DIADEMA SETOSUM - (LESKE, 1778)
Echinodermata (Phylum) > Echinozoa (Subphylum) > Echinoidea (Class) > Euechinoidea (Subclass) > Acroechinoidea (Infraclass) > Diadematoida (Order) > Diadematidae (Family) > Diadema (Genus)
Oursin diadème à anneau orange, Diadem urchin, long-spine urchin, porcupine sea urchin, needle-spined urchin, Riccio diadema, Erizo de espinas largas, Diademseeigel.
Critères de reconnaissance
Test de forme sphérique avec des piquants très fins et longs. Coloration généralement noire. Parfois mélange de piquants clairs et de piquants noirs. 5 lignes blanches ou 5 points blancs sur le test souvent visibles. Orifice anal entouré d'un anneau orange-rouge.
Distribution
L'oursin diadème à anneau orange est présent en mer Rouge, dans tout l'océan Indien, y compris la Réunion et Mayotte, et dans l'océan Pacifique jusqu'en Polynésie et du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie. Il est maintenant rencontré en Méditerranée orientale (Israël, Turquie) probablement suite à un transport de ses larves à travers le canal de Suez. Cette espèce étant utilisée en aquariophilie, une introduction via ce vecteur ne peut être exclue.
Biotope
Diadema setosum se rencontre dans les lagons, sur le sable à proximité des massifs coralliens de 1 à 70 m de profondeur, mais le plus souvent par très petits fonds. On le rencontre aussi dans les herbiers et les milieux perturbés où les coraux morts sont nombreux.
Description
L'oursin diadème à anneau orange est reconnaissable à ses très longs piquants (radioles), fins et cassants, qui peuvent dépasser 30 cm. Son test, de forme sphérique légèrement aplatie, atteint 9 cm de diamètre. La coloration est généralement noire, mais les piquants peuvent également être clairs : blancs, gris ou mauves. Il n'est pas rare, sur un même individu, d'avoir un mélange de piquants noirs et de piquants clairs. Chez les juvéniles, et quelquefois les adultes, les piquants peuvent être striés de bandes alternativement claires et sombres. Selon l'éclairage, 5 lignes bleues ou blanches en forme de Y peuvent être visibles sur le test, le long des plaques ambulacraires. Parfois seuls 5 points blancs bleutés peuvent être aperçus. La bouche, qui laisse apparaître 5 dents, se trouve au milieu de la face ventrale (orale), alors que l'anus est au milieu de la face dorsale (face aborale). L'orifice anal est entouré d'un anneau orange-rouge. La papille anale est très fréquemment gonflée et forme une boule sur la face aborale. Avec son anneau orange, elle fait alors penser à un gros œil.
Espèces ressemblantes
Dans sa zone de distribution, Diadema setosum peut être confondu avec d'autres espèces :
Diadema savignyi est très proche, mais n'a pas d'anneau orange autour de l'anus et a des épines un peu plus courtes. Des hybridations avec Diadema setosum ont été observées au Japon.
Echinothrix diadema, de couleur rouge foncé-noir, possède un test plus large et des piquants plus courts.
Astropyga radiata possède également des piquants plus courts et un test large. La couleur des piquants tend vers le rouge.
Echinothrix calamaris, est une espèce de petite taille, avec des piquants blancs annelés de noir et pourrait être confondue avec des juvéniles de Diadema setosum, mais E. calamaris a deux types D'épines, un type très fin, de couleur foncée, et un type plus gros, de couleur claire.
Il existe d'autres espèces d'oursin diadème très similaires, vivant dans d'autres régions (Diadema antillarum dans l'Atlantique tropical ou Centrostephanus longispinus en Méditerranée).
