait à la tête jusqu'à ce qu'il meure ; un martin-chasseur sacré (Todiramphus sanctus) pourchassé et harcelé durant près de cinq heures fut retrouvé mort cinq heures plus tard avec le crane fracturé.
Alimentation
Le méliphage bruyant se nourrit principalement de nectar, de fruits, d'insectes et il lui arrive de consommer des petits reptiles ou des amphibiens. Il est à la fois arboricole et terrestre et trouve sa nourriture dans la canopée, sur les troncs et les branches des arbres et au sol. Il fourrage au sein du territoire de la colonie généralement par groupe de cinq à huit individus mais plusieurs centaines d'oiseaux peuvent se rassembler au moment de la floraison des arbres à fleurs comme le banksia. Le méliphage bruyant consomme directement le nectar des fleurs en s'accrochant de manière souvent acrobatique aux branches, se nourrit sur les fruits tombés au sol ou encore accrochés dans les arbres, peut attraper les insectes en vol ou chercher les invertébrés dans la litière. Il a été observé en train de chercher des insectes dans les déjections sèches des émeus (Dromaius novaehollandiae) et des kangourous géants (Macropus giganteus). Une étude sur le comportement alimentaire de l'espèce dans les jardins urbains a montré que le méliphage bruyant passe plus de temps dans les banksia, les grevilleas, les espèces d'eucalyptus et dans les callistemons lorsqu'ils ont en fleurs que dans les autres plantes dont celles exotiques. L'essentiel du temps est consacré à la recherche de nourriture dans le feuillage des eucalyptus et la densité de population est très supérieure dans les zones où les eucalyptus sont abondants. Le méliphage bruyant peut satisfaire la plus grande partie de ses besoins grâce à la sève et au miellat obtenus dans le feuillage des eucalyptus. Dans les zones abondantes en banksias et grevillas, le méliphage bruyant est moins présent que d'autres grands méliphages comme le méliphage à gouttelettes (Anthochaera chrysoptera) et le méliphage barbe-rouge (Anthochaera carunculata). Le régime alimentaire des méliphages bruyants comprend une grande variété de nourriture comme des araignées ; des insectes (chrysomèles, coccinelles, punaises, fourmis, larves de mites et papillons); du nectar (de Jacaranda mimosifolia, Erythrina variegata, Lagunaria patersonia, Callistemon salignus, Callistemon viminalis, Eucalypts Argyle Apple, Sugar Gum, Yellow Gum, Grey Ironbark, and Grey Gum, Banksia ericifolia, B. integrifolia, B. serrata, Grevillea aspleniifolia, G. banksii, G. hookeriana, G. juniperina, G. rosmarinifolia et Flowering Quince) ; graines d'avoine et de blé ; des fruits du Rhagodia, du gui et du pommier sauvage; des grenouilles et des lézards ; et du pain, des morceaux de viandes, de fromage et des restes de nourriture.
Reproduction
Le méliphage bruyant n'a pas de parade nuptiale ritualisée ; les parades peuvent inclure une "poursuite" dans laquelle un mâle saute ou vole jusqu'à une femelle depuis une distance de 1 à 2 mètres et si elle bouge, il la poursuit de manière agressive. Les accouplements sont fréquents et voyants tandis que d'autres membres de la colonie assistent ou interfèrent avec le couple. L'accouplement a généralement lieu sur les grandes branches dégagées à proximité du nid et peut avoir lieu à toute heure de la journée mais il est plus fréquent entre 11 h et 13 h lorsque les activités communes sont moins nombreuses. On a pensé que cette cour frénétique permettait aux femelles de recruter des mâles pour s'occuper des jeunes mais des récentes études génétiques ont montré que 96,5 % des nichées de l'espèce sont issues de couples monogames et les paternités multiples sont rares. Selon l'observation d'oiseaux bagués, si les femelles copulent fréquemment, c'est toujours avec le même mâle. Les échanges de partenaires au sein des nichées sont rares et les couples restent ensemble durant plusieurs années. Le méliphage bruyant se reproduit toute l'année mais l'essentiel de l'activité sexuelle a lieu de juillet à novembre. Le nid est construit dans des arbres épineux ou feuillus et le méliphage bruyant niche souvent dans les eucalyptus, les acacias, les Araucaria, les Banksia, les Bursaria, les Hibiscus, les guis, les Melaleuca, les Pittosporum, les Schinus et les jacarandas. Il semble avoir une légère préférence pour les arbres au feuillage dense et le nid est généralement construit à l'extrémité des branches horizontales. Le soutien du nid parait être le critère principal pour le choix du nid et semble plus important que les caractéristiques de la végétation ou sa localisation. Seule la femelle s'occupe de la construction du nid ; ce dernier est profond et en forme de bol et est constitué de brindilles et de brins herbes tissés avec d'autres matières végétales, des poils d'animaux et des toiles d'araignées. On trouve occasionnellement des éléments artificiels comme la ficelle ou du papier. Il est tapissé de laine, de poils, de plumes ou de fleurs et est rembourré avec un tapis circulaire tissée à partir de fibres tirées des cocons de Lasiocampidaes. La femelle rassemble des matériaux d'anciens nids ou démantèle son nid le plus récent pour en construire un nouveau. La construction dure généralement cinq ou six jours. En moyenne, les nids ont un diamètre externe de 15 à 18 cm et une hauteur de 10 cm. La profondeur du nid est d'environ 5,5 cm. La