ODONTODACTYLUS SCYLLARUS - (LINNAEUS, 1758)
Arthropoda (Phylum) > Crustacea (Subphylum) > Malacostraca (Class) > Hoplocarida (Subclass) > Stomatopoda (Order) > Unipeltata (Suborder) > Gonodactyloidea (Superfamily) > Odontodactylidae (Family) > Odontodactylus (Genus)
Mante de mer paon, Squille multicolore, Crevette-mante, Squille briseuse de pouce, Casse-doigts, Coloured mantis shrimp, Peacock mantis shrimp, Harlequin mantis shrimp, Painted mantis shrimp, Reef odontodactylid mantis shrimp, Canocchia pavone, Camarón mantis pavo real, Mantis abigarrada, Bunter Schmetter-faugschreckenkrebs, Bonte bidsprinklaankreeft,
Identification
Animal généralement de couleur vert brillant. Yeux globulaires et pédonculés. Deux larges écailles antennaires. Deux pattes ravisseuses avec une massue et dans une posture rappelant la mante religieuse. Trois paires de pattes locomotrices. Appendices (écailles antennaires, pattes, pléopodes, uropodes...) bordés de longs poils rouge vif.
Distribution
Odontodactylus scyllarus se rencontre dans tout l'océan Indien tropical ainsi que dans le Pacifique jusqu'à Hawaii et du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie. Un individu, probablement échappé d'un aquarium, a été photographié à Saint Malo en France.
Biotope
La mante de mer paon fréquente les fonds sableux ou détritiques, à proximité de formations coralliennes, de la surface à une vingtaine de mètres de profondeur (mais observée jusqu'à 70 m). Elle vit dans des terriers à plusieurs sorties, qu'elle creuse dans le sable, ou dans des trous dans les récifs. Très active de jour, elle n'hésite pas à s'éloigner de plusieurs mètres de son abri.
Description
Odontodactylus scyllarus est un crustacé pouvant atteindre 18 cm de long. Le corps a une coloration vert brillant chez les mâles, olivâtre à brune chez les femelles et jaunâtre chez les jeunes. Le pédoncule portant les yeux et la base des antennes est bleu. Des poils rouge vif, plus ou moins longs bordent les différents appendices.
Le corps se compose de trois parties:
- La partie antérieure ou "tête" : une large plaque rectangulaire (carapace) avec des taches noires de chaque côté recouvre la tête. Mais attention, cette plaque appartient au thorax. On parle alors généralement de céphalothorax. Les yeux sont globuleux, pédonculés et constitués de plusieurs milliers de facettes. Ils sont formés de trois parties : une bande étroite centrale, séparant deux hémisphères. La première paire d'antennes, appelées antennules, se termine par trois fouets (triramées) et a une longueur à peu près égale à celle de la carapace. Vient ensuite une paire d'antennes biramées, plus petites. De la base de ces antennes part une large écaille antennaire en forme de pagaie. Une des caractéristiques des stomatopodes, est la présence d'une paire de pattes ravisseuses (appelée aussi pinces, ou pattes préhensiles), rappelant celle d'une mante religieuse. Quatre articles constituent cet appendice. A la base, le méropodite, large et puissant, suivi du carpopodite, très réduit et permettant l'articulation. Le troisième (propodite), de même longueur que le premier, se trouve replié contre celui-ci au repos. Quant au dernier article (dactylopodite), en forme de massue, il possède quelques petites dents et reste plaqué contre le propodite au repos. Enfin, suivent trois paires de pattes (maxillipèdes) ayant la forme des pattes ravisseuses en miniature et ayant plusieurs fonctions (tenir les proies, creuser et entretenir le terrier, nettoyage du corps).
- Le thorax : en plus de la carapace, de forme rectangulaire et recouvrant la tête, il y a trois segments portant chacun une paire de pattes locomotrices (péréiopodes) biramées.
- L'abdomen : constitué de 5 segments ayant chacun une paire de pattes nageuses (pléopodes) biramées portant les branchies, et terminé par un segment formant la queue, comprenant cinq appendices (le telson central + 2 uropodes biramés latéraux). Les uropodes sont noirs bordés de bleu et entourés de longues soies rouge vif.
Synonymes
Cancer scyllarus Linnaeus, 1758
Gonodactylus bleekerii Milne-Edwards, 1868
Gonodactylus elegans Miers, 1884
Origine du nom français
Mante de mer : par analogie avec la mante religieuse, pour la forme de ses pattes ravisseuses.
