THALASSOMA HARDWICKE - (BENNETT, 1830)
Actinopterygii (Gigaclass) > Actinopteri (Class) > Teleostei (Subclass) > Labriformes (Order) > Labroidei (Suborder) > Labridae (Family) > Thalassoma (Genus)
Girelle taches d'encre, Labre à taches d'encre, Girelle paon de Hardwicke, Girelle-paon à taches d'encre, Girelle à six bandes, Garde police, Moon wrasse, Six-banded wrasse, Sixbar wrasse, Sixbarred wrasse, Six-barred wrasse, Hardwick’s wrasse, Hardwicke's Wrasse, Labrido de seis bandas, Sesbalk-lipvis, Sechsstreifen-Junker, Senasujibera, Talasoma hardwika,
Description
La nageoire dorsale est composée de 8 rayons durs et de 12 à 14 rayons mous. L’anale comprend 3 rayons durs et 11 rayons mous. La ligne latérale descend vers l’axe médian du corps sous les derniers rayons de la dorsale, et se poursuit ainsi jusqu’au bout du pédoncule caudal. Elle comporte 25 à 26 écailles. La mâchoire supérieure est armée d’une paire de canines incurvées orientées vers l’avant, la mâchoire inférieure peut en porter une ou deux paires. Les autres dents placées sur les mâchoires sont petites, caniniformes et très rapprochées. Des dents pharyngiennes permettent en outre de broyer les éléments durs des proies. Cette espèce ne possède pas la glande située derrière les opercules qui permet à certaines espèces de labres de produire un cocon de mucus. Le corps est allongé, comprimé latéralement et vivement coloré. Sa hauteur entre 2,9 à 3,2 fois dans la longueur standard (longueur sans la queue). Il peut atteindre 20 cm, la taille moyenne étant de 15 cm. La couleur de fond est verte à jaune sur la moitié supérieure du corps, ces couleurs pouvant bleuir, elle est turquoise à blanc bleuté sur la moitié inférieure. Ces teintes peuvent aussi être très pâles, la couleur de fond paraissant alors blanchâtre. Sur ces couleurs de fond se superposent deux bandes horizontales en zigzag parfois discontinu : la première, d’un bleu violacé profond, part du bord de la nuque et s’éclaircit vers l’arrière, éventuellement jusqu’au rose parme ; la seconde, rose et souvent inapparente sur la moitié antérieure de son parcours, part de la pointe de l’opercule et se prolonge sur la ligne médiane du corps. Six barres verticales de longueur décroissante d’un noir intense marquent le dos. La première commence sous les deux premiers rayons de la nageoire dorsale et passe derrière les pectorales, sous lesquelles elle se prolonge ; la dernière ne forme qu’une petite selle, qui peut être réduite à un point, sur le pédoncule caudal. Les plus longues sont irrégulièrement bordées d’écailles jaunes et s’achèvent sur une pointe jaune ornée d’écailles roses à orange plus ou moins dispersées. Les écailles sont visibles, mais, à l’exception d’un petit groupe sur les opercules, elles sont absentes sur la tête. Les mâles en phase terminale sont plus colorés que les femelles et les mâles primaires, et leurs couleurs sont plus soutenues. La tête est assez petite. Elle est verte à bleuâtre, cinq larges motifs roses à parme rayonnent à partir des yeux. Les motifs situés dans la zone interorbitale peuvent se rejoindre sur le front. L’ensemble de ces marques est susceptible de pâlir, notamment celles qui sont placées sur la moitié supérieure de la tête, mais le motif reliant l’œil au bord de l’opercule est régulièrement d’un rose plus soutenu que les autres. Une marque rose dessinant un V, parfois inachevé, apparaît au sommet de la nuque, et une autre, plus ou moins ovale, se situe en haut des opercules. Ces motifs, ainsi que la bande située derrière l’œil, peuvent devenir vermillon vif. Un gros motif bleu foncé à noirâtre au dessin irrégulier est visible derrière la partie supérieure des opercules, ainsi qu’une courte ligne oblique de même couleur sous les pectorales. La tête est couverte de pores visibles, notamment sur les joues et les opercules. Le museau est fortement busqué, la bouche est protractile avec des lèvres épaisses en forme de bec. Les yeux sont indépendants, l'œil est le plus souvent orange. La nageoire dorsale est longue, ses rayons mous sont plus hauts que les rayons durs. Sa base porte une large bande jaune suivie d’une bande d’un bleu plus ou moins soutenu, ces deux bandes perdant régulièrement de la hauteur en allant vers l’arrière. Leur succède un liseré translucide qui constitue peu à peu l’essentiel de la membrane au niveau des rayons mous. Elle est marquée par des prolongements au tracé irrégulier des barres noires du dos. La nageoire anale est translucide avec une tache bleu foncé à noire située entre les troisième et cinquième rayons, elle est moitié moins longue que la dorsale. Les pectorales et les pelviennes sont translucides. La base des pectorales est jaune et porte une tache noire en partie antérieure. La nageoire caudale est tronquée chez les jeunes individus, la pointe des deux lobes dépasse légèrement la verticale de la membrane chez les plus vieux. Ses bords extérieurs portent une ligne jaune bordée de rose sur le côté interne. La couleur des rayons dessine un croissant jaune pâle après le pédoncule, l’intérieur du croissant étant bleu pâle, mais l’ensemble peut aussi paraître translucide.
