LATICAUDA LATICAUDATA - (LINNAEUS, 1758)
Squamata (Order) > Serpentes (Suborder) > Alethinophidia (Infraorder) > Elapidae (Family) > Laticaudinae (Subfamily) > Laticauda (Genus)
Les tricots rayés sont des serpents marins de Nouvelle-Calédonie. Ils se nourrissent en mer (prédateurs de murènes et de congres) mais vivent la plupart du temps sur terre pour digérer, muer, se reproduire ou pondre. Serpents au venin mortel (leur morsure équivaut à dix fois celle du cobra royal), ils ne sont pas du tout agressifs et restent très craintifs. Les enfants de Nouvelle-Calédonie ont l'habitude de jouer avec eux. Ils ne sont dangereux que lorsqu'ils se sentent dérangés ou menacés. Les morsures sont extrêmement rares (mais doivent être traitées immédiatement)...
Tricot rayé bleu, tricot rayé à lèvres sombres, Banded sea snake, banded sea krait.
Clef d'identification
Serpent fin. Bandes verticales bleues et noires. Bandes bien droites. Amphibien. Lèvres sombres.
Distribution
Laticauda laticaudata se rencontre dans l'océan Indien (Est de l'Inde, Thaïlande, Indonésie, Philippines), en Indonésie jusqu'en Australie.
Biotope
Laticauda laticaudata se rencontre plutôt à terre, au bord de mer ou sur les îlots. En effet, les serpents amphibies passent la plupart de leur temps à terre, cachés sous des rochers, dans des anfractuosités et pourquoi pas dans les arbres. Ils ne vont en mer que pour s'alimenter. Le plongeur peut le rencontrer sur différents types de fonds (coralliens, herbiers, fonds meubles) et jusqu'à l'espace lointain (40 m).
Description
Laticauda laticaudata, serpent à vie amphibie, a le corps recouvert d'écailles. Ces dernières ont des formes différentes selon l'emplacement sur le corps. Celles du dessus de la tête par exemple, sont grandes et bien visibles par les plongeurs. Les écailles ventrales sont elles aussi assez grandes : elles font la largeur du corps. Les écailles sont juxtaposées, permettant ainsi la nage en arrière. La tête est ronde avec des narines juste en avant des yeux, de chaque côté de la tête, contrairement aux « vrais » serpents marins qui ont les narines sur le dessus de la tête. L'avant de la tête est bleu pâle, les lèvres sont sombres. Son long corps est fin et rond. Des bandes verticales noires et bleues, bien distinctes les unes des autres, alternent jusqu'au bout de la queue. Le bleu est plus ou moins intense. La séparation entre les bandes de couleur est bien droite, et les écailles qui les délimitent portent les deux couleurs. Sa taille habituelle adulte est d'environ 90 cm. Le corps se termine par une queue aplatie verticalement, permettant ainsi des appuis efficaces dans le milieu aquatique.
Espèces ressemblantes
Pour la Polynésie et Clipperton, la confusion ne semble pas possible : seul Pelamis platura peut être rencontré et sa livrée est bien différente.
Pour la Nouvelle-Calédonie, L. saintgironsi lui ressemble mais ses bandes sont jaunes et noires. L. colubrina est absent des eaux néo-calédoniennes.
Pour l'Indo-Pacifique, la confusion est possible avec d'autres espèces du genre Laticauda, plus particulièrement avec L. colubrina. Pour le plongeur, la différence la plus facile à observer se situe au niveau de la tête : pour L. laticaudata les lèvres supérieures sont sombres, tandis que celles de L. colubrina sont jaunes.
Origine du nom français
Le nom commun « tricot rayé » fait référence à la livrée de ce serpent, dont les bandes sont très distinctement séparées les unes des autres, tout comme sur un tricot. Il s'applique indifféremment aux différentes espèces de Laticauda de Nouvelle-Calédonie.
Origine du nom scientifique
Laticauda : du latin [lati] = large, et de [caud -a] = queue - Ce qui signifie que l'animal a une large queue.
Alimentation
Laticauda laticaudata se nourrit de poissons benthiques anguilliformes (des murènes notamment).
