SEPULTURE SARCOPHAGE CANAQUE
L. B. F. [Louis Ballande et fils] Simi-Bromure A. Breger frères, 9, rue Thénard, Paris. Carte postale 8,9 x 13,9 cm.
Cet ossuaire a été acquis en 1910 par l’Australian Natural History Museum de Sydney. Il aurait été collecté dans la région du mont Aubias [Wébias], groupe installé au pied du mont Panié, à proximité de Hienghène. Tout en s’appuyant sur une tradition ancienne, ces rares objets — trois autres sont répertoriés (Musée de Nouméa, Musée du quai Branly et Musée d’art et d’histoire de Pithiviers) —, inspirés des cercueils européens, étaient destinés à recueillir les os des défunts. Ils sont construits à partir de chambranles sculptés destinés à orner les côtés de la porte des grandes cases.
Notes sur un sarcophage en bois sculpté de Nouvelle-Calédonie conservé au Musée de Pithiviers
par Marie-Charlotte laroche
Journal de la Société des océanistes - Année 1964 - Volume 20 - Numéro 20 - pp. 85-87
Fichier PDF (705 KO) à télécharger ici
"...Insolite dans les coutumes funéraires calédoniennes, ce cercueil sculpté est sans doute imité de ceux des Blancs. Cependant les sculptures et les techniques de montage sont purement calédoniennes. ... Nous avons constaté que tous les éléments qui interviennent dans ces monuments sont purement autochtones : les sculptures, toutes empruntées à l'ornementation de l'habitation, sont encore chargées de leur signification profonde. L'emploi de balassor, écorce de banyan dont nous connaissons l'importance dans les rites de deuil sert de couche au squelette. Les techniques d'assemblage sont aussi dans la tradition calédonienne. Cependant ces monuments indiquent nettement la volonté d'imiter les coutumes des Blancs. C'est ici une des premières manifestations d'acculturation, qui aboutit à des œuvres composites. Cet essai d'adaptation est intéressant à noter à cette époque, et, il est d'autant plus remarquable qu'il se situe dans le domaine redoutable et sacré des rites funéraires."
Cet ossuaire a été acquis en 1910 par l’Australian Natural History Museum de Sydney. Il aurait été collecté dans la région du mont Aubias [Wébias], groupe installé au pied du mont Panié, à proximité de Hienghène. Tout en s’appuyant sur une tradition ancienne, ces rares objets — trois autres sont répertoriés (Musée de Nouméa, Musée du quai Branly et Musée d’art et d’histoire de Pithiviers) —, inspirés des cercueils européens, étaient destinés à recueillir les os des défunts. Ils sont construits à partir de chambranles sculptés destinés à orner les côtés de la porte des grandes cases.
Notes sur un sarcophage en bois sculpté de Nouvelle-Calédonie conservé au Musée de Pithiviers
par Marie-Charlotte laroche
Journal de la Société des océanistes - Année 1964 - Volume 20 - Numéro 20 - pp. 85-87
Fichier PDF (705 KO) à télécharger ici
"...Insolite dans les coutumes funéraires calédoniennes, ce cercueil sculpté est sans doute imité de ceux des Blancs. Cependant les sculptures et les techniques de montage sont purement calédoniennes. ... Nous avons constaté que tous les éléments qui interviennent dans ces monuments sont purement autochtones : les sculptures, toutes empruntées à l'ornementation de l'habitation, sont encore chargées de leur signification profonde. L'emploi de balassor, écorce de banyan dont nous connaissons l'importance dans les rites de deuil sert de couche au squelette. Les techniques d'assemblage sont aussi dans la tradition calédonienne. Cependant ces monuments indiquent nettement la volonté d'imiter les coutumes des Blancs. C'est ici une des premières manifestations d'acculturation, qui aboutit à des œuvres composites. Cet essai d'adaptation est intéressant à noter à cette époque, et, il est d'autant plus remarquable qu'il se situe dans le domaine redoutable et sacré des rites funéraires."