Synonymes
Centrechinus (Diadema) setosus (Leske, 1778)
Centrostephanus setosum (Leske, 1778)
Centrostephanus setosus (Leske, 1778)
Cidaris (Diadema) tenuispina (Philippi, 1845)
Cidarites diadema (Gmelin, 1788)
Diadema lamarcki (Gmelin, 1788)
Diadema nudum (A. Agassiz, 1863
Diadema saxatile (Linnaeus, 1758)
Diadema setosa (Leske, 1778)
Diadema setosum f. depressa (Dollfus & Roman, 1981)
Diadema turcarum (Schynvoet, 1711)
Echinometra setosa (Rumphius, 1705)
Echinus diadema (Gmelin, 1788)
Echinus saxatilis (Linnaeus, 1758)
Origine du nom français
Le nom d'oursin est une autre forme du mot hérisson, d'où l'utilisation quelquefois du nom de hérisson des mer. Diadème provient directement de la francisation du nom scientifique. A anneau orange car présence de cet anneau caractéristique autour de l'anus. Ce nom vernaculaire est une proposition de Doris pour différencier cet oursin des autres espèces d'oursin appelées également oursin diadème.
Origine du nom scientifique
Diadema : du grec [diadema] = diadème, bandeau royal. setosum : du latin [setosum] = couvert de poils.
Alimentation
Diadema setosum se nourrit du feutrage algal qui recouvre les coraux morts, les pierres ou le sable dans les milieux perturbés. Nocturne, il part à la recherche de sa nourriture à la tombée de la nuit. Avec ses dents puissantes, il arrache le feutrage algal ainsi qu'une partie du substrat, participant ainsi à la bioérosion du récif. Du fait de leur nombre, ces oursins sont les principaux responsables de la limitation de prolifération de ces algues.
Reproduction - Multiplication
Chez cette espèce, la maturité sexuelle est atteinte pour un poids de 35 à 80 g. Les sexes sont séparés (individus gonochoriques) mais on ne peut pas les distinguer morphologiquement. La reproduction a lieu généralement quand les eaux dépassent 24° C. Dans les zones équatoriales où cette température est en permanence dépassée, la reproduction a lieu toute l'année. Dans la limite nord et sud de répartition, la reproduction se fait quand cette température est atteinte, en été austral ou boréal. La reproduction aurait lieu généralement au moment des pleines lunes. Les gamètes sont libérés en pleine eau et la fécondation est externe. Les larves, planctoniques, sont plates, munies de bras armés de spicules calcaires et d'une partie orale en formation. Elles subissent plusieurs transformations, puis tombent sur le substrat et se transforment alors rapidement en petit oursin. Des hybrides inter-spécifiques entre Diadema setosum et Diadema savignyi sont possibles.
Vie associée
Les très longs piquants acérés de l'oursin diadème à anneau orange, forment une protection efficace pour plusieurs espèces qui viennent s'y réfugier. C'est le cas pour certaines espèces de crevettes et de poissons, principalement des Apogonidae et Diademichthys lineatus. Une anémone du genre Coeloplana peut vivre également dans les piquants de Diadema setosum. La nuit, elle remonte vers l'extrémité des piquants et déploie ses tentacules et à l'aube, elle se referme et redescend vers le test de l'oursin.
Divers biologie
Au milieu du péristome, sur la face orale, s'ouvre la bouche d'où seule dépasse l'extrémité de cinq dents puissantes. Les dents, les mâchoires, ainsi que d'autres pièces osseuses forment l'appareil masticateur plus connu sous le nom de "lanterne d'Aristote". Comme tous les oursins, l'oursin diadème à anneau orange se déplace grâce à des pieds ambulacraires munis d'une ventouse. En cas de fuite, il peut également s'aider de ses piquant ventraux courts, s'en servant comme des échasses. L'oursin diadème à anneau orange réagit aux variations d'intensité lumineuse. Au repos, les piquants sont largement déployés. Si un prédateur ou un plongeur s'approche de lui, il redressera ses piquants et les dirigera vers le danger en les agitant rapidement. La journée, les oursins diadèmes à anneau orange se réfugient à la base des patates de corail, sous les tables d'Acropora renversées ou se regroupent sur le sable. Ils peuvent alors former des groupes allant jusqu'à 40 individus. Il s'agit d'une tactique de défense contre les prédateurs. A la tombée de la nuit, ils se dispersent à la recherche de nourriture. Dans sa zone de distribution, c'est l'oursin le plus commun. Malgré la protection de ses longs piquant, l'oursin diadème à anneau orange est la proie de certains balistes et de certains poissons-ballons. Dans le genre Diadema, D. setosum est l'espèce la plus ancienne qui soit apparue.