forme, la couleur et la taille des œufs sont assez variés mais ils sont généralement ovales de couleur crème, rosâtre ou chamois ; ils présentent des taches rouge sombre ou violette. La couvée est composée de deux à quatre œufs. L'incubation est uniquement réalisée par la la femelle et la période d'incubation dure environ seize jours. L'éclosion est asynchrone jusqu'à six jours peuvent s'écouler entre l'éclosion du premier et du dernier oisillon d'une couvée. Les jeunes sont nus à l'éclosion et ils développent un duvet dans les jours qui suivent. Le plumage se développe durant seize jours et les jeunes commencent à chercher de la nourriture après 26 ou 30 jours après l'éclosion mais ils continuent à être nourris par les adultes jusqu'à 35 jours. Les jeunes quittent le nid avant qu'ils ne soient entièrement plumés et ils ne peuvent que voler vers le bas et doivent remonter dans les arbres en les escaladant. Ils ne s'éloignent pas beaucoup du nid, y retournent durant la nuit et il faut plusieurs semaines pour qu'il ne quittent définitivement le nid. De nombreux oisillons sont découverts sur le sol et dans les buissons, où ils continuent d'être nourris jusqu'à ce qu'ils puissent voler jusque dans les arbres. Ces oiseaux se trouvent dans les buissons et ils sont souvent considérés comme "abandonnés" par les passants. Les oisillons recherchent leurs frères et sœurs s'ils sont séparés et ils restent ensemble pendant plusieurs semaines après avoir quitté le nid. Jusqu'à une vingtaine d'adultes peut participer à l'élevage d'une seule couvée. Certains mâles peuvent être associés avec près de six nids tandis que d'autres se concentrent sur un unique nid. Des études comportementales et génétiques indiquent que les aidants sont des descendants du couple ou des frères du père. Les mâles nourrissent généralement un seul oisillon à la fois et si plusieurs jeunes arrivent en même temps, un seul sera nourris. La femelle quitte rapidement le nid lorsqu'un mâle arrive et elle ne reçoit jamais de nourriture de la part des mâles. Les jeunes quémandent de la nourriture avec un pépiement constant et le bec grand ouvert. La femme nourrit rarement les jeunes après qu'ils se sont emplumés. Cet élevage collectif a été décrit comme une stratégie pour réduire la prédation mais une étude n'a trouvé aucune corrléation entre le nombre d'aidants et la réussite ou l'échec de la nichée. Le méliphage bruyant a un grand nombre de stratégies pour accroitre le succès des nichées comme la ponte tôt dans la saison ou l'attaque en groupe des prédateurs mais ces mesures ne garantissent pas l'échec du fait de la grande diversité de prédateurs dans l'habitat du méliphage bruyant.
Statut de conservation
Abondant dans toute sa zone de répartition, le méliphage bruyant est considéré comme une préoccupation mineure du point de vue de la conservation et sa densité de population extrême dans certaines zones constitue une véritable menace pour les autres espèces. La forte corrélation entre la présence du méliphage bruyant et l'absence de diversité aviaire a été bien documentée. Le rôle joué par le méliphage bruyant dans le fort déclin de nombreuses espèces d'oiseaux des bois, son impact sur les espèces en danger partageant les mêmes sources de nourriture et le niveau de dépérissement forestier lié à la disparition des espèces d'oiseaux insectivores, signifient que toute stratégie visant à restaurer la diversité aviaire doit prendre en compte la gestion de la population de méliphages bruyants. Certains projets de restauration et de reboisement ont accidentellement accru le problème en créant des zones couvertes d'eucalyptus convenant parfaitement au méliphage bruyant. L'accent a été mis sur la création de corridors reliant les zones boisées et le plantage d'eucalyptus comme espèces à croissance rapide. Ces deux pratiques ont des justifications écologiques mais elles ont permis au méliphage bruyant de proliférer. Par conséquent, les efforts de conservation ont été modifiés pour inclure un sous-bois arboré et éliminer les bosquets arborés dans les corridors biologiques. Une étude réalisée dans les Hautes Terres du sud a montré que le méliphage bruyant tend à éviter les forets dominées par les acacias dont l'espèce se trouvant dans la région étudiée avait des feuilles bipennées. Par conséquent, les auteurs de l'étude ont proposé que les projets de revigoration incluent au moins 15 % d'espèces d'acacias avec des feuilles bipennées si possibles et un sous-bois arboré. La translocation des méliphages bruyants a peu de chances d'être une solution à sa surpopulation dans les habitats restants. Dans une étude réalisée dans le Victoria, des oiseaux furent bagués et déplacés dans des zones non habitées par l'espèce mais ils revinrent rapidement dans leurs anciens territoires. Deux oiseaux équipés de balises radios parcoururent 18 km pour revenir au lieu de leur capture. Bien que le méliphage bruyant soit protégé dans toute l'Australie, l'élimination des individus a été proposée comme la solution la plus humaine et la plus simple de réduire leur impact, en particulier lorsqu'elle est associée à des programmes de réhabilitation de l'habitat pour favoriser une plus grande diversité. Une élimination non autorisée eut lieu sur une propriété rurale privée entre 1991 et 1992 et elle aurait apparemment augmenté la diversité écologique.