Paon, car comme cet oiseau, elle est très colorée et dans les tons verts.
Origine du nom scientifique
Odontodactylus : du grec [odonto-] = dent et [dactylos] = doigts. En référence aux petites dents présentes sur le dactylopodite des pattes ravisseuses.
scyllarus : allusion à l'ancien nom donné par Aristote tout d'abord aux crustacés du genre pagure et par extension à d'autres espèces.
Alimentation
La mante de mer paon se nourrit préférentiellement de crustacés, mollusques, vers et petits poissons. Elle est très active de jour et il n'est pas rare de la voir hors de son trou, se baladant sur le sable ou parmi les coraux, à la recherche de nourriture ou d'un partenaire. Elle utilise ses pattes ravisseuses en forme de massue pour assommer ses proies et briser leur carapace. Lorsqu'elle s'approche d'une proie, elle déplie ses pattes ravisseuses en quelques millisecondes. La "massue" (dactylopodite) vient frapper la proie à une vitesse pouvant atteindre 80 km/h. La violence du choc est telle, que la proie est sonnée ou tuée et sa carapace ou coquille brisée. La mante de mer n'hésite pas à s'attaquer à des proies bien plus grosses qu'elle.
Reproduction - Multiplication
Un dimorphisme sexuel chez la mante de mer paon peut s'observer au niveau de la couleur des individus. Mais cette différence de couleur est en fait plus liée à l'âge. Les jeunes étant jaunâtres, les femelles dans les tons bruns et les mâles ou les femelles plus âgées vert brillant. L'espèce est gonochorique, c'est à dire que les sexes sont séparés. La reproduction a lieu toute l'année. Quand un individu, en général un mâle, rencontre un partenaire potentiel, il entame une "danse" indiquant qu'il n'est pas là pour se battre.
Le mâle possède deux pénis, un à la base de chaque patte de la troisième paire locomotrice et souvent bien visible. C'est finalement le caractère le plus marqué pour différencier les sexes. Lors de l'accouplement, le mâle grimpe sur la femelle, agrippe sa carapace avec ses maxillipèdes et la retourne partiellement. Dans cette position, les deux partenaires se retrouvent maxillipèdes contre maxillipèdes. Le mâle introduit alors ses pénis dans les réceptacles séminaux (gonopores) de la femelle, situés entre les deux pattes de la première paire locomotrice. Le sperme est stocké temporairement dans ce gonopore avant la fécondation qui est donc interne.
La femelle peut pondre jusqu’à 50 000 œufs roses, qui sont agglomérés en une boule grâce à des substances collantes sécrétées par des glandes spéciales du thorax. Elle maintiendra sa ponte devant sa bouche, avec ses maxillipèdes (et non pas ses pléopodes comme chez la plupart des décapodes). Cette boule est retournée régulièrement lors de l’incubation pour oxygéner les œufs. Pendant toute cette période, deux à trois mois environ, la femelle ne peut plus se nourrir ni se défendre. Le mâle reste alors à proximité de sa femelle pour la défendre jusqu'à l'éclosion. Une fois écloses, les larves entament une vie planctonique où elles subiront plusieurs mues avant de se métamorphoser sur le fond. Elles ont un corps fin mais déjà de très grandes pattes ravisseuses et de gros yeux.
Divers biologie
Les squilles sont séparées en deux groupes en fonction de leurs pattes ravisseuses : le groupe des "broyeurs", dont fait partie Odontodactylus scyllarus, qui ont les pinces ravisseuses en forme de massue pour assommer et broyer les proies, et le groupe des "harponneurs", dont la pince est fine, munie de dents et sert à empaler et retenir les proies.
Des études ont montré que chez Odontodactylus scyllarus, le squelette des pattes ravisseues est 5 fois plus épais que le reste du corps, afin de dissiper l'énergie des coups porter et de ne pas se blesser lors des attaques. La détente de ces pattes peut attendre 80 km/h. En plus du coup de butoire porté contre sa proie, l'impact va crée une détonation et une bulle de vapeur (phénomène de cavitation, du à la dépression crée par un mouvement si rapide).