Informations complémentaires
Les piquants de Diadema setosum sont très fins et cassants. Ils pénètrent très facilement dans la chair des prédateurs, voire du plongeur, où ils se brisent alors et provoquent de fortes douleurs, qui sont accentuées par la présence d'une substance toxique. Ce venin est présent dans la matrice des piquants. Chez l'Homme, il provoque une sensation immédiate de forte brûlure. Après piqûre, la zone touchée devient violette, et le reste pendant plusieurs jours. Il se forme un petit œdème et la sensation de brûlure persiste plusieurs heures. Comme tout venin, suivant la sensibilité des personnes, la réaction peut être plus ou moins grave. Cela peut aller de nausées, à la paralysie de la bouche et dans les cas extrêmes à la paralysie respiratoire et l'arrêt cardiaque. Les épines, une fois plantées dans la peau d'un plongeur, se cassent et il est très difficile de les retirer. De plus, elles peuvent avoir tendance à s'enfoncer un peu lorsqu'on essaye de les extraire. Pour faciliter l'extraction il est possible de baigner la zone touchée dans de l'eau de Javel afin de ramollir l'épiderme en le désinfectant. On peut également utiliser un acide faible (vinaigre, urine,..) afin de dissoudre en partie les épines et atténuer la douleur. Certaines personnes recommandent ne rien faire ... pour laisser l'infection s'installer. La petite quantité de pus qui va se former autour des épines va alors servir de "lubrifiant" facilitant ainsi leur extraction. Signalons toutefois que la surinfection est un risque important lié aux piqûres d'oursins. Il est par conséquent recommandé de surveiller attentivement l'évolution de la zone piquée et de consulter un médecin au moindre doute. Dans la majorité des cas les morceaux d'épines restants seront éliminés progressivement avec le temps. Dans les milieux perturbés, la mortalité des coraux est importante. Un feutrage algal va alors se développer rapidement sur ces coraux morts. Les oursins diadèmes (mais également d'autres oursins comme Echinometra mathaei) vont proliférer. L'action d'usure mécanique, lors du broutage, va accélérer la destruction du substrat. C'est la bioérosion, qui à terme peut aboutir à la destruction complète du récif dans la zone touchée, et ne laisser à la place qu'une zone désertique et sableuse.
---------------------
Diadema setosum is a species of long-spined sea urchin belonging to the family Diadematidae. It is a typical sea urchin, with extremely long, hollow spines that are mildly venomous. D. setosum differs from other Diadema with five, characteristic white dots that can be found on its body. The species can be found throughout the Indo-Pacific region, from Australia and Africa to Japan and the Red Sea. Despite capable of painful stings when stepped upon, the urchin is only slightly venomous and does not pose a serious threat to humans.
As a member of the class Echinoidea, the anatomy of Diadema setosum is that of a typical sea urchin. All of the animal's internal organs are enclosed within the spherical, black test that is essentially the body of the organism. However, the body is not perfectly spherical – Diadema tests are slightly dorso-ventrally compressed. Protruding outwards from the central body are the long spines iconic of a sea urchin's appearance. Like the other members of the family Diadematidae, the spines of D. setosum are extremely long and narrow in proportion to its body. The spines, oftentimes black but sometimes brown-banded, are hollow and contain a mild venom. D. setosum can be distinguished from other species in the genus Diadema by the presence of five white spots on the animal's test, strategically located between the urchin's ambulacral grooves.
In addition, a clear distinguishing characteristic of the species is the presence of a bright, orange ring around the urchin's periproctal cone, a structure commonly referred to as the urchin's "anus". A few other minor characteristics in D. setosum include bluish spots on the organism's genital plates and similar blue spots (iridophores) arranged in linear fashion along its test. An apical ring is absent in the species, along with calcareous platelets on its apical cone.Sexually mature Diadema setosum specimens average from 35 to 80 grams in weight. Adults average a size of no more than 70 millemeters in test diameter and around 40 millemeters high.
Diadema setosum is a widely-distributed species of sea urchin. Its range stretches throughout the Indo-Pacific basin, longitudinally from the Red Sea and then eastward to the Australian coast. Latitudinally, the species can be found as far north as Japan and its range extends as south as the southern tip of the African east coast.