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The Noisy Miner (Manorina melanocephala) is a bird in the honeyeater family Meliphagidae and is endemic to eastern and south-eastern Australia. This miner is a grey bird, with a black head, orange-yellow beak and feet, a distinctive yellow patch behind the eye and white tips on the tail feathers. The Tasmanian race has a more intense yellow panel in the wing, and a broader white tip to the tail. Males, females and juveniles are similar in appearance, though young birds are a brownish-grey. As the common name suggests, the Noisy Miner is a vocal species with a large range of songs, calls, scoldings and alarms, and almost constant vocalizations particularly from young birds. One of four species in the genus Manorina, the Noisy Miner itself is divided into four subspecies. The separation of the Tasmanian M. m. leachi is of long standing, and the mainland birds were further split in 1999. Found in a broad arc from Far North Queensland through New South Wales and Victoria to Tasmania and eastern South Australia, the Noisy Miner primarily inhabits dry, open eucalypt forests that lack understory shrubs. These include forests dominated by spotted gum, box and ironbark, as well as in degraded woodland where the understory has been cleared, such as recently burned areas, farming and grazing areas, roadside reserves, and suburban parks and gardens with trees and grass but without dense shrubbery. The density of Noisy Miner populations has significantly increased in many locations across its range, particularly human-dominated habitats. While the popularity of nectar-producing garden plants such as the large-flowered grevilleas was thought to play a role in its proliferation, studies now show that the Noisy Miner has benefitted primarily from landscaping practices that create open areas dominated by eucalypts. Noisy Miners are gregarious and territorial; they forage, bathe, roost, breed and defend territory communally, forming colonies that can contain several hundred birds. Each bird has an 'activity space' and birds with overlapping activity spaces form associations called 'coteries', the most stable units within the colony. The birds also form temporary flocks called 'coalitions' for specific activities such as mobbing a predator. Group cohesion is facilitated not only by vocalizations, but also through ritualised displays which have been categorised as flight displays, postural displays, and facial displays. The Noisy Miner is a notably aggressive bird, and chasing, pecking, fighting, scolding, and mobbing occur throughout the day, targeted at both intruders and colony members. Foraging in the canopy of trees and on trunks and branches and on the ground, the Noisy Miner mainly eats nectar, fruit and insects. Most time is spent gleaning the foliage of eucalypts, and it can meet most of its nutritional needs from manna, honeydew and lerp gathered from the foliage. The Noisy Miner does not use a stereotyped courtship display, but copulation is a frenzied communal event. It breeds all year long, building a deep cup-shaped nest and laying two to four eggs. Incubation is by the female only, although up to twenty male helpers take care of the nestlings and fledglings. Noisy Miners have a range of strategies to increase their breeding success including multiple broods and group mobbing of predators. The Noisy Miner's population increase has been correlated with the reduction of avian diversity in human-affected landscapes. Its territoriality means that translocation is unlikely to be a solution to its overabundance, and culling has been proposed, although the Noisy Miner is currently a protected species across Australia.
Taxonomy
English ornithologist John Latham described the Noisy Miner four times in his 1801 work Supplementum Indicis Ornithologici, sive Systematis Ornithologiae, seemingly not knowing it was the same bird in each case: the Chattering Bee-eater (Merops garrulus), Black-headed Grakle (Gracula melanocephala), Hooded Bee-eater (Merops cucullatus), and White-fronted Bee-eater (Merops albifrons). Early notes recorded its tendency to scare off prey as hunters were about to shoot. It was as the Chattering Bee-eater that it was painted between 1792 and 1797 by Thomas Watling, one of a group known collectively as the Port Jackson Painter. John Gould treated the name Merops garrulus as the original description, and renamed it Myzantha garrula in his 1865 work Handbook to the Birds of Australia, giving it the common name of Garrulous Honeyeater, and noting the alternate name of Chattering Honeyeater. He noted the colonists of Tasmania called it a miner, and aboriginal people of New South Wales called it cobaygin. Que que gang was a local aboriginal name from the Blue Mountains. However, in the early 20th century Australian ornithologists started using the name Manorina melanocephala instead, because it was listed first by Latham in 1801. This usage did not follow the letter of the International Code of Zoological Nomenclature, and in 2009 the International Commission on Zoological Nomenclature conserved the current name by formally suppressing the name M. garrula. The species name melanocephala is derived from the Ancient Greek words melas "black", and kephale "head", referring to its black crown. Other common names include Mickey Miner and Soldierbird. Four subspecies are recognised, including subspecies leachi found in eastern Tasmania. The mainland population was split into three subspecies in 1999 by Richard Schodde—titaniota from Cape York Peninsula in Queensland as far south as Mareeba, lepidota from central Queensland and inland New South Wales west of Nyngan, and the nominate subspecies melanocephala from southeastern New South Wales, Victoria, and southern South Australia. There are broad zones where birds are intermediate between subspecies. Further study is required to settle the taxonomic status of these populations. The Noisy Miner is one of four species in the genus Manorina in the large family of honeyeaters known as Meliphagidae, the other three being the Black-eared Miner (M. melanotis), the Yellow-throated Miner (M. flavigula), and the Bell Miner (M. melanophrys). One of the most obvious characteristics of the genus is a patch of bare yellow skin behind the eyes, which gives them an odd 'cross-eyed' look. Within the genus, the Noisy, Black-eared and Yellow-throated Miners form the subgenus Myzantha. The Noisy Miner occasionally hybridizes with the Yellow-throated Miner. Molecular analysis has shown honeyeaters to be related to the Pardalotidae (pardalotes), Acanthizidae (Australian warblers, scrubwrens, thornbills, etc.), and the Maluridae (Australian fairy-wrens) in a large Meliphagoidea superfamily.