Description
La nageoire dorsale est composée de 8 rayons durs et de 12 à 14 rayons mous. L’anale comprend 3 rayons durs et 11 rayons mous. La ligne latérale descend vers l’axe médian du corps sous les derniers rayons de la dorsale, et se poursuit ainsi jusqu’au bout du pédoncule caudal. Elle comporte 25 à 26 écailles. La mâchoire supérieure est armée d’une paire de canines incurvées orientées vers l’avant, la mâchoire inférieure peut en porter une ou deux paires. Les autres dents placées sur les mâchoires sont petites, caniniformes et très rapprochées. Des dents pharyngiennes permettent en outre de broyer les éléments durs des proies. Cette espèce ne possède pas la glande située derrière les opercules qui permet à certaines espèces de labres de produire un cocon de mucus. Le corps est allongé, comprimé latéralement et vivement coloré. Sa hauteur entre 2,9 à 3,2 fois dans la longueur standard (longueur sans la queue). Il peut atteindre 20 cm, la taille moyenne étant de 15 cm. La couleur de fond est verte à jaune sur la moitié supérieure du corps, ces couleurs pouvant bleuir, elle est turquoise à blanc bleuté sur la moitié inférieure. Ces teintes peuvent aussi être très pâles, la couleur de fond paraissant alors blanchâtre. Sur ces couleurs de fond se superposent deux bandes horizontales en zigzag parfois discontinu : la première, d’un bleu violacé profond, part du bord de la nuque et s’éclaircit vers l’arrière, éventuellement jusqu’au rose parme ; la seconde, rose et souvent inapparente sur la moitié antérieure de son parcours, part de la pointe de l’opercule et se prolonge sur la ligne médiane du corps. Six barres verticales de longueur décroissante d’un noir intense marquent le dos. La première commence sous les deux premiers rayons de la nageoire dorsale et passe derrière les pectorales, sous lesquelles elle se prolonge ; la dernière ne forme qu’une petite selle, qui peut être réduite à un point, sur le pédoncule caudal. Les plus longues sont irrégulièrement bordées d’écailles jaunes et s’achèvent sur une pointe jaune ornée d’écailles roses à orange plus ou moins dispersées. Les écailles sont visibles, mais, à l’exception d’un petit groupe sur les opercules, elles sont absentes sur la tête. Les mâles en phase terminale sont plus colorés que les femelles et les mâles primaires, et leurs couleurs sont plus soutenues. La tête est assez petite. Elle est verte à bleuâtre, cinq larges motifs roses à parme rayonnent à partir des yeux. Les motifs situés dans la zone interorbitale peuvent se rejoindre sur le front. L’ensemble de ces marques est susceptible de pâlir, notamment celles qui sont placées sur la moitié supérieure de la tête, mais le motif reliant l’œil au bord de l’opercule est régulièrement d’un rose plus soutenu que les autres. Une marque rose dessinant un V, parfois inachevé, apparaît au sommet de la nuque, et une autre, plus ou moins ovale, se situe en haut des opercules. Ces motifs, ainsi que la bande située derrière l’œil, peuvent devenir vermillon vif. Un gros motif bleu foncé à noirâtre au dessin irrégulier est visible derrière la partie supérieure des opercules, ainsi qu’une courte ligne oblique de même couleur sous les pectorales. La tête est couverte de pores visibles, notamment sur les joues et les opercules. Le museau est fortement busqué, la bouche est protractile avec des lèvres épaisses en forme de bec. Les yeux sont indépendants, l'œil est le plus souvent orange. La nageoire dorsale est longue, ses rayons mous sont plus hauts que les rayons durs. Sa base porte une large bande jaune suivie d’une bande d’un bleu plus ou moins soutenu, ces deux bandes perdant régulièrement de la hauteur en allant vers l’arrière. Leur succède un liseré translucide qui constitue peu à peu l’essentiel de la membrane au niveau des rayons mous. Elle est marquée par des prolongements au tracé irrégulier des barres noires du dos. La nageoire anale est translucide avec une tache bleu foncé à noire située entre les troisième et cinquième rayons, elle est moitié moins longue que la dorsale. Les pectorales et les pelviennes sont translucides. La base des pectorales est jaune et porte une tache noire en partie antérieure. La nageoire caudale est tronquée chez les jeunes individus, la pointe des deux lobes dépasse légèrement la verticale de la membrane chez les plus vieux. Ses bords extérieurs portent une ligne jaune bordée de rose sur le côté interne. La couleur des rayons dessine un croissant jaune pâle après le pédoncule, l’intérieur du croissant étant bleu pâle, mais l’ensemble peut aussi paraître translucide.
