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Huître corallicole, Peigne iridescent, Coral clam, pedum oyster, iridescent clam, Pettine dei coralli, Irisierende Kammuschel, Koraaloester

Critères de reconnaissance
Pectinidé incrusté dans un corail hôte. Manteau de couleur variable, souvent violette à mauve. Yeux le long du manteau.

Distribution
De la mer Rouge aux îles Salomon, Philippines, Madagascar, Australie, Nouvelle-Calédonie.

Biotope
On trouve ce bivalve toujours associé avec des coraux vivants, depuis les premiers mètres jusqu'à 15 à 20 m de profondeur, selon la zone Indo-Pacifique considérée. Il préfère les eaux calmes. On ne le trouve pas en milieu intertidal car il ne résiste pas à la dessication.

Description
Pedum spondyloideum est un pectinidé qui peut atteindre 6 cm. Il se développe dans des coraux vivants qui recouvrent intégralement les valves, ne laissant apparaître que l'ouverture et le manteau. Le manteau est généralement de couleur violette à mauve avec des reflets iridescents. Cependant, il existe des variations locales de couleur et on peut admirer ce pectinidé avec un manteau bleu pâle. Tout le long du manteau, on voit des yeux, sensibles à la lumière.

Espèces ressemblantes
Il n'y a pas de confusion possible.

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides
Ostrea pedum (Röding, 1798)
Ostrea spondyloidea (Gmelin, 1791)
Pedum pedum
Pedum pedum intensum (Iredale, 1939)

Origine du nom français
Huître corallicole : car on trouve ce bivalve exclusivement dans des coraux. Le terme huître est un abus de langage, car il s'agit d'un pectinidé (famille de la coquille St Jacques).

Origine du nom scientifique
Du latin [pedum] = houlette, crosse. Nom donné à un genre de mollusques appelés communément houlettes.
Du latin [spondylus] ou du grec [spondulos] = vertèbre. Spondylus est le nom d'un mollusque dans Pline (Perrier IX), mais représente aussi le joint de l'huître. C'est aussi un nom de genre de mollusques bivalves, déjà usité chez les latins.

Alimentation
Les bivalves sont des animaux qui filtrent les microparticules de l'eau pour se nourrir.

Reproduction - Multiplication
Pedum spondyloideum, comme tous les pectinidés, est hermaphrodite.

Vie associée
Ce bivalve vit en association avec une cinquantaine d'espèces de coraux durs. Il affectionne particulièrement les coraux appartenant aux genres Porites, Goniastrea, Montipora et Platygyra. Le genre préféré dépend de la zone de l'Indo-Pacifique considérée. On le trouve aussi associé aux genres Gardineroseris, Pachyseris, Leptastrea, Hydnophora, Acropora et Coeloseris. Dans ces deux derniers cas, l'association est rare et n'a été observée que sur un récif de Sulawesi. P. spondyloideum se fixe sur son hôte corallien à l'aide de filaments adhésifs sécrétés par la glande du byssus au stade larvaire. Le corail se développe autour du bivalve, qu'on retrouve adulte dans des creux du corail. Il s'agit d'un bivalve nicheur, perforant facultatif.

Divers biologie
Des chercheurs australiens ont montré que l'huitre corallicole participe à la protection de son corail hôte contre les agressions de prédateurs tels que l'étoile de mer Acanthaster planci. En effet, Pedum spondyloideum peut déloger l'étoile de mer en lui envoyant une série de violents jets d'eau par son siphon ! Plus généralement, la présence d'invertébrés symbiontes des coraux a une influence protectrice sur les espèces coralliennes dont se nourrit Acanthaster planci.