Description
Appearance
The Noisy Miner is a large honeyeater, 24–28 centimetres (9.4–11 in) in length, with a wingspan of 36–45 centimetres (14–18 in), and weighing 70–80 grams (2.5–2.8 oz). Male, female and juvenile birds all have similar plumage: grey on the back and tail and on the breast, and otherwise white underneath, with white scalloping on the nape and hind-neck and on the breast; off-white forehead and lores; a black band over the crown, bright orange-yellow bill and a distinctive patch of yellow skin behind the eye; a prominent white tip to the tail; a narrow olive-yellow panel in the folded wing; and orange-yellow legs and feet. A juvenile can be distinguished by softer plumage, a brownish tinge to the black on its head and the grey on its back, and a duller, greyish-yellow skin patch behind the eye. The Noisy Miner is similar in appearance to the Yellow-throated Miner and the Black-eared Miner; however it has a dull white forehead and a black crown, while the others have grey heads.
Geographical variations
Size variation in the Noisy Miner over its range follows Bergmann's rule; namely, birds tend to be larger where the climate is colder. Adults from central-eastern and northern Queensland tend to have little or no olive-yellow edging to the feathers of the back and wings, and have a wider white fringe on the feathers of the hind-neck and back, giving birds from Queensland the appearance of having more distinctive scalloping than other populations. Wing length generally increases with latitude and M. m. leachi has measurably shorter wings than the nominate race, although no significant difference in wing length was found in a study of populations north of 30° S and south of the Murray River. The subspecies leachi also has finer scalloping on the hind-neck than the nominate race, a more intense yellow tinge to the wing panels, and a slightly broader off-white tip to the tail. The far north Queensland subspecies titaniota has a shorter tail, paler crown, larger yellow skin patch, and paler upper parts without the yellow-olive of the nominate race; and lepidota, found in western New South Wales, is smaller than the nominate race with a black crown, and darker more mottled upperparts.
Vocalisations
As the common name suggests, the Noisy Miner is an unusually vocal species. Previously known as the Garrulous Honeyeater, it has a large and varied repertoire of songs, calls, scoldings and alarms. Most are loud and penetrating, and consist of harsh single notes. It has two broad-frequency alarm calls that are used when mobbing intruders into their territory, or when predators (including humans) are sighted; and a narrow-frequency alarm call that is primarily used when airborne predators are seen, such as the Brown Falcon (Falco berigora), or other large flying birds including the Australian Magpie (Cracticus tibicen) and the Pied Currawong (Strepera graculina). The aerial predator alarm call is a series of high-pitched, slurred whistling notes. The broad-frequency alarm calls are a series of 'churr' notes, low pitched and harsh, occurring at low and high levels of intensity. The narrow-band call is used in situations where the bird signals the presence of a predator and restricts information about its own location, while the broad-band alarm is used to attract attention, and can initiate mobbing behaviour. These churring calls vary between individuals, and laboratory tests show Noisy Miners can distinguish calls by different birds. Hence, this may be integral to the complex social structure of the species. Contact or social facilitation calls are low-pitched sounds that carry long distances. 'Chip' calls are given by individual birds when foraging, and a similar call is given by nestlings that call at an increased rate as the mother approaches the nest. Where there is a high level of social activity, such as during territorial disputes with conspecifics, calls are a series of quick, regular, single notes. The Noisy Miner has a mating display flight song, a soft warble of low-frequency notes, given during short undulating flights by the male, and responded to by the female with a low-frequency whistle. The Noisy Miner is found in open woodland habitats, where it is an advantage to call from the air so as to overcome sound attenuation. Another display call, described as 'yammer', is a rapid rhythmical series of notes that is uttered during open-bill, wing-waving displays. The Noisy Miner has a song described as the 'dawn song'—a communal song of clear whistled notes emitted in chorus in the early hours of the morning from May through January. The dawn song, which is also sung at dusk, is audible over long distances and features duets that often involve antiphony. A nestling begins to give the 'chip' call soon after it emerges from the egg, and it calls frequently for the first two thirds of the nestling period and constantly for the last third. The call does not vary in the presence of an adult at the nest, so it seems likely that the call is not directed at the adult bird. The nestling becomes silent when an adult gives an alarm call, and makes a squealing sound when the adult delivers food. The begging call of a fledgling is similar to the call of the nestling, but significantly louder and covering a greater frequency range (which may make it more directional). The rate of calling, on average, is 85 to 100 calls in a minute, and in open scrub the call can be heard up to a kilometre away. Subsong, a juvenile vocalization comprising elements of various calls, begins to be uttered when the fledgling is around thirty days old. The Noisy Miner also produces non-vocal sounds by clicking or snapping its bill, usually during antagonistic encounters with other bird species, or when mobbing a predator.