Etymologie
Thalassoma : composition des deux mots Grecs, thalassa = la mer, et sôma = le corps. W.J. Swainson (1789-1855), le descripteur du genre, ne donne pas d’explication sur le choix de cette composition. Dans la mythologie grecque Thalassa est une déesse primordiale de la mer, qui engendre les poissons avec Pontos, et l’adjectif Latin, thalassicus, désigne la couleur verte de la mer. Un dictionnaire étymologique de taxinomie (Romero) considère que le sens de Thalassoma est «de la couleur de la mer», le corps, sôma, portant cette couleur étant sous-entendu. Le vert et le bleu entrent en effet dans les couleurs de la plupart des espèces du genre Thalassoma, et singulièrement dans la livrée la plus commune de l’espèce-type, Thalassoma purpureum (Forsskål, 1775). Le genre est fondé en 1839 dans le volume II de "On the natural history and classification of fishes, amphibians, & reptiles, or monocardian animals". Swainson en fait un sous-genre du genre Xyrichtys (orthographié Zirichthys) et le caractérise notamment par le fait que les pelviennes sont plus longues que les pectorales.
hardwicke : dans "A selection from the most remarkable and interesting fishes found on the coast of Ceylon (1830)", Bennett nomme ce labre Sparus hardwike en l’honneur de son ami le major-général Thomas Hardwicke (1755-1835), commandant du régiment d’artillerie du Bengale et naturaliste réputé, en reconnaissance de l’aide apportée à l’ouvrage. Thomas Hardwicke était membre de la Royal Society depuis 1813.
Dans "A selection from the most remarkable and interesting fishes found on the coast of Ceylon (1830)", le descripteur de l'espèce, Edward Turner Bennett (1797-1836) lui donne le nom vernaculaire de "flower parrot" (perroquet-fleur), traduction du nom local "mal-girawah" ([mal] signifiant fleur, en cingalais), donné en référence à ses nombreuses et brillantes couleurs.
Bennett était un remarquable illustrateur et se plaisait à raconter une anecdote pour contrer de façon anticipée les critiques au sujet des couleurs très vives des poissons qu’il avait peints sur ses planches. Dans le même ouvrage, la planche consacrée à Sparus decussatus ayant été consultée par un juge provincial connaissant bien Ceylan, Bennett se voit ironiquement félicité par le notable (qui n’avait jamais vu l’espèce) pour la fertilité de son imagination. Le lendemain matin, l’incrédule avait sur sa table un vase contenant deux spécimens de l’espèce. Le juge, stupéfait par la livrée des poissons, félicita alors le naturaliste et loua Dieu de pouvoir toute chose ! Le taxon valide actuel de Sparus decussatus est Halichoeres hortulanus (Lacepède, 1801).
Description originale : Sparus hardwicke Bennett, 1830 - Localité type : côte Sud du Sri Lanka, Océan Indien.
Distribution
Présent dans l’Océan Indien et dans le Pacifique jusqu’à l’atoll de Wake et aux Tuamotu à l’est, ainsi que depuis le sud du Japon jusqu'à l’île Lord Howe, la Nouvelle-Calédonie et les Tonga.
