PEARSONOTHURIA GRAEFFEI - (SEMPER, 1868)
Echinodermata (Phylum) > Echinozoa (Subphylum) > Holothuroidea (Class) > Aspidochirotida (Order) > Holothuriidae (Family) > Pearsonothuria (Genus)
Holothurie rayée, Holothurie tiretée, Blackspotted sea cucumber, leopard sea cucumber, Black and white sea cucumber, striated sea cucumber, long stickyfish, flowerfish, Graeffe's sea cucumber, orange fish, Gestrichelte Seegurke, Strichel-Seegurke, Gestreepte zeekomkommer,
Identification
Adultes : Holothurie quasi-cylindrique de 35 cm de taille moyenne. Couleur crème, taches marron, points et tirets noirs. Papilles coniques avec épine blanche. Tentacules buccaux noirs liserés de blanc sur leur face supérieure, blancs en-dessous.
Juvéniles : Mimétiques de phyllidies bleues à bandes noires. Papilles jaunes.
Distribution
On rencontre cette holothurie dans l’océan Indien et l’océan Pacifique occidental, jusqu’aux îles Fidji. Elle est présente en mer Rouge, mais pas dans le golfe Persique. On la trouve de la Chine à la côte est de la Nouvelle-Calédonie, elle est absente de la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie.
Biotope
Cette espèce se rencontre sur les fonds rocheux des récifs coralliens proche de la côte (en particulier, les massifs coralliens présentant également des algues rouges calcaires), entre la sub-surface et 25 m de profondeur.
Description
L’holothurie rayée est une espèce de taille moyenne (environ 35 cm, avec un maximum de 45 cm). Son poids moyen est de 700 g, mais peut atteindre 1,3 kg. Les adultes sont beige clair ou de couleur crème, avec de grosses taches marron et des points noirs. On peut aussi observer des rangées de petits traits noirs, fins et obliques. La partie dorsale est parsemée de fines papilles coniques se terminant par une épine blanche. Le tégument est fin et lisse.
Le corps est quasi-cylindrique, aplati au niveau du ventre qui porte trois rangées longitudinales de podias brunâtres terminés par une ventouse d’un brun sombre. Le ventre est gris, avec de petits points noirs. La bouche, ventrale, est entourée de 25 grosses taches brun foncé et de nombreux petits points noirs. Elle contient 23 à 28 tentacules buccaux, en forme de couronne, qui sont noirs bordés de blanc sur la face supérieure, et blancs sur leur face inférieure. L’anus est terminal et sans papilles anales.
Les juvéniles présentent un dos gris-bleu avec trois bandes longitudinales noires et des nodules épineux jaunes, ressemblant étrangement à certains nudibranches toxiques (Phyllididae). Puis, la couleur bleue disparaît pour le blanc crème et des points noirs apparaissent au stade subadulte.
Espèces ressemblantes
Les juvéniles peuvent être confondus avec des nudibranches toxiques (Phyllididae), tels que Phyllidia varicosa ou Phyllidia coelestis.
Synonymes
Bohadschia drachi (Cherbonnier, 1954)
Bohadschia graeffei (Semper, 1868)
Holothuria Gräffei (Semper, 1868)
Holothuria graeffei (Semper, 1868)
Stichopus troschelii (Müller, 1854)
Holothuria (Bohadschia) graeffei (Panning, 1929)
Origine du nom français
Holothurie rayée ou tiretée : en référence aux petits traits noirs visibles sur le corps.
Origine du nom scientifique
Pearsonothuria : en l'honneur de Karl Pearson (1857-1936), mathématicien britannique, qui appliqua les statistiques de régression à la biologie (étude de la sélection naturelle)
-thuria: "emprunt" au nom Holothuria en remplaçant le préfixe par Pearson.
graeffei : en l’honneur d’Eduard Heinrich Graeffe (1833-1916), naturaliste autrichien, qui rédigea des ouvrages sur la faune marine de la région de Trieste.