Distribution and habitat
The Noisy Miner is endemic to eastern and south-eastern Australia, occupying a broad arc from Far North Queensland where there are scattered populations, to New South Wales where it is widespread and common from the coast to a line from Angledool to Balranald, through Victoria into south-eastern South Australia, and eastern Tasmania. Its range in South Australia has been steadily expanding since it was first recorded near Adelaide in the early 1890s. It is sedentary over its entire range. The Noisy Miner is territorial, and the territory of a colony is aggressively defended—which has led to a significant reduction in avian diversity in areas occupied by the Noisy Miner, with smaller species excluded. The Noisy Miner primarily inhabits dry, open eucalypt forests without understory shrubs. It is commonly found in open sclerophyll forests, including those on coastal dunes or granite outcrops; forests dominated by spotted gum on mountain ridges and exposed slopes; box and ironbark forests on the foothills of the Great Dividing Range; mixed forests of eucalypts and cypress (Callitris); forests dominated by yapunya, mulga, gidgee, brigalow or emu bush; in stands of belah and scattered clumps of boree; on the edges of woodlands of river red gum including swamp woodlands bordering floodplains, and areas dominated by exotic species such as European ash and willow. It regularly inhabits degraded patches of forest where the understory has been cleared, including recently burned areas, and modified habitats such as lightly-timbered farming and grazing areas, roadside reserves, bushland remnants in towns and cities, and suburban parks and gardens with trees and grass but without dense shrubbery.The Noisy Miner has benefited from the thinning of woodland on rural properties, heavy grazing that removes the understory, fragmentation of woodland that increases the percentage of edge habitat, and urban landscaping practices that increase open eucalypt environments. It has been described as a ‘reverse keystone’ species, as it is colonizing an ever-increasing range of human-dominated habitats, and aggressively excluding smaller bird species from urban environments. This phenomenon has been also observed in rural areas. A field study across the South West Slopes of New South Wales, showed that the Noisy Miner's presence corresponded with reduced numbers of insectivorous birds such as fantails, whistlers, the Restless Flycatcher (Myiagra inquieta), and other honeyeater species, and that this decrease was most marked in sites with better access to water and nutrients. While it has been hypothesized that the proliferation of large-flowering grevillea cultivars has contributed to the abundance of Noisy Miners, recent research has identified the proliferation of lightly treed open areas, and the presence of eucalypt species as the most significant factors in the population increase. Large-flowered grevillea hybrids such as Grevillea 'Robyn Gordon' can benefit the Noisy Miner, in that an abundance of resources is usually dominated by larger aggressive honeyeaters, and a continuous nectar source could provide an advantage for the non-migratory species. A field study in box-ironbark country in central Victoria found miner numbers were correlated with the occurrence of yellow gum (Eucalyptus leucoxylon), which reliably produces flowers (and nectar) each year. However, the abundance of the Noisy Miner is primarily determined by habitat structure. While the range of the Noisy Miner has not significantly expanded, the density of the population within that range has substantially increased. High densities of Noisy Miners are regularly recorded in forests with thick understory in southern Queensland, 20 kilometres (12 mi) or more from the forest/agricultural land edge. Many of these sites have extensive road networks used for forest management, and picnic areas and walking tracks for recreational use, and it has been found that these cleared spaces play a role in the abundance of Noisy Miners in the forests. There is evidence to suggest that higher road densities correspond with higher Noisy Miner population levels. Field work in Victoria showed Noisy Miners infiltrated anywhere from 150 to 300 m (490 to 980 ft) into remnant woodland from the edges, with greater penetration occurring in less densely forested areas. This has implications for the size of woodland habitat needed to contain miner-free areas—around 36 hectares (89 acres). Revegetation projects restoring buloke woodland, a species of she-oak integral to the survival of the Red-tailed Black Cockatoo (Calyptorynchus banksii), have been interplanted with a nurse species, usually fast-growing Eucalypts. Noisy Miner populations were more likely in those buloke woodlands where Eucalypts had been planted at densities of up to 16 per hectare (6.4 per acre). The presence of Noisy Miners was accompanied by a substantial difference in number and types of other birds found in the woodland.
Behaviour
Social organization
The Noisy Miner is a gregarious species, and the birds are rarely seen singly or in twos; they forage, move and roost in colonies that can consist of several hundred birds. Within a colony, a male bird will occupy an 'activity space', which will overlap with the activity spaces of other males. Males with overlapping activity spaces form associations called 'coteries', usually consisting of 10 to 25 birds. Coteries are the most stable unit within the colony. The birds also form temporary flocks when engaged in the same activity. These flocks, called 'coalitions', usually comprise five to eight birds, although coalitions of up to 40 birds can occur when mobbing a potential predator. Membership of the coalition changes frequently as individuals leave the group as it passes beyond the boundary of their activity space, or the activity ends or changes, as when the breeding season begins. Females use activity spaces that overlap with those of male birds, but not other females, so that females will join coalitions with males in their area, but only rarely will there be more than one female in the coalition. The exclusivity of female activity spaces leads to young females being driven out of the colony in which they were born, but it also makes it difficult for them to gain a place in a new colony. A study of banded nestlings that survived in one colony until the next breeding season, found that they were all male birds, suggesting that all female nestlings had died or left the colony. Emigration of males does not seem to occur until the population density of the colony reaches a critical level. Looking after the young is communal, with males of the coterie bringing food to the nestlings and removing faecal sacs. Communal feeding increases after fledging, when males from nearby coteries may even bring food to the young birds if not driven off. Roosting is usually communal, with two to six adults and juveniles roosting in contact with each other, usually near the end of a hanging branch up to 20 metres (66 ft) above ground, within their activity space. They select a new site each evening, often selecting and rejecting several sites, and engaging in aggressive calling and chasing as other birds attempt to join the group. They are often the last birds to roost at night, but appear to sleep soundly, undisturbed by torchlight. Noisy miners drink together at the edge of lakes and dams, and from cattle troughs, often perching on a submerged branch. They bathe by diving head first into water and, when almost totally submerged, flapping their wings vigorously and ducking their heads under the water. They shake excess water off and then fly to a nearby branch to preen. They have been observed using rain- or dew-soaked foliage to bathe, and in dry weather will dust-bathe in dry soil or fine litter such as grass clippings. Bathing is communal, with birds stimulated to participate by observing others. They are occasionally observed anting.
