MERCEDES BENZ 300 SL
La Mercedes-Benz 300 SL (W198) «papillon» est un modèle d'automobiles à deux places coupé et cabriolet du constructeur automobile allemand Mercedes-Benz conçu et dessiné par le designer Friedrich Geiger, commercialisé de 1954 à 1963 et entré depuis dans la légende des automobiles de rêve. Elle est considérée comme la plus emblématique des Mercedes produite après la seconde Guerre mondiale pour son originalité, ses qualités techniques et esthétiques.
Historique
À la suite de la victoire de la Mercedes-Benz W194 «300 SL» à la Carrera Panamericana 1952, le très dynamique concessionnaire multi marque américain Max Hoffman vient trouver les dirigeants de Mercedes-Benz à Stuttgart pour les convaincre de réaliser une version de route de la W194. Sûr de son fait et de sa clientèle il commande les 1 000 premiers exemplaires et livre même un important acompte.
La nouvelle W198 qui fait sa première apparition au Salon de New-York sous la forme d'un coupé avec les mêmes étonnantes «portes papillon» que son ainée. Le modèle 300 SL, basé sur une voiture de compétition à succès, est célèbre pour être la première Mercedes équipée de l'injection d'essence. «300» indique la cylindrée de trois litres. La terminologie «SL» signifie «Sport Leicht» (pour «sport léger»).
Au vu du prix stratosphérique de US$11,000 en 1955 pour l'acquisition d'une 300SL, une version "light" fut construite sur la même chaine de montage de Fellbach (Allemagne) sous l'appellation 190SL. Malgré leur silhouettes très similaires, la 300SL et la 190SL sont deux véhicules très différents au point de vue technologique. La 300SL, contrairement à la 190SL, présentait des aspects techniques que nul autre modèle n'offrait à l'époque tels: un chassis tubulaire (comme une moto), alimentation par injection (à partir de 1955), freins à disques (à partir de 1962), etc... En tout état de cause, les deux modèles 300SL et 190SL furent remplacés en 1963 par un modèle unique: le roadster 230SL.
Une toute petite première série de la 300SL, reconnaissable à ses feux de position au sommet des ailes avant, dotée d'un moteur six-cylindres de 3,6 L à carburateurs, fut produite avant sa vraie production qui commence en Aout 1954.
Dès 1954, Mercedes-Benz produisit également des carrosseries légères en plastique armé de fibre de verre.
80 % de la production fut vendue aux États-Unis, ainsi que l'avait prédit son importateur Max Hoffman, ce qui contribua fortement dans ce pays à donner à Mercedes-Benz une image de voitures sportives et même «sexy». Elle était construite en acier à l'exception du capot, des portes et du coffre qui étaient en aluminium. Il était possible de commander une carrosserie tout en aluminium qui permettait d'alléger le véhicule de 80 kg pour un prix plus élevé (seulement 29 exemplaires furent ainsi produits : 26 en 1955 et 3 en 1956). La production très limitée de cette dernière en fait une des automobiles de collection les plus chères de l'histoire de l'automobile.
Portes papillons
Le coupé est doté de portes papillons, solution technique adoptée à cause du châssis tubulaire et du seuil élevé de la porte. Ces portes papillons ont comme inconvénient majeur de déverser l'eau de pluie sur la tête des occupants lors de leur ouverture. Il fut vendu de 1954 à 1957. L'entrée et la sortie de la voiture requiert un peu de gymnastique en obligeant à glisser ou s’asseoir d’abord sur le seuil. Cela est facilité par le basculement du volant.
Moteur à injection d’essence
Le moteur, incliné à 50º à gauche pour permettre un capot bas, est le 3 litres six-cylindres en ligne de la berline, avec un système d'injection Bosch mécanique qui doublait largement la puissance, de 115 chevaux en version carburateur, le moteur passe à 240 chevaux à 6 100 tr/min. Ce nouveau système, basé sur certains brevets Citroën concernant la turbulence en fin de compression, permettait une vitesse théorique de 235 km/h, la transformant en l'automobile la plus rapide du monde à l’époque et en quelque sorte la première supercar.