Alimentation
Détritivore et limnivore diurne, Pearsonothuria graeffei s’alimente sur des substrats de coraux et d’éponges morts qu’elle semble débarrasser des algues (rouges) et des dépôts sédimentaires. Elle palpe le substrat avec ses tentacules buccaux, à la recherche de nourriture. Les particules comestibles sont ingérées avec leur support inorganique, qui est ensuite restitué dans les fèces.
Reproduction - Multiplication
Comme toutes les holothuries, la reproduction est sexuée et la fécondation est externe. Les individus de la même zone se dressent sur leur partie arrière, balancent lentement la partie antérieure de leur corps, et déversent leurs gamètes dans la colonne d’eau. Après fusion des gamètes mâles et femelles, l’œuf donne une larve qui a une vie pélagique. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel.
Divers biologie
Cette espèce est particulièrement active de jour, mais est visible de jour comme de nuit.
Elle dispose d’un organe de Cuvier formé de nombreux tubules blanchâtres et peut expulser ses tubes de Cuvier pour se défendre. Toutefois, il semble que cette espèce n’utilise ce mode de protection que très rarement.
Son tégument atteint 4 mm d’épaisseur et contient des sclérites de formes diverses. En effet, le tégument dorsal et ventral de l’adulte présente des sclérites formant des pseudo-tourelles épineuses très caractéristiques (en forme de fusée) et des rosettes simples à très complexes constituant souvent des plaques, alors que les sclérites des tentacules forment des rosettes allongées à extrémités festonnées. Enfin, les sclérites des juvéniles sont exclusivement en forme de rosettes branchues.
Cette holothurie ne connaît pas la «marche arrière» . Elle détecte les obstacles avant de «rentrer dans le mur» et modifie sa trajectoire.
Le juvénile mime des nudibranches toxiques (Phyllididae), telles que Phyllidia varicosa ou Phyllidia coelestis. La jeune holothurie change d’aspect dès que sa taille devient trop grande pour que la supercherie trompe encore d’éventuels prédateurs.
La densité de population de cette holothurie est très faible (environ 0,005 individu par mètre carré).
Cette holothurie est comestible. Comme les autres holothuries, elle est vendue séchée sous le nom de bêche-de-mer ou trépang, très apprécié dans les pays asiatiques. Le nom commercial du trépang d’holothurie rayée est «long stickyfish».
L’holothurie rayée contient de grandes quantités de glucosides triterpéniques qui ont des propriétés anti tumorales. D’autre part, son tégument présente une très grande concentration de molécules semblables à la mycosporine lui conférant une capacité de protection contre les rayonnements ultraviolets (les ultraviolets, dont principalement les UV-B, étant considérés comme cancérigènes).
Cette holothurie a changé de nom de genre en 1984, suite à l’étude de ses caractéristiques chimiques (en particulier à partir de sa composition en glucosides triterpéniques). Le genre Pearsonothuria a été créé pour elle. Elle est encore très fréquemment nommée Bohadschia graeffei dans les guides, la littérature commerciale et même la littérature scientifique.
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Description
Mean live weight 700 to 1,300 g; body-wall thickness 0.4 cm. Body sub cylindrical, arched dorsally (bivium) and slightly flattened ventrally (trivium). White conical papillae sparsely distributed on bivium; podia on trivium long and large, their calcareous disc around 240 micrometer in diameter. Mouth ventral, surrounded by 25 large, black brown dots and numerous small black spots; trivium grey, also with small black spots. Spicules on dorsal and ventral tegument with pseudo-tables and rosettes; pseudo-tables consisting of large base with a large hole, and a spiny spire; rosettes numerous, those in the tegument simple, but more complicated in the dorsal papillae and ventral podia; also present around anus are rods, small plates, and tables with very spiny crown; tentacles containing a few rods and large plates derived from rosettes. Max length : 45.0 cm; common length : 35.0 cm. Max. published weight: 1.3 kg. Depth range 0 - 30 m.
Distribution
Indo-Pacific, excluding the Persian Gulf and Hawaii. Reported from New Caledonia.
Biology
Not harvested for bêche-de-mer production. A coral reef species rarely found in depths of more than 25 m; mostly found on reef slopes close to the coast ; abundant on corals mixed with calcareous red algae. Population densities generally less than 0.005 per square meter. In times of considerable irritation, this animal ejects Cuvierian tubules.