The species has been introduced into other localities not within its natural range. In 2006, two living specimens of Diadema setosum were found in waters off the Kas peninsula in Turkey. The discovery and subsequent collection of these individuals makes D. setosum the first invasive Erythrean sea urchin in the Mediterranean. Several hypotheses have been proposed for the finding of these individuals. Larvae of the species may have traveled through the Suez Canal into the Mediterranean from the Gulf of Suez, where the species has a thriving natural population. Another proposed vector is that of foreign ships bringing in individuals via their ballasts. A final possibility proposed was that the individual specimens were intentionally released by aquarists.
Diadema setosum is commonly associated with coral reefs, but is also found on sand flats and in seagrass beds. Along with the other members of the family, D. setosum is a prolific grazer. They are known to feed on a variety of algal species common on tropical coral reefs. The ecological importance of the taxon as a whole has been stressed because of its herbivorous habits.
The species has been known to spawn both seasonally and year-round depending on the location of the spawning population. It has been suggested that Diadema setosum populations are temperature-dependent in their spawning seasonalities. Temperatures higher than 25oC have been cited as a possible spawning cue. Equatorial populations are those recorded to spawn at no particular times throughout the entire year. This is true for the Philippine populations of D. setosum. For a population in the Persian Gulf, spawning occurs during the months of April to May. Other cues, such as the phases of the moon have been observed to affect the spawning of D. setosum populations. The species has been found to trigger spawning events in concordance with the appearance of a full moon.
Evolutionarily, Diadema setosum is considered one of the oldest of the known extant species in the genus Diadema. Genetic analysis of the Diadema have placed D. setosum at a basal branch on a cladogram, having it as the sister group to all the other remaining members of the genus. Morphological analysis confirms this conclusion, adding weight to the concept of D. setosum being the most basal of the Diadema and possibly the oldest extant species in the genus.
Like other venomous sea urchins, the venom of Diadema setosum is only mild and not at all fatal to humans. The toxin mostly causes swelling and pain, and gradually diffuses over several hours. More danger is presented by the delivery system – the urchin's spines which are extremely brittle and needle-like. They easily break off within flesh and are quite a challenge to extract.
Oursin diadème à anneau orange, Diadem urchin, long-spine urchin, porcupine sea urchin, needle-spined urchin, Riccio diadema, Erizo de espinas largas, Diademseeigel.
Critères de reconnaissance
Test de forme sphérique avec des piquants très fins et longs. Coloration généralement noire. Parfois mélange de piquants clairs et de piquants noirs. 5 lignes blanches ou 5 points blancs sur le test souvent visibles. Orifice anal entouré d'un anneau orange-rouge.
Distribution
L'oursin diadème à anneau orange est présent en mer Rouge, dans tout l'océan Indien, y compris la Réunion et Mayotte, et dans l'océan Pacifique jusqu'en Polynésie et du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie. Il est maintenant rencontré en Méditerranée orientale (Israël, Turquie) probablement suite à un transport de ses larves à travers le canal de Suez. Cette espèce étant utilisée en aquariophilie, une introduction via ce vecteur ne peut être exclue.
Biotope
Diadema setosum se rencontre dans les lagons, sur le sable à proximité des massifs coralliens de 1 à 70 m de profondeur, mais le plus souvent par très petits fonds. On le rencontre aussi dans les herbiers et les milieux perturbés où les coraux morts sont nombreux.
Description
L'oursin diadème à anneau orange est reconnaissable à ses très longs piquants (radioles), fins et cassants, qui peuvent dépasser 30 cm. Son test, de forme sphérique légèrement aplatie, atteint 9 cm de diamètre. La coloration est généralement noire, mais les piquants peuvent également être clairs : blancs, gris ou mauves. Il n'est pas rare, sur un même individu, d'avoir un mélange de piquants noirs et de piquants clairs. Chez les juvéniles, et quelquefois les adultes, les piquants peuvent être striés de bandes alternativement claires et sombres. Selon l'éclairage, 5 lignes bleues ou blanches en forme de Y peuvent être visibles sur le test, le long des plaques ambulacraires. Parfois seuls 5 points blancs bleutés peuvent être aperçus. La bouche, qui laisse apparaître 5 dents, se trouve au milieu de la face ventrale (orale), alors que l'anus est au milieu de la face dorsale (face aborale). L'orifice anal est entouré d'un anneau orange-rouge. La papille anale est très fréquemment gonflée et forme une boule sur la face aborale. Avec son anneau orange, elle fait alors penser à un gros œil.