Biologie
Présent dans les lagons et sur les pentes externes en zones rocheuses, coralliennes et sablo-détritiques jusqu’à 15 mètres. Il fréquente notamment les sites peuplés de massifs de coraux des genres Acropora et Pocillopora. Ce labre est diurne et peut être vu en groupes peu organisés, ou seul en dehors des périodes de reproduction. Les agressions intra-spécifiques (par des membres de la même espèce), comme les poursuites et les morsures de nageoires, ne sont pas rares. Elle accompagne ainsi les espèces fouisseuses (notamment du genre Parupeneus) pour profiter de leur travail, qui débusque de petites proies.
Thalassoma hardwicke est omnivore. Il se nourrit en surface (plancton) comme sur le substrat. Il mange des petits poissons, des crustacés de petite taille, des bras d’ophiures, des foraminifères, etc. ainsi que des larves et des œufs de poisson (notamment ceux du grégoire noir Stegastes nigricans (Lacepède, 1802)). Il cherche sa nourriture sur des étendues pouvant atteindre 1000 m². Comme d’autres girelles, cette espèce peut être prise de frénésie alimentaire collective à l’occasion d’une trouvaille appétissante : chaque individu se précipite alors sans tenir compte de ses voisins ou cherche à se saisir de ce qu’un autre a dans la bouche, le tout dans une grande confusion. Les juvéniles peuvent exercer à l’occasion une activité de nettoyeurs, les plus jeunes imitant plus ou moins maladroitement la «danse» d’invitation de Labroides dimidiatus (Valenciennes, 1839). Ils peuvent d’ailleurs proposer leurs services à l’intérieur d’une station de nettoyage tenue par ce labre.
L’espèce est hermaphrodite protogyne diandrique. Il n’y a pas de dichromatisme sexuel, si ce n’est que les femelles et les mâles primaires (individus naissant d'emblée mâles) sont moins vivement colorés que les mâles en phase terminale. Durant la cour, le mâle présente des couleurs plus contrastées qu’à l’ordinaire et arbore une tache noire au centre de la nageoire caudale ainsi qu'au bout des pectorales. On l’a aussi observé en situation de reproduction avec des couleurs pâlies et les bandes noires passant au gris violacé. Les périodes de reproduction réunissent de grandes agrégations. Le comportement de reproduction a lieu toute l’année et peut concerner aussi bien des groupes que des couples. Les femelles prêtes à pondre montent rapidement de 3 ou 4 mètres dans la colonne d’eau, le mâle nageant au-dessus d’elles en battant des pectorales et en agitant la caudale. Les gamètes sont émis simultanément en pleine eau. Ils sont prédatés par des espèces planctonophages dès leur émission, ces prédateurs étant parfois eux-mêmes attaqués par les labres. Les œufs sont pélagiques. La durée de vie larvaire est comprise entre 39 et 63 jours. L’installation se produit par vagues successives, en général autour des nouvelles lunes. Les nouveaux arrivants font alors de 9 à 13 mm (parfois davantage) et ne sont pas pigmentés en dehors de deux lignes rougeâtres qui relient les opercules à l’anus. Ces post-larves s’installent au plus près du front récifal, en milieu corallien vivant contenant des macroalgues (notamment des genres Turbinaria et Sargassum), vers lesquelles elles sont préférentiellement attirées par stimulus visuel. Elles y passent trois jours, durant lesquels elles sont relativement inactives, pour acquérir la pigmentation initiale des juvéniles. Puis ces juvéniles migrent vers un massif corallien (de préférence du genre Pocillopora) en utilisant leurs compétences visuelle et olfactive, la seconde leur permettant de repérer les massifs occupés par de plus vieux juvéniles de leur espèce pour les sélectionner. Il arrive aussi que des post-larves s’installent directement dans un massif de Pocillopora. Les juvéniles resteront environ 4 à 6 mois sur leur massif d’installation, se nourrissant d’invertébrés et se protégeant entre les branches des coraux, avant de s’intégrer à une population d’adultes. Un prédateur familier des Pocillopora, Paracirrhites arcatus (Cuvier, 1829), est attiré vers ces massifs du fait de la présence des juvéniles, il influe négativement sur le choix du même site par les nouveaux arrivants. L’installation se fait aussi fréquemment sur des massifs occupés par Stegastes nigricans (Lacepède, 1802), un grégoire jardinier dont ces girelles, devenues adultes, consomment les œufs. La première livrée du juvénile est verte avec un abdomen blanchâtre. Elle est marquée de 5 fines lignes verticales claires et d’une ligne horizontale blanche qui part de la lèvre supérieure et se poursuit jusqu’au pédoncule caudal. Chez les juvéniles plus vieux les deux tiers supérieurs du corps sont d’abord verdâtres, le tiers restant est blanc de la lèvre inférieure au pédoncule caudal. Le dos est alors marqué par six barres légèrement obliques de longueur décroissante et de couleur rose orange à rouge, leur extrémité dirigée vers la face ventrale étant jaune. On observe une tache noire sur les premiers rayons mous de la dorsale. La moitié supérieure de la tête porte un motif réticulé orange ; une petite tache noire, qui disparaît rapidement, se trouve au-dessus de la lèvre supérieure. Puis les motifs roses de la tête de l’adulte se dessinent, à l’exception de ceux qui ornent la moitié inférieure, qui apparaissent plus tard. La séparation entre ces deux moitiés est matérialisée par une large bande jaune clair. La dorsale peut être translucide ou verdâtre, avec des prolongements des barres verticales orange éventuellement marqués de petites taches noires. Quelques écailles noires se trouvent sur le corps au sommet des deux ou trois dernières barres. L’étape suivante est le noircissement des barres, qui commence par un gris violacé plus ou moins foncé et diffus, et l’apparition des motifs roses sur la moitié inférieure de la tête en même temps que les couleurs s’affirment. La livrée adulte est complète quand les barres ont achevé de noircir. La maturité sexuelle est atteinte autour de 8,5 cm de longueur totale (longueur incluant la queue). Une forte parenté phylogénétique existe entre Thalassoma hardwicke, Thalassoma quinquevittatum (Lay & Bennett, 1839), Thalassoma nigrofasciatum (Randall, 2003) et Thalassoma jansenii (Bleeker, 1856). Il existe des hybrides des trois dernières espèces. Il n’y a pas d’hybridation documentée avec Thalassoma hardwicke, mais elle semble possible.
L’espèce est susceptible d’être infestée par de nombreux ectoparasites et endoparasites, dont diverses espèces d’isopodes, de copépodes, de turbellariés, de trématodes, de cestodes et de nématodes. Thalassoma hardwicke est aussi dépendant de certains genres de macroalgues (Turbinaria, Sargassum...) à l’installation, ainsi que de coraux durs, notamment du genre Pocillopora, pour les stades juvéniles.
Synonymes
Julis dorsalis (Quoy & Gaimard, 1834)
Julis erythropterus (Valenciennes, 1839)
Julis prostigma (Kuhl & van Hasselt, 1839)
Julis schwanenfeldii (Bleeker, 1853)
Julis semifasciatus (Valenciennes, 1839)
Julis urostigma (Bleeker, 1853)
Halichoeres iris (Seale, 1910)
Labrus fasciatus (Gronow, 1854)
Labrus pulcherrimus (Forster, 1839)
Labrus quindecimaculeatus (Lacepède, 1801)
Sparus hardwicke (Bennett, 1830)
Thalassoma hardwickei (Bennett, 1830)
Thalassoma hardwicki (Bennett, 1830)
Thalassoma hardwickii (Bennett, 1830)
Thalassoma schwanefeldi (Bleeker, 1853)
Thalassoma schwanenfeldii (Bleeker, 1853)
Thalassoma schwaneveldi (Bleeker, 1853)
Thalassoma : composition des deux mots Grecs, thalassa = la mer, et sôma = le corps. W.J. Swainson (1789-1855), le descripteur du genre, ne donne pas d’explication sur le choix de cette composition. Dans la mythologie grecque Thalassa est une déesse primordiale de la mer, qui engendre les poissons avec Pontos, et l’adjectif Latin, thalassicus, désigne la couleur verte de la mer. Un dictionnaire étymologique de taxinomie (Romero) considère que le sens de Thalassoma est «de la couleur de la mer», le corps, sôma, portant cette couleur étant sous-entendu. Le vert et le bleu entrent en effet dans les couleurs de la plupart des espèces du genre Thalassoma, et singulièrement dans la livrée la plus commune de l’espèce-type, Thalassoma purpureum (Forsskål, 1775). Le genre est fondé en 1839 dans le volume II de "On the natural history and classification of fishes, amphibians, & reptiles, or monocardian animals". Swainson en fait un sous-genre du genre Xyrichtys (orthographié Zirichthys) et le caractérise notamment par le fait que les pelviennes sont plus longues que les pectorales.