Holothurie rayée, Holothurie tiretée, Blackspotted sea cucumber, leopard sea cucumber, Black and white sea cucumber, striated sea cucumber, long stickyfish, flowerfish, Graeffe's sea cucumber, orange fish, Gestrichelte Seegurke, Strichel-Seegurke, Gestreepte zeekomkommer,
Identification
Adultes : Holothurie quasi-cylindrique de 35 cm de taille moyenne. Couleur crème, taches marron, points et tirets noirs. Papilles coniques avec épine blanche. Tentacules buccaux noirs liserés de blanc sur leur face supérieure, blancs en-dessous.
Juvéniles : Mimétiques de phyllidies bleues à bandes noires. Papilles jaunes.
Distribution
On rencontre cette holothurie dans l’océan Indien et l’océan Pacifique occidental, jusqu’aux îles Fidji. Elle est présente en mer Rouge, mais pas dans le golfe Persique. On la trouve de la Chine à la côte est de la Nouvelle-Calédonie, elle est absente de la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie.
Biotope
Cette espèce se rencontre sur les fonds rocheux des récifs coralliens proche de la côte (en particulier, les massifs coralliens présentant également des algues rouges calcaires), entre la sub-surface et 25 m de profondeur.
Description
L’holothurie rayée est une espèce de taille moyenne (environ 35 cm, avec un maximum de 45 cm). Son poids moyen est de 700 g, mais peut atteindre 1,3 kg. Les adultes sont beige clair ou de couleur crème, avec de grosses taches marron et des points noirs. On peut aussi observer des rangées de petits traits noirs, fins et obliques. La partie dorsale est parsemée de fines papilles coniques se terminant par une épine blanche. Le tégument est fin et lisse.
Le corps est quasi-cylindrique, aplati au niveau du ventre qui porte trois rangées longitudinales de podias brunâtres terminés par une ventouse d’un brun sombre. Le ventre est gris, avec de petits points noirs. La bouche, ventrale, est entourée de 25 grosses taches brun foncé et de nombreux petits points noirs. Elle contient 23 à 28 tentacules buccaux, en forme de couronne, qui sont noirs bordés de blanc sur la face supérieure, et blancs sur leur face inférieure. L’anus est terminal et sans papilles anales.
Les juvéniles présentent un dos gris-bleu avec trois bandes longitudinales noires et des nodules épineux jaunes, ressemblant étrangement à certains nudibranches toxiques (Phyllididae). Puis, la couleur bleue disparaît pour le blanc crème et des points noirs apparaissent au stade subadulte.
Espèces ressemblantes
Les juvéniles peuvent être confondus avec des nudibranches toxiques (Phyllididae), tels que Phyllidia varicosa ou Phyllidia coelestis.
Synonymes
Bohadschia drachi (Cherbonnier, 1954)
Bohadschia graeffei (Semper, 1868)
Holothuria Gräffei (Semper, 1868)
Holothuria graeffei (Semper, 1868)
Stichopus troschelii (Müller, 1854)
Holothuria (Bohadschia) graeffei (Panning, 1929)
Origine du nom français
Holothurie rayée ou tiretée : en référence aux petits traits noirs visibles sur le corps.
Origine du nom scientifique
Pearsonothuria : en l'honneur de Karl Pearson (1857-1936), mathématicien britannique, qui appliqua les statistiques de régression à la biologie (étude de la sélection naturelle)
-thuria: "emprunt" au nom Holothuria en remplaçant le préfixe par Pearson.
graeffei : en l’honneur d’Eduard Heinrich Graeffe (1833-1916), naturaliste autrichien, qui rédigea des ouvrages sur la faune marine de la région de Trieste.
Alimentation
Détritivore et limnivore diurne, Pearsonothuria graeffei s’alimente sur des substrats de coraux et d’éponges morts qu’elle semble débarrasser des algues (rouges) et des dépôts sédimentaires. Elle palpe le substrat avec ses tentacules buccaux, à la recherche de nourriture. Les particules comestibles sont ingérées avec leur support inorganique, qui est ensuite restitué dans les fèces.