Espèces ressemblantes
Dans sa zone de distribution, Diadema setosum peut être confondu avec d'autres espèces :
Diadema savignyi est très proche, mais n'a pas d'anneau orange autour de l'anus et a des épines un peu plus courtes. Des hybridations avec Diadema setosum ont été observées au Japon.
Echinothrix diadema, de couleur rouge foncé-noir, possède un test plus large et des piquants plus courts.
Astropyga radiata possède également des piquants plus courts et un test large. La couleur des piquants tend vers le rouge.
Echinothrix calamaris, est une espèce de petite taille, avec des piquants blancs annelés de noir et pourrait être confondue avec des juvéniles de Diadema setosum, mais E. calamaris a deux types D'épines, un type très fin, de couleur foncée, et un type plus gros, de couleur claire.
Il existe d'autres espèces d'oursin diadème très similaires, vivant dans d'autres régions (Diadema antillarum dans l'Atlantique tropical ou Centrostephanus longispinus en Méditerranée).
Synonymes
Centrechinus (Diadema) setosus (Leske, 1778)
Centrostephanus setosum (Leske, 1778)
Centrostephanus setosus (Leske, 1778)
Cidaris (Diadema) tenuispina (Philippi, 1845)
Cidarites diadema (Gmelin, 1788)
Diadema lamarcki (Gmelin, 1788)
Diadema nudum (A. Agassiz, 1863
Diadema saxatile (Linnaeus, 1758)
Diadema setosa (Leske, 1778)
Diadema setosum f. depressa (Dollfus & Roman, 1981)
Diadema turcarum (Schynvoet, 1711)
Echinometra setosa (Rumphius, 1705)
Echinus diadema (Gmelin, 1788)
Echinus saxatilis (Linnaeus, 1758)
Origine du nom français
Le nom d'oursin est une autre forme du mot hérisson, d'où l'utilisation quelquefois du nom de hérisson des mer. Diadème provient directement de la francisation du nom scientifique. A anneau orange car présence de cet anneau caractéristique autour de l'anus. Ce nom vernaculaire est une proposition de Doris pour différencier cet oursin des autres espèces d'oursin appelées également oursin diadème.
Origine du nom scientifique
Diadema : du grec [diadema] = diadème, bandeau royal. setosum : du latin [setosum] = couvert de poils.
Alimentation
Diadema setosum se nourrit du feutrage algal qui recouvre les coraux morts, les pierres ou le sable dans les milieux perturbés. Nocturne, il part à la recherche de sa nourriture à la tombée de la nuit. Avec ses dents puissantes, il arrache le feutrage algal ainsi qu'une partie du substrat, participant ainsi à la bioérosion du récif. Du fait de leur nombre, ces oursins sont les principaux responsables de la limitation de prolifération de ces algues.
Reproduction - Multiplication
Chez cette espèce, la maturité sexuelle est atteinte pour un poids de 35 à 80 g. Les sexes sont séparés (individus gonochoriques) mais on ne peut pas les distinguer morphologiquement. La reproduction a lieu généralement quand les eaux dépassent 24° C. Dans les zones équatoriales où cette température est en permanence dépassée, la reproduction a lieu toute l'année. Dans la limite nord et sud de répartition, la reproduction se fait quand cette température est atteinte, en été austral ou boréal. La reproduction aurait lieu généralement au moment des pleines lunes. Les gamètes sont libérés en pleine eau et la fécondation est externe. Les larves, planctoniques, sont plates, munies de bras armés de spicules calcaires et d'une partie orale en formation. Elles subissent plusieurs transformations, puis tombent sur le substrat et se transforment alors rapidement en petit oursin. Des hybrides inter-spécifiques entre Diadema setosum et Diadema savignyi sont possibles.