hardwicke : dans "A selection from the most remarkable and interesting fishes found on the coast of Ceylon (1830)", Bennett nomme ce labre Sparus hardwike en l’honneur de son ami le major-général Thomas Hardwicke (1755-1835), commandant du régiment d’artillerie du Bengale et naturaliste réputé, en reconnaissance de l’aide apportée à l’ouvrage. Thomas Hardwicke était membre de la Royal Society depuis 1813.
Dans "A selection from the most remarkable and interesting fishes found on the coast of Ceylon (1830)", le descripteur de l'espèce, Edward Turner Bennett (1797-1836) lui donne le nom vernaculaire de "flower parrot" (perroquet-fleur), traduction du nom local "mal-girawah" ([mal] signifiant fleur, en cingalais), donné en référence à ses nombreuses et brillantes couleurs.
Bennett était un remarquable illustrateur et se plaisait à raconter une anecdote pour contrer de façon anticipée les critiques au sujet des couleurs très vives des poissons qu’il avait peints sur ses planches. Dans le même ouvrage, la planche consacrée à Sparus decussatus ayant été consultée par un juge provincial connaissant bien Ceylan, Bennett se voit ironiquement félicité par le notable (qui n’avait jamais vu l’espèce) pour la fertilité de son imagination. Le lendemain matin, l’incrédule avait sur sa table un vase contenant deux spécimens de l’espèce. Le juge, stupéfait par la livrée des poissons, félicita alors le naturaliste et loua Dieu de pouvoir toute chose ! Le taxon valide actuel de Sparus decussatus est Halichoeres hortulanus (Lacepède, 1801).
Description originale : Sparus hardwicke Bennett, 1830 - Localité type : côte Sud du Sri Lanka, Océan Indien.
Distribution
Présent dans l’Océan Indien et dans le Pacifique jusqu’à l’atoll de Wake et aux Tuamotu à l’est, ainsi que depuis le sud du Japon jusqu'à l’île Lord Howe, la Nouvelle-Calédonie et les Tonga.
Biologie
Présent dans les lagons et sur les pentes externes en zones rocheuses, coralliennes et sablo-détritiques jusqu’à 15 mètres. Il fréquente notamment les sites peuplés de massifs de coraux des genres Acropora et Pocillopora. Ce labre est diurne et peut être vu en groupes peu organisés, ou seul en dehors des périodes de reproduction. Les agressions intra-spécifiques (par des membres de la même espèce), comme les poursuites et les morsures de nageoires, ne sont pas rares. Elle accompagne ainsi les espèces fouisseuses (notamment du genre Parupeneus) pour profiter de leur travail, qui débusque de petites proies.
Thalassoma hardwicke est omnivore. Il se nourrit en surface (plancton) comme sur le substrat. Il mange des petits poissons, des crustacés de petite taille, des bras d’ophiures, des foraminifères, etc. ainsi que des larves et des œufs de poisson (notamment ceux du grégoire noir Stegastes nigricans (Lacepède, 1802)). Il cherche sa nourriture sur des étendues pouvant atteindre 1000 m². Comme d’autres girelles, cette espèce peut être prise de frénésie alimentaire collective à l’occasion d’une trouvaille appétissante : chaque individu se précipite alors sans tenir compte de ses voisins ou cherche à se saisir de ce qu’un autre a dans la bouche, le tout dans une grande confusion. Les juvéniles peuvent exercer à l’occasion une activité de nettoyeurs, les plus jeunes imitant plus ou moins maladroitement la «danse» d’invitation de Labroides dimidiatus (Valenciennes, 1839). Ils peuvent d’ailleurs proposer leurs services à l’intérieur d’une station de nettoyage tenue par ce labre.