Flock behaviour
The Noisy Miner engages in most activities in a group. Roosting, foraging, preening, bathing and dust-bathing or anting are communal activities. Dawn song is a communal chorus, particularly during the breeding season. The communal interaction is facilitated by ritualised displays that have been categorised as flight displays, postural displays, and facial displays. In 'long flight' displays, initiated by either male or female birds, groups of up to twenty birds from more than one coterie fly about 40 metres (130 ft) above the canopy for distances of up to 1.5 kilometres (0.93 mi) from the colony, constantly calling and not returning to the colony for about twenty minutes. As they return the remaining birds show signs of agitation, and sometimes fly up to join them. The 'short flight' display is performed by the male, and may be analogous to the territorial advertising displays of other birds. In a ritualised movement, the Noisy Miner flies out from a perch across an open area, in a rhythmic undulating pattern, usually calling in flight. At the end of the clearing it turns on an upward swoop and flies silently back to a perch near the starting point. The 'head-up flight' is performed by the female during the nesting period, and may function to attract male helpers. In its most intense form the body and tail are held almost vertically, with legs dangling and the head held up and back. It is performed by the female when she is selecting the nest site, and when carrying nest-building material, and probably has the function of indicating the location of the nest to other group members. Postural displays include tall and low poses, pointing, open bill, and wing waving. The 'tall posture' is used when in close contact with another bird and is a mild threat. The bird holds itself upright with neck and legs stretched, and it faces the other bird. The 'low posture' is a submissive gesture; the bird sits low on the perch with legs obscured by fluffed feathers and often faces away from the other bird. Fledglings threatened by adult birds will adopt a low posture and open their bill widely. 'Pointing' is a threat display where the bird stretches out horizontally, with feathers sleeked and the bill pointed at the target of the aggression. A bill snap will sometimes accompany pointing. An 'open bill display' is used by subordinates in encounters between two birds, and by a female on the nest when other birds approach. The 'trident bill display' involves a fully open bill with the tongue raised and protruding and is a higher-intensity submissive display. 'Wing waving' is often performed at the same time as an open bill display. The wings are flexed and held slightly away from the body, and flapped out and up around three to six times. Wing waving may be accompanied by a yammer call. 'Eagle' displays involve holding the wings and tail spread out, in either a vertical or horizontal position. Eye displays are made by exposing or covering the bare yellow patch behind the eye—when the feathers are completely sleeked the entire patch is visible, and when they are fluffed the patch is hidden. Eye displays are used in conjunction with postural displays, with the yellow patch fully displayed by dominant birds using threat postures, and immature birds tending to reduce the size of the eye patch when under attack from other members of the coterie. On occasion early in the breeding season, mass displays erupt, where twenty or thirty birds perform the various wing-spreading displays, short flights, and constant calling. Displaying birds are attacked by others, and groups of silent but agitated birds watch the interactions. Mass displays are more common in the early morning, can last for up to 40 minutes, and seem to be a combination of sexual and agonistic behaviour. A 'corroboree' (from the word for a ceremonial meeting of Aboriginal Australians) is a group display where birds converge on adjacent branches and simultaneously pose hunchbacked, giving wing-waving and open-bill displays and the yammer call. A corroboree occurs when birds meet after a change in the social environment, such as a bird returning after an absence, or the repulsion of an intruder, or the coming together of different coteries. The corroboree appears to have a bonding function, and may involve all members of a colony.
Agonistic behaviour
Described as "always at war with others of the feathered kind" in early notes, the Noisy Miner is one of the most aggressive of the honeyeaters. Much of the activity within a Noisy Miner colony is agonistic with chasing, pecking, fighting, scolding, and mobbing occurring frequently throughout the day. The birds unite to attack predators and to defend the colony area against all other species of birds; however the species is also highly aggressive intraspecifically. Female Noisy Miners are aggressive towards each other, and one cause of a male-biased sex-ratio in colonies may be the females’ greater intolerance for each other, driving immatures out of the colony and preventing the immigration of new females. Aggression at the nest is common between males. Adult males begin attacking juveniles when they are around 11 weeks old, and attackers can include males that previously cared for the fledgling. Adult females are less aggressive towards young birds, although mothers do occasionally attack their own offspring, and infanticide has been recorded. There is little male to female aggression other than the 'driving flights' that form part of the mating ritual. In direct attacks of young birds pecks are directed at the eye patch. Agonistic behaviour has been observed among nestlings, with aggression intensifying after fledging and at times resulting in the death of a sibling. The Noisy Miner colony unites to mob inter-specific intruders and predators. The Noisy Miner will approach the threat closely and point, expose eye patches, and often bill-snap. Five to fifteen birds will fly around the intruder, some birds diving at it and either pulling away or striking the intruder. The mobbing continues until the intruder remains still, as with a Tawny Frogmouth (Podargus strigoides), or it leaves the area. Mobbing of snakes and Goannas is particularly intense, and most species of bird, even non-predators, entering the territory are immediately chased. The Noisy Miner has been recorded attacking an Australian Owlet-nightjar (Aegotheles cristatus) during the day, grebes, herons, ducks and cormorants on lakes at the edge of territories, Crested Pigeons (Ocyphaps lophotes), pardalotes, and rosellas. Non-predatory mammals such as bats, cattle, sheep, and wallabies are also attacked, though less vigorously than birds. Noisy Miner attacks are not limited to chasing the intruder, and aggressive incidents often result in the death of the trespasser. Reports include those of two Noisy Miners repeatedly pecking a House Sparrow (Passer domesticus) at the base of its skull and killing it in six minutes; one Noisy Miner grasping a Striated Pardalote (Pardalotus striatus) by the wing while another pecked it on the head until it died; and a Sacred Kingfisher (Todiramphus sanctus) being chased and harassed for over five hours and then found dead with a fractured skull.