La vision des mantes de mer est la plus complexe que l'on connaisse. Les yeux pédonculés peuvent bouger indépendamment l'un de l'autre et permettent une vision à 360°. Chaque œil est composé de milliers de facettes, donnant chacune une image. De plus, les yeux sont divisés en trois zones : deux hémisphères entourant une bande centrale. Chaque partie donne une image, ce qui confère une vision "trinoculaire" à chaque œil. Les deux yeux étant indépendants, l'animal a finalement une excellente vision "hexanoculaire" lui donnant une indication précise de la localisation, distance, hauteur et profondeur des choses qui l'entourent.
Les squilles sont capables également de distinguer les couleurs (y compris dans l'ultraviolet) grâce à une dizaine de photopigments pour chaque œil (contre seulement trois chez l'homme et quatre pour les oiseaux).
Enfin, elles sont capables de voir la lumière polarisée sous ses deux formes, linéaire et ondulée, et peut la convertir d'une forme à l'autre. C'est le principe d'un DVD. Mais alors qu'un DVD ne convertit que la lumière rouge ou bleue, l'œil de la mante de mer peut convertir toutes les couleurs du spectre. Appliqué à un nouveau type de lecteur de DVD, cela permettrait d'augmenter grandement la quantité d'informations contenue dans nos DVD.
Au niveau des antennes, il existe une structure particulière : l'écaille antennaire. Souvent très colorées, elles sont généralement bien écartées de part et d'autre de la tête. On pourrait penser qu'elle ont un rôle d'intimidation mais comme le reste de l'antenne, elle sont riches en chémorécepteurs et renseignent donc l'animal sur son environnement.
Comme tous les crustacés, enfermés dans une carapace rigide, les mantes sont obligées de muer, environ toutes les 6 semaine pour grandir.
Les mantes de mer sont les seuls invertébrés capables de reconnaissance individuelle. En effet, parmi plusieurs individus, une mante de mer reconnaîtra ceux qu'elle a déjà eu l'occasion de rencontrer.
Les uropodes et les écailles antennaires sont polarisés. La modification de ces couleurs (non visible par un œil humain) pourrait servir dans la communication intraspécifique.
A l'arrêt et à découvert, la mante de mer paon prend une position caractéristique, redressant la tête et le céphalothorax qui forme alors un angle d'environ 45° avec l'abdomen, pour mieux observer son environnement.
C'est un des crustacés, voire le crustacé, le plus coloré du monde.
La puissance de ses pattes ravisseuses peut infliger des blessures douloureuses pour un plongeur. De même, bien que ce soit un animal craintif, qui se réfugie à la moindre alerte dans son trou, il est capable de briser le verre d'un masque ou le caisson d'un appareil photo sous marin.
En cas de danger, la mante de mer paon peut prendre une posture de défense. Pour cela elle se met sur le dos et présente sa queue avec les uropodes bien déployés en éventail et face au danger.
Toutes les mantes de mer paon ne prennent pas forcément la peine de creuser un terrier. En effet, il est fréquent de voir de violents combats de mantes pour s'approprier un terrier.
--------------------------------------------
Odontodactylus scyllarus, known as the peacock mantis shrimp, harlequin mantis shrimp, painted mantis shrimp, or clown mantis shrimp, is a large mantis shrimp native to the Indo-Pacific from Hawai to East Africa. In the saltwater aquarium trade, it is both prized for its attractiveness and considered by others to be a dangerous pest.
Description
Odontodactylus scyllarus is one of the larger, more colourful mantis shrimps commonly seen, ranging in size from 3 to 18 centimetres (1.2 to 7.1 in). They are primarily green in colour, with orange legs and leopard-like spots on the anterior carapace. Their ability to see circularly polarised light has led to studies to determine if the mechanisms by which their eyes operate can be replicated for use in reading CDs and similar optical information storage devices.
Ecology
Odontodactylus scyllarus is a burrower, constructing U-shaped holes in the loose substrate near the bases of coral reefs in water ranging from 3 to 40 metres (9.8 to 131.2 ft) deep. Odontodactylus scyllarus is a smasher, with club-shaped raptorial appendages. An active hunter, it prefers gastropods, crustaceans, and bivalves, and will repeatedly smash its prey until it can gain access to the soft tissue for consumption. It is reported to have a "punch" of over 50 miles per hour (80 km/h). This is the fastest recorded punch of any living animal. The acceleration is similar to that in a .22 caliber handgun, with 340 pounds-force (1,500 N) per strike. In addition, the surface of its appendages is made up of extremely dense hydroxyapatite, layered in a manner which is highly resistant to fracturing. Glass aquaria can be broken by them. The composition is being investigated for potential synthesis and engineering use.
