FLECHE FAITIERE AU CASQUE COLONIAL
19ème siècle - Grande Terre - Bois de Houp.
Collection Musée d'Art et d'Histoire, ville de Rochefort, France.
Collection Musée d'Art et d'Histoire, ville de Rochefort, France.
Photographie prise lors de la présentation de l'exposition sur l'art Kanak au centre culturel Tjibaou à Nouméa - Nouvelle-Calédonie.
Cette réalisation moderne de la flèche faîtière pourrait correspondre à une commande particulière fait par un colon pour orner une case privée dans une propriété.
La flèche faîtière domine toute la tribu, du haut de la Grande Case. Elle est taillée dans une pièce de bois d'un seul tenant et comporte trois parties :
Cette réalisation moderne de la flèche faîtière pourrait correspondre à une commande particulière fait par un colon pour orner une case privée dans une propriété.
La flèche faîtière domine toute la tribu, du haut de la Grande Case. Elle est taillée dans une pièce de bois d'un seul tenant et comporte trois parties :
- Le bas, taillé en pointe, destiné à être planté dans le bouquet sommital du toit de chaume ;
- Le centre, large et sculpté ;
- Le haut taillé en aiguille, sur lequel on enfile des coquillages ou conques.
La signification des conques enfilées sur l'extrémité de la flèche n'est pas certaine. Les conques percées, dénommées "toutoutes (nom masculin - Espèces : Charonia tritonis (Linnaeus, 1758) ou Cassis cornuta (linnaeus, 1758)", sont un instrument traditionnel d'Océanie qui sert à appeler la communauté. Enfilées tête-bêche, elles peuvent symboliser le lien entre le monde d'en haut et celui d'en bas, ou bien la voix de l'ancêtre. La conque la plus haute peut être remplie d'herbes sacrées protectrices. Les coquillages sont considérés comme plus précieux que la flèche elle-même. Certaines flèches faîtières ne portent aucun ornement : ce sont de simples tiges sur lesquelles sont enfilés les toutoutes. Il ne reste qu'une dizaine d'exemplaires de flèches ayant conservé leurs coquillages d'origine.
La flèche faîtière est l'un des éléments les plus représentatifs de la culture Kanak. Il a été choisie en tant que symbole du pays dans les années 1980. Elle figure sur le drapeau hissé pour la première fois en 1984 par Jean-marie Tjibaou, se découpant dans un rond jaune, sur fond de trois bandes de couleur : bleue, rouge, verte.
Les flèches faîtières ornaient les cases des lignages les plus prestigieux, celles des Grands Chefs. Chaque clan pouvait adopter un type de sculpture différent, mais il n'existe pas de style prédéfini par rapport à la région. Son origine remonte aux perches sur lesquelles on attachait jadis des paquets de paille pour marquer l'interdit ou "tabou", notion typiquement océanienne indiquant à la fois le caractères sacré et interdit d'une personne, d'un lieu ou d'un objet. Les perches et leurs paquets d'interdit pouvaient être plantés dans un champ ou sur une case pour en assurer la protection. L'évolution stylistique de la perche est de sa botte ficelée en haut et en bas, formant un renflement en son centre, a engendré au fil du temps ces sculptures "en médaillon", prototypes déclinés en différentes formes plus ou moins géométriques, se transformant peu à peu en figures humaines stylisées où l'on reconnait la coiffure, le visage et les épaules.
La sculpture était destinée à être vue de face, car passer derrière la Grande Case était prohibé. Du haut de la case, non seulement elle dominait tout, mais elles pouvait être vue par tous : elle agissait comme un signal indiquant que l'on pénétrait dans un périmètre sacré. Le faîtage de la case et l'encorbellement du poteau central à l'intérieur, dans lequel on plaçait aussi des paquets magiques de protection, étaient les lieux les plus chargés de puissance. la flèche faîtière symbolisait la présence des ancêtres. Elle demeurait sur le sommet de la case jusqu'au décès du Grand Chef. Durant les cérémonies funéraires avaient lieu des rituels d'arrachements, durant lesquels les sculptures et les flèches étaient déposées et emportées par les clans maternels du défunt, pour être plantées sur le tertre où il avait été enterré. Avec la christianisation, on en trouve aussi à côté des croix catholiques dans les cimetières.
La flèche faîtière est l'un des éléments les plus représentatifs de la culture Kanak. Il a été choisie en tant que symbole du pays dans les années 1980. Elle figure sur le drapeau hissé pour la première fois en 1984 par Jean-marie Tjibaou, se découpant dans un rond jaune, sur fond de trois bandes de couleur : bleue, rouge, verte.
Les flèches faîtières ornaient les cases des lignages les plus prestigieux, celles des Grands Chefs. Chaque clan pouvait adopter un type de sculpture différent, mais il n'existe pas de style prédéfini par rapport à la région. Son origine remonte aux perches sur lesquelles on attachait jadis des paquets de paille pour marquer l'interdit ou "tabou", notion typiquement océanienne indiquant à la fois le caractères sacré et interdit d'une personne, d'un lieu ou d'un objet. Les perches et leurs paquets d'interdit pouvaient être plantés dans un champ ou sur une case pour en assurer la protection. L'évolution stylistique de la perche est de sa botte ficelée en haut et en bas, formant un renflement en son centre, a engendré au fil du temps ces sculptures "en médaillon", prototypes déclinés en différentes formes plus ou moins géométriques, se transformant peu à peu en figures humaines stylisées où l'on reconnait la coiffure, le visage et les épaules.
La sculpture était destinée à être vue de face, car passer derrière la Grande Case était prohibé. Du haut de la case, non seulement elle dominait tout, mais elles pouvait être vue par tous : elle agissait comme un signal indiquant que l'on pénétrait dans un périmètre sacré. Le faîtage de la case et l'encorbellement du poteau central à l'intérieur, dans lequel on plaçait aussi des paquets magiques de protection, étaient les lieux les plus chargés de puissance. la flèche faîtière symbolisait la présence des ancêtres. Elle demeurait sur le sommet de la case jusqu'au décès du Grand Chef. Durant les cérémonies funéraires avaient lieu des rituels d'arrachements, durant lesquels les sculptures et les flèches étaient déposées et emportées par les clans maternels du défunt, pour être plantées sur le tertre où il avait été enterré. Avec la christianisation, on en trouve aussi à côté des croix catholiques dans les cimetières.