TETE DE MONNAIE
19ème siècle - Houaïlou
Cordonnets de fibres végétales et poils de roussette, nacre, sparterie en fibres de coco, coquillages.
Donateur : Maurice Leenhardt
Musée du quai Branly, Paris, France
Cordonnets de fibres végétales et poils de roussette, nacre, sparterie en fibres de coco, coquillages.
Donateur : Maurice Leenhardt
Musée du quai Branly, Paris, France
Photographie prise lors de la présentation de l'exposition sur l'art Kanak au centre culturel Tjibaou à Nouméa - Nouvelle-Calédonie.
Ce que l'on nomme "monnaie de perles" constitue l'un des objets d'échange les plus importants entre chefferies. Ni argent ni unité monétaire, elle est l'équivalent d'un sceau symbolisant le pouvoir et la loi, objet solennel de très grande valeur, offert ou échangé lors de cérémonies coutumières.
Ce que l'on nomme "monnaie de perles" constitue l'un des objets d'échange les plus importants entre chefferies. Ni argent ni unité monétaire, elle est l'équivalent d'un sceau symbolisant le pouvoir et la loi, objet solennel de très grande valeur, offert ou échangé lors de cérémonies coutumières.
Autrefois, la monnaie servait au paiement de compensations, tels un meurtre, l'instauration de la paix ou la libération d'un prisonnier ; aujourd'hui, elle est offerte pour marquer une naissance, un mariage ou des funérailles.
La monnaie possède une tête sculptée ou tressée et un pieds fait de poils de roussette. Le cordon (ou colonne vertébrale) est constitué d'un chapelet de perles en os ou en coquillages. C'est ce cordon qui constitue la monnaie proprement dite, dont on mesure la longueur à couper avec le bras. La monnaie est rangée dans un étui rigide ou roulée dans un tapa (tissu de fibre).
Objet rare dans les collections des musées, son usage a perduré durant la colonisation. Aujourd'hui la "monnaie" existe sous forme de coupons de tissus, offert lors des coutumes.