Mante de mer paon, Squille multicolore, Crevette-mante, Squille briseuse de pouce, Casse-doigts, Coloured mantis shrimp, Peacock mantis shrimp, Harlequin mantis shrimp, Painted mantis shrimp, Reef odontodactylid mantis shrimp, Canocchia pavone, Camarón mantis pavo real, Mantis abigarrada, Bunter Schmetter-faugschreckenkrebs, Bonte bidsprinklaankreeft,
Identification
Animal généralement de couleur vert brillant. Yeux globulaires et pédonculés. Deux larges écailles antennaires. Deux pattes ravisseuses avec une massue et dans une posture rappelant la mante religieuse. Trois paires de pattes locomotrices. Appendices (écailles antennaires, pattes, pléopodes, uropodes...) bordés de longs poils rouge vif.
Distribution
Odontodactylus scyllarus se rencontre dans tout l'océan Indien tropical ainsi que dans le Pacifique jusqu'à Hawaii et du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie. Un individu, probablement échappé d'un aquarium, a été photographié à Saint Malo en France.
Biotope
La mante de mer paon fréquente les fonds sableux ou détritiques, à proximité de formations coralliennes, de la surface à une vingtaine de mètres de profondeur (mais observée jusqu'à 70 m). Elle vit dans des terriers à plusieurs sorties, qu'elle creuse dans le sable, ou dans des trous dans les récifs. Très active de jour, elle n'hésite pas à s'éloigner de plusieurs mètres de son abri.
Description
Odontodactylus scyllarus est un crustacé pouvant atteindre 18 cm de long. Le corps a une coloration vert brillant chez les mâles, olivâtre à brune chez les femelles et jaunâtre chez les jeunes. Le pédoncule portant les yeux et la base des antennes est bleu. Des poils rouge vif, plus ou moins longs bordent les différents appendices.
Le corps se compose de trois parties:
- La partie antérieure ou "tête" : une large plaque rectangulaire (carapace) avec des taches noires de chaque côté recouvre la tête. Mais attention, cette plaque appartient au thorax. On parle alors généralement de céphalothorax. Les yeux sont globuleux, pédonculés et constitués de plusieurs milliers de facettes. Ils sont formés de trois parties : une bande étroite centrale, séparant deux hémisphères. La première paire d'antennes, appelées antennules, se termine par trois fouets (triramées) et a une longueur à peu près égale à celle de la carapace. Vient ensuite une paire d'antennes biramées, plus petites. De la base de ces antennes part une large écaille antennaire en forme de pagaie. Une des caractéristiques des stomatopodes, est la présence d'une paire de pattes ravisseuses (appelée aussi pinces, ou pattes préhensiles), rappelant celle d'une mante religieuse. Quatre articles constituent cet appendice. A la base, le méropodite, large et puissant, suivi du carpopodite, très réduit et permettant l'articulation. Le troisième (propodite), de même longueur que le premier, se trouve replié contre celui-ci au repos. Quant au dernier article (dactylopodite), en forme de massue, il possède quelques petites dents et reste plaqué contre le propodite au repos. Enfin, suivent trois paires de pattes (maxillipèdes) ayant la forme des pattes ravisseuses en miniature et ayant plusieurs fonctions (tenir les proies, creuser et entretenir le terrier, nettoyage du corps).
- Le thorax : en plus de la carapace, de forme rectangulaire et recouvrant la tête, il y a trois segments portant chacun une paire de pattes locomotrices (péréiopodes) biramées.
- L'abdomen : constitué de 5 segments ayant chacun une paire de pattes nageuses (pléopodes) biramées portant les branchies, et terminé par un segment formant la queue, comprenant cinq appendices (le telson central + 2 uropodes biramés latéraux). Les uropodes sont noirs bordés de bleu et entourés de longues soies rouge vif.
Synonymes
Cancer scyllarus Linnaeus, 1758
Gonodactylus bleekerii Milne-Edwards, 1868
Gonodactylus elegans Miers, 1884
Origine du nom français
Mante de mer : par analogie avec la mante religieuse, pour la forme de ses pattes ravisseuses.
Paon, car comme cet oiseau, elle est très colorée et dans les tons verts.