Reproduction - Multiplication
Comme toutes les holothuries, la reproduction est sexuée et la fécondation est externe. Les individus de la même zone se dressent sur leur partie arrière, balancent lentement la partie antérieure de leur corps, et déversent leurs gamètes dans la colonne d’eau. Après fusion des gamètes mâles et femelles, l’œuf donne une larve qui a une vie pélagique. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel.
Divers biologie
Cette espèce est particulièrement active de jour, mais est visible de jour comme de nuit.
Elle dispose d’un organe de Cuvier formé de nombreux tubules blanchâtres et peut expulser ses tubes de Cuvier pour se défendre. Toutefois, il semble que cette espèce n’utilise ce mode de protection que très rarement.
Son tégument atteint 4 mm d’épaisseur et contient des sclérites de formes diverses. En effet, le tégument dorsal et ventral de l’adulte présente des sclérites formant des pseudo-tourelles épineuses très caractéristiques (en forme de fusée) et des rosettes simples à très complexes constituant souvent des plaques, alors que les sclérites des tentacules forment des rosettes allongées à extrémités festonnées. Enfin, les sclérites des juvéniles sont exclusivement en forme de rosettes branchues.
Cette holothurie ne connaît pas la «marche arrière» . Elle détecte les obstacles avant de «rentrer dans le mur» et modifie sa trajectoire.
Le juvénile mime des nudibranches toxiques (Phyllididae), telles que Phyllidia varicosa ou Phyllidia coelestis. La jeune holothurie change d’aspect dès que sa taille devient trop grande pour que la supercherie trompe encore d’éventuels prédateurs.
La densité de population de cette holothurie est très faible (environ 0,005 individu par mètre carré).
Cette holothurie est comestible. Comme les autres holothuries, elle est vendue séchée sous le nom de bêche-de-mer ou trépang, très apprécié dans les pays asiatiques. Le nom commercial du trépang d’holothurie rayée est «long stickyfish».
L’holothurie rayée contient de grandes quantités de glucosides triterpéniques qui ont des propriétés anti tumorales. D’autre part, son tégument présente une très grande concentration de molécules semblables à la mycosporine lui conférant une capacité de protection contre les rayonnements ultraviolets (les ultraviolets, dont principalement les UV-B, étant considérés comme cancérigènes).
Cette holothurie a changé de nom de genre en 1984, suite à l’étude de ses caractéristiques chimiques (en particulier à partir de sa composition en glucosides triterpéniques). Le genre Pearsonothuria a été créé pour elle. Elle est encore très fréquemment nommée Bohadschia graeffei dans les guides, la littérature commerciale et même la littérature scientifique.
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Description
Mean live weight 700 to 1,300 g; body-wall thickness 0.4 cm. Body sub cylindrical, arched dorsally (bivium) and slightly flattened ventrally (trivium). White conical papillae sparsely distributed on bivium; podia on trivium long and large, their calcareous disc around 240 micrometer in diameter. Mouth ventral, surrounded by 25 large, black brown dots and numerous small black spots; trivium grey, also with small black spots. Spicules on dorsal and ventral tegument with pseudo-tables and rosettes; pseudo-tables consisting of large base with a large hole, and a spiny spire; rosettes numerous, those in the tegument simple, but more complicated in the dorsal papillae and ventral podia; also present around anus are rods, small plates, and tables with very spiny crown; tentacles containing a few rods and large plates derived from rosettes. Max length : 45.0 cm; common length : 35.0 cm. Max. published weight: 1.3 kg. Depth range 0 - 30 m.
Distribution
Indo-Pacific, excluding the Persian Gulf and Hawaii. Reported from New Caledonia.
Biology
Not harvested for bêche-de-mer production. A coral reef species rarely found in depths of more than 25 m; mostly found on reef slopes close to the coast ; abundant on corals mixed with calcareous red algae. Population densities generally less than 0.005 per square meter. In times of considerable irritation, this animal ejects Cuvierian tubules.