Reproduction - Multiplication
Laticauda laticaudata est une espèce à sexes séparés. Il existe un dimorphisme sexuel, les femelles étant plus grandes que les mâles. Les adultes se regroupent au moment de la reproduction. Les corps s'entrelacent et l'accouplement a lieu à terre ou en mer. Les femelles pondent les œufs à terre, ils sont blanchâtres.
Divers biologie
A terre, ces serpents sont sédentaires. Ils sont alors nonchalants, sans agressivité, et se déplacent lentement. En mer, ils gagnent en vivacité mais ne sont jamais agressifs.
Pour satisfaire leur osmorégulation, ces serpents à vie amphibie boivent de l'eau douce à terre. En Nouvelle-Calédonie, l'étude des contenus stomacaux des Laticauda laticaudata et Laticauda saintgironsi a permis de découvrir près de 30 murènes différentes encore inconnues. Les contenus stomacaux de certains oiseaux et de jeunes requins (requin tigre par exemple) contiennent des Laticauda laticaudata, ce qui prouve qu'ils sont parmi leurs prédateurs. Laticauda laticaudata bénéficie d'une respiration cutanée en plus de sa respiration pulmonaire. Afin de renouveler cette surface d'échange qui peut être recouverte d'épibiontes et de parasites, mais aussi pour satisfaire à la croissance de l'animal, les individus muent régulièrement.
Informations complémentaires
Actuellement huit espèces de Laticauda sont reconnues dans le monde. Trois ont été observées en Nouvelle-Calédonie : L. saintgironsi, L. laticaudata et L. frontalis.
CONDUITE A TENIR FACE A UNE ENVENIMATION PAR SERPENT MARIN
La Nouvelle-Calédonie accueille des serpents de la famille des Elapidae parmi lesquelles on trouve les plus dangereux au monde. Il convient lors de déplacements en bord de mer ou le long de cours d'eau de faire attention. La bonne méthode et d'appliquer le vieil adage "un oeil sur chaque orteil". Les laticauda, serpents amphibies sont habiles sur terre grâce à leurs plaques ventrales très larges et peuvent escalader les herbes et les branchages à proximité du sol. Il faut savoir qu'ils se reposent, dorment, muent, pondent et se reproduisent à terre. Il n'y a pas de serpent purement terrestre en Nouvelle-Calédonie. Les autres serpents marins présents sont purement aquatiques.
Les morsures et symptômes
Le danger potentiel d'un serpent est fonction de très nombreux facteurs : agressivité, taille des crochets, toxicité du venin, quantité de venin injectée. site de la morsure, état de santé de la personne mordue. Leur mâchoire étant extensible et proportionnelle à leur taille, ils peuvent "piquer" ailleurs qu'entre les doigts, ou les orteils (légende urbaine ancienne). En fait, leur ouverture buccale peut atteindre 45° et leur permet de saisir un doigt ou de mordre un membre. Grâce à la mobilité de leur os carré, ils arrivent à ingérer des proies atteignant un diamètre double du leur. La plupart des morsures ne sont pas suivies d'envenimation. La fabrication de venin par le reptile demande beaucoup d'énergie. Les serpents ne vont donc pas l'utiliser s'ils ne sont pas en présence d'un animal comestible (normalement). Il existe des statistiques sur ce type de morsure mais sur l'instant les victimes sont rarement objectives... Une morsure d'Elapidae ne fait pas ou peu mal. La peau présente, 1,2 ou plusieurs petits boutons et/ou une plaie de forme ovale sans inflammation particulière. La personne croit avoir été égratignée par un objet pointu. Il est possible de retrouver dans la plaie des fragments de crochets. Les symptômes vont se manifester progressivement selon le stade d'envenimation (quantité de venin que le serpent aura injecté lors de la morsure. Le stade est déterminé par un médecin à l'hôpital en détaillant les symptômes et lors d'une recherche de venin par analyse de sang et d'urine) :
les paupières qui tombent,
difficulté à parler (sensation de grosse langue),
blocage des mâchoires et du larynx, difficultés à déglutir, intense sensation de soif,
nausées, vomissements, douleurs abdominales,
fièvre,
Raideur du corps,
Difficultés respiratoires
Il est possible dans certaines conditions de ne pas se rendre compte que l'on a été mordu. Il faut donc surtout reconnaître les signes qui se manifestent progressivement habituellement dans les 30-60mn suivant la morsure. La défaillance respiratoire peut survenir dans un intervalle de quelques heures à une soixantaine d'heures après la morsure. Tout ces symptômes peuvent débuter 5mn après la morsure selon le type de serpent et la quantité de venin injecté. Dans tous les cas d'envenimation, une prise en charge hospitalière est indispensable. L'administration de sérum peut être efficace même au delà du 2e jour après la morsure.