L'aérodynamique joue un rôle important et les ingénieurs allèrent même jusqu'à installer des ailerons au-dessus des échancrures des ouvertures des roues. Étant donné le style général on a suggéré que ces ailerons furent ajoutés pour la rendre plus aguichante aux acheteurs américains étant donné le kitsch du style de l’époque. À l'inverse des voitures des années 1950 la direction est raisonnablement précise et, la suspension indépendante assez confortable. Par contre la suspension arrière à demi arbres pivotants à cause des changements importants de chasse sur mauvais revêtement ou à haute vitesse est relativement capricieuse.
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The Mercedes-Benz 300SL (W198) was the first iteration of the SL-Class grand tourer and fastest production car of its day. Introduced in 1954 as a two-seat coupé with distinctive gull-wing doors, it was later offered as an open roadster.
Built by Daimler-Benz AG, the direct fuel injected production model was based on the company's highly successful yet somewhat less powerful carbureted overhead cam straight 6 1952 racer, the W194.
The idea of a toned-down Gran Prix car tailored to affluent performance enthusiasts in the booming post-war American market was suggested by Max Hoffman. Mercedes accepted the gamble and the new 300 SL – 300 for its 3.0 litre engine displacement and SL for Sport Leicht (Sport Light) – was introduced at the 1954 New York Auto Show rather than the Frankfurt or Geneva gatherings company models made their usual debuts.
Immediately successful and today iconic, the 300SL stood alone with its distinctive doors, first-ever production fuel-injection, and world's fastest top speed. The original coupé was available from March 1955 to 1957, the roadster from 1957 to 1963.
A notably smaller, lighter, and less luxurious 1.9 liter roadster was introduced in 1955 as the 190SL. Both the 300SL and the 190SL were followed in the Mercedes line by the 230SL. Today's 571 hp (426 kW), nearly 200 mph (320 km/h), gull-winged Mercedes-Benz SLS AMG is regarded as the 300SL's spiritual successor.
Historique
À la suite de la victoire de la Mercedes-Benz W194 «300 SL» à la Carrera Panamericana 1952, le très dynamique concessionnaire multi marque américain Max Hoffman vient trouver les dirigeants de Mercedes-Benz à Stuttgart pour les convaincre de réaliser une version de route de la W194. Sûr de son fait et de sa clientèle il commande les 1 000 premiers exemplaires et livre même un important acompte.
La nouvelle W198 qui fait sa première apparition au Salon de New-York sous la forme d'un coupé avec les mêmes étonnantes «portes papillon» que son ainée. Le modèle 300 SL, basé sur une voiture de compétition à succès, est célèbre pour être la première Mercedes équipée de l'injection d'essence. «300» indique la cylindrée de trois litres. La terminologie «SL» signifie «Sport Leicht» (pour «sport léger»).
Au vu du prix stratosphérique de US$11,000 en 1955 pour l'acquisition d'une 300SL, une version "light" fut construite sur la même chaine de montage de Fellbach (Allemagne) sous l'appellation 190SL. Malgré leur silhouettes très similaires, la 300SL et la 190SL sont deux véhicules très différents au point de vue technologique. La 300SL, contrairement à la 190SL, présentait des aspects techniques que nul autre modèle n'offrait à l'époque tels: un chassis tubulaire (comme une moto), alimentation par injection (à partir de 1955), freins à disques (à partir de 1962), etc... En tout état de cause, les deux modèles 300SL et 190SL furent remplacés en 1963 par un modèle unique: le roadster 230SL.
Une toute petite première série de la 300SL, reconnaissable à ses feux de position au sommet des ailes avant, dotée d'un moteur six-cylindres de 3,6 L à carburateurs, fut produite avant sa vraie production qui commence en Aout 1954.
