PILOU-PILOU LA NUIT
Gravure extraite du récit de Jules Garnier, Ingénieur Civil des Mines, lors d'un voyage en Nouvelle-Calédonie de 1863 à 1866.
Vous pouvez consulter les passages et gravures concernant la Nouvelle-Calédonie ici
Bien plus qu’une simple distraction, le pilou, danse kanak, participe à la célébration de rites sociaux qui mobilisent les clans et les tribus.
On distingue deux types de danses : Le pilou d’accueil et le pilou d’au revoir.
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Bien plus qu’une simple distraction, le pilou, danse kanak, participe à la célébration de rites sociaux qui mobilisent les clans et les tribus.
On distingue deux types de danses : Le pilou d’accueil et le pilou d’au revoir.
Après le discours d’usage, les jeunes femmes et les anciens dansent autour de quelques hommes qui martèlent le sol à l’aide de bambous, soulevant des nuages de poussière. Avant la danse guerrière, des dessins à la chaux sont élaborés sur le corps, illustrant les thèmes et les personnages de la tradition orale : «Les hommes se présentent dans la tenue des guerriers, le visage grimé de traces blanches, la tête coiffée de plumets, de casques de feuillage, la taille entourée d’une ceinture de liane, les chevilles et les poignets de bracelets en poils de roussette ou en coquillages. Le chant commence, tout doucement, à vois basse, puis s’enfle crescendo, s’accélère, ponctué par le bruit sourd des pieds martelant le sol et des mains frappant les coussins de nattes tressées, sortes de battoirs d’herbe sèche. Le chef de danse lance le cri strident qui va déchaîner le pilou. Aussitôt, les guerriers au visage terrifiant, armés de sagaies, de haches, de casse-têtes enrubannés, entrent dans la danse, d’un seul bond, attaquant le pilou en mesure, d’un même mouvement, brandissant les armes d’un même geste, frappant le sol du même pied, nerveux, élastique à droite, à gauche, en avant, en arrière, toujours en mesure, s’excitant de leurs cris de tête en trémolo.