Préparation de la victime
Dès le début des signes ou dès que l'on à une suspicion de morsure il faut :
retirer tout ce qui pourrait gêner la circulation sanguine : vêtements serrés, bijoux (bague, bracelet, collier)
Ne pas s'agiter, courir, paniquer, (seulement 2 décès "déclarés" (1888 et 1974) bien que tout les ans des cas d'envenimation plus ou moins sévères sont traités par le Centre Hopistalier de Nouméa),
surtout pas de bricolage type incision au couteau, aspiration du venin avec la bouche, pas de chaleur ou de glace sur la plaie car le venin de serpent résiste parfaitement à cette méthode,
Prévenir les secours (tél au 15 ou au 18. En mer la VHF sur canal 16) qui ensuite détermineront la meilleure méthode pour l'évacuation (pompier, SAMU, sauveteurs en mer, hélicoptère). Si la zone est accessible par voiture ou hélicoptère, évitez au mieux de déplacer la victime.
Si aucun moyen de communication n'est disponible (absence de réseau téléphonique), prendre des décisions "de bon père de famille"... Selon que l'on est en groupe ou seul, il faut faire un choix et le respecter.
Le SERUM
Il existe un sérum antivenimeux élaboré à partir des Elapidae terrestres australiens, le «Sea Snake Antivenom». Pour faire du sérum, les venins sont injectés à des chevaux qui fabriquent des anticorps qu'on récupère. En Angleterre, on utilise des moutons pour la fabrication des sérums, ou encore des cochons dans d'autres pays. En cas de traitement, plusieurs injections seront nécessaires car le venin se propage dans tous les tissus du corps. Le sérum agissant d'abord au niveau du sang, des injections doivent être renouvelées tant qu'il y a du venin dans le sang.
Les tricots rayés sont des serpents marins de Nouvelle-Calédonie. Ils se nourrissent en mer (prédateurs de murènes et de congres) mais vivent la plupart du temps sur terre pour digérer, muer, se reproduire ou pondre. Serpents au venin mortel (leur morsure équivaut à dix fois celle du cobra royal), ils ne sont pas du tout agressifs et restent très craintifs. Les enfants de Nouvelle-Calédonie ont l'habitude de jouer avec eux. Ils ne sont dangereux que lorsqu'ils se sentent dérangés ou menacés. Les morsures sont extrêmement rares (mais doivent être traitées immédiatement)...
Tricot rayé bleu, tricot rayé à lèvres sombres, Banded sea snake, banded sea krait.
Clef d'identification
Serpent fin. Bandes verticales bleues et noires. Bandes bien droites. Amphibien. Lèvres sombres.
Distribution
Laticauda laticaudata se rencontre dans l'océan Indien (Est de l'Inde, Thaïlande, Indonésie, Philippines), en Indonésie jusqu'en Australie.
Biotope
Laticauda laticaudata se rencontre plutôt à terre, au bord de mer ou sur les îlots. En effet, les serpents amphibies passent la plupart de leur temps à terre, cachés sous des rochers, dans des anfractuosités et pourquoi pas dans les arbres. Ils ne vont en mer que pour s'alimenter. Le plongeur peut le rencontrer sur différents types de fonds (coralliens, herbiers, fonds meubles) et jusqu'à l'espace lointain (40 m).