Origine du nom scientifique
Odontodactylus : du grec [odonto-] = dent et [dactylos] = doigts. En référence aux petites dents présentes sur le dactylopodite des pattes ravisseuses.
scyllarus : allusion à l'ancien nom donné par Aristote tout d'abord aux crustacés du genre pagure et par extension à d'autres espèces.
Alimentation
La mante de mer paon se nourrit préférentiellement de crustacés, mollusques, vers et petits poissons. Elle est très active de jour et il n'est pas rare de la voir hors de son trou, se baladant sur le sable ou parmi les coraux, à la recherche de nourriture ou d'un partenaire. Elle utilise ses pattes ravisseuses en forme de massue pour assommer ses proies et briser leur carapace. Lorsqu'elle s'approche d'une proie, elle déplie ses pattes ravisseuses en quelques millisecondes. La "massue" (dactylopodite) vient frapper la proie à une vitesse pouvant atteindre 80 km/h. La violence du choc est telle, que la proie est sonnée ou tuée et sa carapace ou coquille brisée. La mante de mer n'hésite pas à s'attaquer à des proies bien plus grosses qu'elle.
Reproduction - Multiplication
Un dimorphisme sexuel chez la mante de mer paon peut s'observer au niveau de la couleur des individus. Mais cette différence de couleur est en fait plus liée à l'âge. Les jeunes étant jaunâtres, les femelles dans les tons bruns et les mâles ou les femelles plus âgées vert brillant. L'espèce est gonochorique, c'est à dire que les sexes sont séparés. La reproduction a lieu toute l'année. Quand un individu, en général un mâle, rencontre un partenaire potentiel, il entame une "danse" indiquant qu'il n'est pas là pour se battre.
Le mâle possède deux pénis, un à la base de chaque patte de la troisième paire locomotrice et souvent bien visible. C'est finalement le caractère le plus marqué pour différencier les sexes. Lors de l'accouplement, le mâle grimpe sur la femelle, agrippe sa carapace avec ses maxillipèdes et la retourne partiellement. Dans cette position, les deux partenaires se retrouvent maxillipèdes contre maxillipèdes. Le mâle introduit alors ses pénis dans les réceptacles séminaux (gonopores) de la femelle, situés entre les deux pattes de la première paire locomotrice. Le sperme est stocké temporairement dans ce gonopore avant la fécondation qui est donc interne.
La femelle peut pondre jusqu’à 50 000 œufs roses, qui sont agglomérés en une boule grâce à des substances collantes sécrétées par des glandes spéciales du thorax. Elle maintiendra sa ponte devant sa bouche, avec ses maxillipèdes (et non pas ses pléopodes comme chez la plupart des décapodes). Cette boule est retournée régulièrement lors de l’incubation pour oxygéner les œufs. Pendant toute cette période, deux à trois mois environ, la femelle ne peut plus se nourrir ni se défendre. Le mâle reste alors à proximité de sa femelle pour la défendre jusqu'à l'éclosion. Une fois écloses, les larves entament une vie planctonique où elles subiront plusieurs mues avant de se métamorphoser sur le fond. Elles ont un corps fin mais déjà de très grandes pattes ravisseuses et de gros yeux.
Divers biologie
Les squilles sont séparées en deux groupes en fonction de leurs pattes ravisseuses : le groupe des "broyeurs", dont fait partie Odontodactylus scyllarus, qui ont les pinces ravisseuses en forme de massue pour assommer et broyer les proies, et le groupe des "harponneurs", dont la pince est fine, munie de dents et sert à empaler et retenir les proies.
Des études ont montré que chez Odontodactylus scyllarus, le squelette des pattes ravisseues est 5 fois plus épais que le reste du corps, afin de dissiper l'énergie des coups porter et de ne pas se blesser lors des attaques. La détente de ces pattes peut attendre 80 km/h. En plus du coup de butoire porté contre sa proie, l'impact va crée une détonation et une bulle de vapeur (phénomène de cavitation, du à la dépression crée par un mouvement si rapide).
La vision des mantes de mer est la plus complexe que l'on connaisse. Les yeux pédonculés peuvent bouger indépendamment l'un de l'autre et permettent une vision à 360°. Chaque œil est composé de milliers de facettes, donnant chacune une image. De plus, les yeux sont divisés en trois zones : deux hémisphères entourant une bande centrale. Chaque partie donne une image, ce qui confère une vision "trinoculaire" à chaque œil. Les deux yeux étant indépendants, l'animal a finalement une excellente vision "hexanoculaire" lui donnant une indication précise de la localisation, distance, hauteur et profondeur des choses qui l'entourent.