Dès 1954, Mercedes-Benz produisit également des carrosseries légères en plastique armé de fibre de verre.
80 % de la production fut vendue aux États-Unis, ainsi que l'avait prédit son importateur Max Hoffman, ce qui contribua fortement dans ce pays à donner à Mercedes-Benz une image de voitures sportives et même «sexy». Elle était construite en acier à l'exception du capot, des portes et du coffre qui étaient en aluminium. Il était possible de commander une carrosserie tout en aluminium qui permettait d'alléger le véhicule de 80 kg pour un prix plus élevé (seulement 29 exemplaires furent ainsi produits : 26 en 1955 et 3 en 1956). La production très limitée de cette dernière en fait une des automobiles de collection les plus chères de l'histoire de l'automobile.
Portes papillons
Le coupé est doté de portes papillons, solution technique adoptée à cause du châssis tubulaire et du seuil élevé de la porte. Ces portes papillons ont comme inconvénient majeur de déverser l'eau de pluie sur la tête des occupants lors de leur ouverture. Il fut vendu de 1954 à 1957. L'entrée et la sortie de la voiture requiert un peu de gymnastique en obligeant à glisser ou s’asseoir d’abord sur le seuil. Cela est facilité par le basculement du volant.
Moteur à injection d’essence
Le moteur, incliné à 50º à gauche pour permettre un capot bas, est le 3 litres six-cylindres en ligne de la berline, avec un système d'injection Bosch mécanique qui doublait largement la puissance, de 115 chevaux en version carburateur, le moteur passe à 240 chevaux à 6 100 tr/min. Ce nouveau système, basé sur certains brevets Citroën concernant la turbulence en fin de compression, permettait une vitesse théorique de 235 km/h, la transformant en l'automobile la plus rapide du monde à l’époque et en quelque sorte la première supercar.
L'aérodynamique joue un rôle important et les ingénieurs allèrent même jusqu'à installer des ailerons au-dessus des échancrures des ouvertures des roues. Étant donné le style général on a suggéré que ces ailerons furent ajoutés pour la rendre plus aguichante aux acheteurs américains étant donné le kitsch du style de l’époque. À l'inverse des voitures des années 1950 la direction est raisonnablement précise et, la suspension indépendante assez confortable. Par contre la suspension arrière à demi arbres pivotants à cause des changements importants de chasse sur mauvais revêtement ou à haute vitesse est relativement capricieuse.
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The Mercedes-Benz 300SL (W198) was the first iteration of the SL-Class grand tourer and fastest production car of its day. Introduced in 1954 as a two-seat coupé with distinctive gull-wing doors, it was later offered as an open roadster.
Built by Daimler-Benz AG, the direct fuel injected production model was based on the company's highly successful yet somewhat less powerful carbureted overhead cam straight 6 1952 racer, the W194.
The idea of a toned-down Gran Prix car tailored to affluent performance enthusiasts in the booming post-war American market was suggested by Max Hoffman. Mercedes accepted the gamble and the new 300 SL – 300 for its 3.0 litre engine displacement and SL for Sport Leicht (Sport Light) – was introduced at the 1954 New York Auto Show rather than the Frankfurt or Geneva gatherings company models made their usual debuts.
Immediately successful and today iconic, the 300SL stood alone with its distinctive doors, first-ever production fuel-injection, and world's fastest top speed. The original coupé was available from March 1955 to 1957, the roadster from 1957 to 1963.
A notably smaller, lighter, and less luxurious 1.9 liter roadster was introduced in 1955 as the 190SL. Both the 300SL and the 190SL were followed in the Mercedes line by the 230SL. Today's 571 hp (426 kW), nearly 200 mph (320 km/h), gull-winged Mercedes-Benz SLS AMG is regarded as the 300SL's spiritual successor.