L’espèce est hermaphrodite protogyne diandrique. Il n’y a pas de dichromatisme sexuel, si ce n’est que les femelles et les mâles primaires (individus naissant d'emblée mâles) sont moins vivement colorés que les mâles en phase terminale. Durant la cour, le mâle présente des couleurs plus contrastées qu’à l’ordinaire et arbore une tache noire au centre de la nageoire caudale ainsi qu'au bout des pectorales. On l’a aussi observé en situation de reproduction avec des couleurs pâlies et les bandes noires passant au gris violacé. Les périodes de reproduction réunissent de grandes agrégations. Le comportement de reproduction a lieu toute l’année et peut concerner aussi bien des groupes que des couples. Les femelles prêtes à pondre montent rapidement de 3 ou 4 mètres dans la colonne d’eau, le mâle nageant au-dessus d’elles en battant des pectorales et en agitant la caudale. Les gamètes sont émis simultanément en pleine eau. Ils sont prédatés par des espèces planctonophages dès leur émission, ces prédateurs étant parfois eux-mêmes attaqués par les labres. Les œufs sont pélagiques. La durée de vie larvaire est comprise entre 39 et 63 jours. L’installation se produit par vagues successives, en général autour des nouvelles lunes. Les nouveaux arrivants font alors de 9 à 13 mm (parfois davantage) et ne sont pas pigmentés en dehors de deux lignes rougeâtres qui relient les opercules à l’anus. Ces post-larves s’installent au plus près du front récifal, en milieu corallien vivant contenant des macroalgues (notamment des genres Turbinaria et Sargassum), vers lesquelles elles sont préférentiellement attirées par stimulus visuel. Elles y passent trois jours, durant lesquels elles sont relativement inactives, pour acquérir la pigmentation initiale des juvéniles. Puis ces juvéniles migrent vers un massif corallien (de préférence du genre Pocillopora) en utilisant leurs compétences visuelle et olfactive, la seconde leur permettant de repérer les massifs occupés par de plus vieux juvéniles de leur espèce pour les sélectionner. Il arrive aussi que des post-larves s’installent directement dans un massif de Pocillopora. Les juvéniles resteront environ 4 à 6 mois sur leur massif d’installation, se nourrissant d’invertébrés et se protégeant entre les branches des coraux, avant de s’intégrer à une population d’adultes. Un prédateur familier des Pocillopora, Paracirrhites arcatus (Cuvier, 1829), est attiré vers ces massifs du fait de la présence des juvéniles, il influe négativement sur le choix du même site par les nouveaux arrivants. L’installation se fait aussi fréquemment sur des massifs occupés par Stegastes nigricans (Lacepède, 1802), un grégoire jardinier dont ces girelles, devenues adultes, consomment les œufs. La première livrée du juvénile est verte avec un abdomen blanchâtre. Elle est marquée de 5 fines lignes verticales claires et d’une ligne horizontale blanche qui part de la lèvre supérieure et se poursuit jusqu’au pédoncule caudal. Chez les juvéniles plus vieux les deux tiers supérieurs du corps sont d’abord verdâtres, le tiers restant est blanc de la lèvre inférieure au pédoncule caudal. Le dos est alors marqué par six barres légèrement obliques de longueur décroissante et de couleur rose orange à rouge, leur extrémité dirigée vers la face ventrale étant jaune. On observe une tache noire sur les premiers rayons mous de la dorsale. La moitié supérieure de la tête porte un motif réticulé orange ; une petite tache noire, qui disparaît rapidement, se trouve au-dessus de la lèvre supérieure. Puis les motifs roses de la tête de l’adulte se dessinent, à l’exception de ceux qui ornent la moitié inférieure, qui apparaissent plus tard. La séparation entre ces deux moitiés est matérialisée par une large bande jaune clair. La dorsale peut être translucide ou verdâtre, avec des prolongements des barres verticales orange éventuellement marqués de petites taches noires. Quelques écailles noires se trouvent sur le corps au sommet des deux ou trois dernières barres. L’étape suivante est le noircissement des barres, qui commence par un gris violacé plus ou moins foncé et diffus, et l’apparition des motifs roses sur la moitié inférieure de la tête en même temps que les couleurs s’affirment. La livrée adulte est complète quand les barres ont achevé de noircir. La maturité sexuelle est atteinte autour de 8,5 cm de longueur totale (longueur incluant la queue). Une forte parenté phylogénétique existe entre Thalassoma hardwicke, Thalassoma quinquevittatum (Lay & Bennett, 1839), Thalassoma nigrofasciatum (Randall, 2003) et Thalassoma jansenii (Bleeker, 1856). Il existe des hybrides des trois dernières espèces. Il n’y a pas d’hybridation documentée avec Thalassoma hardwicke, mais elle semble possible.