Response to threats
Noisy Miners make louder alarm calls in noisier sections of urban environments, such as main roads. The most common initial response to alarm calls is to stay in the area and scan for threats, rather than withdraw. A study conducted in Melbourne and a nearby rural area found that Noisy Miners in urban areas were less likely to take flight, and when they did they flew shorter distances. It is unclear whether this is an adaptation or bolder miners had been the ones to settle in the city. A field study in Canberra found that Superb Fairywrens (Malurus cyaneus) that lived in areas frequented by Noisy Miners recognised miner alarm calls and took flight, and had learnt to ignore their non-alarm calls, while those that live in areas not frequented by Noisy Miners did not respond to miner alarm calls. This suggests the species has adapted and learnt to discriminate and respond to another species' vocalisations.
Feeding
The Noisy Miner primarily eats nectar, fruit and insects, and occasionally it feeds on small reptiles or amphibians. It is both arboreal and terrestrial, feeding in the canopy of trees and on trunks and branches and on the ground. It forages within the colony’s territory throughout the year, usually in groups of five to eight birds although hundreds may gather at a stand of flowering trees such as banksia. The Noisy Miner collects nectar directly from flowers, hanging upside down or straddling thin branches acrobatically to access the nectar; it takes fruit from trees or fallen on the ground; gleans or hawks for invertebrates; and picks through leaf litter for insects. It has been recorded turning over the dried droppings of Emu (Dromaius novaehollandiae) and Eastern Grey Kangaroo (Macropus giganteus) searching for insects. In a study of birds foraging in suburban gardens, the Noisy Miner was seen to spend more time in banksia, grevillea and eucalypt species, and when in flower, Callistemon, than in other plants including exotics. Most time was spent gleaning the foliage of Eucalypts, and Noisy Miners were significantly more abundant in sites where Eucalypts were present. The Noisy Miner can meet most of its nutritional needs from manna, honeydew and lerp gathered from the foliage of Eucalypts. Lower numbers of Noisy Miner were recorded at banksias and grevilleas than other large honeyeaters such as Little Wattlebird (Anthochaera chrysoptera) and Red Wattlebird (Anthochaera carunculata). Detailed studies of the diet of the Noisy Miner record it eating a range of foods including: spiders; insects (leaf beetles, ladybirds, stink bugs, ants, moth and butterfly larvae); nectar (from Jacaranda mimosifolia, Erythrina variegata, Lagunaria patersonia, Callistemon salignus, Callistemon viminalis, Eucalypts Argyle Apple, Sugar Gum, Yellow Gum, Grey Ironbark, and Grey Gum, Banksia ericifolia, B. integrifolia, B. serrata, Grevillea aspleniifolia, G. banksii, G. hookeriana, G. juniperina, G. rosmarinifolia, and Flowering Quince); seeds from oats, wheat and Pepper Tree; fruit from Saltbush, Mistletoe and Crabapple; frogs and skinks; and other matter such as bread, pieces of meat and cheese, and food scraps. In the first study to demonstrate different learning techniques in a single species, the Noisy Miner was found to employ different cognitive strategies depending upon the resource it was foraging. When searching for nectar, which does not move but is readily depleted, the Noisy Miner uses a spatial memory-based strategy, identifying characteristics of the environment—a strategy that is efficient in new environments and is not affected by changes in the bird’s activities. When searching for invertebrates, however, it appears to employ a different strategy based on learned rules of insect movement (they improve at finding invertebrates with practice). The two different strategies imply the existence of adapted cognitive mechanisms, capable of responding appropriately to different foraging contexts.