Vie associée
Les très longs piquants acérés de l'oursin diadème à anneau orange, forment une protection efficace pour plusieurs espèces qui viennent s'y réfugier. C'est le cas pour certaines espèces de crevettes et de poissons, principalement des Apogonidae et Diademichthys lineatus. Une anémone du genre Coeloplana peut vivre également dans les piquants de Diadema setosum. La nuit, elle remonte vers l'extrémité des piquants et déploie ses tentacules et à l'aube, elle se referme et redescend vers le test de l'oursin.
Divers biologie
Au milieu du péristome, sur la face orale, s'ouvre la bouche d'où seule dépasse l'extrémité de cinq dents puissantes. Les dents, les mâchoires, ainsi que d'autres pièces osseuses forment l'appareil masticateur plus connu sous le nom de "lanterne d'Aristote". Comme tous les oursins, l'oursin diadème à anneau orange se déplace grâce à des pieds ambulacraires munis d'une ventouse. En cas de fuite, il peut également s'aider de ses piquant ventraux courts, s'en servant comme des échasses. L'oursin diadème à anneau orange réagit aux variations d'intensité lumineuse. Au repos, les piquants sont largement déployés. Si un prédateur ou un plongeur s'approche de lui, il redressera ses piquants et les dirigera vers le danger en les agitant rapidement. La journée, les oursins diadèmes à anneau orange se réfugient à la base des patates de corail, sous les tables d'Acropora renversées ou se regroupent sur le sable. Ils peuvent alors former des groupes allant jusqu'à 40 individus. Il s'agit d'une tactique de défense contre les prédateurs. A la tombée de la nuit, ils se dispersent à la recherche de nourriture. Dans sa zone de distribution, c'est l'oursin le plus commun. Malgré la protection de ses longs piquant, l'oursin diadème à anneau orange est la proie de certains balistes et de certains poissons-ballons. Dans le genre Diadema, D. setosum est l'espèce la plus ancienne qui soit apparue.
Informations complémentaires
Les piquants de Diadema setosum sont très fins et cassants. Ils pénètrent très facilement dans la chair des prédateurs, voire du plongeur, où ils se brisent alors et provoquent de fortes douleurs, qui sont accentuées par la présence d'une substance toxique. Ce venin est présent dans la matrice des piquants. Chez l'Homme, il provoque une sensation immédiate de forte brûlure. Après piqûre, la zone touchée devient violette, et le reste pendant plusieurs jours. Il se forme un petit œdème et la sensation de brûlure persiste plusieurs heures. Comme tout venin, suivant la sensibilité des personnes, la réaction peut être plus ou moins grave. Cela peut aller de nausées, à la paralysie de la bouche et dans les cas extrêmes à la paralysie respiratoire et l'arrêt cardiaque. Les épines, une fois plantées dans la peau d'un plongeur, se cassent et il est très difficile de les retirer. De plus, elles peuvent avoir tendance à s'enfoncer un peu lorsqu'on essaye de les extraire. Pour faciliter l'extraction il est possible de baigner la zone touchée dans de l'eau de Javel afin de ramollir l'épiderme en le désinfectant. On peut également utiliser un acide faible (vinaigre, urine,..) afin de dissoudre en partie les épines et atténuer la douleur. Certaines personnes recommandent ne rien faire ... pour laisser l'infection s'installer. La petite quantité de pus qui va se former autour des épines va alors servir de "lubrifiant" facilitant ainsi leur extraction. Signalons toutefois que la surinfection est un risque important lié aux piqûres d'oursins. Il est par conséquent recommandé de surveiller attentivement l'évolution de la zone piquée et de consulter un médecin au moindre doute. Dans la majorité des cas les morceaux d'épines restants seront éliminés progressivement avec le temps. Dans les milieux perturbés, la mortalité des coraux est importante. Un feutrage algal va alors se développer rapidement sur ces coraux morts. Les oursins diadèmes (mais également d'autres oursins comme Echinometra mathaei) vont proliférer. L'action d'usure mécanique, lors du broutage, va accélérer la destruction du substrat. C'est la bioérosion, qui à terme peut aboutir à la destruction complète du récif dans la zone touchée, et ne laisser à la place qu'une zone désertique et sableuse.