Les squilles sont capables également de distinguer les couleurs (y compris dans l'ultraviolet) grâce à une dizaine de photopigments pour chaque œil (contre seulement trois chez l'homme et quatre pour les oiseaux).
Enfin, elles sont capables de voir la lumière polarisée sous ses deux formes, linéaire et ondulée, et peut la convertir d'une forme à l'autre. C'est le principe d'un DVD. Mais alors qu'un DVD ne convertit que la lumière rouge ou bleue, l'œil de la mante de mer peut convertir toutes les couleurs du spectre. Appliqué à un nouveau type de lecteur de DVD, cela permettrait d'augmenter grandement la quantité d'informations contenue dans nos DVD.
Au niveau des antennes, il existe une structure particulière : l'écaille antennaire. Souvent très colorées, elles sont généralement bien écartées de part et d'autre de la tête. On pourrait penser qu'elle ont un rôle d'intimidation mais comme le reste de l'antenne, elle sont riches en chémorécepteurs et renseignent donc l'animal sur son environnement.
Comme tous les crustacés, enfermés dans une carapace rigide, les mantes sont obligées de muer, environ toutes les 6 semaine pour grandir.
Les mantes de mer sont les seuls invertébrés capables de reconnaissance individuelle. En effet, parmi plusieurs individus, une mante de mer reconnaîtra ceux qu'elle a déjà eu l'occasion de rencontrer.
Les uropodes et les écailles antennaires sont polarisés. La modification de ces couleurs (non visible par un œil humain) pourrait servir dans la communication intraspécifique.
A l'arrêt et à découvert, la mante de mer paon prend une position caractéristique, redressant la tête et le céphalothorax qui forme alors un angle d'environ 45° avec l'abdomen, pour mieux observer son environnement.
C'est un des crustacés, voire le crustacé, le plus coloré du monde.
La puissance de ses pattes ravisseuses peut infliger des blessures douloureuses pour un plongeur. De même, bien que ce soit un animal craintif, qui se réfugie à la moindre alerte dans son trou, il est capable de briser le verre d'un masque ou le caisson d'un appareil photo sous marin.
En cas de danger, la mante de mer paon peut prendre une posture de défense. Pour cela elle se met sur le dos et présente sa queue avec les uropodes bien déployés en éventail et face au danger.
Toutes les mantes de mer paon ne prennent pas forcément la peine de creuser un terrier. En effet, il est fréquent de voir de violents combats de mantes pour s'approprier un terrier.
--------------------------------------------
Odontodactylus scyllarus, known as the peacock mantis shrimp, harlequin mantis shrimp, painted mantis shrimp, or clown mantis shrimp, is a large mantis shrimp native to the Indo-Pacific from Hawai to East Africa. In the saltwater aquarium trade, it is both prized for its attractiveness and considered by others to be a dangerous pest.
Description
Odontodactylus scyllarus is one of the larger, more colourful mantis shrimps commonly seen, ranging in size from 3 to 18 centimetres (1.2 to 7.1 in). They are primarily green in colour, with orange legs and leopard-like spots on the anterior carapace. Their ability to see circularly polarised light has led to studies to determine if the mechanisms by which their eyes operate can be replicated for use in reading CDs and similar optical information storage devices.
Ecology
Odontodactylus scyllarus is a burrower, constructing U-shaped holes in the loose substrate near the bases of coral reefs in water ranging from 3 to 40 metres (9.8 to 131.2 ft) deep. Odontodactylus scyllarus is a smasher, with club-shaped raptorial appendages. An active hunter, it prefers gastropods, crustaceans, and bivalves, and will repeatedly smash its prey until it can gain access to the soft tissue for consumption. It is reported to have a "punch" of over 50 miles per hour (80 km/h). This is the fastest recorded punch of any living animal. The acceleration is similar to that in a .22 caliber handgun, with 340 pounds-force (1,500 N) per strike. In addition, the surface of its appendages is made up of extremely dense hydroxyapatite, layered in a manner which is highly resistant to fracturing. Glass aquaria can be broken by them. The composition is being investigated for potential synthesis and engineering use.