La massue, ou casse-tête (son extrémité est alors déportée, comme un marteau), sert  comme son nom l'indique, à se débarrasser des ennemis ou à mimer l'agression lors des danses des cérémonies de deuil. Chaque Kanak possédait sa massue jusqu'à ce que l'usage des armes soit interdit au 19ème siècle et qu'elles soient massivement confisquées, ce qui explique leur grand nombre dans les musées.

La massue est un objet de proximité, elle ne quitte jamais l'homme, faisant partie intégrante de sa personne. Sa fabrication délicate demande un grand savoir-faire. Elle est taillée dans la racine du casuarina (sorte de filao), bois lourd et difficile à sculpter. Une bonne massue ne fonctionne qu'avec son appareillage de plantes magiques enserrées le long du manche avec des liens en fibres ou en coton. Il existe toute une typologie de formes suivant les régions et les clans, les plus courantes étant les massues "bec d'oiseau", "pioche" et surtout "phalliques", avec des collerette resserrée ou non, manche droit ou recourbé, dont la symbolique évidente exalte la virilité du guerrier Kanak.