Description
Laticauda laticaudata, serpent à vie amphibie, a le corps recouvert d'écailles. Ces dernières ont des formes différentes selon l'emplacement sur le corps. Celles du dessus de la tête par exemple, sont grandes et bien visibles par les plongeurs. Les écailles ventrales sont elles aussi assez grandes : elles font la largeur du corps. Les écailles sont juxtaposées, permettant ainsi la nage en arrière. La tête est ronde avec des narines juste en avant des yeux, de chaque côté de la tête, contrairement aux « vrais » serpents marins qui ont les narines sur le dessus de la tête. L'avant de la tête est bleu pâle, les lèvres sont sombres. Son long corps est fin et rond. Des bandes verticales noires et bleues, bien distinctes les unes des autres, alternent jusqu'au bout de la queue. Le bleu est plus ou moins intense. La séparation entre les bandes de couleur est bien droite, et les écailles qui les délimitent portent les deux couleurs. Sa taille habituelle adulte est d'environ 90 cm. Le corps se termine par une queue aplatie verticalement, permettant ainsi des appuis efficaces dans le milieu aquatique.
Espèces ressemblantes
Pour la Polynésie et Clipperton, la confusion ne semble pas possible : seul Pelamis platura peut être rencontré et sa livrée est bien différente.
Pour la Nouvelle-Calédonie, L. saintgironsi lui ressemble mais ses bandes sont jaunes et noires. L. colubrina est absent des eaux néo-calédoniennes.
Pour l'Indo-Pacifique, la confusion est possible avec d'autres espèces du genre Laticauda, plus particulièrement avec L. colubrina. Pour le plongeur, la différence la plus facile à observer se situe au niveau de la tête : pour L. laticaudata les lèvres supérieures sont sombres, tandis que celles de L. colubrina sont jaunes.
Origine du nom français
Le nom commun « tricot rayé » fait référence à la livrée de ce serpent, dont les bandes sont très distinctement séparées les unes des autres, tout comme sur un tricot. Il s'applique indifféremment aux différentes espèces de Laticauda de Nouvelle-Calédonie.
Origine du nom scientifique
Laticauda : du latin [lati] = large, et de [caud -a] = queue - Ce qui signifie que l'animal a une large queue.
Alimentation
Laticauda laticaudata se nourrit de poissons benthiques anguilliformes (des murènes notamment).
Reproduction - Multiplication
Laticauda laticaudata est une espèce à sexes séparés. Il existe un dimorphisme sexuel, les femelles étant plus grandes que les mâles. Les adultes se regroupent au moment de la reproduction. Les corps s'entrelacent et l'accouplement a lieu à terre ou en mer. Les femelles pondent les œufs à terre, ils sont blanchâtres.
Divers biologie
A terre, ces serpents sont sédentaires. Ils sont alors nonchalants, sans agressivité, et se déplacent lentement. En mer, ils gagnent en vivacité mais ne sont jamais agressifs.
Pour satisfaire leur osmorégulation, ces serpents à vie amphibie boivent de l'eau douce à terre. En Nouvelle-Calédonie, l'étude des contenus stomacaux des Laticauda laticaudata et Laticauda saintgironsi a permis de découvrir près de 30 murènes différentes encore inconnues. Les contenus stomacaux de certains oiseaux et de jeunes requins (requin tigre par exemple) contiennent des Laticauda laticaudata, ce qui prouve qu'ils sont parmi leurs prédateurs. Laticauda laticaudata bénéficie d'une respiration cutanée en plus de sa respiration pulmonaire. Afin de renouveler cette surface d'échange qui peut être recouverte d'épibiontes et de parasites, mais aussi pour satisfaire à la croissance de l'animal, les individus muent régulièrement.
Informations complémentaires
Actuellement huit espèces de Laticauda sont reconnues dans le monde. Trois ont été observées en Nouvelle-Calédonie : L. saintgironsi, L. laticaudata et L. frontalis.
CONDUITE A TENIR FACE A UNE ENVENIMATION PAR SERPENT MARIN
La Nouvelle-Calédonie accueille des serpents de la famille des Elapidae parmi lesquelles on trouve les plus dangereux au monde. Il convient lors de déplacements en bord de mer ou le long de cours d'eau de faire attention. La bonne méthode et d'appliquer le vieil adage "un oeil sur chaque orteil". Les laticauda, serpents amphibies sont habiles sur terre grâce à leurs plaques ventrales très larges et peuvent escalader les herbes et les branchages à proximité du sol. Il faut savoir qu'ils se reposent, dorment, muent, pondent et se reproduisent à terre. Il n'y a pas de serpent purement terrestre en Nouvelle-Calédonie. Les autres serpents marins présents sont purement aquatiques.
