HALIMEDA MACROLOBA - (DECAISNE, 1841)
Plantae (Kingdom) > Viridaeplantae (Subkingdom) > Chlorophyta (Phylum) > Bryopsidophyceae (Class) > Bryopsidales (Order) > Halimedaceae (Family) > Halimeda (Genus)
Synonyme
Halimeda macroloba var. ecalcarea (Weber-van Bosse 1926)
Le genre Halimeda (Bryopsidales, Chlorophyta) est l'un des plus étudié parmi les algues vertes. Il est présent dans toute la région tropicale et subtropicale des trois océans mais également en mer Méditerranée et Mer Rouge (Verbruggen et al. 2005). Les Halimeda sont bien représentées dans les flores marines associées aux écosystèmes coralliens, aussi bien sur les fonds meubles des lagons que sur les récifs jusqu'à 150 m de profondeur. Ces algues ont la particularité d'être calcifiées et sont composées d'un enchaînement de segments calcifiés séparés par des ‘articulations' ou ‘noeuds' non calcifiés leur donnant une structure articulée. Comme tous les végétaux chlorophylliens se sont des producteurs primaires importants, fournissant nourriture mais également habitat à certaines espèces côtières (Hillis-Colinvaux, 1980). Leur cycle biologique passe par la production périodique de gamètes qui assurent la reproduction sexuée ; celle-ci est particulière car l'ensemble du contenu cytoplasmique se transforme en cellules reproductrices et l'algue meurt (Meinesz, 1980). Dans ce cas, les articles calcifiés se détacheront les uns des autres et se dégraderont au fil du temps participant alors à la formation du sable. Les populations peuvent également se multiplier par voie végétative grâce aux rhizoïdes ou par fragmentation du thalle. Au plan anatomique chaque individu correspond à une cellule unique géante plurinucléée formant par ramifications multiples et successives un ensemble de filaments qui s'organisent en une zone médullaire que l'on distingue d'une zone corticale correspondant à l'extrémité renflée des filaments qui forme les utricules (Hillis-Colinvaux, 1980). La diversité de la taille et de la forme des segments et des plantes en font un genre très polymorphe. De plus, certaines espèces peuvent présenter des variantes morphologiques en fonction de leur habitat, rendant leur identification d'autant plus délicate.
Son fort polymorphisme rend parfois l'identification des individus au niveau spécifique complexe, et les analyses morphologiques ne témoignent pas toujours de la diversité spécifique existant au sein du genre. Les analyses ADN permettent de pallier ce manque en fournissant des preuves solides aidant à différencier les espèces entre elles. Les études précédentes ont fait état de 19 espèces en Nouvelle-Calédonie, mais leur identification a été principalement réalisée sur la base de la morphologie. L'objectif de ce travail a été de revisiter la diversité du genre Halimeda en Nouvelle- Calédonie en utilisant une approche combinant des analyses morpho-anatomiques et moléculaires à partir de séquences d'ADN chloroplastique (tufA). Les analyses ont permis l'identification de 16 espèces dont 13 ont pu être séquencées. Trois taxons encore indéterminés ont également été mis en évidence grâce aux apports moléculaires portant à 22 le nombre possible d'espèces.
Analyse de la diversité du genre Halimeda en Nouvelle-Calédonie Laury DIJOUX
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers12-08/010052240.pdf