CULCITA NOVAEGUINEAE - (MULLER & TROSCHEL, 1842)
Echinodermata (Phylum) > Asterozoa (Subphylum) > Asteroidea (Class) > Valvatacea (Superorder) > Valvatida (Order) > Oreasteridae (Family) > Culcita (Genus)
Etoile-coussin, culcite, étoile-coussin requin, Spiny cushion star, pillow starfish, Stella cuscino, Estrella almohadilla, Kissenstern, Kussen-zeestern.
Critères de reconnaissance
Forme de ballon atteignant 30 cm de diamètre. Bras indistincts. 5 sillons ambulacraires sur la face ventrale remontant à peine sur la face dorsale.
Distribution
Culcita schmideliana est présente dans l'ouest de l'océan Indien, du golfe d'Oman, sur toutes les côtes d'Afrique de l'Est jusqu'en Afrique du Sud, ainsi qu'au Sri Lanka, Maldives, Comores, Seychelles, Mayotte, Madagascar, La Réunion, Maurice et Rodrigues. Elle est remplacée par Culcita novaeguineae dans l'est de l'océan Indien et le Pacifique : golfe du Bengale, îles Similan, îles Cocos-Keeling, et du nord-ouest de l'Australie à la Polynésie française et Hawaï à l'est. Du nord au sud, sa répartition géographique va du sud du Japon à l'Australie et la Nouvelle-Calédonie.
Biotope
L'étoile-coussin se rencontre dans les récifs coralliens comportant des parties sableuses et dans les herbiers de 1 à 30 m de profondeur.
Description
Il est impossible de différencier sur photos ou à l'œil nu Culcita novaeguineae de C. schmideliana. La description ci-dessous est valable pour les deux espèces. Cette étoile de mer a la particularité d'avoir des bras réduits, ce qui lui donne une forme bombée, sphérique légèrement pentagonale. Elle peut atteindre 30 cm de diamètre et 15 cm de hauteur. Sa coloration est extrêmement variable, allant du gris au violet, en passant par le jaune, rouge, orange, brun, vert, et être uniforme ou non. En aucun cas la couleur ne peut constituer un caractère d'identification. Il peut y avoir également de courtes épines coniques généralement d'une couleur différente du reste du corps. La plaque madréporique est normalement bien visible, proche de l'anus lequel est situé au milieu de la face dorsale (ou face aborale). Les papules sont souvent regroupées en aires papulaires ayant une couleur différente du reste du corps. On peut noter la présence peu nombreuse de pédicellaires en forme de pince ou de doigt. Les bras, fusionnés au corps et non discernables, sont matérialisés par un sillon ambulacraire parcourant chaque bras sur la face orale de l'étoile. Ces sillons sont d'une couleur différente du reste de la face inférieure, et entourés de tubercules. Ils partent de la bouche, se prolongent le long des bras et remontent légèrement sur les côtés de la face dorsale. Chaque plaque ambulacraire constituant ces sillons est pourvue de 5 à 7 épines internes et de 1 à 2 épines plus grosses et externes. Les podia, petits pieds terminés par une ventouse et servant à la locomotion, sortent par les sillons ambulacraires. A l'extrémité des bras, les podia n'ont pas de ventouse et ont un rôle tactile. Les juvéniles, de couleur olivâtre, sont pentagonaux et plats, le corps prenant une forme sphérique en vieillissant. La distinction entre les deux espèces se fait sur la présence d'épines ou de tubercules présents ou absents sur les aires près des pores, et donc des caractères non visibles pour un plongeur.
Espèces ressemblantes
Avec sa forme massive, comme un ballon, on pourrait confondre l'étoile-coussin avec un oursin, seulement elle est dépourvue de piquants. L'observation de sa face inférieure, avec ses 5 sillons ambulacraires permet de lever tous les doutes. Dans la littérature il y a encore beaucoup de confusion entre Culcita schmideliana et Culcita novaeguineae. Comme précisé dans les paragraphes précédents, seule la zone géographique permet de les distinguer.
Culcita coriacea, la troisième espèce du genre, a des bras un peu plus marqués et une forme pentagonale. La face dorsale est également beaucoup moins bombée. Elle est de couleur jaune orangé et présente quelques tubercules coniques marron foncé. La plupart de ces tubercules sont plus ou moins alignés sur une partie de la face dorsale, en partant de l'extrémité des bras. Ils forment donc 5 lignes se rapprochant du centre de la face dorsale mais s'arrêtent environ à mi-distance. Cette espèce est présente en mer Rouge, dans le golfe d'Aden et le golfe d'Oman.
Halityle regularis a une forme plus pentagonale et moins bombée, avec des bras un peu plus prononcés. Sa coloration est dans les tons rouges avec sur sa face dorsale des motifs en fleurs à 6 pétales caractéristiques. Sa face ventrale est couverte de tubercules donnant un aspect en mosaïque. Autour de la bouche, cette mosaïque prend une couleur bleue. Elle est présente dans l'Indo-Pacifique.
Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides
Synonymes de Culcita schmideliana
Asterias schmideliana (Retzius, 1805)
Asterias discoidea (Lamarck, 1816)
Goniodiscus studeri (deLoriol, 1885)
Culcita schmideliana var. africana (Döderlein, 1896)
Synonymes de Culcita novaeguineae
Culcita grex (Müller & Troschel, 1842)
Goniaster sebae (Muller & Troschel, 1842)
Goniodiscides sebae (Müller & Troschel, 1842)
Goniodiscus sebae (Müller & Troschel, 1842)
Anthenea spinulosa (Gray, 1847)
Culcita pentagularis (Gray, 1847)
Culcita pentangularis (Gray, 1847)
Hosia spinulosa (Gray, 1847)
Pentagonaster spinulosus (Gray, 1847)
Randasia granulata (Gray, 1847)
Culcita pulverulenta (Perrier, 1869)
Hippasteria philippinensis (Domantay & Roxas, 1938)
Goniaster multiporum (Hoffman in Rowe, 1974)
Origine du nom français
Etoile-coussin de l'océan Indien / du Pacifique fait référence à sa forme et sa situation géographique.
Origine du nom scientifique
Culcita : du latin [culcita] = coussin. schmideliana : en hommage à Casimir Christopher Schmidel (1718-1792), Professeur en médecine et botanique. Novaeguineae : de Nouvelle-Guinée, région d'où provenait le premier individu décrit.
Alimentation
L'étoile-coussin se nourrit de polypes de coraux (principalement Acropora et Pocillopora, mais également Porites, Stylophora, Goniopora, Galaxea, Xenia) dans les récifs denses, ou de détritus organiques, d'éponges et du film algal (riche en algues microscopiques, diatomées, bactéries et foraminifères) sur les fonds sédimentaires et les herbiers. Elle est active principalement de nuit. Pour se nourrir, elle dévagine son estomac à l'extérieur, et en recouvre ses proies.
Reproduction - Multiplication
Il y a très peu de données sur la reproduction de l'étoile-coussin. Cependant, comme pour les autres étoiles de mer, les sexes sont sûrement séparés, les gamètes doivent être libérés dans l'eau et la fécondation doit être externe.
Vie associée
Sur la face orale de l'étoile-coussin, il est fréquent de trouver de petites crevettes Periclimenes soror, Zenopontonia noverca ou des vers annélides polychètes. Un poisson, Carapus sp. peut s'installer dans la cavité générale en y entrant par la bouche. Ce n'est pas du parasitisme de la part de ce poisson, qui ne se nourrit pas des tissus de l'étoile, mais trouve juste une protection. Au contraire, ce poisson va débarrasser l'étoile des petites crevettes qui vivent sur elle et qui se nourrissent de ses tissus.
Divers biologie
Le métabolisme des étoiles-coussins produit de nombreuses substances dont certaines toxines, comme les glycosides stéroïdiens et plus particulièrement les astérosaponines. Ces molécules, une fois isolées, peuvent être utilisées pour lutter contre des champignons responsables de maladies en agriculture. Elles ont aussi des fonctions anti-tumorales. L'étoile-coussin, comme les autres Echinodermes, se déplace au moyen de ses pieds ou podia, munis d'une ventouse terminale et actionnés par un véritable système hydraulique : le système aquifère. Des études ont montré qu'il fallait environ deux ans pour que Culcita novaeguineae passe du stade juvénile, pentagonal et plat, à la forme quasi sphérique de l'adulte.
Informations complémentaires
Cette espèce peut s'attaquer aux coraux vivants, mais du fait de sa forme globulaire, elle n'est pas souple et n'est pas capable d'escalader la plupart des coraux. C'est pour cela que contrairement à l'étoile de mer couronne d'épines, elle ne peut pas faire de gros dégâts dans un récif.
Culcita novaeguineae est également une espèce d'étoile de mer prédatrice du corail. Les études de Hawkins de 2006 sur la distribution et l'alimentation de C. novaeguineae sur l'île de Moorea, Polynésie française ont montré que cette espèce s'alimente principalement de nuit, et se déplace constamment à la recherche de nourriture. Elle peut affecter en abondance certaines espèces de corail (principalement Porites et Pocillopora), en changeant l'écologie globale des récifs.
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Culcita novaeguineae (common name, cushion star) is a species of starfish. It has short arms and an inflated appearance and resembles a pentagonal pincushion. It is variable in colour and can be found in tropical warm waters in the Indo-Pacific.
Taxonomy
Culcita novaeguineae has numerous synonyms, at least in part because it has a "goniasterid" phase; the juveniles exhibit little resemblance to the mature form and gradually change in morphology as they grow. A number of different "species" were described in the literature before it was realized that they were different developmental stages of the same species. Some were even considered to be in a different family, the Goniasteridae rather than in the correct family, Oreasteridae.
Description
A mature Culcita novaeguineae is pentagonal in shape with an inflated appearance and much abbreviated arms. It can grow to a diameter of 30 centimetres (12 in). There are rows of tube feet on the underside and a central mouth.The colour is very variable and includes a mottling with darker and lighter shades of fawn, brown, orange, yellow and green. The armoured body wall is made of calcareous ossicles which are supported internally by pillars which buttress the ambulacra. The armouring contains pits into which the tube feet can be retracted. The body cavity is filled with water. Small cushion stars are very different in appearance. They are star shaped with 5 short, broad arms and a low profile. As they grow, the inter-arm areas fill in and expand relative to the tube-feet areas and the arms get shorter relative to the disc which becomes inflated and more massive.
Distribution
Culcita novaeguineae is found in the Indian and Pacific Oceans. Its range extends from Madagascar and the Seychelles to the Philippines, New Guinea (for which it's named), Australia and Hawaii.
Biology
Culcita novaeguineae feeds on detritus and small invertebrates including stony corals. It can be kept in a Reef aquarium of sufficient size stocked with suitable corals on which it can feed.