GRAND CHEF UKEINESO
Le grand chef Ukeinesö (1832-1888), aire Drehu
Issu de la souche de Wenejia, Ukeinesö hérite du titre d'angajoxu ou "grand chef" du district de Wetr, au nord de Lifou, en 1858.
Il s'oppose à la mission protestante présente sur l'île depuis 1842, soutenue par son rival, Bula, grand chef du district de Lösi, au sud. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, le protestantisme progresse. Il gagne les deux autres districts et le village de Xépénéhé. Craignant pour son autorité, il installe, en 1858, une mission catholique à Nathalo. L'administration coloniale voit alors l'occasion de pénétrer à Lifou par le biais des maristes.
En mai 1864, le gouverneur Guillain intervient militairement et déclare officiellement l'annexion des Îles Loyauté à la France. Le grand chef Ukeinesö supporte de moins en moins de voir son titre se réduire à celui de simple intermédiaire entre l'administration et ses sujets, et proteste contre les corvées mises en place par le gouverneur. En novembre 1864, il est mis aux fers mais il réussit à s'échapper. Peu de temps après il se rend. Interné à Nouméa il est destitué le 20 novembre. Au bout de dix mois, il retourne à Lifou où il meurt en 1888.
Issu de la souche de Wenejia, Ukeinesö hérite du titre d'angajoxu ou "grand chef" du district de Wetr, au nord de Lifou, en 1858.
Il s'oppose à la mission protestante présente sur l'île depuis 1842, soutenue par son rival, Bula, grand chef du district de Lösi, au sud. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, le protestantisme progresse. Il gagne les deux autres districts et le village de Xépénéhé. Craignant pour son autorité, il installe, en 1858, une mission catholique à Nathalo. L'administration coloniale voit alors l'occasion de pénétrer à Lifou par le biais des maristes.
En mai 1864, le gouverneur Guillain intervient militairement et déclare officiellement l'annexion des Îles Loyauté à la France. Le grand chef Ukeinesö supporte de moins en moins de voir son titre se réduire à celui de simple intermédiaire entre l'administration et ses sujets, et proteste contre les corvées mises en place par le gouverneur. En novembre 1864, il est mis aux fers mais il réussit à s'échapper. Peu de temps après il se rend. Interné à Nouméa il est destitué le 20 novembre. Au bout de dix mois, il retourne à Lifou où il meurt en 1888.
Lien vers des photographies prises à Lifou (ici).