L’espèce est susceptible d’être infestée par de nombreux ectoparasites et endoparasites, dont diverses espèces d’isopodes, de copépodes, de turbellariés, de trématodes, de cestodes et de nématodes. Thalassoma hardwicke est aussi dépendant de certains genres de macroalgues (Turbinaria, Sargassum...) à l’installation, ainsi que de coraux durs, notamment du genre Pocillopora, pour les stades juvéniles.
Synonymes
Julis dorsalis (Quoy & Gaimard, 1834)
Julis erythropterus (Valenciennes, 1839)
Julis prostigma (Kuhl & van Hasselt, 1839)
Julis schwanenfeldii (Bleeker, 1853)
Julis semifasciatus (Valenciennes, 1839)
Julis urostigma (Bleeker, 1853)
Halichoeres iris (Seale, 1910)
Labrus fasciatus (Gronow, 1854)
Labrus pulcherrimus (Forster, 1839)
Labrus quindecimaculeatus (Lacepède, 1801)
Sparus hardwicke (Bennett, 1830)
Thalassoma hardwickei (Bennett, 1830)
Thalassoma hardwicki (Bennett, 1830)
Thalassoma hardwickii (Bennett, 1830)
Thalassoma schwanefeldi (Bleeker, 1853)
Thalassoma schwanenfeldii (Bleeker, 1853)
Thalassoma schwaneveldi (Bleeker, 1853)
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Description
Dorsal spines (total): 8; Dorsal soft rays (total): 12-14; Anal spines: 3; Anal soft rays: 11. Color pattern remains similar with growth with terminal males becoming gaudier than primary males. Pale green with 6 dark bars, last two as saddles over the tail. Head with pink bands radiating from eye in large adults. Max length : 20.0 cm ; common length : 15.0 cm. Depth range 0 - 15 m.
Dorsal spines (total): 8; Dorsal soft rays (total): 12-14; Anal spines: 3; Anal soft rays: 11. Color pattern remains similar with growth with terminal males becoming gaudier than primary males. Pale green with 6 dark bars, last two as saddles over the tail. Head with pink bands radiating from eye in large adults. Max length : 20.0 cm ; common length : 15.0 cm. Depth range 0 - 15 m.
Etymology
Thalassoma: from Greek, thalassa = the sea + from Greek, soma = body; Referring to the color of the sea.
hardwicke: in honnor of Major-General Thomas Hardwicke (1756-1835) was an English soldier and naturalist who was resident in India from 1777 to 1823. Edward Turner Bennett (1797-1836) in the book "A selection from the most remarkable and interesting fishes found on the coast of Ceylon (1830)", named the Sparus hardwike.
Original description: Sparus hardwicke Bennett, 1830 - Type locality: South coast of Sri Lanka, Indian Ocean.
Thalassoma: from Greek, thalassa = the sea + from Greek, soma = body; Referring to the color of the sea.
hardwicke: in honnor of Major-General Thomas Hardwicke (1756-1835) was an English soldier and naturalist who was resident in India from 1777 to 1823. Edward Turner Bennett (1797-1836) in the book "A selection from the most remarkable and interesting fishes found on the coast of Ceylon (1830)", named the Sparus hardwike.
Original description: Sparus hardwicke Bennett, 1830 - Type locality: South coast of Sri Lanka, Indian Ocean.
Distribution
Indo-West Pacific: South Africa, East Africa, Mozambique Channel, Seychelles, Madagascar and Mascarenes east to Wake Atoll and Tuamotu Archipelago, north to southern Japan and Ogasawara Islands, south to Lord Howe Island, New Caledonia, Tonga and Austral Islands.
Indo-West Pacific: South Africa, East Africa, Mozambique Channel, Seychelles, Madagascar and Mascarenes east to Wake Atoll and Tuamotu Archipelago, north to southern Japan and Ogasawara Islands, south to Lord Howe Island, New Caledonia, Tonga and Austral Islands.
Biology
Occurs in shallow lagoon and seaward reefs, slopes and along drop-offs to moderate depths. Occurs in small, loose groups. Feeds on benthic and planktonic crustaceans, small fishes, and foraminiferans.
Occurs in shallow lagoon and seaward reefs, slopes and along drop-offs to moderate depths. Occurs in small, loose groups. Feeds on benthic and planktonic crustaceans, small fishes, and foraminiferans.