---------------------
Diadema setosum is a species of long-spined sea urchin belonging to the family Diadematidae. It is a typical sea urchin, with extremely long, hollow spines that are mildly venomous. D. setosum differs from other Diadema with five, characteristic white dots that can be found on its body. The species can be found throughout the Indo-Pacific region, from Australia and Africa to Japan and the Red Sea. Despite capable of painful stings when stepped upon, the urchin is only slightly venomous and does not pose a serious threat to humans.
As a member of the class Echinoidea, the anatomy of Diadema setosum is that of a typical sea urchin. All of the animal's internal organs are enclosed within the spherical, black test that is essentially the body of the organism. However, the body is not perfectly spherical – Diadema tests are slightly dorso-ventrally compressed. Protruding outwards from the central body are the long spines iconic of a sea urchin's appearance. Like the other members of the family Diadematidae, the spines of D. setosum are extremely long and narrow in proportion to its body. The spines, oftentimes black but sometimes brown-banded, are hollow and contain a mild venom. D. setosum can be distinguished from other species in the genus Diadema by the presence of five white spots on the animal's test, strategically located between the urchin's ambulacral grooves.
In addition, a clear distinguishing characteristic of the species is the presence of a bright, orange ring around the urchin's periproctal cone, a structure commonly referred to as the urchin's "anus". A few other minor characteristics in D. setosum include bluish spots on the organism's genital plates and similar blue spots (iridophores) arranged in linear fashion along its test. An apical ring is absent in the species, along with calcareous platelets on its apical cone.Sexually mature Diadema setosum specimens average from 35 to 80 grams in weight. Adults average a size of no more than 70 millemeters in test diameter and around 40 millemeters high.
Diadema setosum is a widely-distributed species of sea urchin. Its range stretches throughout the Indo-Pacific basin, longitudinally from the Red Sea and then eastward to the Australian coast. Latitudinally, the species can be found as far north as Japan and its range extends as south as the southern tip of the African east coast.
The species has been introduced into other localities not within its natural range. In 2006, two living specimens of Diadema setosum were found in waters off the Kas peninsula in Turkey. The discovery and subsequent collection of these individuals makes D. setosum the first invasive Erythrean sea urchin in the Mediterranean. Several hypotheses have been proposed for the finding of these individuals. Larvae of the species may have traveled through the Suez Canal into the Mediterranean from the Gulf of Suez, where the species has a thriving natural population. Another proposed vector is that of foreign ships bringing in individuals via their ballasts. A final possibility proposed was that the individual specimens were intentionally released by aquarists.
Diadema setosum is commonly associated with coral reefs, but is also found on sand flats and in seagrass beds. Along with the other members of the family, D. setosum is a prolific grazer. They are known to feed on a variety of algal species common on tropical coral reefs. The ecological importance of the taxon as a whole has been stressed because of its herbivorous habits.
The species has been known to spawn both seasonally and year-round depending on the location of the spawning population. It has been suggested that Diadema setosum populations are temperature-dependent in their spawning seasonalities. Temperatures higher than 25oC have been cited as a possible spawning cue. Equatorial populations are those recorded to spawn at no particular times throughout the entire year. This is true for the Philippine populations of D. setosum. For a population in the Persian Gulf, spawning occurs during the months of April to May. Other cues, such as the phases of the moon have been observed to affect the spawning of D. setosum populations. The species has been found to trigger spawning events in concordance with the appearance of a full moon.
Evolutionarily, Diadema setosum is considered one of the oldest of the known extant species in the genus Diadema. Genetic analysis of the Diadema have placed D. setosum at a basal branch on a cladogram, having it as the sister group to all the other remaining members of the genus. Morphological analysis confirms this conclusion, adding weight to the concept of D. setosum being the most basal of the Diadema and possibly the oldest extant species in the genus.
Like other venomous sea urchins, the venom of Diadema setosum is only mild and not at all fatal to humans. The toxin mostly causes swelling and pain, and gradually diffuses over several hours. More danger is presented by the delivery system – the urchin's spines which are extremely brittle and needle-like. They easily break off within flesh and are quite a challenge to extract.