Breeding
The Noisy Miner does not use a stereotyped courtship display; displays can involve ‘driving’ where the male jumps or flies at the female from 1–2 metres (3.3–6.6 ft) away, and if she moves away he pursues her aggressively. The female may perform a ‘bowed-wing display’ where the wings and tail are spread and quivered, with the wings arched and the head pointing down. The male may adopt a vertical or horizontal ‘eagle display’ with wings and tail spread wide and held still for several seconds. Copulation is frequent and conspicuous, with both males and females copulating with several birds, while other members of the colony display or otherwise interfere with the mating pair. Copulation usually occurs on larger, exposed branches close to the nest site and can occur at any time of the day, although slightly more often between 11:00 and 13:00 when communal activities are less frequent. The frenzied courtship activity had led to speculation that the female mates promiscuously to recruit males to help care for the young, however recent genetic testing shows that 96.5% of Noisy Miner broods result from monogamous mating and that multiple paternity is rare. An observation of banded birds noted that while females copulated repeatedly, it was always with the same male. Mate switching between broods is uncommon, with pairs staying together over several years. The Noisy Miner breeds all year long, with most activity from July through November, though the peak period is subject to seasonal variations with sharp peaks in laying activity when conditions are particularly favourable for raising young. The nest is built in prickly or leafy trees, and the Noisy Miner is often recorded nesting in eucalypts, and also in wattles, Araucaria, Banksia, Bursaria, Hibiscus, mistletoe, Melaleuca, Pittosporum, Schinus and jacaranda. It seems to prefer moderately dense foliage for nesting, often near the end of drooping horizontal branches. Support for the nest may be the primary criterion of a suitable nest site, rather than characteristics of the vegetation or location. The female alone builds the nest, which is deep and cup-shaped, woven of twigs and grasses with other plant material, animal hair and spider webs. Occasionally the nest will include man-made materials such as twine, scraps of material, and tissue paper. It is lined with wool, hair, feathers, flowers or plant down, and padded with a circular mat woven from fibres pulled from the cocoons of the processional caterpillar. The female Noisy Miner walks around on the ground close to the nest site, picking up material. She gathers material from disused nests of other birds, or dismantles its most recent nest to build a new one. The female completes the nest in five or six days. On average nests have an external diameter of 15–17.8 centimetres (5.9–7.0 in) and an external depth of 9–11.4 centimetres (3.5–4.5 in). The internal depth of the nest is around 5.5 centimetres (2.2 in). Eggs vary greatly in size, shape and markings, but are generally elongated ovals; white to cream or pinkish or buff coloured; freckled, spotted or blotched with reddish brown to chestnut or a purplish red, sometimes with underlying markings of violet or purplish grey. The clutch consists of two to four eggs. Incubation is by the female only, and the incubation period is around sixteen days. Hatching is asynchronous, with up to six days being recorded between the hatching of the first and last chicks in a clutch. Young are naked at hatching, and develop a cover of down within two to three days. The fledging period is around sixteen days, and young begin to find food for themselves between twenty-six and thirty days after fledging, but are still regularly fed by adults to thirty-five days. The young leave the nest before they are fully fledged, and only able to fly downwards, and scramble up. They do not go far from the nest, return to it at night, and take some weeks to completely leave the nest. Many fledglings are found on the ground and in low shrubs during this period, where they continue to be cared for until they can make their way up into the trees. These birds are often mistakenly "rescued". The fledglings seek out siblings if separated, and huddle together for up to three weeks after fledging. The Noisy Miner has some of the largest group sizes of any communally breeding bird, with up to twenty males and one female attending a single brood. Only males help with a nest, and while many birds may be associated with a particular brood, some males devote all their time to a single nest, while others spread their helping efforts across five or six nests. Behavioural evidence and genetic testing indicate that helpers are male offspring of the breeding pair, or full siblings of the male parent. Males nearly always bring food to the nestling singly, and if several arrive at once one will pass food to a nestling while the others wait. The female leaves the nest quickly when a male bird arrives, and never takes food from one of the helpers. Communal feeding of the young increases after fledging, and the young beg for food with constant ‘chip chip’ calls and gaping mouths. The female rarely feeds the young birds after they have fledged.
Nest predation
Cooperative breeding has been described as a strategy for decreasing nest predation, although one study found no relationship between the number of helpers visiting a nest site and its success or failure. Noisy Miners were seen to have a range of strategies to increase their breeding success including multiple broods, laying eggs early in the season, nesting low in the canopy and group mobbing of predators; these measures did not guarantee against nest failure due to the diversity of potential predators in the Noisy Miner's open woodland habitat.
Conservation status
Being abundant throughout its significant range, the Noisy Miner is considered of Least Concern for conservation, and its extreme population densities in some areas actually constitute a threat to other species. The strong correlation between the presence of Noisy Miners and the absence of avian diversity has been well documented. The role played by the Noisy Miner in the steep decline of many woodland birds, its impact on endangered species with similar foraging requirements, and the level of leaf damage leading to die-back that accompanies the exclusion of insectivorous birds from remnant woodlands, means that any strategy to restore avian diversity will need to take account of the management of Noisy Miner populations. Some habitat restoration and revegetation projects have inadvertently increased the problem of the Noisy Miner by establishing the open eucalypt habit that they prefer. A focus of many regeneration projects has been the establishing of habitat corridors that connect patches of remnant forest, and the use of Eucalypts as fast-growing nurse species. Both practices have sound ecological value, but allow the Noisy Miner to proliferate, so conservation efforts are being modified by planting a shrubby understory with the eucalypts, and avoiding the creation of narrow protrusions, corners or clumps of trees in vegetation corridors. A field study conducted in the Southern Highlands found that Noisy Miners tended to avoid areas dominated by wattles, species of which in the study area had bipinnate leaves. Hence the authors proposed revegetation projects include at least 15% Acacia species with bipinnate leaves if possible, as well as shrubby understory plants. Translocation of Noisy Miners is unlikely to be a solution to their overabundance in remnant habitats. In a Victorian study where birds were banded and relocated, colonies moved into the now unpopulated area but soon returned to their original territories. The translocated birds did not settle in a new territory. They were not assimilated into resident populations of miners, but instead wandered up to 4.2 kilometres (2.6 mi) from the release point, moving through apparently suitable habitat occupied by other miners—at least for the first 50 days following translocation. Two birds with radio tracking devices travelled 18 kilometres (11 mi) back to their site of capture. Although Noisy Miners are protected across Australia, and a permit is required to cull them, culling has been proposed as the most humane and practical method of reducing their impact, particularly where combined with rehabilitation of the habitat to suit a wider variety of bird life. An unsanctioned cull took place on private rural property over 1991 and 1992, which reportedly resulted in an increase in species diversity.