Les morsures et symptômes
Le danger potentiel d'un serpent est fonction de très nombreux facteurs : agressivité, taille des crochets, toxicité du venin, quantité de venin injectée. site de la morsure, état de santé de la personne mordue. Leur mâchoire étant extensible et proportionnelle à leur taille, ils peuvent "piquer" ailleurs qu'entre les doigts, ou les orteils (légende urbaine ancienne). En fait, leur ouverture buccale peut atteindre 45° et leur permet de saisir un doigt ou de mordre un membre. Grâce à la mobilité de leur os carré, ils arrivent à ingérer des proies atteignant un diamètre double du leur. La plupart des morsures ne sont pas suivies d'envenimation. La fabrication de venin par le reptile demande beaucoup d'énergie. Les serpents ne vont donc pas l'utiliser s'ils ne sont pas en présence d'un animal comestible (normalement). Il existe des statistiques sur ce type de morsure mais sur l'instant les victimes sont rarement objectives... Une morsure d'Elapidae ne fait pas ou peu mal. La peau présente, 1,2 ou plusieurs petits boutons et/ou une plaie de forme ovale sans inflammation particulière. La personne croit avoir été égratignée par un objet pointu. Il est possible de retrouver dans la plaie des fragments de crochets. Les symptômes vont se manifester progressivement selon le stade d'envenimation (quantité de venin que le serpent aura injecté lors de la morsure. Le stade est déterminé par un médecin à l'hôpital en détaillant les symptômes et lors d'une recherche de venin par analyse de sang et d'urine) :
les paupières qui tombent,
difficulté à parler (sensation de grosse langue),
blocage des mâchoires et du larynx, difficultés à déglutir, intense sensation de soif,
nausées, vomissements, douleurs abdominales,
fièvre,
Raideur du corps,
Difficultés respiratoires
Il est possible dans certaines conditions de ne pas se rendre compte que l'on a été mordu. Il faut donc surtout reconnaître les signes qui se manifestent progressivement habituellement dans les 30-60mn suivant la morsure. La défaillance respiratoire peut survenir dans un intervalle de quelques heures à une soixantaine d'heures après la morsure. Tout ces symptômes peuvent débuter 5mn après la morsure selon le type de serpent et la quantité de venin injecté. Dans tous les cas d'envenimation, une prise en charge hospitalière est indispensable. L'administration de sérum peut être efficace même au delà du 2e jour après la morsure.
Préparation de la victime
Dès le début des signes ou dès que l'on à une suspicion de morsure il faut :
retirer tout ce qui pourrait gêner la circulation sanguine : vêtements serrés, bijoux (bague, bracelet, collier)
Ne pas s'agiter, courir, paniquer, (seulement 2 décès "déclarés" (1888 et 1974) bien que tout les ans des cas d'envenimation plus ou moins sévères sont traités par le Centre Hopistalier de Nouméa),
surtout pas de bricolage type incision au couteau, aspiration du venin avec la bouche, pas de chaleur ou de glace sur la plaie car le venin de serpent résiste parfaitement à cette méthode,
Prévenir les secours (tél au 15 ou au 18. En mer la VHF sur canal 16) qui ensuite détermineront la meilleure méthode pour l'évacuation (pompier, SAMU, sauveteurs en mer, hélicoptère). Si la zone est accessible par voiture ou hélicoptère, évitez au mieux de déplacer la victime.
Si aucun moyen de communication n'est disponible (absence de réseau téléphonique), prendre des décisions "de bon père de famille"... Selon que l'on est en groupe ou seul, il faut faire un choix et le respecter.
Le SERUM
Il existe un sérum antivenimeux élaboré à partir des Elapidae terrestres australiens, le «Sea Snake Antivenom». Pour faire du sérum, les venins sont injectés à des chevaux qui fabriquent des anticorps qu'on récupère. En Angleterre, on utilise des moutons pour la fabrication des sérums, ou encore des cochons dans d'autres pays. En cas de traitement, plusieurs injections seront nécessaires car le venin se propage dans tous les tissus du corps. Le sérum agissant d'abord au niveau du sang, des injections doivent être renouvelées tant qu'il y a du venin dans le sang.